Au début de sa carrière artistique, elle réalise principalement desgravures à l'eau-forte et à lapointe sèche dans un stylefantastique inspiré parJérôme Bosch,Pieter Brueghel l'Ancien et par des artistes liégeois contemporains tels queJean Debattice etJean Dols[8]. Elle continue àgraver tout au long de sa carrière,« jouant sur tous les registres »[9], bien que la majorité de ses planches, et de son œuvre en général, restent toujours teintés d'onirisme ou d'inspirationsurréaliste[4]. En 1975,Marcel Hicter décrit son style artistique en ces termes[4] :« Car il faut compter avec votre propre "illuminisme" ; votre passion pour les mages, les devins, les magiciens, les ambiguïtés "zodiacales", vos faiblesses pour les chercheurs de laPierre philosophale sont à l'opposé de mes structures mentales mais, vieil étudiant desMétamorphoses d'Apulée, du temps que j'écrivais, je faisais aussi du "fantastique". »
À partir de 1970, elle se centre davantage sur la peinture, surtout la peinture sur cuivre gravé[1]. Elle effectue en 1969 lesillustrations de l'œuvreLe Verger d'Ombres deJean-Marie de Ronchêne[10]. Plusieurs de ses œuvres illustrent et sont commentées en détail dans l'essaiSaisir sa vie d'André-Marie Masson[11].
1980 : Galerie Présences,Knokke[1] ;Maggy Willemsen - Peintures et dessins - Les "ambiguës" deThomas Owen, du 13 au 29 mars, Galerie d'art Saint Remy,Liège[5] ;Maggy Willemsen, du 1er au 30 septembre, Galerij A.S.L.K.,Anvers[1].
Liège : Galerie Leodico, galerie d'art Saint Remy, galerie Crals, Cercle royal des Beaux-arts, Les Chiroux (février 1970[21]), Cabinet des estampes[1],[2],[3],[4],[5].
Maggy Willemsen a été lauréate de différents prix au cours de sa carrière : prix Watteau, prix Marie, prix Pauline Jamar, prix Henri Litt et le prix des mutuelles[1],[2],[4].
« Maggy Willemsen n'a pas renoncé pour autant à la technique qui a fait sa renommée : lapeinture surcuivre regravé. Cette technique très particulière, l'artiste la maîtrise, la domine avec une autorité et un savoir impeccables. Sous des glacis colorés, elle fait rejaillir l'éclat du métal en le rayant, en le griffant selon des rythmes étudiés. Cette technique fut pendant longtemps la griffe (sans jeu de mots) de l'artiste. On y retrouve un de ses thèmes favoris, la femme qu'elle envelope d'unsymbolisme ambigu. Ses visages sont d'une apparente douceur, mais cachent sous un masque angélique des secrets qu'ils ne divulgueront pas... »
— Désiré Roegiest (Sur les pas feutrés de Maggy Willemsen, 1995)
« Il y a beaucoup à dire sur cet art à la fois tendre et hautain, arrivé aujourd'hui à un point remarquable de maturité, qu'il s'agisse du métier ou de l'inspiration.Son univers s'ouvre au rêve et toute son œuvre au trait aigu et assuré est discrètement imprégnée de la meilleure culture. On sait aussi les voies diverses de son imagination privilégiant la femme dans son univers d'étrangeté secrète, de renversement du temps, de compénétration du passé et du présent avec apparition d'architectures et d'allégories inattendues. L'art de Maggy Willemsen ne fait pas d'éclats, ne s'affirme pas par l'agression des formes et des couleurs. Il estau contraire extrêmement nuancé, profond, riche et fort d'allusions et de sous-entendus et mené sur le plan du métier avec une fermeté discrète et uneparfaite maîtrise. Voilà donc une démarche fière et d'une grande probité dont on n'a pas fini de découvrir les prolongements. »[20]
↑abcdefghijklmnopqrstuvwxyz etaaThomas Owen et Maggy Willemsen,Catalogue de l'exposition "Maggy Willemsen - Peintures et Dessins - Les ambiguës deThomas Owen du 13 au 29 mars 1980 à la Galerie d'art Saint Remy de Liège, Bruxelles, Imprimerie René Auspert,, 4 p.,p. 1-4
↑a etbJ.W., « À 25 ans, cette graveuse liégeoise va réaliser sa première exposition »,La Wallonie,
Francis Vanelderen (rédaction de l'article), « Quatrième partie : Les arts : II L’expression graphique, La gravure »,La Wallonie. Le Pays et les Hommes,op. cit.,,p. 331-340(lire en ligne).