| Destination initiale | maison particulière |
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| Propriétaire | privé |
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Lamaison de l'Infante, oumaison Joanoenia, est une demeure historique située àSaint-Jean-de-Luz dans lesPyrénées-Atlantiques. Elle accueillit l'infante d'Espagne,Marie-Thérèse, pour son mariage avecLouis XIV. Les façades sont inscrites par lesmonuments historiques en 1925 et l'ensemble en 1992.

Cette demeure patricienne, construite vers 1640[1],[2] par l'armateur basque Joannot de Haraneder[N 1],[3], donne sur leport de Saint-Jean-de-Luz ; elle se remarque par ses tours, ses façades en brique rose et en pierre et ses deux galeries à l'italienne à cinq arcades sur la façade principale[4].
Elle accueillit en lareine-mère[N 2] et l'infante Marie-Thérèse pour son mariage avecLouis XIV[N 3] dont la cérémonie eut lieu le en l'église Saint-Jean-Baptiste de Saint-Jean-de-Luz. Les deux mariés étaient âgés de vingt-deux ans[1] et doublement cousins germains. La veille du mariage, ils étaient allés prier aucouvent des Récollets de Ciboure, de l'autre côté du port, accompagnés de la reine-mère, ducardinal Mazarin et de leurs suites. Le jour de la cérémonie de mariage, l'infante qui était petite et blonde, joufflue avec de petits yeux bleus et les lèvres épaisses comme tous lesHabsbourgs, était vêtue d'une robe debrocart d’argent recouverte d’un manteau de velours violet semé defleurs de lys d’or prolongé par une traîne de dixaunes de longueur. Le roi, quant à lui, était vêtu de drap d'or voilé de dentelle noire[1].
Plus tard la maison accueillit aussi en 1701 les petits-fils deLouis XIV, leduc de Bourgogne et leduc de Berry, qui accompagnaient leur frère, le roiPhilippe V[1],[N 4], àMadrid. En 1854, c'est au tour deNapoléon III et d'Eugénie d'y séjourner[2], alors que la maison appartenait à un avocat parisien,Émile Pécarrère.
L'antichambre du grand salon (dite« chambre de l'Infante »[2]) recèle une grande cheminée sculptée de dauphins couronnés et de têtes d'angelots duXVIIe siècle et un décor de poutres de l'école de Fontainebleau[4], de monstres mythiques et de fleurs exotiques. L'oratoire qui prolonge le salon offre une vue remarquable sur le port etla Rhune. Au-dessus de la porte, on peut lire l'inscription :« L’infante je reçus l'an mil six cent soixante, on m'appelle depuis le château de l'infante ».
Les façades font l’objet d'une inscription auprès desmonuments historiques en 1925 et l'ensemble en 1992[6].
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