Pour les articles homonymes, voirMaligny.
Cet article est uneébauche concernant unecommune de l’Yonne.
Maligny | |||||
![]() Église Notre-Dame-de-l'Assomption. | |||||
![]() Héraldique | |||||
Administration | |||||
---|---|---|---|---|---|
Pays | ![]() | ||||
Région | Bourgogne-Franche-Comté | ||||
Département | Yonne | ||||
Arrondissement | Auxerre | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes Chablis, Villages et Terroirs | ||||
Maire Mandat | Damien Gauthier 2020-2026 | ||||
Code postal | 89800 | ||||
Code commune | 89242 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Malinéens | ||||
Population municipale | 780 hab.(2022![]() | ||||
Densité | 35 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 47° 52′ 15″ nord, 3° 45′ 55″ est | ||||
Altitude | Min. 115 m Max. 262 m | ||||
Superficie | 22,28 km2 | ||||
Type | Bourg rural | ||||
Unité urbaine | Hors unité urbaine | ||||
Aire d'attraction | Auxerre (commune de la couronne) | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Chablis | ||||
Législatives | Deuxième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte :France Géolocalisation sur la carte :France Géolocalisation sur la carte :Yonne Géolocalisation sur la carte :Bourgogne-Franche-Comté | |||||
Liens | |||||
Site web | www.mairie-maligny-89.fr![]() | ||||
modifier ![]() |
Maligny est unecommune française située dans ledépartement de l'Yonne enrégionBourgogne, dans la vallée duSerein, à une quinzaine de km au nord-est d'Auxerre.
Pour des articles plus généraux, voirClimat de la Bourgogne-Franche-Comté etClimat de l'Yonne.
En 2010, le climat de la commune est de typeclimat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude duCentre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant lapériode 1971-2000[1]. En 2020,Météo-France publie une typologie desclimats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à unclimat océanique altéré et est dans la région climatique Lorraine, plateau de Langres, Morvan, caractérisée par un hiver rude (1,5 °C), des vents modérés et des brouillards fréquents en automne et hiver[2].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de10,4 °C, avec uneamplitude thermique annuelle de16,1 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 769 mm, avec 11,8 jours de précipitations en janvier et 7,8 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur lastation météorologique deMétéo-France la plus proche, « Ligny-le-Châtel », sur la commune deLigny-le-Châtel à 4 km àvol d'oiseau[3], est de11,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 772,9 mm. La température maximale relevée sur cette station est de40,7 °C, atteinte le ; la température minimale est de−22 °C, atteinte le[Note 1],[4],[5].
Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différentsscénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvellesprojections climatiques de référence DRIAS-2020[6]. Ils sont consultables sur un site dédié publié parMétéo-France en novembre 2022[7].
Au, Maligny est catégorisée bourg rural, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[8].Elle est située hors unité urbaine[9]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Auxerre, dont elle est une commune de la couronne[Note 2],[9]. Cette aire, qui regroupe 104 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[10],[11].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de labase de donnéeseuropéenne d’occupationbiophysique des solsCorine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (64,1 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (65 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :terres arables (40,9 %), forêts (33,4 %), cultures permanentes (15,4 %), zones agricoles hétérogènes (4,3 %), prairies (3,5 %), zones urbanisées (2,6 %)[12]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : lacarte de Cassini (XVIIIe siècle), lacarte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Cité en1035 sous le nom de "Merlenniacus", Maligny fut unfief relevant ducomté de Champagne, puis du comté deSaint-Florentin, berceau d'une famille féodale importante apparue dès leXIe siècle peut-être, en tout cas active duXIIe auXIVe siècle, dont les possessions étaient enclavées dans lecomté de Tonnerre ; la tradition rapporte qu'elle serait à l'origine de la fondation de l'abbaye de Molesme parSt Robert[13],[14],[15].
Dès avant leXIVe siècle, cesseigneurs disposaient à Maligny d'unchâteau entouré de fossés avec unechapelle, château dont l'érection au-dessus duSerein est attribuée à Hugues de Maligny dans la1re moitié duXIIe siècle, et qui fut largement remanié et fortifié par Guy II au début duXIIIe siècle, sousPhilippe Auguste. Gilles de Maligny[16] († vers 1360/1363, ou même 1372 ?, peut-être retenu en otage du roiEdouard àCalais), échanson dePhilippe VI, émancipateur en 1341 de sesserfs, défendit vigoureusement son château contre des troupes au service d'Édouard III. Puis la forteresse fut l'enjeu desluttes locales entre Armagnacs et Bourguignons auXVe siècle.
Mais en 1402 meurt Gaucher III de Maligny, dont la fille aînée Marguerite († vers 1460) épouse en 1404 Pierre II deNourry-Vandenesse († vers 1445 ; futurconseiller-chambellan deCharles VII) ; puis leur fille Anne de Nourry marie Jean(de) Damasde Crux, d'où Marie (de) Damas-Crux, dame de Maligny, qui convole vers 1482 avec Jean de Ferrières.
Maligny passa donc à lafamille de Ferrières[17] (qui eut aussiPresles etChamplevois), par les 2° noces de JeanIer de Ferrières († vers 1497 ; fils de Guillaume III de Ferrières), conseiller-chambellan desducs de BourbonJean II etPierre II, bailli deBeaujolais, avec Marie (de)Damas (en 1° noces, Jean avait épousé une fille naturelle du ducJean II, Marguerite de Bourbon (1445-vers 1482), bâtarde de Bourbon, légitimée en 1464 et mariée dès 1462).
AuXVIe siècle pendant lesGuerres de religion,Jean II de Ferrières (1520-1586),vidame de Chartres par sa mère Louisede Vendôme-Chartres et La Ferté, et seigneur de Maligny par son père François de Ferrières [† vers 1542/1544 ; fils cadet de JeanIer et Marie de Damas ; le frère aîné de François, Philippe de Ferrières, hérita de Presles et de Ferrières ; le benjamin, Louis de Ferrières, futabbé de Pontigny en 1517-1525 ; leur sœur Catherine maria sans postérité Louisde Jaucourt-Dinteville, et leur demi-sœur aînée Perrette de Ferrières, fille de ladite Marguerite de Bourbon, convola avec Claude deSaint-Trivier en Dombe, d'où postérité], fut une figure importante duparti de laRéforme et lui apporta un soutien actif.
Au vidame Jean de Ferrières succéda sa sœur Béraude de Ferrières († 1618), mariée en 1559 à Jean IIde La Finde Beauvoir († vers 1599 au fief familial deLa Nocle) et mère du dernier vidame héréditaire de Chartres, Prégent de La Fin (~1559-1624). Mais,huguenot, Jean de La Fin n'appréciait guère la métamorphose d'Henri de Navarre en roi de France catholique ; par ailleurs son frère Jacques de La Fin servit le catholiqueBiron avant de dénoncer son complot en 1602 ; les de La Fin semblaient si peu loyaux à la couronne du Vert-Galant que Maligny fut saisi en 1605 et échut par vente forcée au jeune bâtard du roi, César de Vendôme (1594-1665).
Maligny appartenait donc au début duXVIIe siècle àCésar de Vendôme, fils deHenri IV etGabrielle d'Estrée, qui en devint lecomte. Puis, vendu en 1620, Maligny passa aux La Grange d'Arquien :Antoine de La Grange (vers 1560-1626), gouverneur de Metz. Sa petite-filleMarie-Casimir de La Grange d'Arquien (1641-1716), femme deJean Sobieski,roi de Pologne, y résida.
Alphonse-Françoisde Simiane-Montbives,dit l’abbé de Simiane(beau-frère de Gaspard Vidaudde La Tour, 1671-† ap. 1732,comte de La Bâtie, baron d'Anthon, sire de Montbives par sa femme Marie-Françoise de Simiane, procureur général auParlement de Grenoble),abbé de Marcilhac en 1720-1742, acheta le comté de Maligny en avril 1720 et en 1722 ; il mourut au château en 1742.
En 1746 lafamille D'Aguesseau fait l’acquisition du comté, puis vend le domaine en 1791 à Jacques-Julien Devinde Fontenay (1734-1817), président à laChambre des Comptes en 1768, beau-père deThérèse Cabarrus par son fils Jean-Jacques Devin[18].
Le château passe auXIXe siècle aux héritiers des Devin de Fontenay : en 1817 aux Bastard d'Estang(Antoinette-Thérèse ou Herminie Devin deBelleville, nièce de Jean-Jacques Devin, épouse en 1821 Armand de Bastard d'Estang, d'où Jean-Denis-Adhémar (1825-1870) et son frère Jean-Denis-Léon de Bastard d'Estang (1822-1860), l'auteur de "Vie de Jean de Ferrières"[17] et de "Fragment de l'Histoire de Maligny (XIVe siècle) : Gilles de Maligny"[16]) ; puis en 1870 aux du Peyroux(Marie de Bastard d'Estang, 1847-1922, une nièce d'Armand, épouse en 1878 Louis du Peyroux, 1838-1902)[19], qui le posséderont jusqu'en 1929.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
1837 | De Belleville[20] | |||
avant 2010 | Gérard Arnouts[21] | PS | Conseiller général |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers lesrecensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[22]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[23].
En 2022, la commune comptait 780 habitants[Note 3], en évolution de −2,99 % par rapport à 2016 (Yonne : −1,95 %,France horsMayotte : +2,11 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 322 | 1 268 | 1 274 | 1 277 | 1 432 | 1 317 | 1 322 | 1 345 | 1 306 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 192 | 1 214 | 1 200 | 1 153 | 1 067 | 1 069 | 1 107 | 1 037 | 1 022 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
946 | 912 | 828 | 759 | 740 | 672 | 651 | 691 | 647 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2011 | 2016 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
645 | 553 | 519 | 543 | 605 | 685 | 725 | 788 | 804 |
2021 | 2022 | - | - | - | - | - | - | - |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
788 | 780 | - | - | - | - | - | - | - |
Né à Paris en 1822, il a étudié à l'École des Chartes. Effectue un long séjour à Maligny de 1857 à 1860. Il y écrit la "Vie deJean de Ferrières", l'histoire de "Gilles de Maligny, fragment de l'histoire de Maligny". Diplomate, il part en 1860 pour la Chine où il meurt subitement en décembre de la même année.
Sur les autres projets Wikimedia :