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Macreuse noire

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Melanitta nigra

Wikipédia:Bons articles

Vous lisez un « bon article » labellisé en 2011.

Melanitta nigra
Description de cette image, également commentée ci-après
Un mâle de Macreuse noire en Allemagne.
Classification COI
RègneAnimalia
Embr.Chordata
Sous-embr.Vertebrata
ClasseAves
OrdreAnseriformes
FamilleAnatidae
GenreMelanitta

Espèce

Melanitta nigra
(Linnaeus,1758)

Répartition géographique

Description de l'image MelanittaNigraIUCNver2019-2.png.
  • Présent à l'année
  • Aire de nidification
  • Aire d'hivernage

Statut de conservationUICN

( LC )( LC )
LC[1] :Préoccupation mineure

Deux œufs de Macreuse noire -MHNT.

LaMacreuse noire (Melanitta nigra) est uneespèce decanards plongeurs marins de lafamille desanatidés. Ledimorphisme sexuel est prononcé chez cet oiseau, le mâle étant entièrement noir, avec une tache jaune orangé sur le bec, la femelle et les jeunes sont brun clair, avec les côtés du cou et de la tête plus pâles. La Macreuse noire habite le Nord de l'Europe et de l'Asie ; les populations américaines ont évolué vers une espèce désormais considérée comme séparée, appeléeMacreuse à bec jaune (Melanitta americana).

La Macreuse noire hiverne en bandes et revient en mai sur ses aires de nidification où elle se reproduit sur les lacs, dans lesroselières ou dans latoundra. La ponte compte cinq à huit œufs, couvés par la seule femelle, qui s'occupe également seule de ses canetons durant plusieurs semaines après leur naissance. La Macreuse noire plonge pour se nourrir. Son alimentation comprend principalement diversinvertébrés où sont prédominantscrustacés etmollusques, ainsi quevers etinsectes, régime parfois complété à l'aide de petites pousses végétales ou de plantes aquatiques.

Les effectifs importants des populations de cet oiseau et sa vaste aire de répartition font d'elle une espèce peu menacée.

Étymologie et dénomination

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Macreuse Noire dans son milieu naturel.

L'appellation de « macreuse » provient de « macrolle », désignant lafoulque noire aujourd'hui appeléeFoulque macroule, et qui aurait subi une substitution de suffixe auXVIIe siècle. « Macrolle » viendrait lui-même dufrisonmarkol ou dunéerlandais septentrionalmeerkol, appellations désignant diversespoules d'eau[2]. Par la suite le terme « macreuse » servira à désigner en boucherie des pièces de viande maigre par analogie avec la chair pauvre du canard[2]. Les chasseurs la nomment parfois, comme d'autresmacreuses, « grisette » ou « bizette »[3]. AuXVIe siècle av. J.-C.,Pierre Belon la décrit aussi sous le nom de « diable de mer »[2],[4]. Sonnom vernaculaire de « Macreuse noire » est toujours utilisé pour désigner laMacreuse à bec jaune dont elle a été récemment séparée, mais laCommission internationale des noms français des oiseaux (CINFO) en fait unnom normalisé propre à l'espèce. Le nom dugenre,Melanitta vient dugrec ancienμέλας[mɛlas] signifiant « noir » tout comme ladénomination spécifiquenigra, empruntée quant à elle aulatinniger.

Description

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Couple de Macreuses noires naturalisé auMuséum d'histoire naturelle de Genève.

Ce canard marin mesure généralement de 44 à 54 centimètres de longueur[5]. Il présente un netdimorphisme sexuel.

Le plumage du mâle est entièrement noir brillant à l'exception du dessous desrémiges et du ventre, noirs également mais ternes. Sonbec est noir avec une protubérance à la base (qui n'atteint sa taille définitive que vers trois ans) et une tache jaune orangé sur lamandibule supérieure. Ses pattes sont brun noir et sesiris brun rougeâtre[6]. Le mâlemue des plumes de la tête et du corps en juillet, et des ailes et de la queue en septembre et octobre. La mue partielle s’imbrique dans cette mue complète puisqu’elle se déroule entre septembre et mai.

La femelle présente un plumage brun, plus foncé sur le dessus de la tête. Les joues, la gorge et les côtés du cou sont brun grisâtre très clair, tirant même sur le blanchâtre. La poitrine et le ventre sont brun clair. Le bec est noir ou verdâtre sombre, parfois marqué de jaune orangé. Il est un peu renflé à la base chez la femelle âgée. Comme chez le mâle, la mue complète se déroule de juillet à octobre mais la mue partielle n'a lieu qu'en avril.

Données biométriques[7],[8]
Aile pliée
(mm)
Queue
(mm)
Bec
(mm)
Tarse
(mm)
Longueur
(cm)
Envergure
(cm)
Masse
(g)
Maximum247103514854851 610
Minimum2066241414073600
Mâle adulte224 à 24782 à 10343 à 5143 à 48960 à 1 610
Femelle adulte216 à 23968 à 8441 à 4641 à 46915 à 1 270
Mâle juvénile217 à 24171 à 82710 à 1 380
Femelle juvénile206 à 22662 à 73600 à 1 227

Le juvénile ressemble beaucoup à la femelle adulte, mais est brun plus pâle dessus et plus blanc dessous avec une petite tache jaune orangé autour des narines chez le mâle. Toujours chez celui-ci, la forme et la couleur du bec se modifient pour ressembler à celles de l'adulte à partir de la fin du premier hiver[9]. La mue partielle se déroule de décembre au printemps. Le jeune mâle acquiert progressivement des plumes noires.

Chez le mâle, la dixième rémige primaire a levexille interne fortement rétréci dans sa partie supérieure (la largeur de la plume étant ainsi réduite environ de moitié), fait expliquant la production d'un sifflement aigu lorsque l'oiseau vole, souvent audible lors des migrations. Ce rétrécissement est nettement plus faible chez la femelle.

Écologie et comportement

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Locomotion

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La Macreuse noire nage le plus souvent avec le cou rentré dans les épaules et la queue courte redressée en pointe. Dérangée, elle dresse le cou et s'immerge presque entièrement.

Elle plonge fréquemment jusqu'à deux mètres de profondeur, parfois jusqu'à 10 ou 20 mètres (maximum 30 mètres). La durée des plongées varie de 18 à 30 secondes, parfois jusqu'à 60 secondes. Les ailes sont collées au corps pendant la plongée. Elle pourrait de temps à autre les tenir écartées, comportement classique chez laMacreuse à front blanc.

En mer, les individus volent le plus souvent en grandes formations à faible altitude (assez souvent à un ou deux mètres seulement) et profitent ainsi de l'« effet de sol » qui permet d'économiser jusqu'à 20 % de l'énergie dépensée, la traînée étant réduite[10], mais au-dessus des terres l'altitude de vol est nettement plus élevée.

Vocalisations

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Dickcissel d'Amérique mâle perché sur un poteau métallique, chantant cou tendu et bec ouvert.

Chants et appels

Cette espèce est généralement silencieuse en dehors de la période de reproduction. Lors des parades, le cri du mâle est un son de cloche aigu et flûté encour-li, la femelle produit des sons grinçants[11] mais aussi des grognements rauques. Au début de la saison de reproduction et les nuits de migrations, les oiseaux peuvent émettre un appel enguiv-guiv[12]. Outre leur distribution géographique, les vocalisations peuvent servir à distinguer la Macreuse noire de laMacreuse à bec jaune[13].

Reproduction

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Roselière àHarchies (Belgique), un type d'habitat très ouvert susceptible d'habiter la Macreuse noire lors des migrations.

La Macreuse noire est une espècemonogame. Comme chez de nombreuses espèces appartenant à la famille desanatidés, les premières parades nuptiales se déroulent sur les lieux d'hivernage et comportent des attitudes correspondant aux activités de toilette. Le mâle se dresse sur l'eau, déploie ses ailes et secoue les plumes de son dos. Il simule le lissage des rémiges et secoue fréquemment la tête. Il feint également des agressions sur d'autres individus en nageant le dos très voûté, le cou rentré, le bec tenu horizontalement, faisant jaillir l'eau derrière lui avec ses pattes et s'arrêtant brusquement. Les couples ne sont stables qu'à partir du printemps.

Le retour sur les zones de nidification se fait en mai. La Macreuse noire niche sur les lacs, lesroselières ou lestoundras. Lenid est généralement bien caché dans la végétation épaisse et bien souvent situé sous des arbustes, parfois dans une dépression naturelle. Il est construit par la femelle seule avec des herbes, desmousses, deslichens et duduvet. Entre fin mai et juin, la femelle pond six à huit œufs en Russie d'Europe et neuf ou dix enIslande (quatre et onze constituant les valeurs extrêmes, au-delà il s'agit probablement de pontes déposées par deux femelles). De forme ovale, ces œufs présentent une teinte crème à chamois. Ils mesurent en moyenne 66 × 45 millimètres (valeurs extrêmes 59 à 72 millimètres × 41,3 à 47,7 millimètres[11]). La femelle n'effectue qu'une seule ponte. En cas de destruction de celle-ci, son remplacement n'est réalisé que dans 30 % des cas environ.

La femelle couve seule durant 27 à 31 jours, le mâle l'abandonnant rapidement[11]. Lorsqu'elle quitte le nid, par exemple pour s'alimenter, elle recouvre les œufs de duvet. Comme l'incubation commence avec la ponte du dernier œuf, l'éclosion est synchronisée. Les coquilles demeurent dans le nid que les poussins quittent rapidement. Ils se nourrissent eux-mêmes mais sont protégés par la femelle sous laquelle ils se réfugient la nuit pendant quelque temps. Elle reste près de ses canetons et les accompagne à l'eau durant six à sept semaines, puis ceux-ci deviennent indépendants, tout en restant groupés[11]. Leur plumage complet met 45 à 50 jours à s'établir[5] ; ils effectuent leur première reproduction vers l'âge de deux ou trois ans.

Prédateurs et longévité

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Les prédateurs les mieux connus de la Macreuse noire sont lePygargue à queue blanche en Norvège, ainsi que l'Autour des palombes et leFaucon pèlerin en Allemagne (île deRügen). La longévité maximale reconnue est celle d'un individu bagué trouvé mort en Islande à 16 ans et 9 mois[14].

Alimentation

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Le bigorneau (Littorina littorea) est l'un des nombreux mollusques consommés par la Macreuse noire.

La Macreuse noire puise sa nourriture principalement sous l'eau : elle peut plonger jusqu'à six mètres de profondeur pour se nourrir demollusques,crustacés,vers,insectes aquatiques et leurslarves. Elle peut aussi consommer des végétaux (pousses vertes,plantes aquatiques…)[5].

En mer et dans les eaux saumâtres, elle consomme essentiellement des mollusques, en particulier des moulesMytilus edulis (jusqu’à 40 mm), mais aussi quelques coquesCerastoderma (jusqu’à 40 mm également),Mya,Spisula, d’autreslamellibranches (Venus,Tellina,Macoma,Solen,Venerupis,Arctica,Nucula etHiatella) et desgastéropodes (Nassarius reticulatus, bigorneauxLittorina et hydrobiesHydrobia). Par exemple, sur le littoralaugeron (Normandie), la Macreuse noire consomme surtout les mollusquesDonax vittatus,Nucula turgida,Natica alderi etCerastoderma edule[15]. Occasionnellement la Macreuse noire prélève des crustacés, particulièrement desisopodes (Idotea), desamphipodes (Gammarus) et de petitscrabes (Carcinus). Son régime comprend également de manière marginale desannélidespolychètes et deséchinodermes.

En eau douce, cet oiseau consomme des mollusques, essentiellement des moules du genreAnodonta et des limnéesLymnaea, desimagos et des larves d'insectes, des annélides, de petits poissons et leurs œufs, des racines, des tubercules et des graines.

En Islande, l'été, la Macreuse noire prélève des larves dechironomes, des limnées, des œufs de poissons, des graines depotamots et des crustacéscladocères. Sur le lacMývatn, les jeunes poussins se nourrissent surtout d'insectes adultes mais avalent aussi des graines surtout de potamots (Potamogeton). Plus âgés, ils consomment essentiellement des larves de chironomes et quelques cladocères[16].

Répartition et habitat

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Distribution géographique

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La Macreuse noire se reproduit essentiellement du Sud de laNorvège au Nord de l'Asie jusqu'à laLéna. Elle est en régression enFinlande (500 couples) avec notamment le recul vers le nord de la limite méridionale de nidification. Plus à l'ouest, cet oiseau est moins répandu :Écosse (reproduction à partir de 1855, peut-être avant, 30 couples en 1974),Irlande (reproduction à partir de 1905, 70 à 200 couples de 1966 à 1974),Islande (500 couples en 1975)[17]. Des cas de reproduction ont également été enregistrés auSpitzberg (notamment en 1905, 1963 et 1965[17]) et auxFéroé[9].

Cet oiseau est accidentel enHongrie,Autriche,Suisse,Italie,ex-Yougoslavie,Grèce,Roumanie,Bulgarie,Turquie,Libye,Algérie, auKoweït, àChypre,Malte,Madère, auxAçores et auxCanaries[17].

Habitat

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Un lac de montagne, lelac d'Annecy, sur lequel la Macreuse noire hiverne parfois.

En période de reproduction dans les régions arctiques et boréales, la Macreuse noire fréquente une très grande variété de milieux : leslacs, les cours d'eau lents, les marais de latoundra, la toundra boisée et lataïga, leslandes (notamment celles à bruyères) au bord des petits lacs de montagne.

Durant la période de la mue lorsqu'ils ne peuvent voler, les oiseaux stationnent en bandes, souvent en dehors des aires de reproduction, sur de grands lacs ou en mer.

En migration et en hivernage, la Macreuse noire stationne essentiellement en mer et de manière moindre sur les grands lacs où elle est plus irrégulière et moins abondante que laMacreuse brune. Elle se repose et s'alimente en groupes généralement de 500 mètres à deux kilomètres du littoral dans des zones où la profondeur n'excède pas 10 à 20 mètres et où la nourriture animale est abondante et accessible. Dans de telles conditions, les oiseaux acceptent l'exposition aux vagues violentes et aux courants rapides mais les côtes les plus rocheuses ne sont souvent pas très favorables aux stationnements[17].

Migrations et hivernage

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La Macreuse noire est un oiseau essentiellement migrateur bien que de petites populations ne se déplacent peut-être qu'à faible distance.

Comme de nombreuses espèces européennes d'anatidés, la Macreuse noire effectue des migrations de mue. Entre fin juin et mi-août, de nombreux individus (environ 150 000) muent dans les eauxdanoises : il s'agit essentiellement d'immatures et de mâles adultes (seulement 10 % de femelles)[18]. À la même période, labaie du mont Saint-Michel héberge plus de 20 000 mâles adultes[15]. D'autres oiseaux muent également en mer en Écosse et en Irlande tandis qu'en Islande, ils le font sur les lacs. Généralement, les femelles adultes rejoignent ces groupes à la fin du mois de septembre.

Dessin de 1902 représentant un groupe de Macreuses noires, avec un couple au premier plan.

Les nicheurs islandais hivernent dans les eaux irlandaises et britanniques, et le long des côtes atlantiques de laFrance jusqu'auPortugal, avec une reprise (nouvelle capture d'un oiseau bagué ailleurs) connue auxAçores. Les mouvements des petites populations irlandaises et britanniques sont méconnus mais les lacs où l'espèce se reproduit sont désertés. Les nicheurs de Norvège semblent hiverner dans les eaux de ce pays au nord jusqu'auxîles Lofoten. Ceux de Russie arctique migrent entre l'ouest et l'ouest-sud-ouest de l'océan Arctique vers lamer Blanche, survolent les terres à travers le Nord de la Russie (surtoutCarélie et région deSaint-Pétersbourg) vers legolfe de Finlande. Ils hivernent dans la Baltique à partir de l'Estonie, enmer du Nord, dans laManche et dans l'océan Atlantique jusqu'au Nord-Ouest de lapéninsule Ibérique. Cette zone d'hivernage est également utilisée par les nicheurs de Finlande et de Suède. Des migrateurs en vol vers le sud sont notés le long de la côte atlantique duMaroc de fin septembre à début novembre (jusqu'à 3 900 individus en un seul jour), mais les groupes hivernant dans ce pays ne dépassent pas 500 individus ; seuls de faibles effectifs atteignent lebanc d'Arguin enMauritanie et l'espèce n'est pas rencontrée plus au sud. La Macreuse noire est généralement rare enMéditerranée[19].

Taxinomie

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Couple de Macreuses noires parHenry Eeles Dresser.

L'espèce fut décrite parCarl von Linné en 1758 sous leprotonyme deAnas nigra[20],[21]. Elle est déplacée vers le genreMelanitta parHeinrich Boie en 1822. Deuxsous-espèces sont longtemps distinguées :M. n. nigra, la Macreuse noire « vraie » etM. n. americana, dorénavant élevée au rang d'espèce sous le nom deMacreuse à bec jaune ou Macreuse américaine (Melanitta americana)[22]. Depuis lors l'espèce est considérée commemonotypique et forme avecM. americana lesous-genreOidemia.

La Macreuse noire et l'Homme

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Menaces et conservation

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L'espèce bénéficiant d'une large distribution géographique et de nombreux effectifs, l'UICN la considère commeespèce de préoccupation mineure (LC)[1]. La population d'Europe était estimée en 1977 comme forte de 130 000 individus, pour la majorité dans lamer Baltique et 20 000 oiseaux auRoyaume-Uni[23]. En 2002, on estimait la population hivernant dans l'Ouest de l'Europe forte de 800 000 oiseaux[24]. En France, on estime la population proche de 30 000 individus[3], sachant que 15 000 à 20 000 macreuses hivernent chaque année dans le seulestuaire de la Gironde[25]. En 2003, une population de 50 000 individus a été trouvée à Shell Flat, dans leLancashire, où unparc éolien devait être construit[26]. Des estimations faites parBirdLife International donnaient une population mondiale (regroupant Macreuses noires et Macreuses à bec jaune) comprise entre 2 100 000 et 2 400 000 individus pour une répartition couvrant près de 8 300 000 km2, soit une superficie comparable à celle duBrésil[27].

L'espèce peut être chassée dans certains pays, par exemple enFrance où les effectifs sont jugés stables[28]. La principale menace planant sur l'espèce est lapollution marine[24] : en 1996, le naufrage du pétrolierMVSea Empress cause une marée noire auPays de Galles, tuant un tiers de la population locale de l'espèce.

Depuis 2007, laDirection régionale de l'environnement, de l'aménagement et du logement cofinance avec l'Agence des aires marines protégées et parcs naturels marins et leFonds européen pour la pêche un programme sur l’analyse des causes de la chute des effectifs hivernants de macreuses noires enNormandie[29].

Références culturelles

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wikilien alternatif2

Représentation de « Macreuse noire » surtimbres postaux


Voir aussi :

AuMoyen Âge, unecroyance populaire très répandue professait la naissance spontanée de la Macreuse noire à partir de certainsfruits de mer, ou de végétaux en décomposition. Sa chair étant, de plus, huileuse et coriace, cet oiseau était considéré comme un aliment maigre pour les jours de jeûne[2],[30]. Une croyance voisine existait pour lesbernaches, supposées nées despouces-pieds.

L'image de la Macreuse noire a été utilisée enphilatélie. En effet, elle figure sur un timbre de 25 c d'Antigua-et-Barbuda émis en 1989[31] et deJersey de 1999.

Prédation sur les bouchots à moule

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La prédation desmoules de bouchot par les Macreuses noires provoque des dégâts dans lesconcessions mytilicoles desbaies de Saint-Brieuc, dumont Saint-Michel etdes Veys. Les mytiliculteurs utilisent comme moyen d'effarouchement le tir au fusil, les épouvantails ou les filets dont l'efficacité est limitée, la seule technique qui semble être opératoire étant l'effarouchement continu par un gardien durant les périodes sensibles[32]. En 2010, un programme spécifique à la baie du mont Saint-Michel est mené afin d'étudier leur impact sur les bassins mytilicoles, une dizaine de macreuses étant équipées debalises Argos[29].

Notes et références

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  1. a etbUICN, consulté le 22 octobre 2010.
  2. abc etdInformationslexicographiques etétymologiques de « macreuse » dans leTrésor de la langue française informatisé, sur le site duCentre national de ressources textuelles et lexicales.
  3. a etb(fr)GérardPacella,La chasse au gibier d'eau, Paris,Éditions Artémis,, 143 p.(ISBN 978-2-84416-714-9,BNF 41355993,lire en ligne),p. 37.
  4. (fr)Pierre Bellon du Mans,L'histoire de la nature des oyſeaux, Paris, Guillaume Cauellat,, 381 p.(lire en ligne),p. 7.
  5. ab etcOiseaux.net, consulté le 22 octobre 2010.
  6. [PDF](fr)PaulParis,Faune de France,vol. 2 :Oiseaux, Paris, Paul Lechevalier,, 473 p., 16 cm × 24,5 cm(lire en ligne),p. 270-271.
  7. Cramp et Simmons 1977,p. 641-642.
  8. Géroudet 1999,p. 281.
  9. a etb(fr)M.Beaman et S.Madge,Guide encyclopédique des oiseaux du Paléarctique occidental, Paris,Nathan,.
  10. (en) C.J.Pennycuick,Bird flight performance : a practical calculation manual, New York,Oxford University Press,, 153 p..
  11. abc etd(fr)JiříFélix,Oiseaux des Pays d'Europe, Paris,Gründ,coll. « La Nature à livre ouvert »,,17e éd., 320 p., 22 cm × 30 cm(ISBN 2-7000-1504-5),p. 104.
  12. (en) LorenzFerdinand et DoreteBloch,Bird Voices in the North Atlantic, Føroya Skúlabókagrunnur, 78 p.(ISBN 978-99918-0-515-3,lire en ligne),p. 31-32.
  13. (en) GeorgeSangster, « Acoustic Differences between the ScotersMelanitta nigra nigra andM. n. americana »,The Wilson Journal of Ornithology,vol. 121,no 4,‎,p. 696-702(DOI 10.1676/04-088.1).
  14. T. Fransson, T. Kolehmainen, C. Kroon, L. Jansson et T. Wenninger, « European longevity records », sureuring.org, European Union for Bird Ringing(consulté le).
  15. a etb(fr) C. Aulert, « Les stationnements de macreuses (Melanitta) sur le littoral augeron. Biogéographie et environnement », thèse universitaire, Caen, 1997,p. 575.
  16. Cramp et Simmons 1977,p. 638.
  17. abc etdCramp et Simmons 1977,p. 635.
  18. Cramp et Simmons 1977,p. 634-650.
  19. Cramp et Simmons 1977,p. 635-637.
  20. [PDF](la)Carl vonLinnaeus,Systema naturae per regna tria naturae, secundum classes, ordines, genera, species, cum characteribus, differentiis, synonymis, locis,t. I, Holmiae (Laurentii Salvii),,10e éd., 824 p.(lire en ligne),p. 123.

    « A. tota nigra, bauſi roſtri gibba. »

  21. Avibase, consulté le 28 octobre 2010.
  22. COI, consulté le 6 novembre 2010.
  23. (en) BruceCampbell (ill. Raymond Watson),Birds of coast and sea : Britain and Northern Europe,Oxford University Press,, 151 p.(ISBN 0-19-217661-7).
  24. a etb(en) Malcolm AlexanderOgilvie (ill. Steve Young),Wildfowl of the world, New Holland Publishers,, 176 p.(ISBN 978-1-84330-328-2,lire en ligne),p. 154.
  25. (fr)« La macreuse noire - Biodiversité en Poitou-Charentes »(consulté le).
  26. (en)« Common Scoter », suravianweb.com(consulté le).
  27. (en)BirdLife International,« Black ScoterMelanitta nigra »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?)(consulté le).
  28. (fr)« La macreuse noire »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), surchassepassion.net(consulté le).
  29. a etb« Programme d’études sur les macreuses », surdeveloppement-durable.gouv.fr,.
  30. (fr)Société de gens de Lettres,Dictionnaire domestique portatif, chez Vincent,, 592 p.(lire en ligne),p. 6.
  31. (en) HanneEriksen et JensEriksen,Collect Birds on Stamps, Londres, Stanley Gibbons Limited,, 368 p.(ISBN 978-0-85259-532-9),p. 276.
  32. V. Schricke, « La baie du Mont Saint-Michel, première zone de mue en France pour la Macreuse noire (Melanitta nigra) »,Alauda,vol. 61,no 1,‎,p. 35-38.

Voir aussi

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Bibliographie

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Liens externes

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Liens multimédias

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