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Magdalena Spínola

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Magdalena Spínola
Magdalena Spínola et son mari Efraín Aguilar Fuentes en 1930.
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Père

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Magdalena Spínola, née auGuatemala le, morte le, est uneenseignante,poétesse etjournalisteguatémaltèque. Orpheline très jeune, elle trouve réconfort et encouragement auprès de son voisin d'enfanceMiguel Ángel Asturias pour ses rêves littéraires. Une fois diplômée de l'école normale d'instituteurs, elle enseigne dans une école privée.

Elle commence à publier despoèmes, des articles dans les journaux, et s'engage progressivement en politique en demandant ledroit de vote des femmes au Guatemala.

Son mari Efraín Aguilar Fuentes fait partie ducabinet du dictateurJorge Ubico Castañeda jusqu'à ce qu'Efraín Aguilar s'oppose à celui-ci, il est alors arrêté et fusillé. Magdalena Spínola elle-même est brièvement arrêtée, puis ostracisée par beaucoup. Elle devient une ardenteféministe et se lance dans le militantisme politique après la chute du gouvernement de Jorge Ubico.

Elle est la biographe deGabriela Mistral et l'une des premières femmes poètesérotiques d'Amérique centrale.

Biographie

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Jeunesse et formation

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Magdalena Spínola Stecker naît le[1] auGuatemala. Elle est la fille de l'écrivain et homme politiqueRafael Spínola Orellana et de Florencia Strecker Frías[2]. Elle a quatre ans quand sa mère meurt et un an plus tard, son père meurt à son tour. Elle et sa sœur Stella sont alors séparées, Stella est envoyée vivre avec ses grands-parents maternels et Magdalena va vivre avec ses grands-parents paternels. Le voisin de Magdalena Spínola estMiguel Ángel Asturias, qui devient son ami d'enfance et avec qui elle discute d'un amour profond pour la littérature. Miguel Angel Asturias lui dédicacera plus tard son premier livre[3].

Magdalena Spínola commence sascolarité aujardin d'enfantsDolores y Jesús Muños, puis elle fréquente le collègeCentral de Señoritas, sous la tutelle de Concepción Saravia de Zirión. Elle a la surprise de découvrir que leprologue de sonmanuel scolaire a été écrit par son père. Après un certain temps, elle change d'école et commence à fréquenter le collège pour jeunes fillesSan Rosa[4]. Ses études secondaires terminées, Magdalena Spínola s'inscrit au collège de formation des professeurs, l'Instituto Normal Central para Señoritas Belén. Elle y obtient son diplôme procurant la possibilité d'enseigner. Elle obtient un emploi dans uneécole privée, le collègeJosefina González pour l'année scolaire 1914-1915[5].

Débuts littéraires

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En 1915, Magdalena Spínola écrit sa première histoire, intituléeNubia ; elle l'envoie à larevueRevista Guatemala Informativa,[6] où ce récit est revu et accepté par Carlos Wyld Ospina, Virgilio Rodríguez Beteta et Máximo Soto Hall. Forte de son succès, elle soumet des articles à d'autres journaux,La República, laRevista La Esfera, et au prestigieux journalQuetzaltenango, mais l'écriture passe rapidement au second plan lorsqu'elle se marie avec Efraín Aguilar Fuentes et qu'ils fondent leur famille. Elle a rapidement cinq enfants, mais elle perd jeunes une paire de jumeaux et un bébé, la laissant avec deux enfants : une fille, Lilian Eugenia, l'aînée, et un fils, Rafael, du prénom de son père[4].

Sous la présidence deManuel Estrada Cabrera, la famille de son mari Efraín Aguilar est persécutée et poussée à l'exil, d'abord auSalvador, puis auHonduras et enfin auNicaragua. Il s'installe dans la ville deLeón, au Nicaragua, et s'inscrit là-bas à l'université. Magdalena Spínola, qui ne l'accompagne pas en exil, relance ses efforts littéraires[7] et d'autres travaux pour continuer à s'occuper. En 1925, inspirée par les succès dusuffrage des femmes enAngleterre, en France et aux États-Unis, Magdalena Spínola s'associe àRomelia Alarcón, Laura Bendfeldt, María Albertina Gálvez, Clemencia de Herrarte, Gloria Menéndez Mina, Adriana de Palarea etGraciela Quan pour former le Comité Pro-Ciudadanía de lutte pour le droit de vote des femmes guatémaltèques[8].

Puis en 1927, elle recommence à écrire de lapoésie en commençant par un poème intituléAmanecida. Elle publie régulièrement des travaux littéraires dans les journauxEl Día etDiario de Guatemala, ainsi que dans les magazinesEco etMercurio[4]. Deux ans plus tard, en 1929, elle concourt pour leprix de poésie Juegos Florales organisé par l'Asociación de Periodistas y Escritores du Nicaragua. Elle remporte le prix mais elle en est dépouillée parce que les organisateurs du prix affirment qu'il ne peut pas être remis à des écrivains étrangers. Elle en est déçue, mais participe à un autre concours en décembre 1929 et elle remporte le prix pourvu d'une récompense financière, lui permettant de passerNoël à León avec son mari. Sa soumission était une pièce patriotique,Amad a la Patria (Amour pour la patrie). Trois mois plus tard, le, son mari Efraín Aguilar obtient sondoctorat en droit et revient au Guatemala, rejoignant lecabinet du président nouvellement élu,Jorge Ubico Castañeda. Magdalena Spínola devient une collaboratrice du journalLa Noticia et du magazineEl Gráfico de Guatemala. Sa vie devient littérairement très productive, elle consacre plusieurs heures par jour à l'écriture[4].

Assassinat de son mari

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Le président Jorge Ubico annonce qu'il se présente pour être réélu. Efraín Aguilar se prononce contre cette réélection, car elle est contraire à laconstitution ; Jorge Ubico et Efraín Aguilar deviennent alors des ennemis[9]. En raison d'un complot présumé ou réel, Efraín Aguilar et d'autres ont été arrêtés et fusillés[10]. Magdalena Spínola elle-même est emprisonnée brièvement ; même après sa libération elle est mise à l'écart par ses amis et sa famille[11].

Elle trouve le réconfort dans l'écriture, et elle recommence àenseigner, travaillant en 1936 et 1937 au Colegio San Sebastián, fondé par Monseñor Mariano Rosell y Arellano[12].

Magdalena Spínola écrit en 1937El preámbulo de la maestra[12], et elle publie plusieurspoèmes dans le principalmagazine féminin de l'époque,Nosotras[11]. Magdalena Spínola participe à uneanthologie élaborée en 1938, appeléeColección lila, avecAngelina Acuña, OlgaVioleta Luna de Marroquín etMaría del Pilar de Garcia. C'est la première collection de poésie de femmes de l'Amérique centrale, écrite et publiée par des femmes[13]. Les morceaux que Magdalena Spínola inclut dans le volume sont des complaintes de l'amour perdu, un désir physique et comprennent des allusions qui donnent à penser à un semblant de critique du gouvernement, de la seule façon possible dans un climat de forte censure[14]. En 1942, Magdalena Spínola remporte le prix littéraire du journal hebdomadaireVerbum pour sesSonetos del amor eucarístico[12].

Engagements politiques et littérature

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Avec lesrévoltesétudiantes, le renversement de ladictature de Jorge Ubico et les élections de 1944, l'écriture de Magdalena Spínola prend un ton plus incisif etpolitique, elle commence à critiquer ouvertement legouvernement et à parler deféminisme[14]. Son mari est confirmé et élevé au statut dehéros national par les dirigeants de la révolution de 1944[12]. Elle assume de plus en plus de rôles politiques et en 1944 seulement, elle accepte la présidence de l'Association des femmes intellectuelles du Guatemala ; elle devient secrétaire de la section guatémaltèque de l'Union des femmes américaines (Unión de Mujeres Americanas) ; elle devient aussi membre du conseil d'administration de l'Alliance pour la citoyenneté des femmes guatémaltèques et du Parti social-démocrate[15]. Elle publie également un poèmeElegía del que cayó réprimandant publiquement l'exécution de son mari par Jorge Ubico[16].

En 1946, le gouvernement autorise l'impression de 1 500 exemplaires d'unrecueil de poésie appeléAlondra, mais bien qu'elle ait besoin d'argent, Magdalena Spínola ne donne pas suite à cette proposition car elle n'est pas satisfaite de la qualité des poèmes[17]. Tout au long des années 1940, elle reste engagée en politique, rejoignant plusieurs organisations de promotion de lapaix, desdroits des femmes et en faveur d'un état enPalestine[4].

Au début des années 1950, le fils de Magdalena Spínola, Rafael, devientdiplomate et occupe plusieurs postes dans toute l'Amérique du Sud. Magdalena Spínola profite de l'occasion pour voyager, visitant leChili en 1954 et lePérou entre 1955 et 1956. Au cours de ces voyages, elle publie des articles dans divers journaux au Guatemala, en particulier des commentaires de voyage commeDesde Santiago du Chili etDesde la Ciudad de los Reyes qui sont publiés dansEl Imparcial[18]. Elle poursuit pendant de nombreuses années une correspondance avec l'écrivain Carlos Wyld Ospina, qui a commencé dans les années 1940. Ils se fiancent dans les années 1950 et prévoient de se marier, mais Carlos Wyld meurt en 1956, avant l'officialisation de leur relation[19].

En 1956, Magdalena Spínola est honorée par un groupe de poèteshonduriens, et elle se rend àTegucigalpa pour donner une conférence surGabriela Mistral pour le groupeIdées. En 1958, elle reçoit un certificat de mérite de l'université où elle a été formée, Belén, et en 1959 une reconnaissance similaire de l'Association des journalistes guatémaltèques. En 1960, elle remporte le premier prix de lacélébration de la Journée des Amériques avec l'œuvreGabriela Mistral o la madre-maestra cantora[20].

Les années 1960 sont une période pleine d'occupations pour elle avec sesconférences, son écriture d'articles de journaux, ses critiques littéraires et ses voyages. Elle interprète également sa poésie, parfois dans desrécitals, et elle les lit régulièrement à la radio. En 1967, Magdalena Spínola est diagnostiquée comme ayant unetumeur utérine qui s'avère maligne. Elle subit une intervention chirurgicale puis se rend au Chili pour s'y reposer et récupérer[21]. Elle peut réaliser un rêve d'enfant en 1968, quand son premier livreGabriela Mistral: huésped de honor de su patria est publié au Chili, avec une préface de son ami d'enfanceMiguel Ángel Asturias[22].

Elle revient du Chili en 1971 pour une réunion auxÉtats-Unis avec sa sœur, Stella. Mais cet événement est gâché lorsqu'elle apprend que sa fille Lilian est gravement malade. En avril de la même année, Lilian meurt d'uneleucémie. Ceux qui connaissent Magdalena Spinola ont témoigné que c'est la première fois que le chagrin semble la vaincre, elle qui avait perdu ses parents, son mari, trois autres enfants, son amant et maintenant sa fille[22]. Cette même année, elle reçoit la médaille d'or Francisco Méndez pour ses contributions à la littérature nationale, mais elle est trop affligée pour rester au Guatemala et elle se réfugie au Chili avec son fils, Rafael[23].

Magdalena Spinola publie en 1977 son premierrecueil de poèmes,Tránsito lírico: poemas[24]. En 1981, Horacio Figueroa Marroquín, publie un livre intituléLas nueve musas del parnaso guatemalense, dans lequel il nomme explicitement Magdalena Spínola comme l'une des neuf muses du Guatemala. Quelques mois plus tard, elle reçoit l'étoile d'argent de l'Ordre de Dolores Bedoya de Molina, des mains du présidentLucas García[25]. En 1984, Clara Luz Meneses A. de Soto publie labiographie de Magdalena Spínola[26].

Ses dernières années se passent en compagnie de ses petits-enfants, qui forment le groupe derock Alux Nahual[26]. Mais son fils Rafael meurt en 1990, et quelques mois plus tard, sa sœur Stella meurt elle aussi[27].

Magdalena Spínola Stecker de Aguilar leur survit peu, mourant au début de l'année suivante, le[28].

Principales œuvres

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Poèmes et essais

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  • El preámbulo de la maestra, 1937.
  • Sonetos del amor eucarístico, 1941.
  • Elegía del que cayó, 1944.
  • Invocación a Santa Rosa de Lima, 1956.
  • Gabriela Mistral o la madre-maestra cantora, 1960.
  • En Vela, 1971.

Autres livres

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  • Magdalena Spínola,Angelina Acuña, Marí del Pilar, Olga Violeta Luna,Colección lila, Guatemala, Talleres Tipográficos Rodríguez, 1938.
  • Gabriela Mistral; huéspeda de honor de su patria, Guatemala, Tipografia Nacional, 1968?
  • Tránsito lírico: poemas, Guatemala, Cultura Centroamericana, 1977.

Références

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  1. Gold 1998,p. 40.
  2. Figueroa 2007.
  3. Gold 1998,p. 42.
  4. abcd eteGold 1998.
  5. Gold 1998,p. 44.
  6. Mendoza 2013,p. 1.
  7. Gold 1998,p. 49.
  8. Monzón 2012.
  9. Gold 1998,p. 53.
  10. Aníbal González 2004.
  11. a etbFinzer 2008,p. 77.
  12. abc etdGold 1998,p. 56.
  13. Finzer 2008,p. 174.
  14. a etbFinzer 2008.
  15. Gold 1998,p. 58.
  16. Finzer 2008,p. 266.
  17. Gold 1998,p. 61.
  18. Gold 1998,p. 62.
  19. Gold 1998,p. 60.
  20. Gold 1998,p. 63.
  21. Gold 1998,p. 64.
  22. a etbGold 1998,p. 65.
  23. Gold 1998,p. 66.
  24. Gold 1998,p. 69.
  25. Gold 1998,p. 71.
  26. a etbGold 1998,p. 72.
  27. Gold 1998,p. 73.
  28. Gold 1998,p. 74.

Bibliographie

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Liens externes

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