La création de cette administration remonte au milieu duXVIe siècle[8], lorsque Macao a été colonisé etoccupé graduellement[c] par lesPortugais. Ils ont rapidement apporté la prospérité à la zone, ce qui en a fait une grande ville et un intermédiaire important dans les échanges entre laChine, l'Europe et leJapon, en atteignant son apogée à la fin duXVIe et au début du XVIIe siècle. À partir de 1887, la Chine reconnaît officiellement la souveraineté et l'occupation perpétuelle — sur une durée de99 ans dans un premier temps — du Portugal à Macao à travers letraité sino-portugais de Pékin, un destraités inégaux signés entre les puissances impériales occidentales et les empires colonisés d'Extrême-Orient[8]. En 1967, à la suite de l'émeute soulevée par les pro-communistes chinois résidant à Macao le, le Portugal renonce[8] à son occupation perpétuelle du territoire. En 1987, après d'intenses négociations entre le Portugal et la Chine, les deux paysconviennent que Macao reviendra sous souveraineté chinoise le[8]. Aujourd'hui, Macao connaît une croissance économique rapide, fondée sur le fort développement du tourisme et des jeux d'argent. Le chiffre d'affaires des casinos y est notamment quatre fois plus élevé qu'àLas Vegas[9],[10],[11], ce qui fait de Macao l'une des villes les plus riches du monde[12].Orson Welles l'a d'ailleurs qualifié de « ville la plus pervertie au monde »[13] et le poèteW. H. Auden de « ville de l'indulgence »[13],[14].
Sa population est de 683 700 habitants fin 2023[1], la majorité de la population étant constituée deChinois[15].
Depuis le, le nom officiel de Macao est « région administrative spéciale de Macao de la république populaire de Chine » (RASM). Après la création de la RASM, Macao est régi selon les principes du gouvernement central de larépublique populaire de Chine, soit « un pays, deux systèmes », ainsi que de « l'administration de Macao par le peuple de Macao » avec un « haut degré d'autonomie », profitant ainsi d'un régime spécial, semblable à celui deHong Kong. Par conséquent, le gouvernement local gère l’ensemble des domaines, sauf ceux des relations extérieures et de la défense. La république populaire de Chine a garanti le maintien de son système économico-financier et de ses spécificités pour au moins cinquante ans, c'est-à-dire au moins jusqu’à 2049[2],[16],[17].
Le nom portugais,Macau, provient de l'approximation phonétique de la réponse donnée par les habitants quand les marins portugais demandèrent comment s'appelait ce lieu : « A-Ma Kong » (baie de A-Má encantonais), nom qui doit son existence autemple en l'honneur de la déesse A-Má qui s'y trouvait[d],[18],[19],[20].A-Ma Kong est devenuAmacao, dont la première mention est faite en 1555 par l'écrivain et explorateur portugaisFernão Mendes Pinto[e],Macao et, en portugais,Macau[21].
Son nom chinois, 澳門 (pinyin :àomén), qui signifie littéralement « porte de la baie », apparaît pour la première fois en 1564[22] et semble provenir de la description faite de la partie du sud de lapéninsule de Macao où les Portugais furent autorisés à s'établir ; la baie y est dite entourée de deux collines[f] qui sont « comme les jambages d'une porte ». Par ailleurs, nombre de toponymes de villes côtières chinoises contiennent le caractère 門 qui signifie « porte ».
Ce nom est prononcéou̯muːn en cantonais et a été transcritou3mun4 ouou3mun2 selon le système deromanisation cantonaiseJyutping etou mún selon le systèmeYale.
Macao apparaît dans les documents chinois anciens sous différents noms dont蠔鏡, háojìng, Wade :Hou-Keng, « huître-miroir »,濠江, háojiāng, Wade :Hou-Kong, « fossé-fleuve » et鏡海, jìnghǎi, Wade :Keng-Hoi, « miroir-mer ». L'origine incertaine de ces noms est peut-être celle attribuée par l'historien chinois Fei Chengkang[23] et reprise parPhilippe Pons[24] : les deux larges rades au nord et au sud de la partie enflée de la péninsule étaient rondes comme des miroirs.
La région administrative spéciale de Macao se compose de lapéninsule de Macao et de deux anciennes îles,Taipa etColoane, qui ne forment plus qu'une masse terrestre depuis 1997 quand elles furent reliées par des terres gagnées sur la mer (l'isthme deCotai), totalisant une superficie de 33,3 km2[25].
Photo satellite de la partie septentrionale du territoire, c'est-à-dire lapéninsule de Macao et le nord de l'île deTaipa (vers 2004).
Le 20 décembre 2015, une nouvelle délimitation du territoire de la RASM est publiée par décret qui, outre une légère extension à la frontière nord, formalise une superficie maritime d’eaux territoriales de 85 km2[29].
Carte topographique de Macao montrant les gains de territoires sur la mer entre 1555 et 2011.
Historiquement, les Portugais construisirent des séminaires et léproserie sur les trois îles situées à l’ouest de Macao, Taipa et Coloane, respectivement appeléesLapa, Dom João et Montanha[g] mais celles-ci n’ont jamais été reconnues comme faisant partie du territoire.
En un siècle, le territoire de Macao s'est considérablement étendu sur la mer, passant de 11,6 km2 en 1912[27] à 29,9 km2 en 2012. Les premiers grands travaux deremblaiement des eaux de faible profondeur du delta de la rivière des Perles eurent lieu durant les années 1920 (port extérieur,Ilha Verde) et 1930 (Praia grande). Les anciennes villas et fortifications portugaises qui jadis jalonnaient la côte se trouvent depuis le long de l'« avenue de la grande plage » en pleine ville.
Les îles qui formaient le territoire ont été peu à peu reliées entre elles, soit par des ponts, soit par desterre-pleins. La première digue reliant l'Ilha verde à la péninsule fut construite entre 1890 et 1892[30] et celle reliant Taipa à Coloane date de 1968. Le premier pont entre la péninsule et Taipa, lepont du gouverneur Nobre de Carvalho, date de 1974.
C'est surtout à partir de 1991 que le rythme s'accéléra (68 % de croissance entre 1991 et 2007). C'est sur ces terrains que furent notamment construits l'aéroport international de Macao en 1995 et la « Tour Macao » en 1998. À partir de 1997, les eaux peu profondes qui séparaient Taipa et Coloane furent à leur tour « enterrées ». C'est sur ces terrains appelésCotai, contraction des premières syllabes de Coloane et Taipa, que furent construits les casinos duCotai Strip à partir de 2005[31].
C'est dans la péninsule de Macao que se concentrent l'activité principale, l'essentiel des organes politiques et administratifs, la plupart de l'industrie et les principaux services d'équipements culturels.
La saison la plus agréable de l'année est l'automne, qui commence à la mi-octobre, lorsque la température de l'intérieur de la Chine se réduit, et se termine mi-décembre. Le temps y est généralement chaud et le ciel y est clair.
Enjanvier etfévrier (les mois d'hiver), Macao est touché par des vagues de froid et de vents secs provenant du nord de laSibérie, refroidissant ses températures, avec des minima qui tombent au-dessous de10 °C.
Le printemps se situe aux mois demars et d'avril ; le vent souffle d'est en ouest, augmentant la température et l'humidité. À cette période de l'année, les bruines humides et une faible visibilité surviennent relativement fréquemment[38].
Selon des études archéologiques, la région était déjà habitée il y a 4 000 à 6 000 ans. Au cours duXIIIe siècle, un certain nombre de Chinois fidèles à la courSong du Sud fuient les envahisseurs mongols et s'installent dans la région après labataille de Yamen qui a lieu dans l'estuaire de laRivière des Perles non loin de Macao le. Ils établissent de nouvelles colonies de peuplement dans ce qui est alors ledistrict deXiangshan (香山, xiāngshān) dont dépendHaojing (ancien nom de Macao). Le « vieux temple Yongfu » (dont il ne reste rien) aurait été construit à cette époque à Patane au nord de lapéninsule de Macao, mais cela n'a pas été prouvé[39].
À la fin duXIVe siècle, la répression contre les familles de généraux de ladynastie Yuan, vaincue par ladynastie Ming, conduit certains pêcheurs de la province deFujian à fuir vers le sud[40]. Un rapport écrit en 1787 par les chefs du village de Mongha (望厦 / 望廈, wàngxià), soulignant que leurs ancêtres vivaient dans ce village depuis au moins300 ans[39], sert de base à l'histoire officielle qui veut que Macao était habité avant l'arrivée des Portugais[h].
Carte montrant Macao et sa position dans les routes commerciales portugaises et espagnoles, à son apogée (fin duXVIe siècle, début duXVIIe siècle).
Après la découverte de laroute (maritime) des Indes parVasco de Gama qui arrive àCalicut en 1498, les Portugais continuent leursexplorations maritimes le long de lacôte de Malabar. Fondant l'Inde portugaise en 1505 àCochin, ils établissent descomptoirs àColombo en 1507, puisGoa en 1510,Malacca en 1511, atteignent les fameuses « îles aux épices » (lesMoluques) en 1512 et arrivent dans ledelta de la Rivière des Perles en 1513 quandJorge Álvares, embarqué sur une jonque chinoise, débarque à Tamao[i],[41],[42],[43],[44],[45]. En 1517,Fernão Pires de Andrade se rend à Canton et obtient la permission queTomé Pires se rende à Pékin en ambassade pour remettre une lettre du roiManuelIer de Portugal à l'empereur[j]. Cette première ambassade se passe dans le contexte de la politique isolationniste de la dynastie Ming qui limite les échanges auxÉtats ayant versé un tribut à la Chine impériale[k],[46],[47], mais c'est surtout la construction d'un fort sur ce que les Portugais appellent l'île du commerce[l] et le supposé enlèvement d'enfants chinois par le frère de Fernão Pires de Andrade qui changent l'attitude jusqu'ici conciliante des autorités chinoises vis-à-vis de l'ambassade portugaise[43]. En 1521, l'empereur envoie la marine reprendre le contrôle de cette île lors de labataille de Tunmen et décrète l'interdiction de tout commerce avec lesFolangji (佛郎機, 佛郎机, fólángjī, nom — venant de « Francs » — utilisé par les traducteurs musulmans pour désigner tous les Européens).
S'ensuit une période trouble durant laquelle certains aventuriers portugais se tournent vers la contrebande et se basent entre autres dans le port deShuangyu(en)[m], dans laprovince du Zhejiang. Ils s'y allient avec les piratesWakō et arrivent en 1543 àTanega-shima au Japon. Cette piraterie est finalement éliminée entre 1547 et 1549 par le généralZhu Wan(en)[48],[49] et les Portugais retournent vers le Guangdong où règne une ambiance plus propice au commerce depuis la remise en question de la prohibition maritimehaijin par legrand coordinateur du Guangdong et Guangxi, Lin Fu. Ce dernier soutenait en effet que la libéralisation du commerce privé taxé donnait aux populations côtières une occupation légitime, minimisant la tentation de la contrebande[47].
Sous l'impulsion du roiJeanIII de Portugal et d'une diplomatie plus pragmatique et tolérante[50], un marchand,Leonel de Sousa(pt), obtient l'autorisation du vice-commissaire à la défense maritime de Canton, Wang Po, en 1554[51] et les marchands portugais retournent à Canton, tout en étant autorisés à s'établir sur les îles deSancian (上川, shàngchuān, oùsaint François Xavier meurt en 1552 alors qu'il tentait d'entrer en Chine) puis de Lampacao (浪白滘, làngbáijiào)[43],[52].
Cherchant un port plus proche de Canton sur le continent proprement dit, les Portugais s'établissent de manière saisonnière dans la rade de Macao entre 1553 et 1554[8] et demandent à rester sur la terre ferme en prétextant qu'ils doivent sécher leur cargaison. En 1557, les autorités chinoises accordent finalement l'autorisation aux Portugais de s'y établir de façon permanente[8], en échange du paiement d'une « rente foncière » faite au trésor impérial (près de500taels d'argent) — ce qui a fait valoir que Macao faisait encore partie intégrante de l'Empire chinois[53]. La construction en 1573 de la « barrière » et d'uneporte de ville sur l'isthme liant la péninsule à l'île de Xiangshan(en), dont elle faisait partie, marque la limite du territoire[54].
Macao devient rapidement un comptoir dans le commerce triangulaire entre la Chine, le Japon et Goa à un moment où les autorités chinoises interdisent les échanges directs avec l'archipel nippon pendant plus d'une centaine d'années[n]. Cette « route du Japon(pt) » permet à un navire par an de partir de Goa en avril-mai avec des cotonnades indiennes, des objets en cristal et verre coloré, des montres de Flandres et du vin portugais, de les échanger ou d'acquérir des épices, des bois aromatiques et des peaux d'animaux à Malacca, arrivant à Macao en juillet-août où ce « navire de la traite[o] » reste près d'un an pour échanger cette marchandise contre de la soie lors des foires de Canton qui ont lieu en décembre-janvier et mai-juin. Il repart avec cette soie, de la porcelaine, du musc et de l'or lorsque les vents de mousson sont favorables en juillet-août, arrivant à Nagasaki (fondé en 1571) un mois après. Il repart lorsque les vents portent vers le sud, en octobre-novembre, avec des lingots d'argent, des meubles laqués et paravents et des épées. Il repart de Macao en ajoutant à nouveau de la soie et de la porcelaine vers Goa[55]. Ce commerce lucratif[56], basé principalement sur l'échange de soie et d'or chinois contre l'argent japonais, a introduit une grande prospérité à Macao qui atteint son apogée entre la fin duXVIe siècle et le début duXVIIe siècle[57],[58].
En plus d'être un comptoir commercial, Macao joue un rôle central dans les échanges culturels entre Européens, Chinois et Japonais et dans la propagation du catholicisme en Asie, devenant un haut lieu de formation demissionnaires pour la Chine et le Japon. Les premiers sont envoyés par la couronne portugaise sous le système duPadroado et le papeGrégoireXIII crée en 1576 lediocèse de Macao[p] qui couvre alors la Chine, la Corée, le Japon et leTonkin[59]. Les jésuites, arrivés dès 1563, établissent une école en 1572[60] oùMichele Ruggieri etMatteo Ricci apprennent le chinois, avant de créer la premièremission jésuite en Chine en 1582. Pour pouvoir former des jésuites japonais hors du Japon[q],[60], cette école devient en 1594 la première institution universitaire de type occidental en Orient[61], lecollège Saint-Paul. Des missionnairesfranciscains[r],dominicains[s] etaugustins[t] s'installent également à Macao entre 1579 et 1587[u]. Un des fruits des échanges artistiques et culturels en place à cette époque peut se voir de nos jours : la façade de l'église de la Mère-de-Dieu, connue sous le nom deruines de Saint-Paul. Construite de 1602 à 1640 selon les plans d'un architecte génois,Carlo Spinola, la façade est sculptée par des artisans japonais,chrétiens convertis qui fuient lespersécutions, et intègre des éléments orientaux et européens : lelion chinois, lechrysanthème japonais et lacaravelle portugaise.
En 1583, leSenado da Câmara est créé par des résidents et plus précisément par les armateurs de Macao[v],[53]. Premier organe de gouvernement local, il est fondé dans le but de protéger le commerce, de maintenir l'ordre et la sécurité et de résoudre les questions et les problèmes quotidiens. La fonction de défense militaire ne devient indépendante des commerçants de la ville qu'en 1623, quand Macao se dote d'ungouverneur portugais[8].
Les constantes menaces descorsaires hollandais dans ledétroit de Malacca rendent cependant le commerce entre Macao, Malacca et Goa très risqué et les marchands de Macao se tournent de plus en plus vers le commerce avec le Japon et en dépendent dangereusement[64].
Les jésuites usent de leur influence auprès de la cour impériale chinoise pour noircir la réputation des Néerlandais avec succès[65] mais ceux-ci utilisent exactement la même technique au Japon auprès desshoguns Tokugawa qui interdisent le christianisme à partir de 1614[66]. La répression contre les pratiquants culmine avec l'écrasement de larébellion de Shimabara en avril 1638, durant laquelle plus de37000 chrétiens sont tués et le shogunat bannit finalement les Portugais en 1639, et fait décapiter, le,61 envoyés d'une ambassade du Sénat de Macao qui venaient demander la levée de l'édit d'embargo[67].
De 1638 à 1853, le commerce portugais avec le Japon décline en raison de la politique d'isolement (sakoku) menée par l'ancienshogun japonaisIeyasu Tokugawa. Cette décision affecte gravement l'économie de Macao, qui décline rapidement.
Le,Jean-François de La Pérouse y débarque dans le cadre de sonexpédition, comptant y vendre ses fourrures achetées enAlaska. Il décrit la dureté du mandarin chinois et la faiblesse des réactions du gouvernement portugais[68].
Dans le contexte de laGuerre péninsulaire, en, le territoire est occupé par les troupes de la force expéditionnaire sous le commandement de l'amiralWilliam O'Bryen Drury, commandant en chef des forces navales britanniques dans les mers asiatiques, sous prétexte d'une protection contre la menace française. Cet effectif est finalement rappelé à la fin de cette même année, en raison de la présence d'environ 80 000 hommes de l'armée chinoise aux portes de la ville.
En 1844, par le biais d'un décret royal, Macao est finalement intégré dans le système ultramarin portugais. Toutefois, le décret n'est pas reconnu par la Chine[8]. Cet acte redéfinit par ailleurs le pouvoir à Macao en affirmant que legouverneur est le principal organe politique et administratif, et non plus leLeal Senado, qui a perdu son importance et son influence politique depuis 1834.
En 1845, le Portugal déclare la ville port franc. Le gouverneurJoão Ferreira do Amaral, en fonction de 1846 à 1849, ordonne la fin du loyer annuel et des taxes chinoises, l'expulsion desmandarins de Macao et l'abolition, en 1849, de la douane chinoise (leHo-pu)[8].
En 1887, le Portugal organise avec le faible gouvernement chinois de l'époque leTraité d'amitié et de commerce sino-portugais, qui reconnaît et légitime l'occupation perpétuelle de Macao et de ses dépendances par le Portugal[8].
Le gouvernement de Macao, souhaitant créer sa propre monnaie officielle, autorise, en 1901, laBanco Nacional Ultramarino (BNU) à émettre des billets sous le nom depatacas. Les premiers billets imprimés pour distribution sont créés en 1906 et 1907.
Le Portugal ne participe pas officiellement à laSeconde Guerre mondiale (1939-1945) ; Macao devient alors l'un des seuls endroits enAsie à rester neutre durant le conflit mondial. Pour cette raison, un grand nombre de réfugiés chinois fuyant l'occupation japonaise réfugient provisoirement à Macao, ce qui double sa population durant cette période. Cet afflux de réfugiés cause de nombreux problèmes, en particulier ceux relatifs à la surpopulation et au manque de nourriture.
LeJapon respecte la neutralité du Portugal, et donc celle de Macao. Mais les Japonais occupent la colonie Portugaise duTimor oriental en Asie. Cependant, même en n'occupant pas le territoire, les forces japonaises exercent une énorme pression sur le gouvernement de Macao, le menaçant à plusieurs reprises. Par exemple, en 1941, les îles deLapa, Dom João e Montanha, officiellement occupées par les Portugais en 1938, sont abandonnées en raison d'une menace émise par l'armée japonaise. En conséquence, les Japonais les occupent, mais avec la fin de la Seconde Guerre mondiale, en 1945, ils les rendent à la Chine en raison de l'incapacité des Portugais à les réoccuper[8].
1949 marque la fondation de larépublique populaire de Chine (RPC) à caractèrecommuniste et anticolonialiste. La nouvelleRépublique liste leTraité de l'amitié et du commerce sino-portugais parmi les nombreuxtraités inégaux imposés par les puissances européennes à la Chine et déclarés invalides en conséquence. Mais le nouveau régime n'étant pas encore prêt à aborder la question historique de ces traités, lestatu quo de Macao est provisoirement maintenu.
En 1961, l'Inde s'empare militairement des colonies Portugaises en Inde, dontGoa, mais la Chine de Mao Zedong continue de maintenir le statu quo de Macao.
Le, la célèbre révolte diteémeute 1-2-3 éclate. Elle est le fait de Chinois pro-communistes insatisfaits et fortement influencés par larévolution culturelle chinoise deMao Zedong. Lors de cette journée de protestation,11 personnes sont tuées et environ200 autres blessées. Ces événements exigent la mobilisation de soldats pour contrôler la situation. L'émeute génère la tension et la terreur à Macao jusqu'à sa résolution le avec une demande d'excuses humiliantes faites par le gouvernement de Macao à la communauté chinoise. Cette émeute cause également la renonciation du Portugal à l'occupation perpétuelle de Macao[8] et fait reconnaître la puissance et le contrôlede facto des Chinois de Macao aux Portugais, marquant le début de la fin de la période coloniale de la ville.
Après larévolution des Œillets, en 1974, le Portugal déclare l'indépendance immédiate de toutes sesprovinces ultramarines. Mais la Chine rejette une fois de plus ce transfert immédiat et appelle à la mise en place de négociations visant à permettre un transfert sans heurt.
Au cours des négociations, le statut de Macao est changé pour celui deTerritoire chinois sous administration portugaise et le transfert de souveraineté de Macao à la Chine[6],[4] est prévu pour le par laDéclaration commune sino-portugaise sur la question de Macao[17]. Ce projet bilatéral et international, signé le, établit une série d'engagements et de garanties conclues entre le Portugal et la Chine qui accorde à Macao un haut degré d'autonomie et la conservation de ses caractéristiques uniques, y compris son mode de vie et son système économique capitaliste jusqu'en 2049[70].
Le territoire redevient finalement chinois le, sans susciter d'émotion au sein du peuple portugais, qui en a alors une assez mauvaise image[13].
Après le transfert, le nouveaugouvernement de Macao, dirigé parEdmund Ho Hau-wah, lutte avec acharnement et avec succès contre le crime organisé par lesTriades avec le précieux soutien de l'administration centrale de la République populaire de Chine. Macao est remilitarisé par une garnison detroupes chinoises. Ces troupes sont un moyen pour la Chine d'affirmer son autorité sur le territoire, et un soutien pour la lutte contre la criminalité[71]. De 2001 à 2002, la libéralisation partielle du secteur des jeux a lieu en raison de l'expiration du monopole de ce secteur d'une grande importance pour la société des casinos deStanley Ho[71],[72]. Cette libéralisation et l'assouplissement des restrictions sur les résidentschinois continentaux par le gouvernement central provoque le développement dutourisme à Macao et une croissance économique rapide.
Le statut actuel de Macao (région administrative spéciale) est défini dans laDéclaration commune sino-portugaise sur la question de Macao et dans laLoi fondamentale de la région administrative spéciale de Macao. La Déclaration commune et la Loi fondamentale précisent que Macao bénéficie d'une forteautonomie territoriale et que son système économique, financier, social, fiscal, de sécurité et de contrôle de l'immigration et des frontières, le mode de vie, les droits et libertés de ses citoyens, telles que les libertés d'expression,médias, d'édition de la libre sortie et retour à Macao, d'association, de réunion, de cortège et de manifestation, deculte, d'organisation et de participation auxgrèves, et, finalement, de ses spécificités, continueront d'être préservés et inchangés au moins jusqu'en 2049,50 ans après le transfert de souveraineté.
À titre d'exemple de son autonomie, la Région administrative spéciale peut d'elle-même établir des relations, des célébrations et des accords avec les pays, les régions et les organisations internationales sous le nom de « Macao, la Chine ». Avec cette désignation, Macao peut également participer, par elle-même, aux organisations et conférences internationales et aux événements sportifs par exemple[16],[17].
Elle est administrée par les habitants et non par les officiers de la république populaire de Chine. Elle possède une grande autonomie dans tous les aspects et les questions liées à celle-ci, sauf dans les questions relatives à la défense et dans les affaires étrangères (politique étrangère), et, dans ce dernier domaine, Macao a encore une certaine autonomie[16]. Cette petite région maintient sa propre monnaie (pataca), son propre système d'immigration et de la police des frontières et sa propre police[77],[16].
Le pouvoir est divisé, comme dans la plupart des systèmes politiques, en 3 parties distinctes :pouvoirs exécutif,législatif etjudiciaire. Pour la magistrature, Macao possède une cour de cassation, appeléetribunal de última instância, conformément aux dispositions de la Loi fondamentale[78].
Lechef de l'exécutif, le plus important organe politique à Macao, est toujours un résident chinois éminent citoyen de Macao. Il est conseillé par leConseil exécutif, composé de 7 à 11 administrateurs. Depuis 2024, le chef de l'exécutif estSam Hou Fai(en).
Il est choisi par une « Commission électorale », composée de300 membres nommés par les associations ou organisations représentant les intérêts des divers secteurs de la société de Macao, dûment enregistrés et régulièrement interrogés par des membres de l'Assemblée législative de Macao, par les députés de l'Assemblée nationale populaire et par les représentants de Macao, à laConférence consultative politique du peuple chinois. Après son élection, le chef de l'exécutif n'est pas encore officiellement désigné, il doit encore être accepté par le gouvernement central chinois[79],[80],[81].
L'organe législatif de Macao est l'Assemblée législative (AL), composée de33 membres[82] élus ou désignés pour quatre ans de différentes façons : 14 sont élus directement selon un mode descrutin proportionnel plurinominal de liste au plus fort reste dans une uniquecirconscription, 12 sontélus par des organisations ou associations représentant les intérêts de différents secteurs de la société locale, et 7 sont nommés par le chef de l'exécutif. Ceci signifie que 19 députés sur 33 sont désignés ou indirectement élus. L'assemblée peut élaborer des lois, examiner et approuver le budget et a le pouvoir de charger le président de la Cour de cassation de former une commission d'enquête indépendante puis de présenter une motion de censure contre le chef de l'exécutif, et de la soumettre auGouvernement populaire central[83]. Elle a également le pouvoir de modifier le mode d'élection du chef de l'exécutif si les modifications proposées reçoivent l'approbation des deux tiers des députés et du chef de l'exécutif[84].
Les élections sont organisées tous les quatre ans. Elles sont réservées à tous les citoyens ayant leur résidence permanente à Macao et étant âgés de plus de18 ans. Le terme de « parti » n'existe pas à Macao ; c'est pourquoi lesélections indirectes sont uniquement réservées aux organismes ou aux associations locales représentant les intérêts des divers secteurs de la société qui ont acquis la personnalité juridique depuis au moins trois ans et ont été officiellement enregistrés et régulièrement recensés[85].
Lesélections de 2009, les troisièmes dans l'histoire du territoire (les premières s'étaient déroulées en 2001), furent les plus participatives avec 149 006 citoyens de Macao (environ 59,9 % du total des électeurs inscrits) s'étant déplacés pour voter[86], donnant les résultats suivants[87] :
Selon laLoi fondamentale de Macao, la région possède un degré élevé d'autonomie dans la gestion de ses affaires. Lesystème judiciaire de Macao est autonome et indépendant du gouvernement ou du gouvernement populaire central de la république populaire de Chine, et il a même le pouvoir de jugement en dernier ressort.
Les organes judiciaires de la RAS sont leministère public et lesTribunaux de première instance subdivisés en tribunal judiciaire de base, tribunal administratif, tribunal de seconde instance et cour de cassation.
Le système juridique de Macao est fondé sur le concept d'État de droit, l'indépendance dupouvoir judiciaire, la défense desdroits de l'homme et les droits et libertés fondamentales des citoyens. Ce système est essentiellement fondé sur le modèle de la loi portugaise, et donc en partie de la famille des systèmes juridiques continentaux de la racine (romain germanique).
De 1987 à 1999, le système juridique a été complètement modernisé en vue du transfert de la souveraineté de Macao à larépublique populaire de Chine. Ainsi a été adoptée une série de nouvelles lois et codes, y compris le Code pénal (1995), leCode civil (1999), leCode du commerce (1999), le Code de procédure pénale (1996) et le Code de procédure civile (1999). Après la transition, le système a continué d'être réformé, avec des ajouts tels que l'utilisation du chinois dans les tribunaux et les lois.
Bien que depuis la création de Macao, ce système ait subi plusieurs changements, des améliorations et des adaptations pour répondre à laLoi fondamentale de Macao et au nouveau statut de Macao en tant querégion administrative spéciale, il est maintenu pendant au moins50 ans à compter de la date du transfert de souveraineté (1999), avec le principeun pays, deux systèmes. Pour cette raison, toutes les lois en vigueur avant 1999 ont été maintenues, sauf une petite partie qui entrait en contradiction avec la Loi fondamentale.
D'un point de vueconstitutionnel, le système juridique de Macao se caractérise par l'existence d'un texte constitutionnel en conformité avec le droit interne de Macao, laLoi fondamentale de la région administrative spéciale de Macao, promulgué par l'Assemblée nationale populaire de la république populaire de Chine en 1993. En général, les lois nationales de la Chine ne s'appliquent pas à Macao, à l'exception de celles expressément énoncées à l'annexeIII de la Loi fondamentale. Actuellement, elles sont 11 et traitent des questions qui ne figurent pas dans le statutautonome du territoire, telles que la défense nationale et les relations extérieures.
Depuis le début des années 1990, l'éducation juridique relève de l'université de Macao, qui propose des cours delicence et demaîtrise endroit en portugais et en chinois, et certains cours demaster en anglais. Cetteuniversité offre également des cours dedoctorat etpostgraduate également en droit. Les formations demagistrats, d'autres officiers de justice ou des professionnels de la justice proviennent principalement du Centre pour la formation juridique et judiciaire.
Le secteur du jeu, qui est une activité fondamentale de Macao, est soumise à une réglementation assez bien développée et undroit du jeu en conséquence. Le droit pénal ne comporte nipeine de mort niprison à vie.
De 1928 à la rétrocession en 1999, Macao était divisé en deux municipalités : lamunicipalité de Macao et lamunicipalité des Îles, qui étaient chacune administrées par un organe exécutif appelé « chambre municipale », elle-même supervisée par une assemblée municipale[88].
À son tour, la municipalité de Macao, qui couvrait toute lapéninsule de Macao, était divisée en cinqfreguesias[z] :
Mais, après une période transitoire, les municipalités et leurs organes municipaux provisoires ont finalement été dissous le et un nouvel organe administratif, l'Institut pour les affaires civiques et municipales (IACM)[89], couvre depuis toute la RAS. Lesfreguesias n'ont plus de statut administratif et sont seulement reconnues par le gouvernement comme de simples divisions symboliques de Macao.Cotai, terre gagnée sur la mer entre Taipa et Coloane, n'a ainsi pas été affecté à unefreguesia.
Selon les statistiques gouvernementales[90], en 2009, Macao comptait 1 292 médecins (en moyenne 2,4 médecins pour 1 000 habitants), 1 491 infirmiers (moyenne de 2,8 infirmiers pour 1 000 habitants) et 1 109 lits d'hôpitaux disponibles (soit près de 2,0 lits pour 1 000 habitants). Bien que la moyenne pour le nombre de médecins et d'infirmières par tête soit au-dessus de la moyenne mondiale (mais encore loin de la moyenneeuropéenne), le nombre moyen de lits d'hôpitaux par tête est en revanche bien en dessous de la moyenne mondiale, qui est d'environ3 lits pour 1 000 habitants[91].
En 2005, le gouvernement de Macao a dépensé 1,56 milliard depatacas, avec une augmentation de 20 % par rapport à l'année précédente (environ 1,3 milliard de patacas), dans le système de santé. Mais en dépit de tous ces investissements, le système desanté de Macao, en plus du manque de lits d'hôpitaux, est également confronté à plusieurs problèmes tels que la lenteur ou le retard des soins pour les patients et le manque de personnel qualifié dans certains départements et zones spécifiques demédecine[91].
Le gouvernement offre divers types de services de santé, notamment les premiers, qui sont actuellement fournis par les sept « centres de santé », les deux stations de santé publique et surtout le centre hospitalierConde de São Januário, l'uniquehôpital public de Macao. Ce centre hospitalier, fondé en 1874, est actuellement composé de quatre blocs liés et un héliport et fournit des services médicaux gratuits pour tous les résidents de Macao. Plus concrètement, en 2005, il a administré des consultations externes à près de 251 000 personnes, les urgences à plus de 167 000 personnes, et l'internement de plus de 15 000 patients. En 2005, il était composé de230 médecins,532 infirmiers et544 lits, 476 appartenant aux services d'hébergement.
Outre le secteur public, il existe également de nombreuses entités privées telles que l'hôpital Kiang Wu, le dispensaire du commerce, l'Association des cliniques de bienfaisance Tung Sin Tong ainsi que des cliniques privées, qui fournissent des services de santé. Plusieurs de ces entités, comme l'hôpital Kiang Wu, reçoivent le soutien financier du gouvernement et des associations locales. L'hôpital privé a été fondé par les Chinois en 1871 et continue d'être administré par des Chinois. Il est dépendant de l'Association de bienfaisance de l'hôpital de Kiang Wu. En 2005, il était composé de237 médecins,356 infirmières,195 techniciens et445 travailleurs à d'autres fonctions. L'hôpital dispose également d'un centre médical à Taipa, construit en, qui sert principalement les habitants deTaipa.
En 2005, les dépenses dugouvernement de Macao pour les services sociaux s'élevaient à plus de401 milliards de patacas, en augmentation de 38,88 % par rapport à l'année précédente. La même année, le gouvernement, voulant verser une aide spéciale aux familles monoparentales, aux handicapés et aux malades chroniques, a réuni plus de20 milliards de patacas et, avec l'intention d'aider les résidents âgés de plus de65 ans, a créé une subvention pour les personnes âgées, qui octroie chaque année 1 200 patacas par an à cette tranche d'âge. Cessubventions annuelles, critiquées par de nombreux habitants de Macao pour cette petite somme délivrée chaque année aux personnes âgées, ont coûté au gouvernement près de40 milliards de patacas rien qu'en 2005.
En 1989, Le gouvernement de Macao a créé un régime contributif desécurité sociale pour protéger les salariés. Ce régime est placé sous la responsabilité du Fonds de sécurité sociale (FSS), créé le. Cette institution, placée sous la tutelle du Secrétariat à l'économie et aux finances, possède une autonomie administrative et financière, ses principales sources de revenus provenant des bénéfices des investissements privés et en particulier des contributions desemployeurs, dessalariés, du gouvernement (1 % de ses recettes courantes) et du secteur du jeu (un certain pourcentage de ses revenus bruts).
Le Fonds de sécurité sociale octroie aux salariés contribuant plusieurs types de prestations, tels que lapension de vieillesse, lapension d'invalidité, la pension sociale, lesallocations chômage, l'allocation maladie, l'allocation de naissance, l'allocation de mariage, l'allocation defunérailles et descrédits émergeant des relations industrielles. En 2005, toutes prestations confondues, le FSS a versé environ229 milliards depatacas.
Conformément à la loi, tous les employeurs ont la responsabilité d'inscrire et de payer leurscontributions, afin que leurs salariés puissent profiter des avantages offerts par le FSS. Les salariés avec un paiement volontaire des contributions et les travailleurs indépendants bénéficient d'un autre régime de cotisations.
En 2005, plus de 158 000 salariés contribuant travaillaient pour le compte d'un autre (y compris les salariés occasionnels et lesfonctionnaires), plus de 12 000 salariés payaient volontairement leurs cotisations et plus de 10 000 étaient indépendants[92].
Le taux d'accroissement démographique annuel pour la période 2004-2009 est en effet de 4,7 % en moyenne, mais le taux deaccroissement naturel n'est que de 0,5 % pour la même période, la différence représentant lesolde migratoire. Letaux de natalité est l'un des plus faibles au monde : estimé à 9,03 ‰ en 2011[100], celui-ci est cependant en hausse depuis 2002 quand il avait atteint 7,2 ‰ après14 années consécutives en baisse[101]. Macao est cependant l'un des endroits où l'espérance de vie à la naissance (83,8 ans en 2016) est la plus forte[102] et le taux demortalité infantile le plus bas (environ3,18 décès pour 1 000 naissances)[103]. Plus concrètement, environ 5 100 enfants sont nés à Macao, 1 800 personnes y sont mortes et 7 800 y ont immigré en 2010[104].La population est en état devieillissement démographique même si celui-ci est en partie caché depuis 2003 par la forte immigration de personnes en âge de travailler. De 1996 à 2010, le pourcentage de personnes âgées de plus de65 ans est passé de 6,9 à 8,0 tandis que celui de personnes âgées de moins de15 ans est passé de 25,7[105] à 12,2[104].
La population de cette région est composée principalement deChinois (94 %) nés enChine continentale (47 %) selon le dernierrecensement intercalaire de 2006[95]. 42,5 % de la population est née à Macao, 3,7 % à Hong Kong et seulement 0,3 % au Portugal. De même pour lanationalité, seulement 1,7 % de la population a la nationalité portugaise. La notion de « nationalité » dans les recensements de Macao a cependant radicalement changé depuis la rétrocession, ce qui explique la différence entre les nombres ci-dessus et ceux de l'estimation de population de 1988 qui dénombrait 20,69 % de « citoyens portugais[106] ». Celle-ci se basait en effet sur la loi portugaise de la nationalité, elle-même basée sur le principe du « droit du sol » jusqu'en 1976. Ainsi toutes les personnes nées à Macao avant 1976 avaient automatiquement la nationalité portugaise et de même pour toute personne née entre 1976 et 1999 et dont au moins un des parents avaient la nationalité en vertu du « droit du sang » appliqué ensuite. Depuis 1999, la loi sur la nationalité de la république populaire de Chine, ne reconnaissant pas la double nationalité, s'applique et les personnes nées à Macao d'ascendance chinoise acquièrent automatiquement la nationalité chinoise[98].
Les personnes qui ont une ascendance mixte portugaise et asiatique (chinoise mais aussimalaise,indienne,sri lankaise) nées ou vivant à Macao ainsi que certains Chinois convertis au catholicisme et parlant le portugais sont appelés lesMacanais ou les « fils de la terre », formant jusqu'à la rétrocession une « minorité influente ». Nombre d'entre eux ont cependant émigré avant la rétrocession et très peu savent encore parler lepatois macanais, basé sur lecréole portugais, qui est menacé de disparition.
Depuis plusieurs décennies, les crimes violents étaient un risque sérieux pour letourisme, car la ville n'arrivait pas à juguler la criminalité.
Les groupes du crime organisé, connus localement sous le nom de « Triades » ou de « sectes » sont des transformations des organisations politico-révolutionnaires, qui existaient depuis l'époque de la dynastieQing. Au fil du temps, ces organisations étaient en train de perdre leur identité et, aujourd'hui, sont surtout connues comme des sociétés secrètes, ou en chinois, « Hák Sé Wui ». Parmi elles, les plus connues sont les « 14 Kilates » (Sap Sei Kei) et les « gazeuses » (Soi Fong).
Les sources de revenu des triades sont : les commissions pour ne pas déstabiliser l'activité des casinos, des boutiques et autres activités commerciales, notamment des prêts à de très hautes commissions pour les joueurs de casinos, « protection » pour les commerçants qui les paient, la drogue et leblanchiment d'argent.Dans les années 1990, il y a eu un grand nombre d'assassinats, mais de telles choses n'ont pas nui à la vie des personnes civiles.
En, Wan Kuok-koi, le célèbre et redouté chef de la puissante triade « 14 Kilates » a été arrêté. En, débute son historique jugement et ennovembre, un mois avant le transfert, il est condamné à15 ans de prison et à la confiscation de tous ses biens illégaux[71],[107].
Après le transfert de souveraineté, le nouveaugouvernement de Macao, soutenu par l'administration centrale de la république populaire de Chine, lutta avec succès contre le crime organisé. Une garnison de l'Armée populaire de libération fut mise en place à Macao et fut considérée comme un plus pour lutter contre la criminalité[71]. Le nombre de crimes a été réduit considérablement, en particulier les crimes violents, qui ont diminué de 70 % au cours de l'année 2000, puis de 45 % au cours de l'année 2001. Macao est devenu beaucoup plus sûr, ce qui redonne confiance aux touristes. Cette évolution est également propice à la réanimation de l'économie. Malgré la diminution du nombre de crimes organisés, les triades sont toujours présentes et gardent une influence sur la société.
En 2006, la criminalité, surtout non organisée, est repartie à la hausse, avec plus de crimes contre la vie en société, mais moins de crimes violents[108].
En 2009, 12 406 infractions ont été commises sur le territoire, soit une diminution de 11,15 % par rapport à 2008[109].
En 2006, letaux d'alphabétisation de la population résidente âgée de15 ans ou plus était de 93,5 %, avec une hausse d'environ 2,2 % par rapport à 2001. Ce nombre est dû au fait que le taux d'alphabétisation de la population âgée de plus de65 ans est seulement de 60,1 %. Pour la population âgée de 15 à19 ans, le taux d'alphabétisation était de 99,7 %, ce qui est beaucoup plus encourageant.
Cependant, même ainsi, Macao reste en dessous de la moyenne des pays riches et développés. En 2006, seuls 11,2 % de la population active a validé un cycle d'enseignement supérieur[110]. C'est inquiétant pour Macao, qui se développe à un rythme rapide et qui a besoin demain-d'œuvre qualifiée et spécialisée.
À Macao, l'enseignement obligatoire est appliqué sous une forme universelle et obligatoire à tous les enfants entre 5 et15 ans. La scolarité gratuite, qui est plus répandue, englobe l'enseignement infantile ou pré-scolaire, dont l'accès est autorisé lorsque l'enfant atteint l'âge de3 ans, pour une durée de trois ans ; l'enseignement primaire, dont l'accès est autorisé lorsque l'enfant est âgé de6 ans et l'âge maximum de fréquentation est de15 ans, pour une durée de six ans ; le secondaire général, dont l'âge limite de fréquentation est de18 ans, pour une durée de trois ans ; l'enseignement secondaire supplémentaire, dont l'âge maximum de fréquentation est de21 ans, a une durée de trois ans[111].
Macao ne dispose pas d'un système éducatif propre et universel, c'est pourquoi l'on utilise les systèmes éducatifs britannique, chinois ou portugais. Leslangues chinoises (lecantonais et lemandarin) etanglaises sont enseignées dans la quasi-totalité des écoles locales, alors que leportugais est délaissé depuis le transfert de souveraineté, à l'exception évidente de l'École portugaise de Macao qui est la seule école à offrir des programmes semblables à ceux duPortugal.
Au cours de l'année 2005/2006, il existait à Macao 86écoles (13 sont publiques ou officielles, 60 sont privées mais gratuites et 13 sont privées et payantes), qui composaient l'enseignement non-supérieur, avec plus de 92 000 élèves et 4 490 professeurs.
Pour l'année scolaire 2004-2005, il existait à Macao10 institutions d'enseignement supérieur,4 publiques et6 privées. Ces institutions, (la plus ancienne étant l'université de Macao) avec environ 26 000 étudiants et 1 521 enseignants, offrent un total de252 filières délivrant différents diplômes :baccalauréat,licence,maîtrise etdoctorat[112].
Les langues officielles sont leportugais et lechinois. Lecantonais est lalangue la plus parlée, en 2006, avec 91,9 % de la population. Lemandarin est parlé par 38,5 % de la population et le portugais par 2,4 %[95]. L'anglais est parlé par 12 % de la population (surtout chez les plus jeunes).
Les Macanais, qui ont une ascendance portugaise ou chinoise (et d'autres personnes d'origine asiatique, par exemple,malaise,indienne etsinhala), ont leurs proprescultures et leur mode de vie, ainsi que leur proprecréole, oupatois macanais. Ce type decréole est basé sur le portugais, et est fortement influencé par lecantonais, par lemalais et de nombreuses autres langues. C'est le fruit d'une longue et historique vie commune, de coexistence et d'échanges entre les cultures occidentales et orientales.
Même si la langue portugaise est très isolée et largement supplantée par l'anglais dans la région, elle est toutefois maintenue à Macao en accord avec laloi fondamentale de la région administrative spéciale de Macao. Le gouvernement chinois y voit aussi une occasion pour Macao de servir de plate-forme de contacts avec lemonde lusophone.
En effet le portugais est parlé par plus de200 millions de personnes dans le monde et certains pays de langue portugaise sont soit, comme l'Angola, des partenaires économiques importants, soit, comme le Brésil, des pays émergents aux perspectives économiques prometteuses.
Complexe Olympique de Macao, anciennement appeléStade de Macao. Il est situé àTaipa.Piscine olympique de Macao située àTaipa.
Pour promouvoir le sport, legouvernement de Macao organise de nombreuses activités et événements, telles quela Journée de sport en famille, laJournée du sport pour tous, leFestival sportif des entités publiques, leFestival sportif des femmes de Macao et laJournée internationale du défi[113].
Macao possède de nombreux terrains, pavillons, centres et installations sportives de grande qualité, notamment lecomplexe olympique de Macao, lapiscine olympique de Macao et lecomplexe sportif de Macao, presque toujours ouverts au public.
Cette région administrative spéciale dispose d'un réseau de chemins derandonnée (qui se trouvent sur les îles deTaipa etColoane),piscines etplages publiques, et un nombre significatif de parcs et jardins publics grand public de parcs et de jardins (compte tenu de la petite région de Macao), offrant au public un lieu de pratiques physiques ou matinale ou simplement par pur plaisir.
Les activités liées aux arts martiaux tels que lekung-fu, lekaraté, lejudo et letaekwondo sont très populaires et possèdent de nombreux fans. La plupart de la population âgée, principalement chinoise, opte pour letai chi comme sport d'entretien.
Lefootball est le sport le plus pratiqué du territoire et celui qui possède le plus d'amateurs. Étant donné qu'il y a peu de stades de taille officielle pour22 footballeurs (deux équipes) pour répondre aux besoins du grand nombre de joueurs de football local, le football se joue à sept à Macao, il est appeléBolinha et est pratiqué dans les stades de petites dimensions comme celui du collège D. Bosco. Malgré cela, Macao possèdesa propre équipe de football et sapropre fédération de football fondée en1939 et affiliée à laFIFA depuis1978 et de l'AFC depuis1976.
Les clubs de football de petites dimensions, comme celui de l'Infirmerie, constitué d'athlètes chinois, macanais et portugais, est un exemple d'union inter-communautaire que le sport illustrant l'esprit de tolérance de Macao. Lefootball en salle(futsal) est également très pratiqué par les jeunes de Macao.
Tous les mois denovembre, depuis 1954, les meilleurs pilotes sont invités à courir sur l'un des circuits les plus dangereux du monde[116],[117]. Il s'agit d'un circuit qui traverse la ville, entrecoupé de longues lignes droites (Port extérieur) avec les courbes sinueuses de la montagne de la Guia. Le virage de l'hôtel Lisboa est le lieu où se produisent la plupart des accidents. Le circuit n'accueille toutefois laFormule 3 que depuis 1983.
Toutefois, la difficulté du circuit et l'absence dezones de dégagement ont provoqué des morts depuis la création du concours, en particulier dans les courses de motos, comme le FrançaisBruno Bonhuil.
Pendant les deux jours d'entraînement, et en particulier pendant les deux jours de compétition, un nombre important de résidents de Macao et de touristes assistent à ces courses spectaculaires.
Les affiches annonçant le relais à Macao.Lesfuwas dans les rues de Macao.
L'événement a eu lieu à Macao le pour la dernière étape du relais de laflamme olympique. C'était la première fois que la flamme olympique voyageait à Macao[123]. Une cérémonie a eu lieu aux docks des pêcheurs. Ensuite, la torche a voyagé à travers Macao, en passant par un certain nombre de repères comprenant letemple d'A-Ma, la tour Macau, lepont du gouverneur Nobre de Carvalho, le pont de Sai Van, le centre culturel de Macao, le stade de Macao, puis retour aux docks pour la clôture de la cérémonie. Certaines parties de la route, près desruines de Saint-Paul et deTaipa ont été raccourcies à cause de la foule de supporters qui bloquaient les rues étroites. Un total de 120 relayeurs ont participé à cet événement, y compris le propriétaire de casinosStanley Ho. Leong Hong Man et Leong Heng Teng ont été respectivement les premiers et les derniers relayeurs. Un article publié sur leMacao Daily News critique le fait que la liste des relayeurs ne pouvait pas représenter pleinement les Macanais et qu'il y avait trop de non-athlètes parmi les relayeurs (dont certains avaient déjà été relayeurs d'autres événements sportifs).
Un syndicat avait prévu de protester contre le relais pour de meilleures conditions de vie. Le législateur hongkongaisMichael Mak Kwok-Fung et le militant Chan Cheong, tous deux membres de laLigue des sociaux-démocrates de Hong Kong, n'ont pas été autorisés à entrer à Macao[124].
Un résident de Macao, a été arrêté le pour avoir posté un message sur cyberctm.com qui encourageait la population à perturber le relais. Les sites Internet de forum orchidbbs.com et cyberctm.com ont été temporairement fermés du 2 au. Des spéculations affirment que les fermetures ont été des ciblages des discours contre le relais. Le chef du Bureau de régulation des télécommunications a nié le fait que la fermeture des sites Internet ait un but politique. Près de 2 200 policiers ont été déployés dans les rues, il n'y a pas eu d'interruption du relais.
Chaque année, des milliers de touristes visitent les casinos gratte-ciels macanais.LeGrand Lisboa (en haut, à gauche) a ouvert partiellement en 2007 et l'Hôtel et Casino Lisboa (en bas, à droite) en 1970 ; tous deux sont des propriétés importantes deStanley Ho.
Macao est une petite économie de marché très ouverte et libérale, avec la libre circulation des capitaux, résultat de sa longue histoire en tant que port franc. La monnaie officielle utilisée à Macao est lapataca qui est liée audollar de Hong Kong. Macao fait partie de l'Organisation mondiale du commerce depuis le.
L'économie de Macao est largement fondée sur lesecteur tertiaire, en particulier dans lesjeux de chance et de hasard, avec plusieurs grandscasinos situés dans des hôtels très luxueux et entourés de boutiques spécialisées dans leshypothèques, rassemblant ainsi trois activités très lucratives liées les unes aux autres, et letourisme. D'autres activités importantes sont l'industrie du textile et la production defeux d'artifice, de jouets, de produits électroniques, de fleurs artificielles, de transactions bancaires et de construction civile[12].
Le PIB de Macao, en 2007, était de19,1 milliards de dollars. Le PIB par habitant en 2007, était lui de 36 357 dollars. En 2006, l'économie de la région a subi une augmentation de l'inflation de 5,2 %[125] à une inflation de 5,57 % en 2007. Cependant, un économiste de Macao indique que la valeur réelle de l'inflation est bien au-dessus de 5,57 %, voire supérieure à la valeur de 7,5 %[126].
Legouvernement de Macao a toujours réussi à équilibrer ses finances, c'est pourquoi en 2006, le solde budgétaire s'élevait à plus de50 milliards de patacas[127].
Mais cet équilibre budgétaire est actuellement très dépendant des taxes perçues par le jeu, objet d'une libéralisation partielle, depuis la fin du monopole de la société des casinos deStanley Ho (laSTDM) qui a pris fin le[72].
À Macao, l'activité dans ce secteur vital pour l'économie repose sur les subventions de droit administratif[128]. Il existe maintenant trois concessionnaires et trois sous-concessionnaires de jeux de chance et de hasard[72]. Grâce à son grand nombre de casinos dont elle tire les trois quarts de ses revenus grâce aux énormes mises placées sur les tables debaccara des salons VIP, Macao est appelé leLas Vegas de l'Orient. Capitale mondiale des jeux de hasard et d'argent, la ville a acquissa réputation d'enfer du jeu à l'époque où les Chinois de Honk-Kong viennent s'y adonner aux jeux d'argent interdits par les autorités britanniques puis par la Chine continentale. Alimenté par l'argent des visiteurs de Chine continentale et la multiplication des casinos possédés par les Américains, le développement de ces jeux amène la corruption et leblanchiment d'argent (plus de 100 milliards de dollars par an) en provenance de Chine, via notamment les « junkets »[ab], et dont profitent lestriades[129].
En 2005, les sommes de jeu à Macao égalent pour la première foisLas Vegas (chacune d'environ5,6 milliards de dollars) ce qui fait de Macao le principal centre mondial de l'industrie du jeu[130].
En 2007, le revenu brut du secteur des jeux à Macao a été de près de83,8 milliards de patacas, c'est-à-dire environ10,5 milliards de dollars[133]. Macao a une balance commerciale négative (exportations moins importations) d'environ −2,805 milliards de dollars[125]. Plus de27 millions de touristes ont choisi Macao comme destination de voyage, dont 55,08 % provenant deChine continentale[134]. Cette croissance est principalement due à la réduction des restrictions de Voyage par le gouvernement central. Après la baisse progressive de ces restrictions, les Chinois ont réussi à obtenir des visas de voyage, pouvant aller librement dans d'autres pays et régions, principalement vers Macao etHong Kong, ce qui contribua à développer le domaine dutourisme.
En 2009,Fernando Chui Sai On a toutefois manifesté la volonté de diversifier les activités du territoire afin de moins dépendre de l'industrie du jeu[135].
Macao a connu jusqu'à l'été 2014 une décennie de développement accéléré. La campagne de lutte anti-corruption a donné un coup d'arrêt brutal à cette expansion, avec un effondrement des recettes des casinos et deux années de contraction du PIB (-21,5 % en 2015 et -2,1 % en 2016). L'économie de Macao a renoué avec la croissance à partir de mi-2016, une tendance qui s'est confirmée en 2017, avec une hausse du PIB de 9,1 % au cours de l'année.
En 2018, Macao a enregistré une décélération de sa croissance à +4,7 %, en raison du ralentissement de l'activité en Chine continentale. La croissance des revenus du jeu est restée dynamique mais a ralenti (+14 % contre +19 % en 2017) à 37,6 Mds USD.
1 mois de visa délivré à l'arrivée pour 5 DK si le titulaire possède un visa original et si le transporteur confirme la validité de l'installation VOA[185]
Tout voyageur doit être muni d'un passeport ou d'un titre de voyage valable depuis au moins trente jours à partir de la date d'entrée du territoire[224].
Le passeport de Macao est délivré par larépublique populaire de Chine aux résidents permanents de nationalité chinoise. Depuis 2009, la « Direcção dos Serviços de Identificação » (Direction des services d'identification) de Macao émet des passeports biométriques[225].
Matteo Ricci, premier missionnaire catholique en Chine.Centre Culturel de Macao.Statue de Guan Yin.
Macao est souvent caractérisé comme un point de rencontre de la coexistence harmonieuse et des échanges multiculturels (notamment entre laculture chinoise et celle de l'Occident) et, par conséquent, un site où convergent de nombreuses valeurs, de croyances religieuses, coutumes, habitudes, traditions et styles architecturaux, contribuant à l'émergence d'uneculture propre et unique de Macao, qui est l'une des spécificités de cetterégion administrative spéciale. Cela est principalement dû à l'emplacement du territoire de Macao, en territoire chinois et étant une ancienne colonie portugaise.
Le gouvernement, en particulier l'Instituto cultural et quelquefois l'Instituto dos Assuntos Cívicos e Municipais, organisent de nombreux spectacles, concerts et activités, événements récréatifs et manifestations culturelles, en mettant en évidence la compétitionJeunes musiciens de Macao (qui se tient enété), l'Exposition des arts visuels, leFestival international de la musique (enoctobre) et leFestival des arts de Macao(enmars).
Macao possède également de nombreuxmusées, en particulier leMusée de Macao et leMusée maritime et uncentre culturel (le Centre culturel de Macao), d'une superficie de 45 000 mètres carrés, constituant un lieu approprié pour la tenue d'expositions, de spectacles, d'activités et de manifestations culturelles[226].
Les abats de canard sont unes des spécialités culinaires de Macao.
Lacuisine de Macao est aussi un mélange de cultures. Si toutes les variations régionales de lacuisine chinoise sont représentées du fait de l'origine variée des habitants de la région, lacuisine cantonaise a bien sûr le plus d'adeptes. Un des plaisirs de cette nourriture est le fameuxdimsum (點心, diǎnxīn), qui est un ensemble de différents petits plats, servi principalement dans les restaurants où l'on vayam tcha (飲茶, « boire duthé »).
Lorsque l'on parle de la cuisine de Macao, il faut aussi considérer la cuisine macanaise, comme unique au monde, née lorsque les épouses des explorateurs portugais essayèrent de faire des repas avec les ingrédients locaux (en particulier ceux d'origine chinoise), mais aussi avec plusieurs ingrédients issus de lieux (par exempleMalacca,Inde etMozambique) visités par les Portugais au cours de leurs découvertes. Les traditions culinaires de certaines de ces épouses, elles-mêmes d'origine orientale, ont influencé certains plats, créant la cuisine de Macao, considérée par beaucoup comme une véritablecuisine fusion. Lacassá de talharins et porc fumé,Minchi (viande hachée accompagnée d'un œuf au plat, de pommes de terre frites et de riz),Tacho (ragoût de viande et de légumes),riz au lait, abats decanard,crevettes larges farcies,ignamechau-chau aveclap-Yock,poulet rôti, jus de racines delotus et poulet aucurry sont quelques-uns des plats populaires de Macao[227].
La protection, la valorisation et la préservation desrichesses historiques, architecturales et culturelles de Macao sont des priorités majeures du gouvernement de Macao, qui a élaboré plusieurs lois, mesures, directives et des politiques claires et efficaces dans ce domaine, qui constituent une attraction touristique de grande importance[228].
Des dizaines de bâtiments et de lieux historiques, en raison de leur valeur unique et universelles, ont même été inclus dans la liste duPatrimoine mondial de l'Unesco, le. À partir de ce moment, cet ensemble historique et architectural, fut nomméCentre historique de Macao[229],[230],[231].
La première diffusion d'un « film » à Macao eut lieu en 1893 (il ne s'agissait alors que d'images animées) et le premier cinéma, le « Victoria », ouvrit quant à lui ses portes en 1910[233].Ici suit une liste des principaux films se déroulant ou ayant été tournés à Macao[234] :
Ce genre de musique hybride a connu son essor au début duXXe siècle, notamment avec des groupes surnommés « Tunas ». AuPortugal, ces groupes étaient composés de jeunes hommes qui se réunissaient dans les universités pour former des groupes estudiantina-like, mais à Macao, ce genre de groupe de musique a pris une orientation différente, il a été mélangé avec les célébrations de salle de bal de Carnaval et fêtes de rue.Le répertoire se compose de marches de carnaval, de ballades, de valses, de ballades d'inspiration cantonaise, fados, polkas, etc.
Beaucoup de chansons de cette période ont été traduites enpatois macanais, comme la chanson brésilienne « Mamãe Eu Quero », qui a donné « Mama Sa Filo », la chanson populaire portugaise « Oh Careca tira a bóina » (en français : Oh le chauve, enlève ton béret) qui a donné « Sium Careca », la chanson defado « Uma Casa Portuguesa », renommée en « Unga Casa Macaísta » ou encore les chansons « Bastiana » et « Assi Sa Macau ». Cette dernière est une composition de l'adepte du patois macanais sur le territoire, lepoète,compositeur etmetteur en scèneJosé dos Santos Ferreira, surnommé « Adé ».
Le groupe macanais « Tuna Macaense » a été créé en 1935 et existe toujours de nos jours. Il se compose de huit membres (António Lopes - mandoline, guitare, chant et percussions ; Rui Coelho - mandoline, basse, guitare solo et chant ; Filomena Jorge - basse, guitare rythme, guitare solo et chant ; Carlos Pereira - batterie et percussions ; Judas Manhão Jorge - guitare solo ; Pedro Santos - basse et percussions ; Isabel Carvalhal - chant et percussions ; Un Yiu - clavier).
Les institutions musicales de la ville sont leMacao Orchestra et leMacao Conservatoire, qui a joué un rôle important dans l'éducation musicale dans la région depuis sa fondation en 1991. Le « Festival international de musique de Macao » est un événement annuel important.
La principale et la plus pratiquée dans cetterégion administrative spéciale est lebouddhisme. Mais beaucoup des habitants considèrent le bouddhisme comme une conception générique, en incorporant plusieurs éléments dans cette religion des valeurs duconfucianisme, dutaoïsme, de lamythologie chinoise et d'autres coutumes, des philosophies, des croyances et des pratiques traditionnelles chinoises. Une de ces pratiques correspond aux cultes ancestraux, considérés par les chinois comme très importants et faisant partie intégrante de la tradition et de laculture chinoise. Cet ensemblesyncrétique de croyances, de valeurs religieuses et de pratiques adoptées par les Chinois est communément appelé « religions populaires chinoises » ou « croyances populaires chinoises » ou encore « croyances traditionnelles chinoises ».
Il existe également à Macao une forte communauté dechrétiens, la majorité étant membres de l'Église catholique romaine qui est hiérarchiquement structurée et organisée dans lediocèse de Macao. Cette circonscription catholique, créée le par l'édit du papeGrégoireXIII, ne gère plus actuellement que le territoire de Macao, et est directement dépendante duSaint-Siège. Depuis 2016, l'évêque de ce diocèse estStephen Lee Bun-sang.
Il existe en plus de l'Église catholique, une communauté significative de protestants qui comptait en 2006, près de 6 000 fidèles et environ70 églises protestantes contrastant avec les5 églises existantes dans les années 1950. L'introduction du protestantisme a Macao a débuté avec l'arrivée deRobert Morrison au cours de l'année 1807, pour se dédier à la traduction de laBible en chinois et une compilation dudictionnaire anglais-chinois, ce qui en fait le premier missionnaire protestant à Macao.
Conformément à l'article 34 de laLoi fondamentale de la région administrative spéciale de Macao,« les résidents de Macao bénéficient de liberté de croyance religieuse et de la liberté de prêcher, de promouvoir les activités religieuses en public et d'y participer ». Et, conformément à l'article 128, « legouvernement de la Région administrative spéciale de Macao n'interfère pas dans les affaires internes des organisations religieuses, ou dans le maintien et le développement des relations des organisations religieuses et des croyants avec les organisations religieuses et les croyants de l'extérieur de la région de Macao. Il n'impose aucune restriction sur les activités religieuses qui ne contreviennent pas aux lois de la Région administrative spéciale de Macao. À Macao, toutes les religions sont égales devant la loi et conformément à laloino 5/98/M, les relations entre son gouvernement et les groupes religieux se fondent « sur les principes de séparation et de neutralité »[235] ».
Les premierstimbres de Macao sont émis le, utilisant les figures de la « couronne portugaise » et allant de 5 à 300réaux. Les pénuries de valeurs ont perduré jusqu'en 1887, résultant en une variété desurcharges à la fois sur les timbres-poste et lestimbres fiscaux.
En, de nouveaux timbres furent émis à l'effigie deLouisIer de Portugal avec un profil en relief. Louis mourut peu après, et le une nouvelle série de 12 valeurs fut émise avec le portrait deCharlesIer de Portugal. Toujours en 1894, la monnaie changea pour les avos et la roupie,78 avos faisant une roupie. Cela changera à100 avos pour unepataca en 1913[237] et en conséquence, les timbres ont été surchargés de valeurs en avos différentes, en alphabet latin et, pour la première fois, encaractères chinois, ainsi que du mot « PROVISORIO »[238].
Dans le sillage de l'instauration de la république en 1910 au Portugal, le gouvernement local surchargea ses stocks de timbres à l'effigie deCharlesIer avec le mot « REPUBLICA ». Lasérie Cérès du (Macao) a été un nouveau départ pour tous les territoires portugais, totalisant 29 combinaisons de couleurs et de valeurs jusqu'en 1924. En 1948, une nouvelle séried'usage courant comprenait 12 valeurs avec différents paysages et bâtiments locaux.
Le, le statut de Macao fut changé pourTerritoire chinois sous administration portugaise, lui donnant plus d'autonomie dans sa gestion de la poste. La mention « REPÚBLICA PORTUGUESA » disparut, ne laissant plus que « MACAU ».
Depuis le, Macao conserve son indépendance philatélique et postale au sein de la république populaire de Chine. La mention bilingue sur les timbres est « MACAU, CHINA » et « 中國澳門 ».
Un bus de la société Transmac.LeTerminal maritime du port extérieur est le seulhéliport et leport le plus utilisé pour l'embarquement et le débarquement des passagers en effectuant des navettes régulières pourHong Kong etShenzhen.
Macao est couvert par un réseau routier, dont la longueur totale atteint 368,2 kilomètres en 2004. Cette région possède également un système relativement efficace de transports publics, couvrant une grande partie du territoire, en dépit de nombreux problèmes graves et urgents à résoudre, tels que le niveau élevé de saturation du système[239] et le manque préoccupant de conducteurs de bus qui, par conséquent, a provoqué une diminution du nombre de bus en circulation dans cette région[240]. Les deux moyens prédominant de transports publics sont lesbus et lestaxis.
Fin 2010, il y avait à Macao plus de 106 000 cyclomoteurs etmotos et plus de 76 000 voitures particulières en circulation ayant été enregistrées et plus de 16 000 voitures neuves (montrant une augmentation de 1 % par rapport à 2009). Lacirculation routière est aussi le fait de véhicules provenant de Chine. En 2010, ceux-ci augmentèrent de 9 % par rapport à 2009, se montant à 3 812 243 déplacements[241]. Pour le stationnement des véhicules, qui est un problème qu'il convient de résoudre, il existait à Macao, en 2005,14 parkings en concession à usage public, qui ont une capacité totale de 5 928 voitures,250 mini-bus,240 bus ou camions et609 motos, et près de 2931parcmètres. Tout ceci contribue à l'aggravation des problèmes relativement urgents liés au trafic à Macao.
Actuellement[Quand ?], lesTransports urbains de Macao SARL (Transmac) et laSociété des transports collectifs de Macao (STCM) sont les deux seules sociétés qui sont autorisées à exploiter les services de bus à Macao. Pour les taxis, on comptait, fin 2005, environ 760 véhicules ce qui reste relativement faible.
Lemétro de Macao est un système demétro léger qui dessert l'ensemble du territoire macanais et en cours de développement.
Pour établir des liens avec le monde extérieur, Macao possède unaéroport international, unhéliport et diversports[242], qui servent à l'embarquement ou le débarquement des passagers (notamment leTerminal maritime du port extérieur également appeléTerminal maritime et héliport de Macao) ou pour le chargement et le déchargement de marchandises et de carburant. Le transport maritime et par hélicoptère contribuent de façon significative à l'établissement de liens entreHong Kong,Shenzhen,Zhuhai et d'autres villes de la région de l'embouchure de larivière des Perles[243].
Au contraire de Hong Kong, Macao n'a pas développé deréseau de télécommunications local particulièrement compétitif. Pour cette raison, ce réseau fait face à une forte concurrence avec d'autres réseaux régionaux, notamment ceux deHong Kong et deChine continentale, qui sont, dans la plupart des cas, de meilleure qualité. Ainsi, de nombreux résidents de Macao choisissent souvent, au détriment ou en complémentarité avec le réseau local, les dizaines de journaux et de magazines publiés et les différentes chaînes et programmes de radio et de télévision émis à Hong Kong et en Chine.
un opérateur de service public detélévision : « Teledifusão de Macau (TDM) » qui diffuse ses programmes sur deuxchaînes généralistes : « Canal Macau » en portugais et « Canal Oumun » en cantonais ; et, depuis, deux chaînes thématiques : « Canal Desporto » et « Canal Vida ». TDM diffuse également une chaîne en haute définition et une chaîne parsatellite[244] ;
deux stations de radio :Rádio Macau, qui appartient à la TDM, etRadio Vilaverde[245], qui est une entreprise privée ;
une entreprise responsable de la distribution de services detélévision par câble :TV Cabo Macau, SA ;
trois entreprises qui offrent des services deradiodiffusion télévisuelle par satellite :Cosmos Televisão por Satélite,Companhia de Televisão por Satélite China (Grupo) S.A etCompanhia de Televisão por Satélite MASTV[246],[247].
Actuellement, plus de 100 000 exemplaires de différents journaux sont publiés quotidiennement à Macao. Il y a neuf journaux (quotidiens) chinois, le plus ancien étant leTai Chung Pou (fondé en) et le plus récent leHou Kong Iat Pou (fondé en 2008). Le plus grand journal de Macao est leOu Mun Iat Pou, fondé le, qui exerce une grande influence, représentant environ 80 % du tirage total de tous les journaux de Macao. Il est détenu par une société privée qui entretient des liens étroits avec leparti communiste chinois. LeVa Kio Pou, fondé le, est le deuxième plus grand journal chinois à Macao.
Parmi les septhebdomadaires chinois existants, le plus ancien reste leJornal Si-Si, fondé en 1972. Tous, sauf leSemanário Desportivo de Macau, qui est un journal sportif, traitent principalement des questions d'intérêt général de la population locale.
De plus en plus de personnes critiquent la presse chinoise, car elle est pro-chinoise et pro-gouvernementale et parce qu'elle pratique l'autocensure en évitant certaines questions sensibles, craignant des représailles de la Chine[70].
Pour la presse en portugais, il existe trois quotidiens : leJornal Tribuna de Macau, leHoje Macau et lePonto Final; et un hebdomadaire :O Clarim.
Quant à la presse en anglais, il y a deux quotidiens :The Macau Post Daily et leMacau Daily Times; et deux mensuels :Macau Business etMacau Closer.
Il y a également plusieurs types demagazines, comme laRevista MACAU.
De 1927 à 1981, les services de télécommunication étaient assurés par le service public : « Correios, Telégrafos e Telefones »[249].
Depuis 1981, les réseaux de télécommunications fixes et les services de télécommunication avec l'extérieur sont sous la concession exclusive de laCompanhia de Telecomunicações de Macau (CTM), et ce jusqu'en. Il y a plus de 175 000 lignes de téléphone fixe en 2008.
La CTM a initié les services detéléphonie mobile numérique en 1995, et à la fin 2008, plus de 932 000 personnes ont utilisé les services de télécommunications mobiles (dont 396 000 abonnements) offerts par les quatre entreprises opérant à Macao (Hutchison - Telefone (Macau),SmarTone - Comunicações Moveis etCompanhia de Telecomunicações de Macau depuis 2001 à la normeGSM, etCompanhia de China Unicom (Macau) depuis 2006 à la normeCDMA), ce qui représente untaux de pénétration du marché de la téléphonie mobile de 167 %.
En 1995 les services d'Internet furent lancés à Macao et en 2000, le service d'accès à Internet à haut débit, fut lancé par laCTM. En 2001, le gouvernement de Macao a commencé à délivrer des licences de fournisseur de services Internet à plusieurs opérateurs et, en 2005, accorda des licences définitives à17 entreprises (dont 4fournisseurs d'accès). En 2002, le règlement d'administration relatif à la fourniture de ces services a finalement été publié.
En 2007, plus de 120 000 personnes utilisaient Internet, soit environ 22 % de la population de Macao, dont environ 68 000 utilisateurs étaient abonnés enhaut débit. Ledomaine Internet de Macao est «.mo »[246].
↑Sans précision entremandarin etcantonais : laloi fondamentale (mini-constitution) de Macao parle seulement de « langue chinoise » : 中文, zhōngwén. Néanmoins on note de facto que l’usage officiel privilégie le mandarin, langue maternelle d’environ 3 à 5 % de la population, tandis que l’usage privé du cantonais concerne environ 85 % des Macanais.
↑Même si elle est acceptée par la plupart des historiens, la présence d'une population autochtone avant l'arrivée des Portugais reste l'objet de discussions. Dans un article paru dans le numéro 3 de l'édition internationale de laRevista de Cultura, Tan Shibao révèle le manque de source scientifique, documentaire ou archéologique supportant la thèse de l'existence de village ou communauté chinoise.
↑Cette version a longtemps été niée par les Portugais, même s'ils affirmaient en même temps que l'origine du nom « Macao » était la réponse donnée aux premiers marins débarquant dans la baie de A-Ma. Par contre, la justification qui veut que letemple d'A-Ma et même le vieux temple de Kun Iam à Mongha aient été construits avant 1550 est aussi erronée. Le plus probable est qu'il y avait quelques habitants à Mongha et Barra, que ceux-ci y vénéraient Kun Iam et A-Ma sur de simples autels, et que les Portugais s'établirent dans la zone « déserte » entre les deux.
↑Il nomme l'île où il jette l'ancreTamão et y érige une croix (padrão), sous laquelle il sera enterré en 1521. L'identité de ce lieu est disputée ; de nombreux historiens dontAlbert Kammerer et José Maria Braga l'ont identifié comme étant l'île de Lintin (chinois :内零汀 ; pinyin :nèilíngtīng), d'autres l'île de Shangchuan (chinois :上川 ; pinyin :shàngchuān,portugais : Sanchoão) et d'autres tel Paul Pelliot commeTuen Mun (chinois traditionnel :屯門 ; pinyin :túnmén), qui fait actuellement partie de Hong Kong.
↑Il sera reçu à la cour mais ne rencontre pas l'empereurZhengde qui meurt trois mois après l'arrivée de l'ambassadeur.
↑Depuis 1372, ces échanges qui allient tribut et commerce se font exclusivement à travers trois « bureaux du commerce maritime » (市舶司, shibosi) établis àNingbo,Quanzhou etGuangzhou.
↑Appelé Liampó par les Portugais du nom de la ville deNingbo toute proche.
↑Bien que la politique du Haijin se relâche à partir de 1567, la prohibition officielle du commerce avec le Japon ne sera levée qu’au début des années 1620.
↑Nau do trato en portugais, aussi connu sous le nom denavire noir, « kurofune », par les Japonais.
↑Ce qui ne fut connu à Macao qu'en 1582 quand le jésuite espagnol Alonso Sánchez vint de Manille, en tant qu'ambassadeur dugouverneur des Philippines,Dom Gonzalo Ronquillo, pour promouvoir l'acclamation du nouveau roi.
↑Les « junkets » sont des agents voyagistes qui servent d'intermédiaires entre les gros joueurs et les casinos. Ils« se rémunèrent en touchant une commission qui peut monter jusqu'à 40% des sommes laissées par la clientèle fortunée sur les tables de jeu. Mais ils ont une autre source de revenus : ils remplissent le rôle de banquier, ouvrant aux parieurs des lignes de crédit. Les cibles prioritaires de ce juteux commerce sont les citoyens de Chine populaire, les plus nombreux dans les salles VIP. Ils peuvent ainsi contourner la réglementation qui interdit de sortir en cash plus de 3.300 dollars par voyage et 50.000 dollars par an. Ce système est par ailleurs très utile pour ceux qui cherchent à exfiltrer de grosses quantités d'argent liquide de Chine, patrons fraudeurs ou responsables politiques corrompus ». Cf« Macao : dans l'enfer du jeu, argent noir, gros bras et petites pépées… », surcapital.fr,.
↑a etb(en) « Macao in figures », surBureau des statistiques et recensements de la RASM,(consulté le) ;(pt) « Macao em números », surBureau des statistiques et recensements de la RASM,(consulté le).
↑Serge Simon, « Du tribut à la mondialisation : la donne officielle » (compte-rendu du livre de François Gipouloux ; La Méditerranée asiatique. Villes portuaires et réseaux marchands en Chine, au Japon et en Asie du Sud-est,XVIe – XXIe siècles, Paris, CNRS, 2009),Péninsule,no 59,(lire en ligne, consulté le)
↑Trois siècles durant, le comptoir de Macao fut un des fleurons de l'empire colonial portugais. Il est aujourd'hui un simple port de pêche n'accueillant que dessampans et desjonques à faible tirant d'eau, car l'estuaire de larivière des Perles s'ensable.
Publication bilingue de la thèse présentée par l'auteur à Chicago en 1958. Cet ouvrage garde toute son importance par l'utilisation systématique de sources occidentales et chinoises.
Ouvrage de référence publié annuellement par le « Bureau de la communication sociale » du gouvernement de la RASM en chinois, en portugais et en anglais. Les trois versions sont disponibles sur le sitehttp://yearbook.gcs.gov.mo