Pour les articles homonymes, voirKriegel.
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Mala Kriegel, néeEhrlischster le àVarsovie (Pologne) et morte assassinée le àMarseille, est unechirurgienne-dentiste française d'origine polonaise et militante communiste, membre desFrancs-tireurs et partisans - Main-d'œuvre immigrée (FTP-MOI) pendant laSeconde Guerre mondiale.
Née en Pologne, elle arrive en France dans les années 1930 pour étudier la médecine àStrasbourg, où elle milite avec les communistes[1]. Au milieu des années 1930, elle rencontre le militant antifacisteMaurice Kriegel-Valrimont, qu'elle épouse en septembre 1937 (avant leur séparation un an plus tard en 1938)[1].
Le couple s'installe àParis la même année, dans leXVe arrondissement, où Mala Kriegel commence à exercer commechirurgienne-dentiste[1].
Elle rejoint ensuite Marseille sans son mari où elle réside boulevard Jean-Juvénal dans le quartier populaire de Saint-Antoine (15e arrondissement)[1].
Militante communiste, elle s'engage dans laRésistance intérieure française en tant que distributrice du journalLa Marseillaise, organe duFront national à Marseille.
Elle est alors la compagne du communiste allemand et rédacteur clandestin deLa Marseillaise Hermann Burkhardt (1910-2003). Elle l'a connu à Paris au Comité international d’aide à l’Espagne où elle était venue demander à être envoyée comme dentiste en Espagne[1].
En 1944, lors d'une distribution dans les quartiers Nord de la ville, elle tombe, avec les militantsVictor Fantini, Merotte et Dufour, dans une embuscade. Ils sont éjectés de la voiture, désarmés et plaqués contre un mur[2] puis mitraillés par l'armée allemande, qui les laisse pour morts[1]. Victor Fantini rapporte, dans ses mémoires, les derniers mots de Mala Kriegel :« C’est terrible ce qui nous arrive, mais malgré tout j’aurais eu la joie de voir nos journaux au grand jour. »[1].
Elle meurt le à l'hôpital des suites de ses blessures et est inhumée dans unefosse commune duCimetière Saint-Pierre de Marseille[1]. Un cortège est formé par ses compagnons résistants lors des funérailles[3]. Les photos de la résistante et photographe marseillaiseJulia Pirotte conservent le témoignage de la cérémonie[4].
Une plaque à sa mémoire a été apposée sur le mur du hall du journal communisteLa Marseillaise à Marseille[5] ainsi qu'au niveau duno 85 duboulevard Oddo, là où elle fut abattue[1].