Nom de naissance | Louise-Rosalie Lefebvre |
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Naissance | Berlin, ![]() |
Décès | (à 66 ans) Paris, ![]() |
Activité principale | Artiste lyrique Mezzo-soprano |
Style | Opéra Théâtre |
Louise-Rosalie Lefebvre, diteMadame Dugazon, est unecomédienne,chanteuse etdanseusefrançaise née àBerlin le et morte àParis le[1].
Fille du danseur etmaître de ballet François-Jacques Lefebvre et sœur duvioloniste Joseph Lefebvre, elle débute en 1769 à laComédie-Italienne, alors installée à l'hôtel de Bourgogne, où elle ne tarde pas à être remarquée parGrétry etMme Favart.
En 1776, devenue sociétaire de la compagnie, elle épouse l'acteurJean-Henri Gourgaud, dit Dugazon. Malgré le mariage, elle entretient des relations avec d’autres hommes, d’abord discrètes, puis de façon plus ostentatoires. La relation avec Anne-Nicolas-Robert de Caze, conseiller et secrétaire du roi, rencontré lors d'une représentation au château deTorcy, est si tapageuse que le couple Dugazon se sépare, malgré la naissance d'un fils qui deviendra compositeur sous le nom deGustave Dugazon (prix de Rome 1806). C’est néanmoins sous le nom de « Madame Dugazon » qu’elle poursuit sa carrière.
Elle devient avec leténorClairval l'une des étoiles de la troupe, rebaptiséeOpéra-Comique en 1780 à la suite d'un arrêté interdisant les comédies enitalien et installée en 1783salle Favart. Elle remporte notamment un immense succès en interprétant le rôle-titre dansNina ou la Folle par amour deNicolas Dalayrac (1786).
Royaliste alors que son ex-mari a épousé les idéesrévolutionnaires, elle n’a pas peur de montrer un soir de 1792 son attachement àMarie-Antoinette. Venant sur le devant de la scène, tournée vers la loge royale, elle chante l’airAh ! Combien j’aime ma maîtresse. Elle doit par la suite se cacher quelque temps et ne réapparaît qu’en1795.
Avec l'âge, elle se tourne peu à peu vers les rôles de« mères », surtout après la fusion de l'Opéra-Comique avec la troupe duthéâtre Feydeau en1801. C'est là qu'elle fait ses adieux, le, avecLe Calife de Bagdad deFrançois-Adrien Boieldieu, en présence duPremier ConsulNapoléon Bonaparte.
Aussi bonne cantatrice que comédienne, passant del'opéra-comique àMarivaux, elle obtient un tel succès dans les rôles desoubrettes et d'amoureuses qu'on donne son nom à cesemplois et à unecatégorie vocale : lesdugazons, puis en référence à ses rôles plus tardifs, les « dugazons mères »[2].
On a conservé d'elle une lettre concernant sa« représentation de retraite » qui nous indique qu'elle s'arrête en 1804[3].
Il est possible qu'elle ait terminé sa vie comme épouse deJean-Jacques Le Couteulx du Molay[4].
Elle est enterrée aucimetière du Père Lachaise (division 11).
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