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Malika El Assimi, née àMarrakech en 1946, est unepoétesse,universitaire,féministe etfemme politiquemarocaine.
Elle suit des études de littérature arabe et de littérature comparée. En 1987, elle est diplômée de laFaculté des lettres et des sciences humaines de Rabat[1].
Malika El Assimi fonde une revue,al-Ikhtiyar (Le choix), dans les années 1970[1].
Elle est la première femme marocaine à publier un recueil de poésie[2],[3],[4]. Elle publie ainsi plusieurs recueils poétiques,Kitabat Kharij Aswar al-'Alam (1988, Ecrits hors des murs du monde) etAswat Hanjara Mayyita (1989, Voix des gorges mortes),Chose ayant des noms, en 1997, etSangs du soleil, en 2001.
Professeure à l'Université Mohammed-V de Rabat, elle s'est intéressée à la littérature orale marocaine, notamment auxcontes populaires, qu'elle analyse comme des récits révélateurs de l'histoire sociale des femmes[1]. Selon la chercheuse Aida Bamia, « Malika Assimi considère ces contes comme une expression de la créativité des femmes et comme les premiers fondements des compositions littéraires féminines »[1].
Elle est l'autrice d'uneEncyclopédie de la culture populaire[5].
Elle écrit aussi un ouvrage historique,Jemaa el-Fna, sur une place deMarrakech[1].
Elle est l'autrice d'un essai portant sur lacondition des femmes considérée d'un point de vue politiqueal-Mar'a wa Ishkaliyyat al-Dimuqratiyya (Les femmes et les ambiguïtés de la démocratie), dans lequel elle développe l'idée de la nécessité d'un engagement politique en vue de changer la condition des femmes[1].
Selon Malika El Assimi, le conte populaire s'est épanoui grâce à «la participation active des femmes dans le processus de création et de transmission orale de ces histoires»[6]. Il y aurait selon elle un partage entre la tradition littéraire écrite, qui est le fait principalement des hommes, et la tradition littéraire orale, portée presque exclusivement par les femmes[6]. Les contes transmis par les femmes étaient souvent récités à Marrakech sur laPlace Jemaa el-Fna[6].
Il est entendu pour Malika El Assimi que les valeurs patriarcales transmises dans ces contes populaires reflètent celles du passé et ne doivent en aucun cas régir la vie moderne.
Elle a été députée à laChambre des représentants où elle représentait le district de Marrakech[1] en 2012[7]. Elle figurait sur la liste duParti de l'Istiqlal, dont elle est une des dirigeantes[8]. Elle s'était déjà présentée aux élections législatives, sans succès[1] en2007[9]. Elle avait été pressentie en 2002 pour avoir un poste ministériel[8].
Elle est la nièce du poète, diplomate et homme politiqueAbdelkader Hassan El Assimi[10], cofondateur duParti de l'Istiqlal[6].