Magny-Lambert depuis la route de Villaines-en-Duesmois, Rue-Basse est à gauche et Rue-Haute à droite ; sur la ligne de crête à gauche une carrière de pierre du Châtillonnais.
À part l'extrémité est du territoire qui prend à peine cinq cents mètres du ruisseau intermittent de Meursauge, la commune n'a pas de cours d'eau, le plateau du Duesmois qui intègre cette commune, partie duplateau de Langres, est sujet aux phénomèneskarstiques, l'eau est engloutie dans la roche calcaire duJurassique pour réapparaître enexsurgences dans les versants des grandes rivières qui limitent le plateau. En l'occurrence, en pénétrant les sols, les eaux de pluie teintent de sels minéraux la pierre calcaire qui est exploitée dans les carrières.
En suivant letalweg des prés de la Gorge, on remonte jusqu'au lavoir de Tout-Y-Faut en rencontrant quelques sources, et en suivant celui de la combe de Riboin on accède à la source de Riboin, mais dans les deux cas il n'existe plus de ruisseaux permanents qui iraient jusqu'à la Seine. Au sud de la ligne de crête, sur le plateau, l'eau affleure en plusieurs sources disséminées sur le territoire mais sans donner suite à des cours d'eau.
L'église de Magny-Lambert se trouve dans le quartier de Rue-Basse.
La commune est à l'écart des routes principales, laD 32 qui monte de Saint-Marc-sur-Seine depuis laD 971 (Châtillon-sur-Seine -Dijon) traverse le village et rejointVillaines-en-Duesmois puisMontbard à l'ouest. LaD 32D dévie de la première dans le village pour atteindre la commune voisine deJours-lès-Baigneux au sud. Le hameau de Tout-Y-Faut, est longé par le sentierGR2 (Le Havre - Dijon) qui suit dans une direction nord sud les hauteurs de la profonde vallée du ruisseau de Meursauge, en rive gauche.
Au, Magny-Lambert est catégorisée commune rurale à habitat très dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à7 niveaux définie par l'Insee en 2022[7].Elle est située hors unité urbaine[8] et hors attraction des villes[9],[10].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de labase de donnéeseuropéenne d’occupationbiophysique des solsCorine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (62,6 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (65,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :terres arables (49,3 %), forêts (32,1 %), zones agricoles hétérogènes (7 %), prairies (6,3 %), mines, décharges et chantiers (5,3 %)[11]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : lacarte de Cassini (XVIIIe siècle), lacarte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
Ce sont les fouilles du Trembloy qui ont révélé en 1872 et 1873 toute l'importance de la civilisation deHallstatt dans le Châtillonnais[12]. D'autres vestiges plus récents démontrent la pérennité de cette occupation à la période gallo-romaine.
LesTempliers possèdent un hospice dans la localité comme en témoigne une maison dite des Templiers. Les habitants sont affranchis dès 1461 par l'évêque d'Autun[13].
Une ancienne grange de l'abbaye de Quincy subsiste au hameau de Tout-y-Faut.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers lesrecensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[14]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[15].
En 2022, la commune comptait 85 habitants[Note 1], en stagnation par rapport à 2016 (Côte-d'Or : +0,82 %,France horsMayotte : +2,11 %).
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Nécropole de Magny-Lambert dont les fouilles ont mis en évidence des tumulus attribués à la période duHallstatt final[12], son extension le long d'une voie protohistorique suit à peu près le tracé de l'actuelle voie au fond de la vallée. Les tumulus sont visibles aux lieux-dits les Fourches, la Margelle et Rivanet, au sud du finage, autour de la petite colline de Montoillery ; à noter que l'un d'eux est nommé « tumulus du Trembloi »[22], à ne pas confondre avec le site du fanum du Trembloi sur la commune deSaint-Germain-le-Rocheux.
Vestiges d'une tour d'angle fortifiée duXVIe siècle de plan circulaire avec salle basse percée de deux canonnières.
Nombreusescroix monumentales sur la commune etmaisons anciennes au village dont lamaison des Templiers (IGPC1990, utilisée comme bâtiment agricole)[23].
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑a etbDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale »,Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography,no 501,(DOI10.4000/cybergeo.23155,lire en ligne, consulté le).
B. Chaume: "La Nécropole de Magny-Lambert( Côte-d'Or ), historique des fouilles et étude topographique. in: Revue archéologique de l'Est et du Centre-Est, t.44., fasc 1-1993-p. 181-189.