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Francisco Macías Nguema

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Francisco Macías Nguema
Illustration.
Francisco Macías Nguema en 1968.
Fonctions
Président de la république de Guinée équatoriale[1]

(10 ans, 10 mois et 22 jours)
Élection
Réélection(président à vie)
Vice-présidentEdmundo Bosio Dioco
Miguel Eyegue
Bonifacio Nguema Esono Nchama(indirectement)
PrédécesseurFonction créée
SuccesseurTeodoro Obiang Nguema Mbasogo(président du Conseil militaire suprême)
Vice-président du gouvernement autonome de Guinée équatoriale

(4 ans, 9 mois et 11 jours)
PrésidentFrancisco Franco
GouverneurPedro Latorre Alcubierre
Víctor Suances Díaz del Río
Président du gouvernementBonifacio Ondó Edu
PrédécesseurFonction créée
SuccesseurFonction abolie
Biographie
Nom de naissanceMez-m Ngueme
Surnom« Le coq rouge »
« Papá Masié »
Date de naissance
Lieu de naissanceNsegayong (Guinée espagnole)
Date de décès (à 55 ans)
Lieu de décèsMalabo (Guinée équatoriale)
Nature du décèsExécution par arme à feu
SépultureCimetière de Malabo
NationalitéÉquatoguinéenne
Parti politiqueParti uni national des travailleurs (PUNT)
Idée populaire de la Guinée équatoriale (IPGE)
ConjointClara Angué Osá
Mónica Bindang Ayong
EntourageTeodoro Obiang Nguema Mbasogo(neveu)
ReligionAthéisme

Francisco Macías Nguema
Présidents de la république de Guinée équatoriale
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Francisco Macías Nguema, qui africanise son nom en 1976 enMasie Nguema Biyogo Ñegue Ndong, est unhomme d'Étatéquatoguinéen, né à Nsegayong le (Rio Muni) et exécuté àMalabo le. Premierprésident de laGuinée équatoriale de 1968 à 1979, il impose une violentedictature de l’indépendance du pays jusqu'à son renversement.

Membre de l'ethnieFang, il occupe plusieurs postes de fonctionnaire dans legouvernement colonial espagnol, avant d'être élu le premier président du pays indépendant. Il impose dès lors unculte de la personnalité, un régime àparti unique sous l'égide de son Parti uni national des travailleurs (PUNT) et se déclareprésident à vie en 1972. En matière domestique, sa présidence est marquée par des tentatives d'africanisation et la persécution féroce des ethnies non-Fang. En affaires étrangères, il se retourne contre l'Espagne et s'allie avec leBloc de l'Est, recevant le soutien de l'Union soviétique et de laCorée du Nord. La brutalité de sa dictature, caractérisée par des graves violations desdroits de l'homme et une mauvaise gestion économique, provoque la fuite de dizaines de milliers de personnes.

Il est renversé en 1979 par uncoup d'État organisé par son neveuTeodoro Obiang Nguema Mbasogo. Le mois suivant son départ du pouvoir, il estexécuté par arme à feu sur décision d'un tribunal militaire, notamment pourgénocide.

Situation personnelle

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Jeunesse

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Francisco Macías Nguema est né à Nsegayong au Rio Muni enGuinée espagnole de parents originaires de la province deWoleu-Ntem auGabon. Il est issu du clan Esangui de l'ethnieFang, le groupe majoritaire de laGuinée équatoriale. Sa famille s'installe auMongomo où il passe son enfance. Il est éduqué dans une école catholique[2].

Carrière et ascension

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Avant d'être élu en 1964 à la vice-présidence du gouvernement autonome deGuinée équatoriale, après avoir été plusieurs années fonctionnaire des autorités coloniales espagnoles, Francisco Macías Nguema était un grand propriétaire de l'ethnie Fang[3]. Il est fonctionnaire à la poste avant 1967.

En 1961, il prend la tête d’une délégation qui se rend àMadrid pour célébrerFrancisco Franco à l’occasion du vingt-cinquième anniversaire de sa prise de pouvoir. Plutôt partisan de la collaboration avec l'Espagne franquiste, il est éloigné des milieux indépendantistes, son discours anti-espagnol n’apparaissant qu'après l'indépendance[2].

De retour dans la capitale espagnole en 1968 dans le cadre des consultations pour l’autonomie, il fait un séjour dans une clinique qui aurait fait état le concernant de « maladies vénériennes et de troubles mentaux ». Il souffrirait d'hallucinations et de paranoïa[2].

Président de la république

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Accession

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Il devient président de la république en octobre 1968, après l'indépendance du pays.

Échec d'un coup d'État

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L'échec d'une tentative decoup d'État de son ministre des Affaires étrangères,Atanasio Ndong Miyone, marque le début de la dérive autoritaire du régime. Peu après son accession au pouvoir, son rival malheureux à l'élection présidentielle et ancien président du gouvernement autonome,Bonifacio Ondo Edu, est incarcéré et exécuté. D'autres membres du gouvernement se suicident ou sont exécutés après leur arrestation et incarcération.

Politique étrangère

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Après l'indépendance, Madrid se retourne contre lui et orchestre un coup d’État qui échoue. En réaction, Macías Nguema se tourne vers lebloc de l'Est et autorise, en échange de soldats pour sa sécurité, l'installation d'une basesoviétique sur l’île de Bioko et la livraison d'armes aux indépendantistes angolais. Ses rapports avec lesSoviétiques ne sont pas des plus amicaux : exerçant sur eux un constant chantage, il remet en question la concession tous les ans pour obtenir plus d'aide économique[2].

Il se rapproche dans le même temps de laFrance – qui le soupçonne d’être sujet à de graves troubles mentaux –, mais le gouvernement français joue double jeu, négociant avec lui des contrats tout en conseillant discrètement le dictateur gabonais,Omar Bongo, dans la revendication d’îles équatoguinéennes[Lesquelles ?] au large desquelles des sociétés pétrolières françaises réalisent des prospections[2].

Président à vie et violence du régime

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Le, il se proclame président à vie,chef du gouvernement, ministre de la Défense, des Affaires étrangères, de la Justice et des Finances. Les onze ans de dictature de Macías Nguema sont souvent comparés à la présidence d'Idi Amin Dada enOuganda, ou à celle deJean-Bedel Bokassa enCentrafrique.

La mémoire de cette période de violence et de souffrance pour la majorité du peuple équatoguinéen reste longtemps vive. Durant la présidence de Francisco Macías Nguema, environ un tiers de la population meurt ou choisit l'exil (Cameroun,Gabon,Espagne etFrance). Il faut cependant atteindre la deuxième moitié des années 1970 pour que la communauté internationale dénonce les violations massives des droits de l'homme sous son régime[2].

Renversement par Teodoro Obiang Nguema Mbasogo

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Le,Teodoro Obiang Nguema Mbasogo (son neveu), avec l'aide d'un groupe de militaires, prend le pouvoir[4],[5]. Macías fuit et s'enferme dans un bunker, où il détruit les réserves de change du pays (la monnaie de l'époque est alors l'ekwele-bikwele, indexée sur la peseta espagnole). Le pays subit alors une crise monétaire grave.

Jugement et exécution

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Arrêté, Francisco Macías Nguema est jugé par un tribunal militaire et reconnu coupable degénocide (50 000 morts et 150 000 réfugiés), haute trahison et assassinats massifs[6]. LaCommission internationale de juristes assiste le tribunal pour vérifier la régularité du jugement. Faute de système juridique fiable, le dernier système légal en vigueur dans le pays, le code militaire espagnol, est appliqué. Il est condamné à mort le 29 septembre et exécuté le jour même par laGarde royale marocaine, faute de volontaires parmi des soldats équatoguinéens.

La dictature de Francisco Macías Nguema reste mal documentée : l'Espagne de Franco censurait toute information provenant de son ancienne colonie et la Guinée équatoriale avait banni la presse étrangère et réprimait les intellectuels[2].

Doctrine

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Billet de la Guinée équatoriale de 1 000 pesetas avec Francisco Macías Nguema dessus.

Au pouvoir, il opte pour une doctrine philatéliste fantaisiste, sûrement en lien avec son emploi passé de fonctionnaire à la poste. Plus de 1 500 timbres-poste sont émis, entre 1968 et 1979, alors que le pays est replié sur lui-même. Les sujets émis sur les timbres, le plus souvent, ne concernent pas la Guinée équatoriale. À partir de 1969, il fait représenter son visage sur la pièce de 50pesetas guinéennes et sur les billets de banque.

Dans les pays francophones frontaliers du pays, comme au Gabon ou au Cameroun, les habitants, pour plaisanter, qualifient souvent le dictateur équatoguinéen de « timbré » à cause des nombreuses émissions de timbres qu'il ordonne.

À partir de 1980, la Guinée équatoriale revient à une politique de tirages raisonnés de timbres-poste.

Noms

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  • 1924-1972 : Mez-m Ngueme / Francisco Macías Nguema
  • 1972-1975 : Francisco Macías Nguema Biyogo
  • 1975-1976 : Macías Nguema Biyogo Ñegue Ndong
  • 1976-1979 : Masie Nguema Biyogo Ñegue Ndong

Liens externes

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Notes et références

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  1. Il s'autoproclame président à vie le.
  2. abcdef etgMichael Pauron, « Ce jour-là : le 12 octobre 1968, le Tigre de Malabo arrive au pouvoir », surJeuneAfrique.com,(consulté le)
  3. (fr)« Les portes de l'Afrique », surwww.vospiresamis.net(consulté le)
  4. (fr)« 3 août 1979 - Renversement de Francisco Macias Nguema en Guinée équatoriale », surperspective.usherbrooke.ca(consulté le)
  5. « Francisco Macías Nguema (1924-1979) », surwww.universalis.fr(consulté le)
  6. Michel Arseneault, « Quand Teodoro Obiang s'emparaît du pouvoir par un putsch en Guinée équatoriale »,Radio France internationale,‎(lire en ligne)
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