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Malevitch symboliste

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Malevitch symboliste désigne le peintre russeKazimir Malevitch durant sapériodesymboliste. Il a lui-même de son vivant occulté cette période, qui s'est étendue approximativement de l'année 1907 à l'année 1910. Comme si pour Malevitch, ce mouvement symboliste, comme leFauvisme et l'Art nouveau, auxquels il ne donne pas de place non plus, n'étaient que des épiphénomènes par rapport à la voie royale menantdeCézanne auSuprématisme. Comme si, pour lui, ces styles n'avaient rien apporté à l'évolution de l'art.

Pourtant remarqueJean-Claude Marcadé le symbolisme eut un génie enMikhaïl Vroubel et des peintres importants commeVictor Borissov-Moussatov, les peintres décorateurs desBallets Russes deDiaghilev[1]. Le Malevitch symboliste s'est senti étouffé dans le monde des objets. Il se réfugie alors dans son âme, dans son imagination créatrice pour créer des mondes magiques, souvenirs d'autres vies. Mais très vite il rejette lefatras figuratif et cela annonce son silence ultérieur sur sa production symboliste[2]. Sa période symboliste apparaît pour la première fois lors de la XVIe exposition des artistes deMoscou en1908 avec les toilesLe Triomphe du Ciel etLa Prière. Elles se distinguent par leur monochromie jaune. Le choix de cette couleur traduit, selonJean-Claude Marcadé, une volonté de se distinguer des peintres de laRose Bleue. La fin de son aventure symboliste se situe auPremier salon moscovite de 1911. Il y expose trois séries de peintures:une série de jaunes,une série de blancs etune série de rouges, en tout 23 œuvres[3]. Dans ces trois séries on retrouve trois variantes duSymbolisme russe.

Série des jaunes

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LaCueillette des fleurs ouLe secret de la tentation, 1908)

La série des jaunes est d'un style symboliste russe original, tel qu'il domine chez les artistes deLa Rose Bleue.L'élément végétal est omniprésent, dans un paysage imaginé, synthèse symbolique d'une végétation universelle[4].

L'aquarelleCueillette des fleurs montre une tendance philosophique-ésotérique dans la ligne desNabis. Surtout deMaurice Denis, qui est venu à Moscou à cette époque installer des panneaux décoratifs chez le collectionneurIvan Morozov[5]. La tendance à la monochromie de ces séries sont comme des germes duSuprématisme[6]. Le sujet est une triade féminine, variante desTrois Grâces, qui occupe un jardin mystique, unBois sacré. À droite, une figure masculine se détache en se tournant de côté.

Dans leTriomphe du Ciel, une figure divine, à la fois Bouddha et Christ forme avec ses bras un arbre-cosmos. Les contrastes du rouge et du vert rappellent celles, typiques, de l'art tibétain ancien[7].

La Prière est davantage marquée par leStyle moderne avec l'ondulation de la longue chevelure. Mais la tendance à la monochromie, l'union de l'homme plongé dans la nature sont du même symbolisme que les autres œuvres de la série jaune[8].

L'Autoportrait de 1907, également intituléEsquisse de fresque, montre Malevitch émergeant de ramifications arborescentes.Au milieu de celles-ci de nombreux personnages dont la tête est entourée d'unnimbe.

Série des blancs

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Dans la série des blancs on retrouve l'Art Nouveau, tel qu'il apparait dans leMir Iskousstva c'est-à-dire un symbolisme idéologique.

Repos, Société en hauts-de-forme. 1908. Malevitch ,Musée Russe

Les sujets de la série sont tirés de la vie contemporaine avec ironie (l'homme qui urine en haut deRepos). Ilsannoncent les trivialités de l'art de gauche.

Série des rouges

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Dans laSérie des rouges on retrouve à la fois le symbolisme et le style primitivistefauviste.

LeLinceul du Christ est l'image que l'on vénère dans les églises orthodoxes leVendredi Saint. Chez Malevitch il est traité plutôt selon des modèles bouddhiques. Il s'inspire aussi des peintures murales deMikhaïl Vroubel auMonastère Saint-Cyrille-de-Dorogojitch àKiev.

L'Autoportrait de la Galerie Tretiakov replonge dans le mondeNabi. Des femmes nues entourent la tête de l'artiste et découvrent la dimension sensuelle de l'homme. Le regard du modèle ne porte sur aucun endroit précis, il est tourné vers l'intérieur[9].

Suprématisme

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Malevitch a payé pendant trois ou quatre ans son tribut au Symbolisme le plus pur. Entre 1928 et 1932, lorsqu'il revient à la figure il se rapproche de ce mouvement. Quant à sa périodeSuprématiste on peut y voir, sinon du symbolisme, une charge symbolique. Simplement cette symbolique n'est plus la mise en lumière d'une réalité physique mais la révélation d'un monde sans objets à travers la quintessence des couleurs[10].

Références

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  1. Marcadé p.43.
  2. Dialogue p122-123.
  3. Marcadé p.44.
  4. Dialogue p.119.
  5. Marcadé 43.
  6. Marcadé p.48.
  7. Marcadé p.47.
  8. Dialogue p.122.
  9. Dialogue p.123.
  10. Dialogue p.124.

Bibliographie

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