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Maison à colombages

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Pour les articles homonymes, voirMaison (homonymie).

Bâtisses àpans de bois,place du Champ-Jacquet, dans lequartier Centre deRennes. En multipliant lescroix de saint André, surtout dans lesallèges, et les grandes lignes obliques des pièces decontreventement, les façades principales, à caractèreostentatoire, créent une diversité de motifs à la fois techniquement utiles,plastiquement réussis etdécorativement riches[1].
Maisons à colombages duXVe siècle,rue Verrerie àDijon.
Maisons à colombages dans le centre d'Ochsenfurt (Allemagne).
Maisons à colombages àPont-Audemer.
Maisons à colombages dans la cité médiévale deThiers.

Unemaison à colombages[2] oumaison à pans de bois (expression plus adaptée lorsque lamaison est à plusieurs étages[3]), ou encoremaison en corondages[4], est uneconstruction à ossature constituée de deux éléments principaux :

  • l'ossature encharpente (au sens large :murs et structure porteuse de lacouverture) assemblée constituée depans de bois dont les poutres délimitent des compartiments appelés carreaux. Elle est subdivisée en armature principale (poteaux,sablières) et armature secondaire (pièces de bois dont l'assemblage créent des motifs : armature en chevrons[5], en grille, en losanges…) ;
  • lehourdage (maçonnerie légère : brique, torchis, pierre, plâtre ; bois), qui remplit les murs et a un rôle de raidisseur.

L'habitation a beaucoup plus changé qu'il n'y paraît car, aujourd'hui, seules subsistent de l'époque les maisons les plus solides, surtout celles construites en pierre ou enbrique. Pourtant, ces matériaux sont tardivement employés d'une manière générale et leur omniprésence actuelle masque le fait que laterre crue qui tombe en poussière en quelques siècles, a dû largement les concurrencer mais cette construction ne laisse pas de vestiges aussi éloquents[réf. nécessaire]. Connue dès le Néolithique, et dans l’Antiquité romaine sous le nom d'opus craticium, la maison à pan de bois est utilisée dans de nombreuses régions où le bois est abondant. À l'exception de la Scandinavie et la Russie qui privilégient laconstruction en bois massif empilé, le mode de construction le plus répandu associe le bois et lepisé, que ce soit en Europe occidentale avec crépi ou bois apparent (colombage) ou en Extrême-Orient (bambou et pisé)[6].

Ce type de constructions a notamment été utilisé enEurope au moins dès leHaut Moyen Âge jusqu’auXIXe siècle. Elles nécessitent un fort investissement technique faisant appel ausavoir-faire de générations decharpentiers rompus aux techniques d'assemblage et d'architectes impliqués dans les mises en œuvre de matériaux (essences de bois adéquates au type de construction, pierre, matière du hourdage) et les choix constructifs (entretoises nécessaires à la reprise des charges et des efforts,encorbellement, formes des toitures)[7].

Dès leXVIIe siècle et durant tout leXIXe siècle, on plâtre les façades des maisons à pans de bois afin de répondre à la réglementation, de les protéger contre leur plus grand ennemi, l'incendie, et de leur donner un aspect plus luxueux et moderne. Dès le début duXVIIIe siècle, l'architecture en pierre s'est imposée dans toutes les villes de grande ou de moyenne importance[8] mais de nombreuses maisons à colombages subsistent un peu partout. Des plans de restauration sont mis en œuvre afin de conserver ce type d’habitat considéré comme unpatrimoine architectural. Il connaît auXXe siècle une très lentepatrimonialisation, inégale selon les régions, les villes et les secteurs urbains. Ce processus de patrimonalisation « par désignation institutionnelle » (processus administratif d'une puissance publique dans des actions deprotection et devalorisation touristique) et de patrimonialisation « parappropriation » (quand unemémoire collective se construit au sein d'un espace public) répond actuellement à des considérationssociales,politiques etéconomiques[9].

Techniques de construction à colombages

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Matériaux utilisés

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Exemple de mise en œuvre de torchis,écomusée d'Alsace.

Les murs de la maison reposent généralement sur des éléments de maçonneries (lesolin) qui protègent le bois de l’humidité du sol. Parfois, tout le premier niveau est fait de pierres.

Le remplissage (hourdage) peut être réalisé à base de brique (crue le plus souvent, tel letuileau), recouverte d’une couche de plâtre pour lisser le tout. EnNouvelle-France, lepierrotage consistait en l'enchassement d'un appareillage de pierre ou de brique entre poteaux. Le remplissage peut également être maçonné avec desmoellons liés à la chaux. Enfin il peut être réalisé en matériaux légers comme leplâtre ou, plus généralement letorchis (argile, paille et chaux, parfois avec du sable en plus lorsque l'argile est trop grasse), matière isolante et imperméable associée à unclayonnage. Letorchis est appliqué sur une armature constituée d'un clayonnage, unlattis ou deséclisses encastrées entre les poutres.

Dans le Sud-Ouest de la France, le hourdage constitué de torchis ou pisé est appelé paillebart. Lehourdis peut aussi contenir des débris de briques liés au mortier et est appelé massecanat[10].

Technique des bois longs

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Bois courts et bois longs desXVIIe et XVIIIe siècles, sur une place deRouen.

La technique desbois longs a été utilisée principalement au début duMoyen Âge. Les poteaux montent d’un seul trait, du bas de la maison vers le haut. Les pièces horizontales viennent alors s’assembler dans les pièces verticales.

Pourtant relativement simple, elle a été assez rapidement abandonnée pour plusieurs raisons. Tout d’abord, beaucoup de ces maisons étaient construites à même le sol, sans isolation du bois qui pourrissait donc facilement. Les maisons à longs pans qui sont actuellement conservées ont été construites avec unmur de soubassement, prévenant ainsi le pourrissement des bois. De plus, à partir duXIIIe siècle, le bois long se raréfie, tout particulièrement en ville. Il était en outre bien difficile d’apporter de longs poteaux dans les ruelles étroites et sinueuses des villes médiévales. Cette technique a donc été abandonnée progressivement pour laisser place à la technique des bois courts. Elle a par ailleurs été interdite dans les voies publiques de certaines grandes villes, afin d’éviter la communication du feu d’un côté d’une rue à l’autre[11].

Cependant, à certains endroits, on assiste à la réapparition de la technique du bois long dès le milieu duXVIIe siècle et plus généralement auXVIIIe siècle, favorisée en partie par la disparition desencorbellements, dans des villes commeVernon ou encore davantage à Rouen.

Technique des bois courts

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Maisons à pans de bois (XVIe siècle) àVannes.

La technique desbois courts a donc généralement pris le pas sur les bois longs auxXVe et XVIe siècles. On n’utilise plus de longs pans mais des bois plus courts qui facilitent la construction, tout particulièrement en ville. Un poteau forme un niveau. Cette forme de construction va permettre le développement des maisons àencorbellement.

Les procédures d’alignement et le décret de destruction des encorbellements en 1817 en France ont pour effet de remplacer les façades construites avec cette technique. Les propriétaires les plus aisés font construire une nouvelle façade en pierre, selon la mode de l’époque. Ceux qui ont des moyens financiers plus limités font couper les solives pour mettre d'aplomb la façade et l'enduire d’un crépi identique à celui des maisons en pierre[12].

Encorbellement

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Article détaillé :encorbellement.
Encorbellements primitifs àRouen, rue du Petit-Mouton (XIVe siècle).
Les encorbellements assombrissent complètement la ruelle des Chats àTroyes.

Ce terme est dérivé de « corbel », forme ancienne de « corbeau ». L’encorbellement a pu se développer grâce à la technique des bois courts. Ce système de construction permet de porter une charge en surplomb sur le nu d’un mur. Les maisons vont donc avoir un ou plusieurs étages, ensaillie sur le rez-de-chaussée.

On en trouve dès leXIVe siècle, à la fin du Moyen Âge, mais cette technique se développe surtout à la Renaissance. Au cours du temps, elle se perfectionne et permet la multiplication des encorbellements. Certaines maisons peuvent avoir deux, trois, voire exceptionnellement quatre ou cinq étages en encorbellement[13].

Il existe plusieurs types d'encorbellement[14] : l'encorbellement sur sommiers, sur solives ou sur un organe spécifique (corniche, corbeau ou pigeâtre).

La maison urbaine se distingue de la maison rurale par cette structure à étages multiples. La répartition des niveaux sociaux en hauteur se répand : ouvroir (boutique ou atelier) au rez-de-chaussée, logis du maître à l'étage et au-dessus chambres des ouvriers, soupentes habitées. La baie d'ouvroir dont les volets se relèvent en auvent et s'abaissent en étal, est typiquement surmontée d’un linteau en bois ou d’une dalle de pierre monolithique, d’unarc de décharge, d’un pignon aigu plaqué d’ardoises ou de tuiles plates[15]. Les étages se divisent, comme à la campagne, en deux parties : salle de séjour avec foyer et chambre à coucher. Les logis populaires sont de simples baraques en bois, des appentis au fond d'une cour, les caves ou les combles de ces maisons à encorbellement[6].

La construction en encorbellement offre plusieurs avantages : elle permet non seulement aux propriétaires de gagner en surface à chaque étage, mais aussi de diminuer les taxes, calculées d'après la superficie au rez-de-chaussée. Enfin, elle évite aux eaux de pluie de s’écouler sur la façade, chaque étage en encorbellement protégeant l’étage inférieur.

Cependant, au fur et à mesure, ce système a été interdit. En effet, toutes les formes d'encorbellement — auvents, balustres, loges, tourelles, échauguettes — se développent avec une vigueur qui peut mener à l'obstruction totale de la rue, ce qui l'assombrit. Les ménagères tendent des perches pour y faire sécher leur linge. Nombre de maisons ne sont pas équipées de fosses d'aisance, les propriétaires continuant à jeter le contenu des pots de chambre par la fenêtre, ce qui fait de la rue une espèce de cloaque sombre et puant, où vent et soleil ne pénètrent jamais, propice à la fermentation des déjections de toutes sortes, à la propagation rapide des épidémies mais aussi aux risques de communication du feu[16].

À Rouen, par exemple, il est interdit dès 1520, au prétexte de« faire circuler l’air pour lutter contre la peste » ; plus tard, un arrêt duParlement de Normandie le proscrit pour l'ensemble de la province, mais les effets se feront attendre. À Paris, il est interdit à maintes reprises (1560, 1607, 1667…) mais la répétition des ordonnances royales ou municipales souligne qu'elles sont peu appliquées. Un autre facteur explique le déclin de cette technique : la nouvelle influence de l’architecture italienne. Cependant, au début duXIXe siècle, si les façades sur rue sont en pierre, les cloisons, les murs sur cour et les étages supérieurs sont souvent encore construits à pans de bois, tant la légèreté et le bas prix du matériau offre d'avantages[16].

Essentage ou bardage

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Essentage décoratif dans les rues deRouen.

L'essentage consiste à recouvrir les poutres, le plus souvent lespignons avec des « essentes », c'est-à-dire desbardeaux (petites planches de bois, tuiles de bois) ou desardoises. C'est un terme dialectal de l'Ouest, enfrançais standard on parlera de bardage de bois ou d'ardoise.

Il assure une protection durable du bois situé du côté de la maison qui se trouve exposé aux intempéries.

Restauration

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La restauration des maisons à pans de bois nécessite la numérotation des pans avant le démontage, pour qu'une fois restauré en atelier, le remontage se fasse à l'emplacement original[17].

Historique

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Les fouilles archéologiques ont pu révéler la présence, dès le Néolithique, de techniques de construction s'apparentant au pan de bois[18].

La prédominance desmaisons en bois sur la pierre s'est longtemps expliquée, dans les régions où ce matériau est disponible, par la légèreté du bois et sa facilité de mise en œuvre qui permettaient d'élever rapidement les maisons sans gros moyens. Les palais et hôtels particuliers sont plus généralement en pierre, marqueurs du statut social du propriétaire, tandis que le bon peuple doit se contenter des panneaux de bois.

Maison antique

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Façade de la maison antique enopus graticium àHerculanum.

Les colombages en bois étaient un mode de construction courant dans les habitations romaines, où il prenait le nom d'opus craticium. Les remplissages pouvaient être réalisés enopus incertum.

Maison gothique

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Maison des 12-Apôtres,Montluçon (Allier).

Les plus anciens exemples de pan de bois du Moyen Âge, datés pardendrochronologie dateraient duXIIe siècle, en Allemagne, en Angleterre et en France à Tourcoing[19].

Le type de la maison dite gothique, car sa période de construction correspond à la fin dugothique, s’est développé après laguerre de Cent Ans et 1520. Il ne faut pas se laisser abuser par une certaineimage d'Épinal qui représente la ville médiévale avec ce type de maison toute gauchie, comme prête à s'effondrer. Les maisons médiévales sont en bois (France du Nord et pays d'Empire en Europe, où les maisons conservées de cette époque sont rares), mais aussi en briques (pourtours de la Baltique et de lamer du Nord) ou en pierres (fréquentes dans les pays méditerranéens) dans les régions où ces matériaux sont aisément disponibles. De plus, leur gauchissement provient le plus souvent des« méfaits causés à l'environnement de l'édifice par le passage des réseaux urbains déstabilisant poteaux d'angle etsablières basses, l'exhaussement des sols par stratifications successives des revêtements engendrant le pourrissement de ces mêmes sablières[20] ».

Le rez-de-chaussée comporte parfois une boutique. Elle était constituée d’un ouvroir qui donnait sur la rue, ouvert la journée, et que l’on fermait la nuit avec des volets de bois. Les étages étaient bien souvent enencorbellement. Cette période de la Renaissance est d’ailleurs l’âge d’or de ce type de construction, qui connut parfois des abus ; notamment avec la multiplication des encorbellements.

Le toit est à pignon sur rue, avecferme débordante, portée par despigearts. Il y a un système de surcroît afin de plus facilement utiliser le comble.

Les fenêtres de la maison gothique prennent de l’importance. En effet, elles sont souvent regroupées par plusieurs afin de donner davantage de clarté à l’intérieur ; parfois même, elles se développent sur toute la largeur de la façade.

Le décor de la maison se fait à cette époque plus présent pour les propriétaires les plus riches : tout élément en bois peut être sculpté. C’est ainsi que lessablières, pigearts,meneaux, traverses, encadrements des fenêtres et des portes sont sculptés.

Le poutrage des maisons dites gothiques était peint, mais pas dans des tons assez vifs (les couleurs vives se développent auXIXe siècle), le plus souvent avec de l'ocre, et non du sang de bœuf et du brou de noix fixés au vinaigre (idée reçue malgré l'impossibilité de produire une peinture rouge à partir de sang, sous-produit abondant des abattoirs)[21]. L'utilisation d'ocre rouge disponible dans les carrières ou obtenu à partir d'ocre jaune brûlé est fréquente : ce pigment donne une teinte résistant mieux aux UV, protège le bois du pourrissement et des insectes xylophages tout en lui permettant de respirer. Les enduits ne sont probablement pas peints, mais tout au plus recouverts d'un voile de lait de chaux incolore pour en renforcer la dureté. À partir duXVIe siècle, le parement extérieur est parachevé avec deux couches de chaux[22]. Cette peinture a disparu au cours du temps ou a tout simplement été ôtée plus tard ; de nos jours, lors de leur restauration, ces maisons sont repeintes.

Renaissance

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Enluminure ornantLes Très Riches Heures du duc de Berry,Chantilly,musée Condé,fo 195 ro, vers 1411-1416. Elle représenteLe Mont-Saint-Michel et ses maisons à pans de bois sur soubassement maçonné, dont la figuration est fantaisiste[23].
Lamaison Enjalbert àAlbi (Tarn), corondage debrique foraine avec décor de style Renaissance (XVIe siècle).

Durant la Renaissance, on constate peu de modifications dans la technique de construction. Le fait principal réside en la disparition progressive des encorbellements, due aux interdictions. On utilise davantage la pierre ; certaines maisons à pans de bois ont les deux premiers niveaux construits dans ce matériau. La principale innovation est dans la décoration, qui a tendance à s’inspirer des décors italiens : on abandonne peu à peu le décorgothique pour despilastres,chapiteaux,moulurations,volutes,corniches… Les parties les plus ornées sont les sablières, fenêtres et portes.

Il est possible, au vu des nombreuses traces retrouvées au cours des chantiers et des rares textes existants, d'affirmer que la grande majorité des maisons de la fin du Moyen Âge et de la Renaissance sont peintes en rouge sombre (badigeon teinté d'un ocre brun-rouge, moins fréquemment d'un ocre beige, jaune, voire de noir en Alsace), que l'on n'hésite pas à raviver à l'approche des fêtes de village. Les propriétaires les plus riches ajoutent parfois de lapolychromie, du décor au niveau des panneaux et de la sculpture. L'examen des bois montre l'utilisation générale d'une teinte rouge, de l'ocre rouge jusqu'au lie de vin. Pour le poutrage intérieur, le bois laissé à l'état naturel noircit progressivement avec les dépôts de fumée et de suie qui sont des armes efficaces contre les parasites[24].

Maison des Cariatides, Quimper. Décor des colonnades en soubassement du premier niveau d'encorbellement datant de la deuxième moitié du 16è.

XVIIe et XVIIIe siècles

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Les maisons se font à cette époque plus sobres. On continue de construire dans le style desbois courts ; mais les fenêtres s’allongent et les façades sont en général plus sobres et s’adaptent aux lignes droites de l’ordonnance générale.

Exemples actuels

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Allemagne

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Malgré les nombreuses destructions durant laSeconde Guerre mondiale, plus d'un million de maisons à colombages subsistent enAllemagne. Les constructions de ce type imprègnent toujours de nombreux centres historiques de villes et de villages. Seules les régions situées au sud de laBavière sont exemptes de ce type de construction. Il en va de même dans la plus grande partie de l'Autriche.

Les différences régionales de style sont très importantes, mais certaines caractéristiques se rencontrent dans des zones très vastes. Ainsi on retrouve, par exemple, des aspects typiques des colombages deFranconie jusqu'enAlsace. Les colombages deBasse-Saxe, par exemple àHildesheim, sont caractérisés par de nombreux et riches motifs ornementaux que l'on retrouve plus rarement en Allemagne centrale ou méridionale. En Allemagne, plusieurs maisons à colombages furent reconstruites après la guerre, par exemple lePain de Sucre renversé àHildesheim ou l'Alte Waage àBrunswick.

AuxXVIIIe et XIXe siècles, les murs de colombages furent souvent habillés avec du bois ou de l'ardoise, ce qui rend souvent difficile l'identification de ce type de construction.

Brésil

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À la suite de l'immigration allemande, on trouve également des maisons à colombages auBrésil.

Pays basque

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La plupart des bâtiments basques traditionnels à colombages sont des maisons de ferme isolées (en basquebaserriak). Leurs étages supérieurs ont été construits avec des pans de bois courts, appelésbois courts. Cette technique permet la construction d'étages en encorbellements. Dans les fermes les plus anciennes et, s'il existe, au troisième étage, les murs étaient parfois recouverts avec desbardeaux verticaux. De grands trous ont été laissés dans lepignon de la façade principale, assurant ainsi la ventilation. Les poutres sont peintes, de préférence en rouge foncé. Lehourdage est comblé par dutorchis surlattis ou desgravats mis dans unmortier d'argile, puis blanchi à l'enduit de chaux, ou appareillé avec des briques. Bien que l'ensemble de l'ossature portante soit en bois, le boisage est seulement visible sur la façade principale, qui est généralement orientée vers le sud-est.

Malgré l'idée qu'on se fait de la fermette basque typique comme étant un bâtiment à colombages, celle-ci comporte pourtant des murs extérieurs et des murs portants enmaçonnerie (cailloux, briques ou, idéalement, pierres de taille) et cela, toujours quand les moyens financiers le permettaient. Le colombage était souvent perçu comme un signe de pauvreté, même si ce n'était pas toujours le cas. Le bois de chêne était en général moins cher que la maçonnerie. Quand le budget nécessaire à la construction était limité, c'étaient surtout les murs des étages supérieurs qui étaient construits, dans la plupart des cas, en pans de bois. Lesbaserriak encore existants avec les façades de l'étage supérieur à colombages ont été bâtis entre leXVe et le XIXe siècle et se retrouvent dans toutes les régions basques auclimat océanique, à l'exception de laSoule, bien qu'elles soient surtout concentrées dans leLabourd.

Certainesmaisons-tours médiévales basques comportaient un étage supérieur à colombages en encorbellement[25].

Dans une moindre mesure, des maisons à colombages se trouvent également dans les villages et villes en tant que maisons mitoyennes en rangée, telle que le montre la photo du village d’Ustaritz.

On constate un renouveau de cette technique du colombage pour construire des maisons de stylenéobasque qui rappellent les anciennes fermes, mais qui respectent plus ou moins les principes de la construction traditionnelle basque.

Danemark

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De nombreuses maisons à colombages sont visibles aussi bien dans les villes que dans la campagnedanoise. L'habitat rural traditionnel évoque celui de Normandie orientale de par la longueur, la faible largeur et le toit de chaume de ses maisons. Cependant, la technique du colombage y est de nature différente et basée sur des bois courts.

  • Maison campagnarde typique (Danemark).
    Maison campagnarde typique (Danemark).
  • Musée à Nyborg (Danemark).
    Musée àNyborg (Danemark).

États-Unis et Australie

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Les constructions à colombages ont été introduites par les immigrants européens auXVIIe siècle enAmérique du Nord et auXIXe siècle enAustralie. AuxÉtats-Unis, l'influence britannique était dominante, mais on y retrouve également des caractéristiques des colombages desPays-Bas, d'Allemagne du nord et de France. Il reste par exemple une maison à colombages àLa Nouvelle-Orléans, ville qui abritait majoritairement des maisons à pans de bois construites par les Français avant le grand incendie duXVIIIe siècle. La ville a été rebâtie différemment pendant la domination espagnole au siècle suivant.

  • Maison à colombages de 1850 à Emmet, Wisconsin (États-Unis).
    Maison à colombages de 1850 à Emmet,Wisconsin (États-Unis).
  • Lafitte's Blacksmith Shop (construite avant 1772) à La Nouvelle-Orléans.
    Lafitte's Blacksmith Shop (construite avant 1772) à La Nouvelle-Orléans.
  • Maison victorienne à Toorak (Australie).
    Maison victorienne àToorak (Australie).

Belgique et Pays-Bas

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L'ossature bois, autrefois de règle dans toute l'aire de culture néerlandaise, a été très tôt remplacée par la construction 100 %briques. D'abord utilisée comme matériau de remplissage, la brique a commencé à se généraliser dès la fin du Moyen Âge. Le phénomène s'est étendu à tout le nord de la France, où le pan de bois ne s'observe qu'exceptionnellement, à l'est de l'Angleterre, ainsi que dans le nord de l'Allemagne. D'une manière générale, la construction en briques caractéristique de l'Europe du Nord-Ouest est issue de l'architecture à pan de bois.

France

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La fabrication et la restauration de maisons en pan de bois en Normandie *
Image illustrative de l’article Maison à colombages
Maison à colombages de Pont-l'Évêque
DomaineSavoir-faire
Lieu d'inventaireNormandie
Calvados (département)
Notre-Dame-d'Estrées
*Descriptif officiel Ministère de la Culture (France)
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Beaucoup de villes françaises, ainsi que des villages et hameaux, comptent de beaux exemples de constructions à colombages.

LaNormandie orientale est probablement avec l'Alsace, la région qui en compte le plus grand nombre, la Normandie occidentale n'en étant pas tout à fait exempte. C'est ainsi que le savoir-faire lié à la fabrication et la restauration de maison en pan de bois est inscrit à l'Inventaire du patrimoine culturel immatériel en France[26], en 2008.

Chaumière normande du Lieuvin (Eure).

Traditionnellement, la maison rurale (de type modeste) de Normandie orientale jusqu'à laDives est une maison à colombages, longue et dépourvue d'étage (« longère »). Son toit est recouvert dechaume avec un faîtage d'iris et lesolin est constitué desilex et / ou parfois de pierre calcaire.

La maison citadine, quant à elle, est bien représentée dans une ville commeRouen qui recèle des maisons de référence, dont les structures font essentiellement appel aux poteaux verticaux longs et rapprochés, technique des débuts du colombage[27].

Lepays d'Auge est réputé pour ses constructions à pans de bois. Des villes et villages commeHonfleur,Pont-l'Évêque ouBeuvron-en-Auge, des villas de style balnéaire comme lavilla Strassburger àDeauville, des châteaux et des manoirs comme le château deCrèvecœur-en-Auge ou le manoir deCoupesarte sont des éléments marquants de ce type d’architecture.

Maisonsplace Sainte-Anne, àRennes.

LeVexin normand avecLyons-la-Forêt ; leRoumois avecLe Bec-Hellouin ouVieux-Port ; leLieuvin avecPont-Audemer ouBernay ; lepays d'Ouche avecConches-en-Ouche,Broglie oula Ferrière-sur-Risle ; lepays de Caux avecVarengeville-sur-Mer, avec des villages de vallées comme celle dela Scie, etc., abritent aussi de beaux exemples de demeures à colombages.

Plus à l'ouest, la Bretagne compte également un grand nombre de centres-villes qui ont conservé leur architecture médiévale. En Haute-Bretagne, il y aDinan,Vitré,Rennes et ses deux quartiers en colombages, quartier Saint-Georges et quartier Saint-Michel,Châteaugiron,Fougères, etc. Seul le département de laLoire-Atlantique, situé dans la Bretagne historique, compte un nombre limité de bâtisses à pans de bois, sa préfectureNantes par exemple, n'en compte qu'une dizaine.

En Basse-Bretagne, il y aVannes,Pontivy,Tréguier,Quimper,Morlaix, etc.

Les maisons à pans de bois deMorlaix, dites maisons à lanterne, ont une particularité qui les rend uniques : elles s'organisent autour d'un hall (ou « patio couvert ») qui s'élève sur trois à quatre niveaux et qui est doté d'une gigantesque cheminée dont le conduit va jusqu'à la charpente, ainsi d'un escalier à vis doté d'une passerelle dont les montants sont sculptés (d'où le nom depondalez ou pont-galerie enbreton donné aussi à ces bâtisses). Deux de ces escaliers sont exposés au Saint-Louis Art Museum (Missouri, États-Unis) et au Victoria and Albert Museum de Londres.

Angers, maison d'Adam.

L'Anjou et laTouraine conservent de beaux exemples également, comme lamaison d'Adam àAngers ou àTours, avec laplace Plumereau, qui constituent des références en la matière.

LeCentre de la France compte aussi de nombreuses bâtisses à colombage, dans la ville deBourges, par exemple, qui en possède près de quatre cent cinquante.

Le Sud-Ouest et le Massif central abritent par endroits ce type architectural :Limoges, et plus précisément le quartier desbouchers (rue de la Boucherie) ou celui dela Cité. On compte aussi de beaux exemples enDordogne et dans leGers. On en trouve aussi enAuvergne, comme àThiers,Montferrand,Châteldon ou encoreBillom ou enLozère comme àLa Canourgue.

AuPays basque apparaît une architecture particulière à pan de bois dont l'aire se prolonge au nord dans lesLandes de Gascogne comme àCasteljaloux, et au sud jusqu'aux abords de laVieille Castille. Ce type est ou a été largement présent en Gascogne avec lamaison landaise notamment, jusqu'en Lomagne, en vallée moyenne de Garonne, en basse vallée du Lot, en Entre-deux-Mers, et au-delà vers la Saintonge[28]… Lacité épiscopale d'Albi et les nombreusesbastides du Sud-Ouest conservent de nombreux bâtiments à colombage, remplis de terre crue, de briques de terre cuite, de torchis ou de petit appareillage de pierre.

Lechâteau du Pirou, àThiers, enAuvergne.

Dans laBresse duXVe siècle ont été créées des maisons en pans de bois démontables et transportables, sans fondations, reposant sur un socle en bois appelé « cheule ». Les pans de bois reposant sur le cheule étaient chevillés. Après les pans de bois, on posait directement la toiture et ce n’est qu’ensuite que les interstices muraux étaient hourdis avec des briques ou dutorchis. On trouve des exemples de torchis pauvre en chaux formé de terre grasse et de branches d’aulne rouge ou noir dans cette région.

EnChampagne-Ardenne subsistent de nombreuses maisons à colombage, en particulier l'exceptionnel ensemble du centre deTroyes ; de nombreuses églises à pans de bois dans les départements de laMarne :Outines duXVIe siècle,Châtillon-sur-Broué,Drosnay duXVIIe siècle,Givry-en-Argonne et dans l'Aube :la plus récenteTroyes en 1830[réf. nécessaire],Mathaux,Chauffour-lès-Bailly,Bailly-le-Franc,Lentilles,MathauxSoulaines-Dhuys[29].

Église duXVIIe siècle, Drosnay (Marne).

LePorcien, canton desArdennes, compte aussi nombre de bâtiments à pans de bois et torchis : maisons et granges, mais aussi une église àMontmeillant, ainsi que des halles àWasigny,Saint-Jean-aux-Bois ou encoreChesnois-Auboncourt.

EnLorraine, trois zones géographiques comportent de nombreuses maisons à pans de bois et de constructions très différentes :

LaBourgogne est aussi marquée par la construction de très nombreuses maisons en pans de bois comme àDijon ou àAuxerre[32].

Place de la Cathédrale (Colmar).

EnAlsace, la technique du pan de bois fait largement appel à la triangulation pour permettre une répartition des charges. L'influence des techniques observable dans leBade-Wurtemberg voisin est bien visible. Les structures sont plus complexes et plus évoluées, les reports de masses pour dégager des ouvertures larges et le blocage des pivotements à l'aide de renforts obliques sont très utilisés. Certaines poutres apportent des éléments décoratifs représentant des losanges, barrés ou non decroix de Saint-André, des chaises curules ou, notamment dans la région du Kochersberg, une figure stylisée d'homme,Mànn, bras et jambes écartées… Les bois apparents sont souvent sculptés et les renforts taillés endoucine.

L’Alsace compte encore un grand nombre d’exemples de structures à colombages, avec des villages entiers ayant conservé leurs maisons d’époque, notamment au sud, leSundgau, au nord enOutre-Forêt (Seebach,Hunspach,Hoffen,Betschdorf…) et dans les vignobles,Ribeauvillé,Kaysersberg,Riquewihr,Obernai. Il est intéressant d'observer l'évolution homogène de l'architecture du nord au sud de cette région. L'Écomusée d'Alsace àUngersheim (Haut-Rhin) présente une trentaine de maisons des diverses sous-régions alsaciennes.

ÀStrasbourg, le quartier de la Petite France, lamaison Kammerzell, le restaurantBuerehiesel au parc de l'Orangerie, les quartiers du Vieux-Colmar, maison Pfister, leKoïfhüs, sont également remarquables par leur architecture avancée.

Italie

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On peut trouver quelques rares exemples de maison à colombages dans l'Italie du Nord, notamment auPiémont, àCôme enLombardie et àBologne.

Pologne

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On rencontre des maisons à colombages dans le Nord de laPologne, dans les anciennes régionsprussiennes. Enpolonais le colombage est désigné par « mur prussien » et est considéré comme typiquement allemand. C'est pour cette raison qu'après laSeconde Guerre mondiale beaucoup de ces maisons ont été recouvertes de crépi afin de masquer le colombage.

  • Église luthérienne à Jawor (Pologne).
    Église luthérienne àJawor (Pologne).
  • Maison à Piła (Pologne).
    Maison àPiła (Pologne).

République tchèque

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On retrouve de nombreuses maisons à colombages dans certaines parties de laRépublique tchèque, en particulier dans les districts autrefois germanophones deBohême. Ces bâtiments présentent des similitudes avec les constructions des régions voisines allemandes. Les plus connues sont les maisons de la région de l'Egerland.

  • Maisons à colombages à Doubrava (République tchèque).
    Maisons à colombages à Doubrava (République tchèque).
  • Église Saint-Wenceslas près de Žatec (République tchèque).
    Église Saint-Wenceslas près de Žatec (République tchèque).

Roumanie

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On trouve des maisons à colombages enRoumanie, principalement dans des zones autrefois habitées par desSaxons de Transylvanie, dans des villes et villages d'influence germanique tels queBistrița,Brașov,Mediaș,Sibiu etSighișoara. EnValachie, il existe peu d'exemples de ce type d'architecture, la plupart de ces bâtiments étant situés àSinaia, tels que lechâteau de Peleș.

  • Le château de Peleș.
    Le château de Peleș.
  • Complexe sportif "Olympia", Brașov.
    Complexe sportif "Olympia",Brașov.

Royaume-Uni

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L'architecture médiévaleanglaise avait vu la construction de nombreuses maisons à colombages qui ressemblaient souvent aux constructions françaises.

De nombreuses villes et régions anglaises comptent encore de belles constructions à colombages, telles qu'àYork, ou dans les comtés d'East Anglia,Warwickshire,Worcestershire,Herefordshire,Shropshire ouCheshire. Dans ce derniercomté, le manoirLittle Moreton Hall est un des plus beaux exemples de maison à colombages anglais.

L'expression « half-timbering » est employée en anglais, pas aussi ancienne que le mot en allemand « Fachwerk » ou le mot en français « colombage ». L'une des premières personnes à publier l'expression «half-timbering» futMary Martha Sherwood (1775–1851), qui l'employa dans son livre,The Lady of the Manor, publié en plusieurs volumes de 1823 à 1829. Elle emploie l'expression de manière pittoresque[33] :« passing through a gate in a quickset hedge, we arrived at the porch of an old half-timbered cottage, where an aged man and woman received us ». En 1842, « half-timbering » avait fait son chemin dans l'Encyclopaedia of Architecture deJoseph Gwilt (en)(1784–1863)[34]. Cette juxtaposition de poutres en bois apparentes et d'espaces hourdés a créé le style distinctif «half-timbered», ou parfois appelé «Tudor», ou «black-and-white».

Suède

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Les constructions à colombages ne se rencontrent que dans l'extrême sud de la Suède, dans les provinces anciennement danoises deScanie (en particulier àYstad etLund) et deHalland. Style et solutions techniques reproduisent les modèles danois.

  • Maison à colombages à Malmö.
    Maison à colombages àMalmö.
  • Maison à colombages à Ystad.
    Maison à colombages àYstad.

Suisse

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Les constructions à colombages (Riegelhaus) se rencontrent principalement dans le nord et le nord-est de la Suisse, dans les cantons deThurgovie,Zurich,Schaffhouse,Appenzell etSaint-Gall.

Turquie

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Quelques maisons à colombages subsistent en Turquie, notamment dans les vieux quartiers d'Istanbul, àSafranbolu et àAnkara.

  • Maison de Safranbolu (Turquie).
    Maison de Safranbolu (Turquie).
  • Maison de Safranbolu (Turquie).
    Maison de Safranbolu (Turquie).

Algérie

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Il existe quelques rares maisons à colombages en Algérie (Alger, restaurantLa Rose des neiges à Blida, etc.).

Notes et références

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  1. Daniel Leloup,Rennes une capitale en pan-de-bois, Skol Vreizh,coll. « Demeures remarquables de Bretagne »,,p. 47
  2. Colombage vient de l'ancien françaiscolombe lui-même issu du latincolumna, « colonne ». Le terme de « colombage », utilisé couramment pour désigner un ensemble de « pans de bois », vient du mot colombe (n. f.), attesté en 1334 au sens de « jambage de porte », « poutre dans un mur » et poutre dans « solive de charpente », lequel est un doublet du terme « colonne » attesté sous la formecolumbe en 1080 ; le /b/épenthétique est lié à la difficulté de prononciation du groupe /mn/ du latin classiquecolumna, « colonne ».cf.Alain Rey,Dictionnaire historique de la langue française, Éditions Le Robert(ISBN 2850365327)
  3. L’exactitude lexicale et, surtout, historique, amène à préciser que l’appellation actuelle « maison à colombages » se disait autrefois « à pan de bois ».
  4. Expression utilisée dans plusieurs régions deFrance méridionale, notamment àToulouse.
  5. Cette ossature à effet décoratif reçoit différents noms : motifs en brins de fougères, en épis ou en arêtes de poisson.
  6. a etbAndré Corvisier,Précis d'histoire moderne,Presses universitaires de France,,p. 10.
  7. « La construction ressemblait à un jeu d'assemblage où l'art du charpentier pouvait s'épanouir. La Bretagne, pays de forêts, de marins, ne pouvait que maintenir longtemps cette tradition et prolongea en pleinXVIIe, voireXVIIIe s. la charpente du type portantferme, qui permettait d'utiliser des bois de faible section, laissant les meilleurs « brins » à la marine ». CfDominique Ronsseray, « Les maisons à pans de bois »,Monuments historiques,no 109,‎,p. 14(lire en ligne)
  8. Guy Saupin,Villes atlantiques dans l’Europe occidentale du Moyen Âge auXXe siècle,Presses universitaires de Rennes,(lire en ligne),p. 434.
  9. Michel Rautenberg,« La patrimonialisation, entre appropriation sociale et désignation institutionnelle », dans Bernard Debarbieux B. & Marie-Christine Fourny (dir.),L’Effet géographique. Construction sociale, appropriation cognitive et configuration matérielle des objets géographiques, Grenoble, Éditions CNRS-MSH,,p. 71-87
  10. Maurice Prin, Jean Rocacher,Le Château narbonnais, Privat,,p. 121
  11. Eugène Viollet-le-Duc,Dictionnaire raisonné de l’architecture française duXIe au XVIe siècle.
  12. Yves Benoit et Thierry Paradis,Construction de maisons à ossature bois,Eyrolles,(lire en ligne),p. 15-16.
  13. Aude Henry-Gobet,Le10e arrondissement. Itinéraires d'histoire et d'architecture, Action artistique de la ville de Paris,,p. 130.
  14. « La ville de Vernon »,giverny.org (consulté le 21 mai 2019).
  15. Les plus belles ouvertures, celles des maisons de notables, ajoutent, à l’habituel, des moulures toriques, de fines colonnettes à chapiteaux à feuillage, un oculus circulaire dans un tympan que surmonte une légère arcature.cf.Jean-Pierre Leguay, « La fenêtre, signe extérieur de richesse, instrument de travail, poste d’observation et de propagation du “bruyct” dans les villes françaises au Moyen Âge »,Par la fenestre. Études de littérature et de civilisation médiévales, Éditions Connochie-Bourgne Chantal, Presses universitaires de Provence, 2014,p. 274.
  16. a etbJ.-M. Larbodière,Le Style des façades. Du Moyen Âge à nos jours, Massin,(lire en ligne),p. 10.
  17. « Fiches de l'inventaire du patrimoine culturel immatériel »,Fabrication et restauration de maisons en pan de bois ;p. 3, fiche d'inventaire du Patrimoine culturel immatériel en France, Ministère de la Culture(consulté le).
  18. Jean-Louis Valentin,Le Colombage, mode d'emploi,Eyrolles,(lire en ligne),p. 10.
  19. J.-M. Pesez, « Le bois dans les constructions de la ville médiévale. Les questions », dans J.-L. Biget, J. Boissière et J.-C. Hervé,Le Bois et la Ville du Moyen Âge auXXe siècle, Fontenay-Saint-Cloud, colloque à Saint-Cloud, 1988, 1991,p. 200.
  20. Jean-Louis Valentin,Le Colombage, mode d'emploi,Eyrolles,,p. 39.
  21. Denis Steinmetz,La Coloration des façades en Alsace, Presses universitaires de Strasbourg,,p. 77.
  22. Georges Klein,Arts et traditions d'Alsace, Alsatia,,p. 25.
  23. Maylis Baylé, Pierre Bouet, Jean-Paul Brighelli,Le Mont-Saint-Michel, histoire et imaginaire, éditions du Patrimoine,,p. 136
  24. Denis Steinmetz,La Coloration des façades en Alsace, Presses universitaires de Strasbourg,,p. 75.
  25. « Maison-tour Sagarmendi »,tourisme.euskadi.eus (consulté le 22 mai 2019).
  26. « Fiches de l'inventaire national du PCI (1/7) »,www.culturecommunication.gouv.fr (consulté le 21 mai 2019).
  27. Lucien-René Delsalle,Rouen et les Rouennais au temps de Jeanne d'Arc (1400-1470), Rouen, Edition du P'tit Normand,, 319 p.(ISBN 978-2-84811-273-2),chap. 3 (« Au long des rues, une ville de bois »),p. 25 à 36

    « Venue des profondeurs de l'histoire de l'Europe occidentale, la construction à pans de bois a déjà, à notre époque, un passé urbain ancien qui la différencie de plus en plus des bâtiments ruraux »

  28. Pierre Deffontaines,La Moyenne Garonne. Agenais, Bas-Quercy, réimpression de l’édition de 1932 par la Librairie Quesseveur, Agen, 2000,p. 32-33.
  29. « Eglise Saint-Jacques-Saint-Philippe à Lentilles », surwww.aube-champagne.com(consulté le).
  30. « Habitat traditionnel »,www.meuse.fr (consulté le 21 mai 2019).
  31. « Visite de la maison d'Émilie organisée par Maisons paysannes de Moselle »,www.republicain-lorrain.fr (consulté le 21 mai 2019).
  32. « Les maisons à pans-de-bois d’Auxerre. Inventaire sommaire et analyse des maisons d’angle de rues »,journals.openedition.org (consulté le 21 mai 2019).
  33. (en) MrsSherwood,The Lady of the Manor: Being a Series of Conversations on the Subject of Confirmation : Intended for the Use of the Middle and Higher Ranks of Young Females, F. Houlston,(lire en ligne)
  34. (en) Charles VanRavenswaay,The Arts and Architecture of German Settlements in Missouri: A Survey of a Vanishing Culture, University of Missouri Press,(ISBN 978-0-8262-1700-4,lire en ligne)

Bibliographie

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Annexes

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Articles connexes

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