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Maggy Breittmayer

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Maggy Breittmayer
En 2019, le collectif 100Elles rebaptise certaines rues de Genève avec des noms de femme. L'une d'elles reçoit le nom de « Rue Maggy-Breittmayer »
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Naissance
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GenèveVoir et modifier les données sur Wikidata
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Maggy Breittmayer, née le àGenève (Suisse) et morte le dans cette même ville, est uneviolonistesoliste de carrière internationale, professeure auConservatoire de Genève, membre fondatrice de l'Orchestre de la Suisse romande, et animatrice d'émissions radiophoniques sur le violon.

Biographie

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Maggy Breittmayer est la fille d’Olga Amélie Soltermann et d’Henri Jean Breittmayer, juge assesseur et conseiller d’État[1]. Elle entame des études musicales auConservatoire de musique de Genève où elle a pour professeurHenri Marteau[2].

En, elle se lance dans une carrière de soliste, malgré le fait que la profession soit fermée aux femmes. À l’occasion d’un concert symphonique à Lausanne, la presse rapporte qu'elleenflamme le public. En l’Association des musiciens suisses lui octroie une bourse, fait exceptionnel pour une femme. Maggy Breittmayer peut alors poursuivre ses études de violon à Berlin auprès deCarl Flesch, unvioloniste,pédagogue etcompositeurhongrois réputé. De retour àGenève, elle obtient sa virtuosité auprès d'Henri Marteau et devient professeure suppléante au Conservatoire en[3].

Elle mène une carrière de violoniste soliste à l'international dans le contexte de laPremière Guerre mondiale. Elle se produit néanmoins à Paris pour la saison musicale de 1911-1912, en Hollande en, puis à Berlin en. Son jeu résolument moderne, se caractérise, selon les sources de l’époque, par sa sobriété ainsi que par sa recherche à la fois de la pureté sonore et du maintien d’un timbre chaleureux. Maggy Breittmayer interprète volontiersMarguerite Roesgen-Champion etÉmile Jaques-Dalcroze, œuvres modernes qui l'éloignent d'un répertoire plus connu qui lui aurait assuré un succès public plus large.

Maggy Breittmayer interrompt sa carrière de soliste en, sans doute faute à la Première Guerre mondiale, mais aussi à cause de l'arrivée dugramophone qui change les conditions d'exécution des œuvres. Elle poursuit son métier de professeure au Conservatoire, et contribue à la création de l’Orchestre de la Suisse romande dont elle est membre fondatrice. Dans les années 1940, elle anime des émissions de radio sur le violon.

Interprète privilégiée d'Émile Jaques-Dalcroze[1], son travail reçoit un écho critique souvent très positif :« beaucoup de tempérament et un jeu de chaleureuse énergie. Large et étoffée est la sonorité, et sure et précise la technique » »[4] en 1909,« violoniste de grand espoir »[5] en 1910, elle était louangée en 1912[6] :

« Dans la pénombre du temple à-demi éclairé, Mlle Maggy Breittmayer joue. Les ondes harmonieuses et pures de son violon remplissent la vaste enceinte et, portés sur les ailes de mélodies, les rêves flottent au-delà des réalités terrestres... car le violon de la jeune artiste chante et vibre comme une voix harmonieuse et divine. Mlle Breittmayer a la technique presque impeccable des virtuoses et fait sortir de son instrument des sons d'une ampleur admirable. Elle a donné trois morceaux classiques d'un caractère un peu analogue, au moins dans leurs grandes lignes. »

En 1922 encore, on dit :« Mlle Maggy Breittmayer […] présentait l'autre soir un programme de choix, qu'elle a interprété avec une excellente technique, un archet souple et expressif et un style d'une distinction irréprochable. […] Mlle Maggy Breittmayer en fut la très délicate interprète, chaleureusement applaudie, ainsi que l'auteur, qui était au piano. »[7]

Maggy Breittmayer décède le àGenève.

Hommage et postérité

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Le, la ville deBerlin rend hommage à Maggy Breittmayer en donnant son nom à une rue du quartier deSteglitz, Maggy Breittmayer Pfad[8].

En 2019, l'association Escouade fait poser des plaques de rue temporaires à Genève en hommage aux femmes célèbres genevoises. La rue du Général-Dufour est renommée temporairementrue Maggy Breittmayer dans le cadre de l'initiative 100Elles[9]. En 2020, la Ville de Genève entreprend de rebaptiser officiellement la rue[10].

Déposées à la bibliothèque du Conservatoire de Genève, les partitions de Maggy Breittmayer sont réputées pour être très annotées[11].

Prix Maggy-Breittmayer

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Un Prix Maggy-Breittmayer est décerné par laHaute école de musique de Genève aux étudiants qui ont le meilleur résultat en Master d’interprétation musicale violon, orientation soliste ou concert. Les récipiendaires sont : Jormann Hernandez (2006)[12], Kawamata Aska (2015)[13], Merry Mechling (2017)[14], Vanessa de Luze (2020)[15].

Bibliographie

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  • Ziegler Deuber, Erica, Tikhonov, Natalia (dir.),Les Femmes dans la mémoire de Genève, Genève, Éditions Susan Hurter,, « Maggy Breittmayer », pp. 198-199
  • Minder-Jeanneret, Irène,Dictionnaire historique de la Suisse(lire en ligne), « Maggy Breittmayer »
  • Minder-Jeanneret, Irène,Femmes musiciennes en Suisse romande : la musicienne professionnelle au tournant du siècle dans le miroir de la presse (1894-1914), Yens sur Morges, Édition Cabédita,

Références

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  1. a etb« Breittmayer, Maggy », surDictionnaire historique de la Suisse
  2. « Maggy Breittmayer », sur100 Elles*(consulté le)
  3. ClaudeTappolet,La vie musicale à Genève au dix-neuvième siècle 1814-1918, Librairie Droz,(ISBN 978-2-600-05019-7,lire en ligne)
  4. « Chronique musicale »,Journal de Genève,‎,p. 1
  5. « Comoedia / rédacteur en chef : Gaston de Pawlowski », surGallica,(consulté le)
  6. « La Chaux-de-fonds. Le concert Schneider–Breittmayer »,L'impartial,no 9758,‎(lire en ligne)
  7. « Le Ménestrel : journal de musique », surGallica,(consulté le)
  8. (de) kaupert mediagmbh, « Maggy-Breittmayer-Pfad 3-28 in Berlin - KAUPERTS », surberlin.kauperts.de(consulté le)
  9. SylviaRevello, « Les rues genevoises en voie de féminisation »,Le Temps,‎(ISSN 1423-3967,lire en ligne, consulté le)
  10. « Changement de dénomination de rues en Ville de Genève », surwww.geneve.ch(consulté le)
  11. NimrodBen-Zeev, « Réflexions sur le catalogage des partitions annotées »,Fontes Artis Musicae,vol. 54,no 1,‎,p. 33–37(ISSN 0015-6191,lire en ligne)
  12. « Cuarteto OPUS TANGO », surCave citadelle Allaman,
  13. « HES-SO. Distinctions et prix »,La tribune de Genève,‎(lire en ligne)
  14. « HES-SO. Distinctions et prix »,La tribune de Genève,‎(lire en ligne)
  15. « PRIX SPÉCIAUX 2019-2020 », surhesge.ch,

Liens externes

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