La malle-poste succède à lamalle-charrette, véhicule affecté au même usage à l'époque deLouis XV et deLouis XVI. La malle-charrette, comme son nom l'indique, était une charrette non suspendue, à deux roues, couverte, tirée ordinairement par trois chevaux : un fortlimonier, un deuxième chevalen galère (renfort), et un troisième, leporteur, monté par unpostillon. Les forts cahots auxquels la malle-charrette était soumise lui valurent le nom de « panier à salade », bien avant le sens moderne donné à un autre type de voiture bien particulier, les voitures depolice.
La malle-poste peut transporter, en plus du courrier, des passagers. C'est donc une voiture plus lourde, fermée, à quatre roues, suspendue sur des ressorts, tirée par quatre ou cinq chevaux. La partie avant, le cabriolet, reçoit le cocher et un passager à côté de lui. Dans la partie centrale, le coupé, prennent place trois voyageurs. La partie arrière est la malle réservée au courrier.
Les malles-poste étaient plus rapides que lesdiligences. Celles-ci, plus lourdes, transportant plus de passagers, devinrent prédominantes au cours duXIXe siècle. En France, sous laRestauration, les malles-poste étaient peintes en jaune, puis, sousLouis-Philippe, en grispuce.
La malle-poste possède seule le« privilège du galop »[5],[6], confirmé par l'ordonnance du[5],[7].