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Manon Roland

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Pour l'évocation, voirManon Roland (téléfilm).

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Pour les articles homonymes, voirRoland (homonymie).

Manon Roland
Portrait de Manon Roland,musée Lambinet, fin du {{s-|XVIII}}.
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 39 ans)
ParisVoir et modifier les données sur Wikidata
Sépulture
Nom de naissance
Jeanne-Marie PhliponVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Conjoint
Autres informations
Parti politique
Lieux de détention
Œuvres principales
  • Mémoires (1793)
signature de Manon Roland
Signature

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Manon Roland, néeJeanne Marie Philipon[1] le àParis etguillotinée le dans la même ville, est unesalonnière etune personnalité politiquefrançaise.Égérie desGirondins puis, plus tard, desRomantiques ; elle fut une des figures de laRévolution française et joua un rôle majeur au sein duparti girondin. Elle poussa son mari,Jean-Marie Roland de La Platière, au premier plan de la vie politique de 1791 à 1793.

Biographie

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Enfance

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Née le dans l'île de la Cité àParis[2], Jeanne Marie Philipon est la fille de Gatien Philipon – ou Phlipon – maître graveur à Paris auno 41quai de l'Horloge, homme aisé mais joueur et coureur de jupons, et de Marguerite Bimont[3]. Placée en nourrice jusque l’âge de deux ans[4], leur fille est la seule survivante des sept enfants du couple, elle concentre toute l’affection de ses parents[5]. Enfant pieuse et très intelligente, au caractère ferme et résolu, elle montre de grandes aptitudes pour les études[5]. Un frère de sa mère, l'abbé Bimont, lui apprend le latin[6]:121. À huit ans, elle se passionne pour la lecture de laVie des hommes illustres dePlutarque qui resta un de ses auteurs favoris[5]:14 ; elle lit laBible,Le Roman comique deScarron, un traitédes Guerres civiles d’Appien, lesMémoires dePontis et demademoiselle de Montpensier, un traité surl’Art héraldique[6]:120-1. Elle lit ensuiteFénelon,Le Tasse etLocke[5].Bossuet,Massillon, et d'autres philosophes telsMontesquieu ouVoltaire[7].

Elle a été arrêté par les philosophes de l’époque pour avoir fait des études sur la théorie des grands principes et les théories du temps de l’homme[réf. nécessaire]. A l’âge de 11 ans, elle a été placé dans une école réputée de sa ville natale.

Jeunesse

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Portrait de Madame Roland à 19 ans, par son père.

Lorsque sa mère meurt, alors qu’elle a une vingtaine d’années, la jeune fille se consacre à l’étude, et à la tenue du ménage de son père. La lecture deJulie ou la Nouvelle Héloïse parvient à la consoler du profond chagrin qu’elle éprouve.Jean-Jacques Rousseau reste son maître[8].

En 1774, elle séjourne quelque temps auchâteau de Versailles, ressentant comme une insulte le mépris dans lequel la noblesse tient les bourgeois[6]:132. Elle n’oublie jamais la haine qu’elle ressent alors[9].

Belle, l’« attitude ferme et gracieuse », le sourire« tendre et séducteur », elle attire de nombreux soupirants, pourtant elle refuse toutes les propositions de mariage, dictant à son père les lettres de refus[10].

En 1776, par l’intermédiaire de ses deux amies amiénoises (notamment de Sophie, devenueMme de Gomicourt en épousant Pierre Dragon Gomicourt, seigneur de Sailly-le-Sec), elle fait la connaissance deJean-Marie Roland de La Platière, économiste réputé, d’une grande intelligence, inspecteur du commerce et des manufactures dePicardie, lié à Amiens avec la famille Cannet[4]. Roland, de vingt ans son aîné, s’éprend d'elle et demande sa main. Le père de la jeune femme, auquel sa fille demandait des comptes de tutelle, commence par opposer un refus à la demande de Roland. Celui-ci, avant de la connaître, avait aimé Henriette Cannet, qu'il avait même envisagé d'épouser[11]. Âgée de 26 ans, n’ayant pas besoin de l’accord paternel pour se marier, Jeanne Marie Philipon se retire dans un couvent, où elle s’exerce à vivre avec les 530 livres de rente qui formaient toute sa fortune ; cinq mois plus tard, les difficultés s’aplanissent, le mariage est célébré le[11].

L'épouse d'un grand commis de l'État

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Le, après beaucoup d’hésitations, elle l’épouse.« Toute sa vie, elle coopérera au travail de son mari, co-rédigeant avec lui ses discours académiques, ses traités techniques, ses rapports d’inspecteur des manufactures, ses articles pour l’Encyclopédie méthodique et, pendant laRévolution, ses textes ministériels »[12]. La vie conjugale n’enchante guère Manon Roland mariée, non par amour, mais plutôt pour échapper à la tutelle de son père. Elle n’éprouve guère que de l’affection pour son mari. La vie quotidienne menée aux côtés de l’inspecteur des manufactures, avec qui elle collabore sur le plan professionnel, sans se préoccuper de ses aspirations propres, ne l’épanouit pas :« Mariée dans tout le sérieux de la raison », avoua-t-elle dans sesMémoires,« je ne trouvais rien qui m’en tirât ; je me dévouais avec une plénitude plus enthousiaste que calculée. À force de ne considérer que la félicité de mon partenaire, je m’aperçus qu’il manquait quelque chose à la mienne »[13]:172.

La première année de leur mariage, ils vivent àParis, où son mari a été appelé par lesintendants du commerce qui voulaient faire de nouveaux règlements[5]:30. En, le couple Roland s’installe àAmiens, où ils restent quatre ans, pour le travail dont Roland s’était chargé, d’une partie considérable de l’Encyclopédie méthodique[5]:30. Elle donne naissance à leur fille : Eudora Roland (1781-1858)[14]. Passionnée debotanique, elle qui a suivi, en 1780, les cours d’histoire naturelle duJardin du roi[15],herborise le long des canaux aux abords de la ville et constitue un herbier aquatique utile à son mari, qui publie l’ouvrage,l’Art du tourbier, en 1782[16].

Apprenant que la place d’inspecteur des manufactures àLyon est vacante, elle postule pour son mari. En, le couple s’installe àVillefranche-sur-Saône[17] dans la maison paternelle de Roland où vivait encore sa mère[5]:30, puis au Clos deTheizé en 1787[18]. Ils ont un logement à Lyon, où ils reçoiventEmmanuel Gilibert,Antoine François Delandine etBenjamin Frossard[18].

Dès 1788, elle s'intéresse à l'actualité politique nationale et lyonnaise, en espérant que son époux puisse jouer un rôle[18]. Elle entretient une correspondance avecBosc d'Antic,Lanthenas,Brissot,Bancal des Issarts[18].

Acquise aux idées desLumières, Manon Roland écrit des articles politiques pour leCourrier de Lyon[4],[19] que Champagneux vient de lancer. Elle a de l'ambition pour son mari, qui est élu en 1790 officier municipal à Lyon. Ils séjournent à Paris du 20 février 1790 au 25 septembre 1791, à l’hôtel Britannique,rue Guénégaud[20].

L’égérie des Girondins

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Silhouettes de la famille Roland (Jean-Marie, Manon et leur fille Eudora), dessinées parLavater à Zurich, vers 1792, Paris,musée Carnavalet.
Madame Roland, huile sur toile deJohann Julius Heinsius, 1792.

Dès 1791, Manon Roland devient membre duclub des Jacobins, où elle prononce plusieurs discours[21].

Manon Roland accueille dans son salon des hommes politiques influents[4], dont Brissot,Pétion,Robespierre et d’autres élites du mouvement populaire dont notammentBuzot[22].

Grâce à ses relations au sein de laGironde, son mari est nommé ministre de l’Intérieur le. Dès lors, dans l’hôtel ministériel de larue Neuve-des-Petits-Champs (l’hôtel de Calonne construit parLe Vau), Manon Roland devient l’égérie du parti girondin.Barbaroux, Brissot,Louvet,Pétion, et aussi Buzot auquel la lie une passion partagée, assistent aux dîners qu’elle offre deux fois par semaine[23]. Manon Roland, cependant, reste fidèle à son mari, ce« vénérable vieillard »[24] qu’elle chérit« comme un père »[24].

À ses côtés, elle joue un rôle essentiel au ministère de l’Intérieur, elle rédige notamment la lettre dans laquelle Roland demande au roi de revenir sur sonveto sur la création du camp des20 000 Fédérés et concernant la déportation desprêtres réfractaires. Cette lettre provoque le renvoi de Roland, le[5]:33-4. Lorsque son mari retrouve son portefeuille après laprise des Tuileries, le, Manon Roland dirige plus que jamais ses bureaux.

Après lesmassacres de Septembre, qui la révoltent, mais contre lesquels elle n’agit pas, elle voue àDanton une haine féroce[8]. Dans une lettre en date du, elle écrit sans illusions :« […] Danton conduit tout ;Robespierre est son mannequin,Marat tient sa torche et son poignard ; ce farouche tribun règne et nous ne sommes que des opprimés, en attendant que nous tombions ses victimes »[25]. Aussi entière et acharnée dans ses haines que dans ses affections, l’égérie des Girondins attaque Danton de plus en plus violemment par la voix de Buzot. Sachant d’où viennent ces attaques, le tribun s’écrie :« Nous avons besoin de ministres qui voient par d’autres yeux que ceux de leur femme »[26]. Manon Roland, dès lors, devient furieuse. LesMontagnards multiplient les attaques contre les Girondins, en particulier contre Roland surnommé dans lePère Duchesne« Coco Roland », Manon Roland devenant« Madame Coco » ou« la reine Coco »[27].

Lassé des attaques, le ministre de l’Intérieur démissionne le[28].

La prison, le procès, l’exécution

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Madame Roland à laConciergerie, dessin anonyme, 1793.
Madame Roland plaidant sa cause devant leTribunal révolutionnaire.
Paris,BnF,département des estampes, 1799.

Le, lors de laproscription des Girondins, elle ne fuit pas, comme elle aurait pu le faire et comme le font, entre autres, son mari et Buzot. Son époux s’échappe vers Rouen, mais Manon Roland se laisse arrêter[8] le à son domicile situé au second étage duno 51rue de la Vieille Boucherie ; elle est incarcérée dans laprison de l'Abbaye[29]. Détachée de la vie, libérée de la présence de son mari, elle ressent son arrestation comme un soulagement qu’elle décrit à Buzot dans une de ces pages de la correspondance passionnée et déchirante qu’ils échangent alors :« Je chéris ces fers où il m’est libre de t’aimer sans partage »[30]. Le 22, elle écrit au même, avec une farouche détermination :« Les tyrans peuvent m’opprimer, mais m’avilir ? jamais, jamais ! »[31]. Relâchée le, pendant une heure, elle est à nouveau arrêtée et placée àSainte-Pélagie puis transférée à laConciergerie où elle reste cinq mois[32].

En prison, elle est respectée par tous les gardiens et certains privilèges lui sont accordés. Elle peut ainsi avoir de quoi écrire et recevoir des visites occasionnelles de ses amis dévoués. Elle rédige sesMémoires en prison dans lesquelles elle cherche à se défendre tout en affirmant le rôle qu'elle a joué auprès de son mari. Madame Roland s'y présente comme une véritable associée, insistant sur la relation complémentaire entre elle et son époux, et non comme la manipulatrice profitant d'un mari faible, décriée par le Tribunal révolutionnaire[33]. Elle reçoit la visite de son amie Henriette Cannet qui lui propose d’échanger leurs vêtements pour qu’elle puisse s’échapper, ce qu’elle refuse[13]:175. C’est à la Conciergerie qu’elle écrit sonAppel à l’impartiale postérité[34], mémoires destinés à sa fille Eudora où elle montre une étrange alternance entre louanges personnelles et patriotisme, entre l’insignifiant et le sublime[35].

Elle est jugée le. Tout de blanc vêtue, elle se présente devant leTribunal révolutionnaire. Le procès se déroule entre 9 h et 14 h 30, et la sentence est mise à exécution le soir même, en même temps qu’un autre condamné,Simon-François Lamarche, ancien directeur de la fabrication des assignats, accusé de s’être rendu auxTuileries, auprès du roi, le[36],[37]:156. Quand la charrette arrive devantSaint-Roch, des forcenés les accablèrent d’injures, leur montrant le poing et criant :« À la guillotine ! à la guillotine ! » sans paraître la troubler[38]:442. Se penchant vers Lamarche, de plus en plus accablé, elle tâche de lui rendre un peu de courage et parait y parvenir[38]:442. La charrette s’arrête au pied de l’échafaud à 5 heures et quart[38]:442. Elle aurait dû être exécutée avant Lamarche, mais le sera ensuite[38]:442. Elle aurait proposé à ce dernier de passer le premier, mais cela paraît aussi apocryphe que la fameuse exclamation qu'elle aurait prononcée en montant à l'échafaud :« Ô Liberté, que de crimes on commet en ton nom ! »[38]:442, qui est une invention du poète romantiqueLamartine[39].

Devenir de la famille de Manon Roland

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Découverte du cadavre deJean-Marie Roland, près la grande route de Paris à Rouen.
Paris, BnF, département des estampes, vers 1799.

Deux jours plus tard, le, Jean-Marie Roland apprend tardivement la comparution de sa femme devant leTribunal révolutionnaire (de fait, elle a déjà été jugée et guillotinée). Il se suicide le soir même[40],[41], àBourg-Beaudouin dans l’Eure, sur la route entreRouen et Paris. Buzot qui n'apprend la fin de Madame Roland qu'en, se donne lui aussi la mort, près deSaint-Émilion.

Eudora Roland, gravure d'après un portrait peint parMarie-Éléonore Godefroid,XIXe siècle.

Eudora devenue orpheline est recueillie parJacques Antoine Creuzé-Latouche, un ancien soupirant de Manon Roland[42]. Conformément à la volonté de Manon, c’est lenaturaliste etbotanisteLouis-Augustin Bosc d’Antic, un des principaux amis de Manon Roland et de son mari[43], qui à la fin dela Terreur, devient son tuteur et se charge de l’éducation de la petite orpheline[44]. Eudora n'avait alors pas quatorze ans et demi[44]. Bosc est âgé de trente-sept ans. Conscient du risque de passer pour un suborneur, il décide de l’envoyer, le, à Rouen, chez les demoiselles Malortie, qui avaient caché son père, lors de la proscription des Girondins, deux ans plus tôt[45]:145. Le, Bosc ose écrire àBroussonnet :« Elle m’est tendrement attachée et annonce les plus intéressantes dispositions ; aussi ne puis-je plus me défendre de répondre à son vœu et de la prendre pour femme, malgré la disproportion de nos âges »[44]. En réalité, Eudora prend des distances, que viennent confirmer deux lettres en date des 26 et[45]:147-8. Bosc renonce à son projet et préfère fuir[44].La Révellière lui promet une mission diplomatique aux États-Unis, en il part pour embarquer à Bordeaux[44].

Quelques mois plus tard, le, Eudora épouse Pierre-Léon, le frère cadet du botanisteAnselme-Benoît Champagneux[46],[45]:151.

Postérité

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Manon Roland, égérie romantique

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Madame Roland conduite à l'échafaud, Laslett John Pott, 1874.Musée de la Révolution française.
Madame Roland à l'échafaud,huile sur toile anonyme, fin duXIXe siècle, Versailles,musée Lambinet.

La figure de Manon Roland devient auXIXe siècle, sous la plume deLamartine,Stendhal ouMichelet, la figure d'une « héroïne de la révolution et d'une martyre de la liberté »[47].Sainte-Beuve lui consacre cinq études. Lamartine la définit comme une femme, un génie de l'amour vivant par le cœur et déversant son surplus d'amour dans l'œuvre de la révolution[48].

En rédigeant de 1843 à 1846 sonHistoire des Girondins, Lamartine réalise une fresque mythique, attribuant à son héroïne Madame Roland une belle mort, et en lui réservant, comme aux autres protagonistes, un rôle archétypal[39] :

« Les hommes naissent comme des personnifications instantanées des choses qui doivent se penser, se dire ou se faire : Voltaire, le bon sens ; Jean-Jacques Rousseau, l'idéal ; (…) Madame Roland, l'enthousiasme (…) »

DansLe Rouge et le Noir, Stendhal prête à Mathilde de la Mole ces réflexions[49],[50] :

« S’il y a une révolution, pourquoi Julien Sorel ne jouerait-il pas le rôle de Roland, et moi celui de madame Roland ? J’aime mieux ce rôle que celui de madame de Staël : l’immoralité de la conduite sera un obstacle dans notre siècle. Certainement on ne me reprochera pas une seconde faiblesse ; j’en mourrais de honte.

Les rêveries de Mathilde n’étaient pas toutes aussi graves, il faut l’avouer, que les pensées que nous venons de transcrire. »

Chateaubriand écrit : "Madame Roland avait du caractère plutôt que du génie : le premier peut donner le second, le second ne peut donner le premier." Dans ses Mémoires d'outre-tombe (LIX, ch.6).

Pour Gita May[51], professeur émérite de français à l'université de Colombia,« ce sont les romantiques qui, en exaltant la victime de la Terreur, l'héroïne sans tache et sans reproche, figèrent Mme Roland dans une attitude qui faisait d'elle un beau sujet de biographies romancées dans le genre victorien. Dès le début du dix-neuvième siècle, elle était déjà l'objet d'un véritable culte qui tenait de la vénération et de l'admiration amoureuse »[48].

Historiographie

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Les prisonnières se moquent de Madame Roland à laprison Sainte-Pélagie (Paris).
Huile sur toile parÉvariste Carpentier
auMusée Revoltella, Trieste (Italie), 1886.

Plus tard, plusieurs historiens dontAlbert Mathiez etLouis Madelin réagissent à ce qu'ils considèrent comme un culte de la personnalité propre au romantisme et dépeignent Madame Roland comme une petite bourgeoise intrigante et rancunière, qui serait en partie responsable des dissensions entre Girondins et Montagnards[48].

La biographie plus récente de Siân Reynolds s'en détache, en insistant sur les mérites et capacités de son épouxJean-Marie Roland de La Platière. Manon Roland y apparaît« ni héroïne mystique telle Jeanne d’Arc, ni antihéroïne telle Madame Bovary : Madame Roland est un pur produit des Lumières et de la Révolution »[47].

Télévision

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En 1989 (année du bicentenaire de la Révolution),Édouard Molinaro lui consacre un téléfilm, intituléManon Roland[52].

Elle fait partie des figures féminines de laRévolution Française traitées dans le cadre de l'émissionSecrets d'histoire, intituléeLes femmes de la Révolution diffusée le surFrance 2[53].

Galerie

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Publications

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  • Lettres de Madame Roland de 1780 à 1793 publiées parClaude Perroud,Imprimerie nationale, 1900-1902tome 1 ;tome 2 disponibles surGallica.
  • Lettres de Madame Roland de 1767 à 1780 publiées par Claude Perroud, Imprimerie nationale, 1913-1915tome 1 ;tome 2 disponibles surGallica.
  • Lettres de Roland à Bosc publiées par Claude Perroud, Paris, Noël Charavay, s.d., après 1902.
  • Dix-huit Lettres de Madame Roland publiées par Claude Perroud, Paris, Noël Charavay, s.d., après 1905.
  • Nouvelles lettres de Madame Roland publiées par Claude Perroud, Paris, Noël Charavay, s.d., après 1909.
  • Mémoires de Madame Roland, Paris, Mercure de France, 1986, réédition : 2004.
  • Mémoires de madame Roland : nouv. éd. critique contenant des fragments inédits et des lettres de la prison publiées par Claude Perroud, Paris, Plon, 1905tome 1 ;tome 2 disponibles surGallica.
  • Sophie Marchand et Maurizio Melai, « Mes dernières pensées »,Mémoires de Madame Roland »,Orages[54].

Notes et références

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  1. Une très grande majorité d’historiens donnent le nom de Phlipon. Voir« BNF Catalogue général », surcatalogue.bnf.fr(consulté le).
  2. Reynolds 2012,p. 14.
  3. (en) Evangeline Wilbour Blashfield,Manon Phlipon Roland. Early Years, C. Scribner’s sons,,p. 17.
  4. abc etdYvonne Knibiehler et Martine Sagaert,Les Mots des mères : duXVIIe siècle à nos jours, Paris,Éditions Robert Laffont,, 1176 p., 20 cm(ISBN 978-2-221-12223-5,lire en ligne).
  5. abcdefg ethMadame Roland : sa détention à l’abbaye et à Sainte-Pélagie 1793, Paris, G. Hurtrel,, 239 p.(lire en ligne),p. 11.
  6. ab etcAdolphe Granier de Cassagnac,Histoire du directoire,t. 2,(lire en ligne),p. 120.
  7. May 1974,p. 94-95,[lire en ligne].
  8. ab etcUn Jour dans l'Histoire, émission diffusée surLa Première d'après Valérie André, professeur à l'ULB et membre de l'Académie royale de Belgique.
  9. Luc Boisnard,La noblesse dans la tourmente : 1774-1802,, 363 p.(ISBN 978-2-235-02100-5,lire en ligne),p. 170.
  10. Madeleine Clemenceau Jacquemaire,Madame Roland, Paris,Plon,, 127 p.(lire en ligne),p. 20.
  11. a etbLéon Lavedan,Étienne Lamy, Édouard Jean Alexandre Trogan et Albert de Luppé,Le Correspondant,t. 64, Paris, Charles Douniol,, 949 p.(lire en ligne),p. 263.
  12. Dominique Godineau,Les femmes dans la France moderne :XVIe – XVIIIe siècle, Paris,Armand Colin,coll. « U »,, 312 p., 24 cm(ISBN 978-2-200-60385-4,lire en ligne).
  13. a etbCharles-Aimé Dauban,Mémoires de Madame Roland : seule édition entièrement conforme au manuscrit autographe transmis en 1858, Paris, Henri Plon,, 442 p.(OCLC 897490371,lire en ligne).
  14. De ce mariage furent issues trois filles,Mme veuve Taillet,Mme veuve Marillier etMlle Marie Chaley. VoirClaude Perroud,Collection de documents inédits sur l’histoire de France : Lettres de Madame Roland,t. 71, Paris, Bibliothèque nationale,(lire en ligne),chap. 2,p. 723.
  15. Pascal Duris,Linné et la France, 1780-1850, Genève,Droz,, 281 p.(lire en ligne),p. 182.
  16. Manon-Jeanne Phlipon Roland De La Platière,Saint-Albin Berville et Jean-François Barrière,Mémoires de Madame Roland : avec une notice sur sa vie, des notes et des éclaircissemens historiques,t. 1er, Paris, Baudouin frères,coll. « des mémoires relatifs à la Révolution française »,, 455 p.(lire en ligne),p. 258.
  17. L’immeuble où ils vécurent, auno 793 de la rue Nationale, existe toujours.
  18. abc etdBrunoBenoît et RolandSaussac,Lyon, la Révolution, le Consulat et l'Empire, Éditions Lyonnaises d'art et d'histoire,(ISBN 978-2-84147-339-7)
  19. Jean-Marie et Manon Roland 1990,p. 118.
  20. Guy Chaussinand-Nogaret,Madame Roland : une femme en révolution, Paris,Éditions du Seuil,, 356 p.(ISBN 978-2-02-008934-0,lire en ligne),p. 128.
  21. Charlotte Corbel,Madame Roland : mémorialiste et épistolière face à l’histoire (1754-1793), Nantes(lire en ligne),p. 168
  22. Alphonse de Lamartine,Histoire des Girondins,t. 1, Paris,L. Hachette,, 453 p.(lire en ligne),p. 30.
  23. Pierre Bessand-Massenet,De Robespierre à Bonaparte : les Français et la Révolution, Paris,Éditions de Fallois,,p. 138.
  24. a etbG. Lenotre,Les grandes heures de la Révolution française,t. 4, Libraire académique Perrin,(lire en ligne),p. 96.
  25. Gustave Lanson,Choix de lettres duXVIIIe siècle, Paris, Librairie Hachette et Cie,, 708 p.,p. 674.
  26. Charles-Aimé Dauban,Étude sur Madame Roland et son temps : suivie des lettres de Madame Roland à Buzot et d’autres documents inédits, Paris, Henri Plon,,cclxxi, 71, 23 cm(lire en ligne),cl.
  27. Antoine Agostini,La pensée politique de Jacques-René Hébert, 1790-1794, Presses universitaires d’Aix-Marseille,,p. 102.
  28. Alphonse Aulard et Société de l’histoire de la révolution française,La Révolution française : Revue d’histoire moderne et contemporaine,t. 34, Paris, La Société,(lire en ligne),p. 216.
  29. Catherine Valenti,Les Grandes Femmes de l’Histoire de France, Éditions First,, 208 p.(ISBN 978-2-7540-4858-3,lire en ligne),p. 98
  30. Jacques Chabannes,Amours sous la Révolution,Librairie académique Perrin,, 347 p.(lire en ligne),p. 171.
  31. Gustave Lanson,Choix de lettres duXVIIIe siècle, Paris, Librairie Hachette et Cie,, 708 p.(lire en ligne),p. 677.
  32. Jean Butin,Ces Lyonnaises qui ont marqué leur temps : passionnées, fascinantes, légendaires, Éditions Lyonnaises d’Art et d’Histoire,, 283 p.(ISBN 978-2-84147-092-1,lire en ligne),p. 94.
  33. Caroline Fayolle, « Madame Roland, une femme en révolution », surEncyclopédie d'histoire numérique de l'Europe - EHNE, mis en ligne le 07/07/22(consulté le)
  34. « Appel a l'impartiale postérité, par la citoyenne Roland », surtolosana.univ-toulouse.fr(consulté le)
  35. Anne Soprani,La Révolution et les femmes, 1789-1796, Paris, Dubois,, 238 p.(ISBN 978-2-86676-368-8,lire en ligne),p. 164.
  36. Jean François-Primo,Manon Roland : sa vie passionnée, son secret suivi du voyage à Soucis et des lettres d’amour à Buzot, Éditions Argo,, 454 p.(lire en ligne),p. 401.
  37. Hector Fleischmann,La Guillotine en 1793 : d’après des documents inédits des Archives, Paris, Librairie des Publications Modernes,, 316 p., in-8°(lire en ligne),p. 156.
  38. abcd eteEdmond Biré, « La Mort de Madame Roland : Samedi 9 Novembre 1793 »,La Quinzaine Revue littéraire, artistique et scientifique, Paris,t. ix2e année,‎,p. 440-3(lire en ligne, consulté le).
  39. a etbRoger Bellet,La Femme auXIXe siècle : littérature et idéologie, Lyon, Presses universitaires de Lyon,, 201 p.(ISBN 978-2-7297-0019-5), « Lamartine et Madame Roland ».
  40. Perroud 1895,p. 15-26.
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  43. C’est lui, la Terreur passée, qui récupéra le manuscrit des mémoires de Manon Roland, et les imprima chezLouvet, en l’anIII, sous le titre d’Appel à l’impartiale postérité par la citoyenne Roland.
  44. abcd eteAndré Berthelot,Camille Dreyfus etAndré Berthelot,La Grande Encyclopédie : inventaire raisonné des sciences, des lettres et des arts,t. 7, Paris, H. Lamirault,(lire en ligne),p. 452.
  45. ab etcAntoine Da Sylva,De Rousseau à Hugo : Bosc, l’enfant des Lumières, Ermont, Le Chemin du philosophe,, 265 p.(ISBN 978-2-9530882-0-5,lire en ligne).
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