Lemétro de Paris oumétro parisien est l'un des systèmes detransport en commun desservant la ville deParis et sonagglomération. Exploité par laRégie autonome des transports parisiens (RATP), il comporte seize lignes essentiellement souterraines, totalisant 245,6 kilomètres et 321 stations. Devenu l'un des symboles de Paris, il se caractérise par la densité de son réseau au cœur de la ville et par son style architectural homogène influencé par l'Art nouveau. Le métro de Paris estun des plus denses au monde[4].
Lapremière ligne du métro de Paris est construite à l'approche de l'Exposition universelle de 1900, inaugurée quelques mois après le début de celle-ci. Le réseau se densifie ensuite rapidement dans Paris intramuros jusqu'à laSeconde Guerre mondiale. Après une pause dans l'après-guerre, la plupart des lignes existantes sont prolongées en proche banlieue. Les choix effectués à sa conception limitant les possibilités d’extension des anciennes lignes (faibles distances entre les stations), celles-ci sont complétées à partir des années 1970 par leréseau express régional (RER)[5].
Le métro de Paris inaugure à la fin du siècle dernier une nouvelle ligne entièrement automatisée, laligne 14, destinée notamment à soulager leRER A. Laligne 1 est par la suiteautomatisée en 2011[6], suivie de laligne 4 en 2023[7], et de laligne 13 dont l'automatisation devrait être effective en 2035[8]. Un important projet, leGrand Paris Express, est mis en chantier à partir de 2015 et prévoit la réalisation de quatre lignes supplémentaires, pour une longueur de 200 km, d'ici à 2031[9]. Le métro est par ailleurs interconnecté avec d'autres moyens de transport en commun qui l'aident à desservir Paris et son agglomération : cinq lignes deRER, neuf lignes complémentaires sur le réseauTransilien (trains de banlieue), quinze lignes detramway en site propre, plusieurs réseaux d'autobus et trois lignes de métro de typevéhicule automatique léger (VAL) pour la desserte locale des aéroports.
DansLe Ventre de Paris (1873), dont l'action se passe dans les années 1860,Émile Zola évoque, au chapitre IV, une« voie du chemin de fer souterrain, établi dans le sous-sol, et que des lignes projetées devaient relier aux différentes gares ». En 1871, à la suite des premières élections municipales de Paris, le sujet est remis à l'ordre du jour au cours d'une session du conseil général de la Seine : le projet évoqué concerne la création d'un chemin de fer local qui doit desservir l'ensemble du département de la Seine[note 3], c'est-à-dire un mode de transport intermédiaire entre les omnibus et tramways hippomobiles assurant alors la desserte de Paris et le réseau existant de chemin de fer à vocation nationale et régionale[11]. À l'époque, la voie ferrée dans Paris se limitait aux neuf[note 4] gares terminus en cul-de-sac et aux six[note 5] gares de passage interconnectées par laPetite Ceinture[note 6], ligne circulaire ouverte aux voyageurs et comprenant21 gares.
Par la suite deux conceptions vont s'opposer. La municipalité parisienne souhaite un réseau placé sous tutelle locale et répondant en priorité aux besoins des Parisiens tandis que les compagnies de chemin de fer et les services de l'État (Préfecture, Ponts et Chaussées,Conseil d'État) axent le futur réseau sur des prolongements des lignes existantes aboutissant dans les gares parisiennes (garesSaint-Lazare, duNord, de l'Est, de laBastille, deLyon, d'Austerlitz, deDenfert-Rochereau, desInvalides et deMontparnasse)[13], reliées entre elles par la ligne de Petite Ceinture. Le conflit est renforcé par de profondes divergences politiques (la municipalité de Paris est à gauche alors que le gouvernement est longtemps entre les mains des conservateurs) et compliqué par l'absence d'autonomie de la municipalité parisienne placée sous la tutelle de la Préfecture[note 7].
Entre 1856 et 1890, plusieurs projets[14] sont élaborés sans qu'aucun n'aboutisse. Sur le plan technique, à côté de projets farfelus (comme le métro aquatique de Girard[15]) s'opposent les propositions de réseau aérien — à la manière des premiers métros américains — et de réseau souterrain. Les projets aériens sont contestés par ceux qui redoutent la dégradation des plus belles perspectives parisiennes, tandis que les projets souterrains suscitent des craintes pour la sécurité et la santé des voyageurs.
À cette époque les villes deLondres etNew York, confrontées au même choix, créent un premier réseau consistant à prolonger les lignes de chemin de fer dans la ville avant de créer un réseau spécial (avec ungabarit différent) : ainsi Londres met en service en 1863 une ligne circulaire desservie par des trains à vapeur et assurant l'interconnexion des gares londoniennes. En 1867, New York met à son tour en service un réseau urbain de chemin de fer à vapeur perché sur des viaducs métalliques (le premier vrai métro — l'IRT au gabarit plus réduit — sera mis en service en 1904). En 1890, la première ligne de vrai métro londonien — souterrain et électrique, au gabarit surbaissé — (le « Tube ») est inaugurée. Enfin en 1896,Budapest inaugure une ligne de tramway entièrement souterraine, le « Földalatti ».
La combinaison de plusieurs facteurs finit par débloquer le projet parisien : on peut citer la pression de l'opinion publique mobilisée par les échecs précédents, la croissance démographique parisienne, l'exemple des capitales étrangères (déjà une dizaine d'entre elles se sont dotées d'un métro), l'arrivée d'hommes nouveaux à des postes clés de la municipalité en particulierAndré Berthelot, du gouvernement et des services techniques de l'État, le changement des équilibres politiques, l'apparition de lobbies industriels (les compagnies électrotechniques) favorables au métro et l'approche de l'Exposition universelle et desJeux olympiques de 1900[11]. Ces facteurs cumulés décident les autorités à lancer enfin la construction du métro. La solution de la ville de Paris est retenue. L'État concède à celle-ci la conception et la réalisation de l'ouvrage.
Après l'adoption le du projet de réseau deFulgence Bienvenüe et d'Edmond Huet, le« chemin de fer métropolitain » estdéclaré d'utilité publique par une loi du[17] : le décret prévoit la construction d'une première tranche de six lignes avec une option pour trois autres lignes. Les travaux sont lancés le (avec pour objectif de se terminer pour l'Exposition universelle de 1900) dans le cadre d'une convention passée entre laVille de Paris et laCompagnie du chemin de fer métropolitain de Paris (CMP), propriété d'un Belge, le baronÉdouard Louis Joseph Empain qui apporte un capital de 100 000 actions de 250 francs souscrites en Belgique. Cette concession sera mise sous séquestre au etnationalisée par la loi du, ce qui donne lieu à une indemnité pour rupture de concession au ainsi qu'à la destruction des archives, effaçant toute trace de la fondation et de l'exploitation du métro de Paris par le secteur privé.
Le projet initial comporte une ligne circulaire Étoile – Nation – Étoile et deux lignes transversales, une Nord-Sud (Porte de Clignancourt –Porte d'Orléans) et une Est-Ouest (avenue Gambetta –Porte Maillot).
Trois techniques furent utilisées pour la construction : pour les parties du tunnel peu profondes la construction à ciel ouvert qui nécessitait d'éventrer la chaussée de la rue située au-dessus (technique de latranchée couverte), les boucliers qui avaient initialement la faveur des constructeurs mais qui furent peu utilisés à cause de l'inconsistance et de l'hétérogénéité du sous-sol de Paris, et la technique ancienne du boisage utilisée dans les mines qui fut finalement la plus utilisée. La ligne 1 fut construite en un temps record, du au.
La ligne est inaugurée de manière très discrète car la CMP souhaitait une montée en charge progressive. Les Parisiens furent tout de suite séduits par ce nouveau moyen de transport qui permettait des gains substantiels de temps dans des conditions de confort meilleures que les moyens de transport disponibles en surface. Il fallut rapidement augmenter les fréquences et allonger les rames qui passèrent en 2 ans de 3 voitures à 8 voitures sur les sections les plus fréquentées. En 1900, il y a deux classes ; le prix de la première est fixé à 25 centimes et celui de la seconde à 15 centimes, quel que soit le parcours[22].
Les voitures à essieux sous-motorisées montrèrent rapidement leurs limites face au trafic. Le, un violent incendie d'une rame à caisses en bois, déclenché par des circuits défectueux et une technologie inadaptée, se produisit entre les stationsCouronnes etMénilmontant sur laligne 2 Nord provoquant la mort de 84 personnes — plus grave accident du métro parisien à ce jour — principalement par asphyxie sur les quais des deux stations.
Cet accident entraîna l'abandon rapide des voitures à essieux au profit de voitures à bogies plus longues puis à compter de 1908 des rames à caisses métalliques avec un système permettant de commander à distance les voitures motrices. C'est également après cet accident que les tunnels furent éclairés et que les réseaux électriques des stations et de rails furent séparés et découpés en sections pour limiter l'impact des avaries.
Le, un orage violent éclate et provoque l'affaissement des rues et chaussées entre les futures stationsOpéra etSaint-Philippe du Roule où les travaux souterrains du métro sont en cours, causant la mort de 12 personnes[23].
Les deux compagnies, CMP et Nord-Sud, coexisteront jusqu'en1929, date à laquelle elles seront réunies au sein de la CMP. Elles utilisent des matériels compatibles mais se différencient par les décorations différentes de leurs rames comme de leurs stations. Des stations différentes portaient le même nom sur chacun des deux réseaux (deux stationsVaugirard, par exemple). En1913, le métro comporte déjà 10 lignes : huit de la CMP et deux du Nord-Sud (l'actuelleligne 12 et laligne 13 au nord de la station Saint-Lazare). De 55 millions en1901, le nombre annuel de voyageurs est passé à 467 millions en 1913. Le réseau continue de s'agrandir pendant laPremière Guerre mondiale. Pendant l'entre-deux-guerres, les lignes9,10 et11 seront ouvertes.
L'après-guerre voit l'achèvement du réseau à l'intérieur de Paris, avec l'extension de plusieurs lignes et le remaniement du tracé des lignes7 (de Pont Marie à Sully-Morland le, puisPorte d'Ivry le),8 (Porte de Charenton le en vue de l'Exposition coloniale),10 (d'Odéon à la Porte de Choisy le) et14 afin de former des transversales plus cohérentes[25].
En 1930, la CMP absorbe les deux lignes de lacompagnie Nord-Sud, qui n'a jamais pu équilibrer ses comptes, les lignes A et B étant renommées12 et13[25].La construction des lignes11 (Châtelet – Les Lilas) et 14 (Porte de Vanves – Bienvenüe) est également décidée.
Un changement conceptuel est acté à la fin des années 1920 avec l'extension du réseau au-delà des portes de Paris. De 1901 à 1931, la population en banlieue passe de 956 000 à 2 062 000 habitants, en partie d'anciens Parisiens. Les réseaux de surface ne pouvant offrir un service suffisamment capacitaire et les tramways commençant à être démantelés, il est admis dès 1927 ce principe de prolonger le réseau. Il est acté en juillet1928 par leconseil général de la Seine et la préfet de Paris le prolongement du métro en proche banlieue sur quinze axes[26],[25].
Le premier prolongement du métro hors de Paris, avec le maintien d'un tarif unique au-delà de Paris, se fait à la station Pont de Sèvres le et reçoit un retentissement important, précédant de peu les prolongements des lignes1 et12 le[25].
De 1921 à 1939, les sections suivantes sont ouvertes[26],[27] :
Chemin de fer métropolitain. Réseau d'exploitation réduit à la date du (liste des stations remises en service et liste des lignes alors exploitées)[28].
Lors de l'entrée en guerre en, l'exploitation est suspendue sur les lignes aériennes (2 et6), ainsi que sur laligne 11 (Châtelet – Mairie des Lilas) et l'ancienne ligne 14 (Invalides – Porte de Vanves), réduisant la longueur du réseau exploité de 159 à 93 km avec seulement 85 stations restant ouvertes sur 235. Le trafic reprend progressivement pendant ladrôle de guerre avant d'être freiné par l'offensive allemande de[29]. Dès juillet, l'exploitation reprend sur l'ensemble du réseau. Avec le retour des Parisiens exilés à la fin de l'année 1940, mais aussi le manque d'autobus[18] et la chute du trafic automobile, le métro connaît une fréquentation record avecun milliard de voyageurs transportés en1941 puis 1,3 milliard en1943. Certains nouveaux prolongements sont même inaugurés en1942 versPantin etCharenton-le-Pont (respectivement sur les lignes5 et8)[29]. Le, la CMP du baron Empain fusionne avec laSociété des transports en commun de la région parisienne (STCRP) qui gérait les transports de surface[30], préfigurant la future RATP.
Au printemps 1942, avec l'obligation faite aux Juifs de porter l'étoile jaune, leur accès est restreint à la dernière voiture de chaque rame[29]. Les stations les plus profondes sont aménagées enabris antiaériens. Au printemps 1944, alors que les restrictions d'électricité font cesser l'exploitation dominicale, 16 stations sont fermées par mesure d'économie[29]. Les bombardements alliés du 20 au, visant ledépôt de La Chapelle, provoquent l'effondrement de la voûte de la stationSimplon et la destruction des ateliers de Saint-Ouen[31]. En mai, les Allemands stoppent laligne 11, l'une des plus profondes du réseau, afin de la transformer en usine d'armement souterraine. Avec le déclenchement de l'insurrection parisienne le12 août, lagrève générale stoppe le réseau. Après laLibération de Paris, le trafic reprend progressivement à partir du11 septembre.
Plusieurs stations changent de nom en référence aux Alliés ou à la Résistance : la station Combat devientColonel Fabien, la station Petits ménages devientCorentin Celton, la station Boulevard de la Villette devientStalingrad et la station Champs-Élysées devientFranklin D. Roosevelt[29].
Une rameMP 59 de laligne 1 en livrée d'origine, quittant la stationBastille, en 1963.
Les deux décennies entre1952 et1972 sont une période de stagnation pour le métro de Paris : le métro se remet lentement des séquelles de laSeconde Guerre mondiale[33], le transport individuel a la priorité et aucune extension n'est construite, hormis le prolongement en 1952 de laligne 13 jusqueCarrefour Pleyel débuté sous l'Occupation, faute de moyens et de volonté politique[34]. Les seuls investissements notables concernent l'arrivée dumatériel articulé et du matériel sur pneu (MP 55 puisMP 59) sur quelques lignes ainsi que le renouvellement partiel de la décoration des stations. À compter de 1962, démarrent les travaux de laligne A duRER, nouveau mode de transport en commun complémentaire du métro.
Lepremier choc pétrolier relance l'activité du métro à partir de1972[18]. Cependant, dès la fin des années 1960, un élan de modernisation est lancé et durera jusqu'au début des années 1980[33].
Côté matériel roulant, après l'arrivée des matériels sur pneumatique commandés en1955 et1959, le renouvellement des ramesSprague se poursuit avec le nouveau matérielMF 67, commandé en1967. Laligne 3 est la première équipée avec des rames à adhérence totale (toutes les voitures sont motrices) permettant de bonnes accélérations. L'adhérence totale sera abandonnée par la suite. Ce sont ensuite les ramesMF 77 qui entrent en circulation en1978 et permettent le retrait complet du service des ramesSprague, dont le dernier voyage commercial a lieu le[35]. À l'ergonomie particulièrement soignée, les rames MF77 doivent permettre de desservir les lignes comportant des antennes importantes en banlieue nécessitant de bonnes vitesses de pointe.
Entre1969 et1973, les poinçonneurs chargés du contrôle des billets sont progressivement remplacés par les tourniquets. Les anciensportillons automatiques, mis en service dans les années 1920, pour éviter que les voyageurs n'accèdent au quai lors de l'arrivée d'une rame, sont progressivement supprimés.
La vague de modernisation des années 1970 se concrétise également par la création des postes de commande et de contrôle centralisés (PCC) et par l'installation du système depilotage automatique (PA) :
laligne 1 est la première à disposer d'un PCC en 1967, PCC qui permet, sous l'autorité d'un unique chef de régulation, de gérer la marche des trains, l'énergie électrique de traction, la commande des itinéraires (aiguillages), la communication avec les conducteurs et l'information des voyageurs ; dans les années suivantes, et ce jusqu'en 1975, toutes les lignes sont équipées d'un PCC[36] (s'il était initialement prévu la gestion des terminus depuis les PCC, des difficultés techniques ne permirent pas aux PCC d'assurer cette fonction[36] qui ne sera réalisée qu'à partir des années 2000 lors de leur renouvellement) ;
laligne 11 est la première à être équipée d'un système de pilotage automatique en 1967 ; les autres lignes en sont dotées progressivement jusqu'en 1979, à l'exception des lignes10,7 bis et3 bis[36].
Le nombre de lignes de métro s'accroît désormais uniquement du fait de l'isolement de l'embranchement le moins fréquenté de la7 et de la déviation de la3, qui deviennent ainsi des lignes indépendantes : la7 bis (en 1967) et la3 bis (en 1971) ; puis ce nombre se réduit à 15 en raison de la fusion, dans les années 1970, des lignes 13 (partie nord de l'actuelle ligne 13) et 14 (ancienne ligne reliantInvalides àPorte de Vanves) après achèvement de la liaison entreSaint-Lazare et Invalides.
Des prolongements destinés à assurer une meilleure desserte de la petite couronne sont progressivement mis en service. Dans les années 1970, plusieurs prolongements sont mis en service.
Laligne 14 est la première ligne du métro parisien à mettre en œuvre la conduite automatisée sans conducteur grâce ausystème d'automatisation de l'exploitation des trains (SAET) fourni parSiemens Transportation Systems. En conséquence, tous les quais de la station sont munis deportes palières. La ligne se caractérise également par des distances interstations plus proches de celles du RER, notamment deGare de Lyon àChâtelet, permettant d’atteindre une vitesse d'exploitation moyenne de40km/h[46], particulièrement élevée. La ligne, les rames de métro ainsi que les dimensions et la décoration des stations en font la vitrine de laRATP et des entreprisesAlstom et Siemens. Bien que n'accueillant que des rames à six voitures, les stations sont conçues dès l'origine pour accueillir des rames de huit voitures. Ce n'est qu'à partir du, lors de la mise en service des ramesMP 14, que des rames à huit voitures sont exploitées sur la ligne[47].
2010 - 2020 : automatisations de lignes existantes (lignes 1 et 4)
Pour augmenter sa capacité, laligne 1, qui est la plus fréquentée du réseau, a été automatisée afin de devenirintégralement automatique, c'est-à-dire sans conducteur. Décidée en 2005 par laRATP, cette automatisation s'est faite avec seulement de rares interruptions de trafic, ce qui est une performance pour une ligne très fréquentée et en exploitation[48],[49].
Toutefois, ils ne sont pas exempts d'incidents, avec parfois de longues coupures de trafic à la suite d'une panne électrique ou de signalisation. Le notamment, le trafic est totalement interrompu durant2 h 30 en pleine heure de pointe du matin, en raison de disjonctions[50]. LaRATP décide d'équiper la ligne en rames automatiquesMP 05, afin de pouvoir assurer son service intégralement automatiquement. Les premières navettes automatiques sont entrées en service commercial le, donnant le coup d'envoi à une période transitoire d'exploitation mixte entre guidage manuel et automatique. Cette dernière dure jusqu'au, date à partir de laquelle la ligne est exploitée en mode automatique intégral, à l'instar de laligne 14[51].
Une rameMP 59 (gauche) croisant une rameMP 89 (droite) à la stationOdéon sur laligne 4, en.
De à, laRATP procède au transfert des ramesMP 89CC de laligne 1 sur laligne 4 au fur et à mesure des mises en service des rames automatiquesMP 05, profitant ainsi du processus d'automatisation de la ligne 1 en cours. L'objectif recherché est de remplacer les ramesMP 59 sur la ligne.
Par rapport aux rames MP 59, lesMP 89 ont un espace intérieur d'un seul tenant, sans séparation entre les voitures, permettant une meilleure répartition des voyageurs[52]. Leurs performances pourraient améliorer le débit de la ligne et réduire légèrement le temps de parcours.
Le processus démarre le avec la réception du premierMP 89 CC[53] pour prendre fin en à l'occasion de l'ouverture du prolongement à Montrouge. Cependant, les rames de type MP 59 circulent pour la dernière fois sur la ligne 4, en service commercial, le[54]. Les MP 59 disparaissent ainsi complètement de la ligne, après 45 années d'utilisation sur celle-ci, et 49 années depuis leur mise en service sur la ligne 1.
Autocollant explicatif présent dans la première rame transférée sur laligne 4 en.
DénomméesMP 05, elles sont basées sur lesMP 89 actuellement en circulation sur laligne 14 et se distinguent des trains actuellement en circulation sur laligne 4 par l'absence de cabine de conduite. En effet, à l'instar desMP 89CA de laligne 14, elles sont entièrement automatiques et possèdent un pupitre de conduite de secours. À partir du, les MP 05 ont été progressivement mises en service commercial sur laligne 1 en remplacement desMP 89CC progressivement mutées sur laligne 4[55].
En 2022, les MP 59 de laligne 11 devaient être reformés pour faire place à desMP 14 CC[57].
En 2023, lesMP 89 CC commencent à arriver sur la ligne 6[58] et lesMP 89 CA quittent la ligne 14 le[59]. En, les MP 89 CC quittent la ligne, qui devient entièrement automatique[60].
Conceptualisé à partir de 2010, le Grand Paris Express vise à mieux desservir la banlieue avec un métro régionalisé. Les premières ouvertures de tronçons ont lieu avec lesJeux olympiques d'été de 2024 :
Depuis le, le réseau métropolitain de Paris est long de 245,6 kilomètres[note 8]. Il est composé de seize lignes en site propre, essentiellement souterraines, qui desservent au total 321 stations nominales et 405 points d'arrêt[note 2].
Le métro parisien est bien plus dense, développé et étendu que celui deBerlin (10 lignes, 173 stations et 146 km de voies). Lemétro de Londres (11 lignes, 270 stations et 402 km) est comparativement bien moins dense encentre-ville mais ses lignes desservent l'essentiel de l'agglomération (sauf vers le sud où le réseau ferroviaire de banlieue est très dense) contrairement au réseau parisien, concentré dans le centre et ne desservant pas la grande banlieue jusqu'à la mise en œuvre duGrand Paris Express.
Le réseau métropolitain de Paris, d'une longueur de 245,6 kilomètres[note 8], est conçu pour assurer une desserte fine de Paris intra-muros : les stations y sont très rapprochées — 548 m en moyenne[63] mais 465 m pour laligne 4 et plus d'1 km pour laligne 14[64] — ce qui assure un quadrillage serré de Paris intra-muros. La proche banlieue n'est en revanche desservie que par les prolongements des lignes, imposant de passer par Paris intra-muros pour aller d'une commune de banlieue à une autre, la faiblevitesse commerciale interdisant pratiquement la desserte de la grande couronne (banlieue éloignée de Paris). Il y a tout de même trente-neuf communes de la petite couronnedesservies par le métro.
Le métro parisien est essentiellement souterrain (225,2 km sur 245,6[note 8]) : les tronçons en surface comprennent des sections enviaduc dans Paris intra-muros (lignes1,2,5 et6) et au niveau de la surface en banlieue (lignes1,5,8,11 et13). Le tunnel du métro parisien est proche de la surface car la nature du sol parisien, très hétérogène, n'a pas permis de creuser des tunnels à grande profondeur ; il existe quelques exceptions imposées par le relief (butteMontmartre,Ménilmontant). Du fait de cette faible profondeur le tunnel est obligé de suivre l'axe des rues : il en découle des tracés souvent sinueux ; le cahier des charges du métro établi en 1900 impose unrayon de courbure minimum de 75 m, déjà très faible pour le monde ferroviaire, et qui n'a pas toujours pu être respecté (Bastille,Notre-Dame-de-Lorette).
Le métro circule sur des lignes qui ne comportent que deux voies, ce qui interdit le roulement de trains express comme à New York, puisque les rames desservent toutes les stations. Seules les lignes7 et13 possèdent des embranchements desservis alternativement par les rames. Les voies, lorsqu'elles sont souterraines, sont pratiquement toujours posées dans un tunnel unique. La circulation des trains s'effectue sur la droite comme dans la plupart des autres métros et tramways français, à la différence de ce qui se pratique pour les trains de laSNCF et lemétro de Lyon (circulant à gauche). L'écartement des rails est standard, 1 435 mm. L'alimentation électrique se fait par untroisième rail latéral, avec une tension électrique de 750volts en courant continu.
Cette section est liée à unévénement en cours. Les informations peuvent manquer de recul ou changer suivant l'évolution des événements et de l'actualité.
Le réseau métropolitain de Paris est composé de seize lignes dont deux lignes dites « bis ».
Dans le tableau ci-dessous, le sigle « MF » désigne les matériels sur roues métalliques en fer et le sigle « MP » les matériels surpneumatiques. Les deux chiffres suivants indiquent l'année de la première mise en circulation du modèle correspondant ou l'année de sa première commande au constructeur.
La fréquentation annuelle comptabilise uniquement le nombre d'utilisations en provenance de la voie publique, du réseau de surface (bus,tramway,Transilien) et duRER. En revanche les correspondances entre lignes de métro ne sont pas prises en compte[2]. En ce sens, les chiffres publiés ci-dessous sous-évaluent l'usage réel par ligne ; le chiffre à l'échelle du réseau demeure quant à lui pertinent.
Soixante-douze nouvelles stations sont prévues dans le cadre duGrand Paris Express (prolongement des lignes4,11,12 et14[note 12] et création des lignes15,16,17 et18)[84]. Lesédicules Guimard ornent les entrées de certaines stations ; ils sont protégés au titre desmonuments historiques. Quelques éléments ont été offerts à des musées : portique de l'entourage découvert de la stationRaspail auMuseum of Modern Art (New York), entourage de la stationBolivar dans les collections Staatliches Museum für Angewandte Kunst à Munich (non exposé), entourage complet aumusée d'Art moderne de Paris[85]. Des reproductions de certains édicules, caractéristiques du métro parisien, sont offertes à d'autres villes comme àChicago, qui l'installe à la gareVan Buren Street Station duMetra. Un seul édicule authentique a été offert, à la ville deMontréal, qui l'installe à la stationSquare-Victoria–OACI.
La station de métro parisienne typique est souterraine et comporte deux voies encadrées par deux quais de quatre mètres de large (il y a quelques dérogations dues à la largeur des rues qui surplombent la ligne). Une cinquantaine de stations dérogent à cette disposition : ce sont les anciennes stations terminus qui comportent soit deux voies à quai central (stationPorte Dauphine), plus généralement trois voies et deux quais (Carrefour Pleyel) et parfois quatre voies (Château de Vincennes). Il existe également des stations à voie unique, soit parce que celles-ci sont coupées par unpied-droit pour mieux supporter les contraintes du terrain (Saint-Georges), soit situées sur des boucles (Église d'Auteuil). Il est également à noter l'originalité de certaines stations qui ne respectent pas les règles précédentes (Cluny - La Sorbonne).
La longueur des stations, fixée à 75 mètres en 1900, a été portée par la suite à 90 mètres sur les lignes à fort trafic (lignes1,3,7,8,9) avec certaines stations à 105 mètres. Les stations sont généralement voûtées mais lorsque la surface du sol est trop proche, un plafond métallique remplace la voûte (stationConcorde sur laligne 1). Les stations de l'ancien réseauNord-Sud se caractérisent par une voûte plus haute rendue nécessaire par l'utilisation d’une caténaire (celle-ci fut démontée après la reprise du réseau Nord-Sud par laCompagnie du chemin de fer métropolitain de Paris).
Les stations en viaduc, qui ont majoritairement été construites dans les premières années, comportent des quais couverts par unemarquise (ligne 2) ou par une verrière (ligne 6 et la stationCoteaux Beauclair de laligne 11). Laligne 14, la plus récente, se démarque des autres lignes avec ses stations longues de 120 mètres aux plafonds élevés, ainsi que par ses quais d'une largeur double des autres lignes.
En termes de décoration, elles se caractérisent par un style unifié résultant de choix esthétiques définis en 1900, à sa conception, et dont l'esprit a été généralement respecté dans les réalisations modernes et les dernières rénovations effectuées : parois et voûtes des stations recouvertes de petits carreaux defaïence blanche… Certaines stations dites « culturelles », ont reçu une décoration thématique particulièrement soignée et originale. La première aménagée a étéLouvre - Rivoli (ligne 1), avec des copies de chefs-d'œuvre dumusée du Louvre qu'elle dessert, exposées dans des niches éclairées de manière recherchée. Beaucoup d'autres ont suivi, les réalisations les plus marquantes se trouvant àBastille,Hôtel de Ville etTuileries (ligne 1),Parmentier (ligne 3),Pont-Neuf etVillejuif - Léo Lagrange (ligne 7),Cluny - La Sorbonne (ligne 10) ou encoreArts et Métiers (ligne 11).
En termes de signalétique, chaque ligne est désignée à la fois par son numéro et ses terminus. En entrant dans une station (qui peut être commune à plusieurs lignes), le voyageur est guidé jusqu'au quai recherché par des panneaux fournissant ces deux indications. Sur le quai, le nom de la station est rappelé à intervalles réguliers sur les parois de la station tandis que la direction et le numéro de la ligne sont indiqués sur un panneau situé généralement à mi-quai.
Sur les quais des stations, les panneaux indiquant les sorties sont sur fond bleu, tandis que la signalisation des correspondances a une dominante blanche (avec un entête orange pour les anciens panneaux). Chaque station est équipée de bornesSIEL.
Depuis 1996, sur tous ses nouveaux plans et panneaux, la RATP utilise unepolice de caractères spécifiquement créée pour elle, laParisine. Cette police est plus compacte et plus homogène en largeur, tout en étant moins ambiguë que les polices standard pour les touristes dont la langue écrite n'utilise pas l'alphabet latin.
Tout au long de son histoire, les différents travaux et évènements historiques qui se sont produits ont fait que certaines stations n'ont jamais été ouvertes, ont été fermées ou bien ont parfois disparu. Ces stations sont alors qualifiées de « stations fantômes ». Les plus connues étantArsenal sur laligne 5,Porte Molitor sur les lignes9 et10,Haxo entre les lignes3 bis et7 bis, etc.
La RATP est l'établissement public de l'État qui gère également une partie du réseau duRER (lignesA etB), le réseau de bus de Paris et de sa proche banlieue, ainsi que de neuf des quatorze lignes detramway d'Île-de-France :T1,T2,T3a,T3b,T5,T6,T7 etT8 et (via sa filialeRATP Cap Île-de-France) duT10, à l'exclusion donc duT4, duT9, duT11, duT12, duT13 et duT14. Elle est devenue le propriétaire du réseau de métro parisien (stations et infrastructures), tandis qu'Île-de-France Mobilités est devenu celui du matériel roulant du réseau.
Chaque ligne commence son service à chacun des terminus de chacune des lignes à environ5 h 30 du matin :5 h 27 pour le premier train le plus tôt (ligne 3 bis au départ dePorte des Lilas) à5 h 31 pour le premier train le plus tardif (ligne 7 bis au départ dePré-Saint-Gervais). Il se termine le lendemain à1 h 15 du matin, heure d'arrivée du dernier train au terminus de la ligne.
Cet horaire était resté inchangé depuis 50 ans, mais le service est prolongé jusqu'à2 h 15 les nuits des samedis aux dimanches (depuis le) et celles des veilles de fête aux jours de fête (depuis le). Depuis le, cette extension est également effective les nuits des vendredis aux samedis[87].
Le dernier train part ainsi de son terminus à0 h 40 environ,1 h 40 les nuits des vendredis aux samedis, samedis aux dimanches et celles des veilles de fête aux jours de fête.
Selon une étude présentée auSTIF enseptembre 2016, le besoin d'une ouverture permanente la nuit ne serait pas avéré et compliquerait les travaux d'entretien et de modernisation du réseau. Il préconise plutôt de développer les bus de nuitNoctilien avec l'ouverture de nouvelles lignes et une révision à la hausse de leur fréquence[88]. Toutefois, début 2019,Île-de-France Mobilités annonce une expérimentation d'une durée entre et, à raison d'une ouverture nocturne un samedi par mois sur six lignes de métro (1,2,5,6,9 et14) ainsi que les tramsT2,T3a etT3b[89].
Il passe une rame en moyenne toutes les 2 minutes aux heures de pointe (1 minute 30 pour les lignes 1 et 4 très fréquentées). Aux heures creuses, la fréquence est de 4 minutes, portée à 8 minutes en soirée. Pour certains évènements (Nouvel An, fête de la Musique), les métros circulent toute la nuit sur les lignes1,2,4,6,9 et14, mais ne s'arrêtent que dans certaines stations[90].
À l'origine, le matériel qui circule sur le réseau parisien s'inspire fortement du tramway qu'il remplace ou concurrence : caisses courtes en bois, fabrication légère, utilisation d'essieux.
En1908, ce matériel est remplacé par les ramesSprague-Thomson dont les caractéristiques sont mieux adaptées aux besoins du métro parisien avec ses caisses métalliques longues, ses motrices puissantes et télécommandées[91]. Faute de moyens financiers, ces dernières ne sont complètement remplacées que dans les années 1970.
À compter des années 1950, l'exploitant tente de mettre au point des matériels aux caractéristiques de mieux en mieux adaptées aux contraintes très fortes du métro parisien : utilisation maximale du gabarit et intercirculation maximisant la capacité de la ligne, capacité d'accélération à travers la mise au point d'une technologie originale sur pneu, retour non concluant à l'essieu pour pallier le tracé sinueux des lignes.
Entre1995 et1998, les ramesMF 67 des lignes3 bis et9 ont été rénovées. Elles sont reconnaissables avec leurs sièges ditstape-cul ainsi que par leur face avant noire, comme celles de laligne 3.
De2004 à2005, les ramesMF 67 de laligne 3 ont subi une profonde rénovation. Elles sont reconnaissables à leur intérieur assez caractéristique avec leurs sièges longitudinaux. Elles disposent du système ASVA (annonces sonores et visuelles automatiques : plans lumineux et annonces sonores).
De2007 à2011, lesMF 77 de laligne 13 ont subi une rénovation, notamment afin de préparer la mise en place du systèmeOuragan sur cette ligne. La rénovation a également permis de rafraîchir l'intérieur des voitures en les équipant des dernières innovations : nouveaux sièges antilacérations, nouvel éclairage, installation du systèmeASVA et de barres de maintien détriplés. Elle a également entraîné la disparition des résilles au plafond si caractéristiques de ce matériel. De nouvellesgirouettes (afficheurs de direction) ont été installées sur les faces des trains.
En 2025, le matériel roulant du métro de Paris est constitué d'un parc hétéroclite à roulement fer ou sur pneumatiques et à fonctionnement avec ou sans conducteur, dont le type le plus ancien, leMF 67, date de 1967.
Legabarit des rames du métro de Paris est relativement étroit (2,40 mètres de largeur)[92],[93] comparé à ceux des autres métros (métro de Lyon : 2,90 m) avec des capacités comprises entre environ 600 et 700 voyageurs par rame pour les lignes1,4 et14, à comparer aux 2 600 voyageurs des trainsMI 2N duRER A. Contrairement aux réseaux deNew York et deLondres, toutes les lignes sont au mêmegabarit. Une des spécificités du métro de Paris est de faire rouler desmétros sur pneus sur cinq de ses lignes. Cette technique, qui s'accompagne d'équipements particuliers sur la voie a été développée par la RATP dans les années 1950 et a été exportée dans certains réseaux (Montréal,Mexico,Santiago). Selon les lignes, les rames peuvent comporter trois (lignes 3 bis et 7 bis), cinq (la norme), six (lignes 1 et 4) ou huit voitures (ligne 14). Laligne 14 voit circuler depuis octobre 2020 des ramesMP 14 dehuit voitures, les stations ayant été dimensionnées, dès l'origine, dans cette perspective.
Le site de remisage et d'entretien des rames de laligne 5 (Bobigny) rempli de ramesMF 67 en.
Chaque ligne de métro dispose pour garer et entretenir les rames, de plusieurs garages souterrains et d'un dépôt situé généralement en bout de ligne[92]. Ce dernier assure l'entretien courant du matériel et dans certains cas est destiné à la révision d'une série complète ou de certains composants : ainsi, l'atelier de Fontenay en banlieue àFontenay-sous-Bois qui entretient le matériel de la ligne 1 assure larévision des matériels à pneus (MP 73 etMP 89)[92]. De manière similaire l'atelier deSaint-Ouen-sur-Seine assure la révision du matérielMF 77, celui deChoisy celui des ramesMF 67 etMF 88.
Un train de travaux (tracteur à marche autonome tractant un chargement de ballast) stationné sur la voie de garage de la stationGare de Lyon (ligne 1), en.
L'entretien des voies ne peut être réalisé que durant l'arrêt nocturne. Il y a les opérations de maintenance courante — meulage desrails pour rectifier leur profil, remplacement de coupons de rail abîmés, nettoyage de la voie par train aspirateur — et les opérations lourdes comme le renouvellement de la voie ferrée, la rénovation des stations, la réfection des tunnels. Des trains de travaux de toutes sortes, partis dudépôt de la Villette, sillonnent la nuit le réseau en empruntant les nombreux embranchements (une quarantaine) qui existent entre les lignes pour réaliser les différentes opérations de maintenance nécessaires pour un réseau sollicité de manière intensive. Le matériel est acheminé par des rames reconverties, par destracteurs pouvant se déplacer sur batterie, ou par des locotracteurs mus par unmoteur Diesel ; le réseau est également parcouru par des trains meuleurs ou aspirateurs[94]. Même en cas d'interruption durable, comme lors des grèves, une rame circule à vide chaque jour et sur chaque ligne pour éviter les risques de corrosion de la voie[95].
Le réseau parisien souffre par ailleurs de deux difficultés structurelles : l'ancienneté de son infrastructure (la plupart destunnels sont centenaires) et la menace des eaux car il est le plus souvent sous lanappe phréatique et des centaines de pompes rejettent en permanence les eaux d'exhaure provenant d'infiltrations. Afin de préserver l'étanchéité des stations des ruissellements, des chantiers lourds sont entrepris sur certaines stations pour un coût unitaire d'un à deux millions d'euros. De 2014 à 2017, 40 millions d'euros sont investis pour des travaux devant tenir un demi-siècle[96].
Lesystème d'information en ligne (SIEL) est un ensemble de matériels destiné à l'information des voyageurs. Il indique visuellement et de manière sonore, le temps d'attente avant l'arrivée des deux prochaines rames par branche de destination (une seule dans les deux premières stations extrêmes dans le sens de marche, ainsi que sur les deux lignes « bis » dans leur ensemble). Pour les lignes7 et13 qui comportent un embranchement, la rame affiche à l'intérieur le terminus de la branche desservie.
En 2010, ce système est présent sur toutes les lignes. Sur laligne 14 (la première à en avoir été équipée), il est constitué d'écrans cathodiques disposés le long du quai, écrans remplacés par des écrans plats en 2016. Sur laligne 4, les panneaux sont directement intégrés auxfaçades de quai. Sur les autres lignes, les temps d'attente sont directement affichés sur le panneau, situé généralement au milieu du quai, indiquant le numéro de la ligne et la destination.
Le système PANAM mis en service à partir de 2024 indique les perturbations en cours ou planifiées (travaux) en plus des temps d'attente.
Ce système est complété par celui d'annonces sonores et visuelles automatiques (ASVA) à bord des rames rénovées et nouvellement livrées, qui annonce principalement visuellement et de manière sonore la prochaine station desservie.
Depuis 1994, les informations voyageurs essentielles sont systématiquement trilingues :français et deux autres langues, l'anglais et une langue qui peut varier selon la fréquentation de la station : l'allemand est employé sur les lignes passant par la gare du Nord et la gare de l'Est, et l'italien sur celles s'arrêtant à la gare de Lyon. Six langues étrangères sont utilisées sur le réseau : l'anglais, l'allemand, l'italien, l'espagnol, lejaponais et lemandarin[97].
On distingue deux catégories de personnel sur le métro parisien : les agents en station et les agents de conduite. Les agents de station ont pour mission de tenir la caisse, d'assurer le contrôle des voyageurs ainsi que la gestion des lieux, vérification des installations ou autres à définir selon les besoins du service. Quelques agents sont par ailleurs détachés pour la durée du service afin d'assurer les relèves de caisses. Le service est assuré sur trois roulements de travail avec les services jours (matin), services mixtes (après-midi) et services nuits[98].
À la sortie de la stationJaurès (ligne 2), la voie est libre (feu vert), la vitesse est limitée à40km/h ().
Chaque ligne est découpée entronçons relativement courts protégés par des feux de signalisation qui, en conduite normale, ne doivent pas être franchis lorsqu'ils sont au rouge. Un signal de répétition est utilisé dans le cas où la visibilité ne permettrait pas au conducteur de réagir à temps (au jaune si le feu suivant est au rouge). Dans le cas normal il existe toujours au moins deux feux rouges entre 2 rames qui se suivent (c'est-à-dire qu'il y a toujours un canton libre entre deux rames). Toutefois, pour accroître le débit de la ligne, une rame est autorisée à entrer en station par un feu jauneE, dès que la rame précédente a libéré quelques dizaines de mètres en aval du quai et non pas tout le canton suivant ; ce passage au jaune est assorti d'une limitation de vitesse indiquée sur un panneau lumineux à côté du signal.
Le plan de voie simple (les lignes n'ont pratiquement pas d'embranchement) et la vitesse généralement réduite ont permis d'automatiser partiellement le pilotage des rames tout en faisant circuler une rame toutes les 90 secondes sur les lignes les plus fréquentées. En effet, depuis les années 1970, la marche des rames en mode normal est automatique sur toutes les lignes sauf celles à faible trafic (10,3 bis et7 bis). Un calculateur situé à bord du train détermine son avancement, grâce à des indications fournies par uncâble électrique situé sur la voie, et commande le freinage ou l'accélération du train en fonction de la vitesse autorisée et de la signalisation (l'arrêt en station se fait en mode automatique avec une erreur sur la position inférieure à 50 cm).
En station, le calculateur central de la ligne fournit automatiquement au conducteur le signal du départ en fonction du positionnement des autres rames de la ligne et du plan de marche à appliquer (fréquence des rames). Au signal, le conducteur, après fermeture des portes, démarre la rame ; il peut également revenir à tout moment en mode « manuel » et en particulier lors d'incidents sur la ligne. Il est désormais obligatoire de faire au moins un tour complet en conduite manuelle à chaque service, habituellement réalisé lors des heures creuses du début d'après-midi ; cette disposition est en vigueur depuis l'accident de Notre-Dame de Lorette (en 2000), pour entretenir les compétences nécessaires à la conduite « manuelle ».
Dans le cas de laligne 14 entièrement automatisée, la signalisation visible est spécifique et minimaliste puisqu'elle n'est pas utilisée en fonctionnement normal. Seuls deux feux violets indiquent, quand ils sont allumés, que le franchissement est interdit en mode manuel sans ordre duposte de commande centralisé (PCC). Les optimisations avec des cantons courts et des signaux de répétition étant inutiles en fonctionnement automatique intégral, l'efficacité de la conduite manuelle, qui n'est utilisée que dans certains cas de panne, est fortement dégradée.
Lamise intégrale au mode automatique de la ligne 1 est achevée fin 2012, au terme d'une période transitoire débutée en. Elle a été permise grâce à un renouvellement de la signalisation, la mise en place de portes palières et la livraison de nouvelles rames.
Le coût des déplacements dans l'agglomération parisienne est établi en fonction de la zone (il y a 5 zones concentriques, contre 8 avant). Le métro est accessible avec un titre de transport ne couvrant que les zones 1 et 2, y compris les stations qui se situent en réalité enzone 3[note 10] et enzone 4[note 11].
Il peut être utilisé également sur lefuniculaire de Montmartre mais de façon autonome ; un ticket déjà validé dans le métro ne peut pas être réutilisé sur le funiculaire de Montmartre[note 13],[100].
Les tarifs forfaitaires qui permettent un nombre illimité de voyages sur l'ensemble du réseau sont leforfait Navigo jour valable une journée (à l'exception de l'accès aux aéroports), l'anciennecarte Orange devenue lacarte Navigo (à lasemaine ou aumois), l'abonnement annuelforfait Navigo annuel (ex-Intégrale) moins cher que 12 abonnements mensuels et leforfait Imagine'R pour les lycéens et étudiants. Les titres peuvent être achetés et utilisés avec la technologieNFC d'un téléphoneAndroid, en allant sur les applications RATP ou Île-de-France Mobilités.
Il existe différentes offres destinées aux touristes comme « Paris Visite », « Open Tour »… qui combinent transport, entrées de musée…
Les titres de transport peuvent être achetés à un guichet, aux automates RATP, auprès de commerçants agréés ou sur un téléphone Android avec la fonction NFC depuis les applications RATP ou Île-de-France Mobilités.
Lors du conseil d'administration d'Île-de-France Mobilités du 7 décembre 2023, il est décidé d'une tarification spécifique pour les voyageurs occasionnels ayant un trajet avec pour origine ou destination la stationAéroport d'Orly. Le tarif sera de 11,50 € pour un ticket papier à bande magnétique et de 10,30 € surcarte Navigo Easy. Aucun surcoût ne sera applicable pour les utilisateurs d'un forfait Navigo ou Paris Visite[106].
En 2025, le financement du fonctionnement du réseau (entretien, matériel et charges de personnel) est assuré par laRATP. Cependant, les tarifs des billets et abonnements dont le montant est limité par décision politique ne couvrent pas les frais réels de transport. Le manque à gagner est compensé par l'autorité organisatrice,Île-de-France Mobilités, présidée depuis 2005 par le président duconseil régional d'Île-de-France et composé d'élus locaux. Elle définit les conditions générales d'exploitation ainsi que la durée et la fréquence des services. L'équilibre financier du fonctionnement est assuré par une dotation globale annuelle aux transporteurs de la région grâce auversement mobilité payé par les entreprises et aux contributions des collectivités publiques[107].
La RATP ne tient pas de comptabilité distincte pour le métro, le RER, les tramways et les bus. Les chiffres qui suivent englobent donc ces trois activités[108]. En 2005, les recettes directes du pôle transport de la RATP se montaient à 1,9 milliard d'euros. Pour compenser les tarifs réduits, le STIF a versé 1,2 milliard d'euros auquel se sont ajoutés 680 millions d'euros destinés à rétablir l'équilibre financier de l'entreprise mis à mal par un régime de retraite particulièrement sinistré (déficit annuel de 467 millions d'euros) ainsi qu'un endettement de 4 milliards d'euros qui, en 2005, a engendré 190 millions d'euros de frais financiers.
Les investissements lourds (extensions du réseau) sont financés dans le cadre d'uncontrat de plan État-région (CPER) d'une durée de 6 ans passé entre l'État et la région Île-de-France. Le financement en est assuré à hauteur de 50 % par la région Île-de-France, 30 % par l'État et 20 % par la RATP (pour la RATP sous forme de prêts bonifiés accordés par la région)[109]. Le CPER couvrant la période 2000-2006 a consacré environ 800 millions d'euros à l'extension du métro (à titre de comparaison sur la même période 1,4 milliard d'euros pour le tramway).
Le renouvellement du parc de trains est financé exclusivement par la RATP : celle-ci a eu recours ces dernières années à des opérations financières complexes (affermage) pour en réduire le coût[110]. Sont également à la charge directe de la RATP les investissements destinés à maintenir le réseau en état de fonctionnement (entretien des tunnels et du parc matériel, rénovation des stations…)[111].
La fréquentation du métro de Paris a connu une forte croissance entre 1995 et 2005 (30 %) : le nombre de voyageurs transportés est passé de 1,03 milliard en 1995 à 1,37 milliard en 2005[113]. Les habitudes de l'usager ont également évolué : le trafic du week-end a été multiplié par 1,5 en dix ans, la pointe de trafic du matin un jour ouvré s'est concentrée sur la période entre8 h 30 et9 h — sans doute à cause de la tertiarisation de l'emploi — et la pointe du soir s'étale désormais jusque vers20 h 30. La RATP a amorcé en 2006 une adaptation de son offre en augmentant les fréquences mais, aujourd'hui encore, il n'est pas rare de voir des rames bondées en week-end ou relativement tard le soir.
Avec l'augmentation du nombre de voyageurs transportés, les lignes les plus fréquentées (1, 4, 13) ont du mal à faire face à la pointe du matin, ce qui conduit la RATP et le STIF à décider en 2008 d'un plan d'investissement de 5 milliards en cinq ans[114].
Les conditions de transport sur les lignes les plus fréquentées sont éprouvantes notamment en été du fait de l'absence de réfrigération dans les rames de la plupart des lignes[115] et de la chaleur dégagée par lefreinage rhéostatique (ligne 4 jusqu'en 2012,ligne 11 jusqu'en 2024). De plus, laclimatisation n'étant pas adaptée au métro car elle rejette la chaleur dans les tunnels et stations surchauffant les quais, il faut équiper les lignes de ventilation réfrigérée ; en 2018, quatre lignes de métro (1, 2, 5, 9) en sont équipées[116].
Sur les 25 millions de déplacements mécanisés quotidiens réalisés par les habitants de l'agglomération parisienne, le métro avec ses 4,5 millions de voyageurs par jour a une part modale de 18 % devant les bus (environ 16 %) suivi du RER et du Transilien (ensemble 15 %).
Mais pour les 2 millions d'habitants de Paris intra-muros, le métro, favorisé en cela par l'encombrement de la circulation parisienne en surface, joue un rôle encore plus déterminant avec en 2005 une part modale de près de 50 % (1,5 million de déplacements en incluant les lignes de RER) sur les déplacements motorisés dans Paris intra-muros devant les véhicules privés (26 %) et les bus (17 %)[118].
Lesaffiches publicitaires sont un élément indissociable du métro parisien : les porte-plans des accès, les couloirs et les quais de toutes les stations en sont jalonnés, à quelques exceptions près, dont lesstations culturelles[note 15]. Des annonces publicitaires sont également présentes dans les matériels les plus anciens. À l'origine collées à même le carrelage, les affiches disposent maintenant de cadres dédiés dans les stations. Des écrans d'affichage numériques ont également récemment fait leur apparition sur le réseau et représenté rapidement une part significative du chiffre d'affaires étant donné leur forte visibilité et leur adaptation contextuelle rapide[119]. La location des espaces publicitaires de la RATP est organisée depuis 1949 par la société Métrobus[120], elle-même filiale deMediatransports (Publicis Groupe) qui gère également les espaces publicitaires de laSNCF[121]. La location des espaces publicitaires de son réseau rapporterait annuellement environ 100 millions d'euros à la RATP[122],[123], un chiffre stable depuis plusieurs années, et qui représente environ 2 % du chiffre d'affaires du groupe[124]. En 2019, un nouvel appel d'offres pour une durée de gestion dedix ans est lancé. Au lieu de recevoir une part des recettes, la RATP sera actionnaire à parité du groupe remportant le marché[119].
Ces annonces commerciales sur le réseau sont toutefois jugées excessives par une partie de l'opinion, lesAntipubs considérant que l'omniprésence de la publicité n'est pas justifiée au vu de la faible part des revenus publicitaires dans le chiffre d'affaires de la RATP[125]. Par ailleurs, l'augmentation du nombre de surfaces publicitaires, évaluée à 20 % entre 2010 et 2015 par le journalLes Échos, est pointée du doigt[126].
Les parois des tunnels sont taguées depuis la fin des années 1980[127] (ici sur la ligne 2). Elles ont aussi servi de support d'affichage notamment dans les années 1950 (le fameux « Dubo, Dubon,Dubonnet ») et dans les années 1980 (« Ecco, leno 1 », « Câblez-vous », etc.).
Le métro possède un taux de satisfaction, mesuré par le STIF, estimé à 87 % en 2004. Il est le plus élevé de tous les modes de transport[128]. La RATP tente par différents dispositifs de rendre meilleures les conditions d'utilisation du métro en décrochant des certifications qualité sur ses lignes et en tentant de réparer le plus rapidement possible les dégradations de matériel pour décourager les tagueurs (dégraffitage quotidien etpelliculage des rames[129]). L'autorité régulatrice (STIF) joue, dans ce domaine, un rôle incitatif en définissant chaque année des objectifs qualité quantifiés (ponctualité, propreté, information du voyageur…) générateurs de bonus ou de pénalités financières.
Une voie de la ligne 2 du métro, jonchée de détritus.
La propreté dans le métro parisien est une priorité selon la RATP[130] qui déploie tous les jours près de 1 800 agents sur le réseau métropolitain. En, elle prévoit un budget de près de 70 millions d'euros pour cette tâche en 2014[131].
Des poubelles pour le tri sélectif sont présentes uniquement sur la ligne 14, les autres lignes n'effectuant pas de tri sélectif par manque de place pour les conteneurs de tri[132]. Certains maires d'arrondissement se plaignent également de l'abandon des déchets sur la voie publique, aux entrées des stations[133].
Une polémique concernant les taux élevés de contamination par les microparticules est apparue en juin 2007 à la suite de la diffusion d'un documentaire par la chaîne de télévisionCanal+. En effet, desjournalistes de cette chaîne se sont procuré un rapport confidentiel de la RATP affichant des taux importants depollution sur le réseau souterrain du métro. Ces particules nocives sont produites par le meulage desrails afin d'atténuer le crissement des roues dans les courbes et par le système defreinage mécanique des rames. L'émission diffusée et les nombreuses questions qui ont suivi ont poussé la RATP à présenter le, lors d'une conférence de presse, les données qu'elle collecte sur la qualité de l'air dans son réseau de transport souterrain[134].
Le taux departicules fines PM10 autorisé par l'Union européenne et recommandé par un décret de 2010 a pour plafond la valeur de 50 µg par mètre cube d'air durant 35 jours par an, avec des valeurs oscillant entre 100 et 150 ; il est dépassé même si ce plafond réglementaire est applicable en surface et ignore le cas des réseaux souterrains[135]. Le métro parisien est plus sujet à la diffusion des particules que celui dePrague (103), mais mieux que ceux deBerlin (147),Budapest (180),Rome (407) etLondres (795), la généralisation du freinage électrique aidant à faire baisser ces valeurs[136]. La RATP explique investir 90 millions d'euros de 2004 à 2016 pour améliorer la ventilation (déjà effectuée via des bouches d'aération dissimulées par desfaçades factices[137],[138]) et la SNCF prépare une amélioration pour les garesHaussmann - Saint-Lazare etMagenta[135].
Un avis de l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (ANSES) publié met l'accent sur l'exposition aux PM10 des conducteurs (avec un niveau de l'ordre de 155 µg/m3), suivis des métiers d'agent de manœuvre et de contrôle (130 µg/m3) et enfin les agents de recette (75 µg/m3). Les taux doivent être plus élevés pour les agents de maintenance des voies en raison des émissions desmotrices diesel, de silice cristalline, aux particules métalliques ou à l'amiante. Selon l'ANSES, l'exposition des voyageurs étant plus intermittente, elle est moins préoccupante, tout en appelant les exploitants du réseau à prendre des mesures pour réduire la présence des particules[139]. La RATP rend publique les données concernant trois stations observées en continu[140].
Selon une étude du CNRS publiée en, à la gare de Lyon du RER A, les concentrations des PM2,5 sont de 50 µg/m3 dans l'air ambiant des quais contre 15 µg/m3 pour l'air ambiant de surface. Pour les particules ultrafines (PM10), les taux respectifs sont de 300 contre 30. Cette pollution souterraine très importante est aussi relevée sur les quais de la station Châtelet sur laligne 4[141]. En 2023, le niveau de pollution moyen est cinq fois supérieur aux préconisations de l'Organisation mondiale de la santé[142].
Le taux de fraude dans le métro parisien était de 5 % en 2013[143] (contre 4 % en 2005[144] et 7 % en 1991[129]). À titre de comparaison, le taux de fraude dans lemétro de Rome serait de 1,1 %[143]. Il serait toutefois inférieur de moitié à celui des bus et des trams[143]. La fraude dans les transports en commun représente un coût annuel de 100 millions d'euros selon la RATP[143].
En 2017, sur les 302[note 2] stations du métro parisien, seules neuf d'entre elles, soit 3 %, sont accessibles aux personnes handicapées. En comparaison, à Londres, où lemétro est à la fois plus ancien et plus profond, 20 % des stations sont accessibles[146].
En 2023, le métro reste très largement inaccessible aux personnes en fauteuil roulant, avec 93 % des stations non adaptées. Cette situation perdure malgré le vote de lois en 2005 et en 2015 pour garantir l'accès des transports publics aux personnes handicapées[147].
En, la PDG de la RATPÉlisabeth Borne annonce que les réseaux3G et4G seront disponibles dans tout le réseau du métro d'ici fin 2017, les opérateurs exprimant quelques doutes sur la mobilisation de la régie[148]. Publiés en, les résultats des mesures effectués par l'ARCEP montrent que moins d'un quart des lignes est couvert par les réseaux 3G/4G, essentiellement sur les tronçons aériens et sur laligne 1. Le meilleur taux de couverture, celui d'Orange, plafonne à 26 % du réseau (tronçons aériens inclus) devantSFR etBouygues Telecom à 23 % et 10 % pourFree Mobile[149].
Toutefois, cette couverture prend du retard et n'atteint les 100 % qu'en, avec la pose de 3000 antennes mutualisées entre les quatre opérateurs sur les quais, les couloirs et en tunnel[150]. Pour certaines stations, afin de limiter la génération de chaleur, trois centres de données ont été installés à l'extérieur du métro afin d'y déporter les opérations de calcul normalement effectuées par les antennes[150].
L'Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP) a réalisé sur l'année 2007 un bilan faisant état d'environ 20 000 plaintes, dont 18 500 pourvols, (13 863 vols simples et 4 653 vols avec violence, incluant par exemple 117 faits de violences sexuelles)[151]. Les vols sans violence, dans 68 % des cas, ont lieu dans Paris intra muros, dus notamment à de nombreuxvols à la tire (en particulier de téléphones mobiles, dans 40 % des cas de vols), alors que les atteintes aux personnes atteignent 22,1 % des plaintes en petite couronne et 30 % en grande couronne. Laligne 4 concentre 17,5 % du total des plaintes de toutes les lignes de métro (13,3 % des vols avec violences ; 12,6 % des violences sans vol). Laligne 1 détient une forte proportion de vols sans violence (11,8 %), laligne 5 de vols avec violence (10,3 %) et laligne 13 de violences et menaces (10,7 %). Un tiers des plaintes concernent des actes commis entre17 h et21 h. Les agressions sont surtout commises entre21 h et6 h (19,2 % des vols avec violences et 19,1 % des violences gratuites dans cette tranche horaire)[152].
En se fondant sur un échantillon de 6 500 personnes, l'ONDRP a établi que 53,6 % des plaignants sont des hommes, ce taux atteignant 58,9 % pour les vols avec violence et 73,4 % pour les violences et menaces hors vol. Près de la moitié (46,4 %) des plaignants sont des jeunes de moins de 30 ans, dont 7,1 % des mineurs. L'âge médian des victimes est de 31 ans[152].
Des pickpockets, souvent des adolescents œuvrant de manière structurée dans des réseaux d'Europe de l'Est, sévissent en particulier dans les stations desservant des sites touristiques[153]. Des annonces automatiques de mise en garde y sont d'ailleurs diffusées en plusieurs langues par les haut-parleurs.
Quelques rares cas de personnes poussées sur les voies sont très médiatisés, comme un cas en 2011 à la stationCrimée à la suite d'une altercation. En 1998, un pousseur criminel provoque la mort d'un usager du métro sur un quai de la ligne 4 et récidive en 2016[154],[155].
Selon une étude de l'Institut d'aménagement et d'urbanisme de la région d'Île-de-France (IAU) publiée en 2017, 56,3 % de femmes se déclarent inquiètes à l'idée remprunter les transports contre 26,7 % des hommes. Elles sont quatre fois plus nombreuses (6,2 %) à déclarer éviter au moins un mode de transport en commun par crainte d'une agression ou d'un vol que les hommes (1,7 %), ce qui constitue un frein à l'usage des transports collectifs[156].
Selon leHaut Conseil à l'égalité entre les femmes et les hommes, leharcèlement des femmes dans les transports concernerait tout le réseau mais plus particulièrement les lignes 3, 5, 9 et 11, ce qui a poussé le gouvernement à lancer un« plan national de lutte contre le harcèlement dans les transports »[157] le.
Dans les rames chargées de voyageurs, les« frotteurs » sont les hommes qui profitent de la promiscuité pour se frotter contre le dos, les fesses ou les seins des voyageuses[158]. Depuis les années 2010, ces agressions sexuelles sont combattues par les agents de sécurité de la RATP. Depuis 2015, un groupe spécialisé de lasûreté régionale des transports d'Île-de-France est chargé d'enquêter exclusivement sur les viols et les agressions sexuelles, bien que ce type de délits représente à peine 1 % de la délinquance globale des transports en commun[158]. En 2016, le groupe affiche un taux d'élucidation de 62 % et obtient 32 condamnations à de la prison ferme[158].
Fin 2018 et début 2019, plusieurs femmes filment des personnes les harcelant ou s'exhibant et partagent ces vidéos sur les réseaux sociaux suscitant un fort soutien à leur situation, mais aussi des insultes. Recherchés, certains auteurs sont arrêtés[159]. Selon l'enquête de 2016 de laFédération nationale des associations d'usagers des transports (FNAUT), 87 % des femmes utilisant les transports en commun déclarent avoir été victimes de harcèlement sexiste, de harcèlement sexuel ou d'agressions sexuelles dans les transports en commun, d'où le fait que six femmes sur dix et trois hommes sur dix déclarent craindre une agression ou un vol dans les transports en commun d'Île-de-France[159]. Selon l'enquête Virage réalisée en 2015 par l'Institut national d'études démographiques (INED), 43 % des faits de violence graves contre les femmes franciliennes se déroulent dans les transports, 40 % dans la rue et 17 % dans d'autres espaces[159].
Compte tenu du rôle majeur joué par le métro dans la circulation des personnes à Paris, les arrêts de travail des conducteurs ont un effet important sur les conditions de transport. Deux mouvements majeurs, lagrève de 1995 etcelle de 2019-2020 bloquent la plupart des lignes pendant plusieurs semaines, dans les deux cas en réaction à un projet de loi réformant lesrégimes spéciaux de retraite[160]. Enmai 68, lagrève générale gagne la RATP à partir du, le travail ne reprenant que le[161].
D'autres mouvements sociaux importants ont marqué la RATP. Du 22 au, une grève prolonge un mouvement lancé à la SNCF[162]. Plus important encore fut le mouvement des ouvriers d'entretien des rames du métro et du RER, du au. Les lignesA etB du RER fermèrent purement et simplement pendant une semaine et sont remplacées par des navettes en camions militaires. Quatre lignes de métro ferment et les autres fonctionnaient au ralenti[162]. D'autres mouvements plus ponctuels sont également intenses : le, une grève sans préavis de solidarité avec un conducteur de RER, condamné pour la mort accidentelle d'un passager, paralyse la quasi-totalité du réseau[162] ; le, une grève paralyse 90 % du trafic sur les lignes de métro, bus et RER contraignant les usagers à des marches sous la pluie ou à de gros embouteillages[162].
Après 1995, sous la présidence deChristian Blanc, la RATP crée le dispositif facultatif dit« alarme sociale » : tout syndicat peut ainsi envoyer un courrier à la direction, expliquant le motif susceptible de devenir conflictuel ; la direction est tenue de recevoir les syndicats dans les cinq jours. À la suite de cette réunion, un constat écrit d'accord ou de désaccord est publié : en cas de désaccord, les syndicats peuvent déposer un préavis degrève cinq jours à l'avance[163]. Une commission de médiation, composée d'un juriste, d'un syndicaliste et d'un membre de la direction, examine les revendications avant le dépôt du préavis de grève ; en 1998, le dispositif évite la grève dans 80 % des cas[164]. Le nombre de jours de grève était de 0,4 par agent en 2007 et de 0,18 en 2008[165].
En cas de conflit prolongé, la RATP privilégie, en fonction des effectifs présents, le maintien des lignes structurantes Est-Ouest et Nord-Sud (les lignes automatisées 1 et 14, puis les lignes 4 et 7). Puis, elle cherche à rouvrir des segments de rabattement vers ces axes structurants comme la section de la ligne 9 vers la ligne 1 pour les habitants de Montreuil. Les stations aux correspondances fermées sont généralement non desservies[166]. Même en l'absence de circulations commerciales, les voies restent sous tension pour permettre quelques circulations afin d'éviter la corrosion des rails[167].
Le réseau reste néanmoins vulnérable aux précipitations soudaines, comme les fortes pluies de qui ont inondé les couloirs de stations situées dans des rues en pente[169].
Outre un colis piégé non revendiqué qui fit un mort à la stationMontparnasse - Bienvenüe le[170], le métro parisien n'a connu qu'un seul attentat dans son histoire : le, alors que la France connait unevague d'attentats islamistes, le groupe terroriste algérienGIA dépose une bombe dans une poubelle à la stationMaison Blanche, faisant 18 blessés[171]. À la suite de ces événements, leplanVigipirate est mis en application dans les transports en commun. Après l'attentat du 22 mars 2016 perpétré par l'État islamique dans lemétro de Bruxelles, la France, qui vit elle aussi sous la menace terroriste, craint une attaque similaire. Leministre de l'Intérieur,Bernard Cazeneuve, annonce alors le déploiement de 1 600 gendarmes et policiers ayant notamment pour rôle de sécuriser les transports. Par ailleurs, les services de sécurité de la RATP sont autorisés à opérer en civil, inspecter les bagages à main et effectuer des contrôles d'identités ponctuels, un filtrage intégral à l'aide de portillons n'étant pas envisageable[172].
Il se peut que ces informations soient de nature spéculative et que leur teneur change considérablement alors que les événements approchent.
Travaux sur laplace de l'Opéra vers 1900, avec la technique des tranchées en surface.
Face à la population grandissante et la saturation du réseau, de nouvelles lignes et stations sont construites. Mais le rythme de réalisation des projets, outre les aléas politiques, s'est allongé au fil des ans en raison de normes de sécurité, d'urbanisme et environnementales accrues, de procédures d'enquêtes publiques plus contraignantes et de contentieux éventuels de riverains ou d'associations de défense plus nombreux. En outre, la densification de la ville ainsi que la profondeur des tracés pour éviter les déplacements de réseaux (eau, électricité, gaz, chauffage urbain, eau glacée pour la climatisation…) ont rendu la technique destranchées couvertes pour construire lestunnels progressivement inopérante au profit de la technique dutunnelier[173].
Le réseau dans Paris intra-muros est dense. Son développement se poursuit à travers des modernisations de matériels roulants, des prolongements de lignes, ainsi que l'automatisation de l'exploitation : après laligne 1, effective en 2012, des travaux ont permis celle de laligne 4 en 2022. Le principal développement est maintenant la réalisation des lignes du métro automatique duGrand Paris Express : après les prolongement de la ligne 14 au nord et au sud (ouverture en 2024), réalisation de la ligne 15 en rocade en petite couronne, puis les autres lignes du projet.
Depuis 1992, letramway en site propre se développe. Il est d'abord un transport en rocade (T1,T2,T3a etT3b), destiné au rabattement sur d'autres axes lourds à caractère radial. Des lignes de tramway comme leT6, leT7 et leT8 prolongeant des lignes de métro depuis leur terminus de banlieue sont ensuite inaugurées.
Pour faire face à l'augmentation du trafic aux heures de pointe, un nouveau système de commande et de contrôle des trains doit être installé. Dénommé actuellementOCTYS et auparavantOURAGAN (pour Offre Urbaine Renouvelée et Améliorée Gérée par un Automatisme Nouveau), il doit notamment permettre un pilotage automatique du train permettant une diminution de l'intervalle minimum entre deux trains de 105 à 90 secondes en station (soit 2 minutes en tunnel)[174].
La mise en place de ce nouveau système de contrôle continu de vitesse constitue une sécurité supplémentaire pour garantir la protection de l'intégrité physique des voyageurs et du personnel de la régie. Déjà utilisé sur leRER (SACEM), ce type de système équipe la plupart des réseaux du monde. Il permet le contrôle en temps réel de la vitesse du train par rapport à la typologie de la ligne et en fonction de la position du train précédent[175].
Il existe deux versions de ce système :
La version de base utilisera une signalisation embarquée à bord des trains avec annulation de la signalisation latérale en tunnel. Elle équipera laligne 13 dans le cadre du programme d'augmentation de la capacité de transport de cette ligne ainsi que les lignes5 et9 en synchronisation avec l'arrivée des nouvelles ramesMF 01 sur ces lignes ;
La seconde version est une version simplifiée utilisant la signalisation latérale actuelle. Cette version est celle qui équipera les lignes3,10 et12 en attendant un remplacement du matériel roulant sur ces lignes[174].
Sur laligne 13, la mise en service de ce système de commande et de régulation des rames doit permettre à terme de porter l'offre de 38 à 40 trains à l'heure de pointe[176], mais l'installation d'Octys initialement prévu pour2007 et reporté à2011[177], a été une nouvelle fois reportée à2013[178]. En parallèle, des portes palières sont en cours d'installation dans les stations nord de la ligne afin de permettre une meilleure régulation de la circulation des trains et d'en accélérer la cadence, consécutivement à la mise en service d'Octys.
Les choix effectués à sa conception (faibles distances entre les stations, capacité réduite des rames) limitent aujourd'hui les possibilités d'extension du réseau métropolitain parisien.
Depuis l'ouverture en juin 2024 duprolongement de la ligne 14, qui est réalisé dans le cadre du Grand Paris Express, aucun prolongement du réseau historique n'est en cours de réalisation. Cependant laligne 1 àVal de Fontenay est en cours d'étude avec undossier d'objectifs et de caractéristiques principales approuvé par le STIF en 2013 et dont le bilan de la concertation est adopté le[179]. L'enquête publique aboutit sur un avis négatif et, en 2022, le ministre décide de ne pas prononcer l'utilité publique.
Le projet deSDRIF présenté par la Région en proposait la réalisation d'un certain nombre d'autres prolongements du métro à l'horizon 2030, qui n'apparaissent plus au SDRIF précité et sont donc reportéssine die, voire abandonnés :
Il existe par ailleurs des projets de prolongements de lignes de métro qui n'ont jamais été inscrits aux différents projets deSDRIF. Leur réalisation est souvent demandée par les élus de communes se situant à proximité des terminus actuels de différentes lignes :
Le SDRIF-E (Schéma directeur de laRégion Île-de-France environnement) a été adopté le 11 septembre 2024[192],[193] par les élus régionaux et validé par l'état le 12 juin 2025[194],[195]. Il prévoit les projets suivants de prolongement et de création de ligne de métro.
Le Grand Paris Express est un projet qui prévoit, entre autres, la réalisation des prolongements de laligne 14 au nord deMairie de Saint-Ouen àSaint-Denis Pleyel, dans la continuité du prolongement depuisSaint-Lazare déjà en service et au sud d'Olympiades à l'Aéroport d'Orly[196]. Il envisage la création d'une ligne circulaire autour de Paris, qui prendrait le nom deligne 15, ainsi que celle de trois autres lignes supplémentaires qui prendraient les numéros16,17 et18.
À la fin desannées 2000 et au début desannées 2010, laRATP renouvelle son matériel roulant de manière importante, avec la livraison des ramesMF 01 sur les lignes2,5 et9 en remplacement des ramesMF 67, et de celle des rames automatiquesMP 05 sur laligne 1 permettant par décalage le remplacement des MP 59 de laligne 4 par lesMP 89CC.
De nouvelles ramesMP 14 de 8 voitures équipent progressivement laligne 14 depuis 2020[197],[198]. L'année 2023 est marquée par le début du renouvellement du matériel de laligne 6, lesMP 73 laissant progressivement leur place auxMP 89CC libérées par l'équipement de la ligne 4 avec des rames automatiques (MP 89CA etMP 05 provenant de la ligne 14 etMP 14CA neuves), et desMP 59 de laligne 11 par lesMP 14CC[199],[200].
L'automatisation réussie de laligne 1 en 2012 motive d'autres projets d'automatisation de lignes de métro[202]. Après le renouvellement des rames de laligne 14, l'automatisation de laligne 4 est lancée[203] et devient entièrement opérationnelle fin 2023[204].
Il était prévu de poursuivre la démarche avec laligne 11, mais son prolongement au-delà de Rosny-sous-Bois le justifiant est remissine die[205]. En revanche, à l'occasion de cette modernisation de la ligne, l'infrastructure est aménagée pour pouvoir supporter d'éventuelles portes palières et faciliter une transition ultérieure vers une automatisation[206].Île-de-France Mobilités (ex-STIF) demande en 2018 à la RATP d'étudier si l'automatisation de laligne 13, dont le matériel roulant doit changer à l'horizon 2027, est opportune ou non[207],[205]. Les lignes duGrand Paris Express seront automatisées de manière native[208].
Si l'automatisation permet de réduire les intervalles entre les rames (jusqu'à 85 secondes sur laligne 14), d'autoriser une vitesse plus élevée et d'offrir également la possibilité d'une modulation très rapide du nombre de rames en circulation, la généralisation de cette faculté, en particulier sur les lignes anciennes, n'est pas envisagée en raison de son coût (bien que la maintenance et les frais de fonctionnement soient moindres) si la fréquence de circulation ne le justifie pas[208]. L'absence de conducteur requiert cependant du personnel de supervision et de maintenance qui ne met pas ces lignes à l'abri d'interruptions dus à des mouvements de grève[208].
Cette routine est cependant parfois perçue comme désagréable, en lien avec lestéréotype duParisien l'air monotone et gêné le matin dans le métro[211], comportement qui aurait même été démontré scientifiquement par une étude[212]. Dans l'imaginaire collectif, métro est aussi souvent synonyme de saturation et de conditions de trajet assez rudimentaires. Les perturbations récurrentes du trafic font ainsi partie du quotidien de nombreux voyageurs. Laligne 13, connue pour sa surcharge en heure de pointe, est régulièrement surnommée ironiquement « ligne de l'enfer » par les médias et les usagers[213],[214].
Toutefois, le métro reste l'un des moyens de transport les plus fiables pour se déplacer dans la capitale et permet d'accélérer considérablement les trajets, comme en témoignent les nombreuses demandes d'extension des lignes existantes, visant àrapprocher les villes de banlieue du centre de Paris. Il est également prisé des touristes grâce à sa desserte fine du centre de Paris[215].
D'après une enquête menée en 2018, de 200 à 350 personnes dorment chaque nuit dans le métro, représentant 2 500 individus différents sur l'année. Ce sont à 82 % des hommes, pour la moitié âgés de plus de 45 ans. Les personnessans domicile fixe (SDF) sont majoritairement désocialisés de la vie de surface ou en errance longue[216]. Depuis 1994, le Recueil social prend en charge des personnes SDF du métro grâce à 66 agents pour accompagner annuellement 60 000 personnes vers des structures d'accueil dédiées, dont l'Espace Solidarité de Charenton-le-Pont ouvert en 2014 qui offre un accueil de jour et un partenariat avec des centres d'hébergement[217].
Dans le jeu vidéoBattlefield 3, sorti en 2011,Opération Métro est une carte du mode multijoueur. Elle se déroule dans une station de métro fictive, dénomméeRue Catharine. Cette station est située sur les lignes 3 et 7 (la seule station réelle étant simultanément sur les deux lignes étantOpéra), et dessert un autre lieu fictif, leParc Cresent. Cette carte a également été reprise dansBattlefield 4 dans le pack d'extension « Second Assault ».
Les jeuxParis Métro Simulator[218][source insuffisante] etParis Métro Driver[219] permettent de se mettre à la place d'un conducteur de rame.
Le réseau a entièrement été modélisé sousMicrosoft Train Simulator[221] puis une mise à jour a été effectuée pour le rendre compatible dans Open Rails[222], tout comme le matériel roulant (MF 67, MF 77 et MF 01 ainsi que MP 73, MP 89 et MP 05).
Le MF 77 et le MF 01 ont été modélisés dansCities: Skylines et sont proposés par le jeu[223],[224]. Le MF 77 a également été reproduit par le jeuSimCity 4[225].
La RATP accueille une soixantaine de productions par an dans le métro (dont cinq à six tournages à lastation Porte des Lilas), qui peuvent durer un à trois jours, soit quatre-vingts à cent jours annuels de tournage[226]. Les lignes les plus utilisées sont la6 pour sa vue sur la tour Eiffel et les lignes10, très longue, et3 bis car peu fréquentée[227]. Les tournages sont conçus de façon à ne pas perturber les circulations, au besoin en injectant une rame supplémentaire destinée au tournage dans le trafic[226].
DansLes Douze Travaux d'Astérix, pendant la septième épreuve, « l'antre de la bête », les héros se retrouvent brièvement sur les quais de la stationAlésia juste avant le passage d'une rame qui les plonge dans le noir.
Le monde du métropolitain est évoqué dans de nombreux ouvrages, dontLe tout sur le tout d'Henri Calet,Les Faux Frères dePaul Guimard, deux pages dujournal deKafka dans lequel il explique que le métro lui fait appréhender l'âme parisienne, sa rapidité, son mouvement. Mais bien d'autres écrivains ont évoqué le métro :Louis Aragon,Jean Cocteau,Jacques Prévert,Claude Roy,Robert Desnos,Léon-Paul Fargue ou encoreMarcel Allain dans la sérieFantômas, où ce dernier dérobe la rame de métro 126 entre les stations Anvers et Barbès dansFantômas vole des blondes. L'auteur d'origine colombienne Ricardo Abdahllah fait du métro parisien le décor de plusieurs de ces nouvelles dontCazadores de Sonidos[239] etBufanda.
Le métro est également le fil conducteur du premier ouvrage deLorànt Deutsch intituléMétronome, l'histoire de France au rythme du métro parisien. Paru en,Métro parisien, petits plaisirs du soir et du matin de Julien Lootens mentionne de nombreux détails sur l'histoire du métro parisien : nombre de voyageurs, historiques de lignes, prix des billets depuis le premier métro, anecdotes sur la construction[242].
Rodolphe Macia, conducteur de métro sur la ligne 2, a témoigné de son expérience dansJe vous emmène au bout de la ligne, tribulations et secrets d'un conducteur de métro[243].
Unorchestre dans le couloir d'une station du métro parisien, en.
Les musiciens du métro parisien sont une tradition très ancienne. En revanche, c'est seulement depuis 1997 et la création par laRATP de la structureEspace Métro Accords (EMA) que cette activité n'est plus tout à fait ouverte à tous.
Afin d'éviter les désagréments occasionnés aux voyageurs, les musiciens désireux de se faire connaître et/ou de « gagner leur pain » en jouant dans cet environnement sonore tout à fait particulier, se doivent de se renseigner auprès de la structureEspace Métro Accord pour passer une audition auprès d'un jury. S'ils sont acceptés, ils reçoivent une carte de musicienEMA qu'ils doivent porter sur eux et ont interdiction de jouer sur les quais et dans les rames.
Ce dispositif limite largement la place pour les amateurs puisque l'intérêt de laRATP est de proposer aux voyageurs les meilleurs musiciens possibles. Cette tradition a depuis toujours (et aujourd'hui encore) permis à nombre de musiciens et chanteurs de faire leurs premières armes face à leur futur public. Citons par exemple« Alain Souchon,Manu Dibango,Jacques Higelin,Touré Kunda,Dany Brillant,Ben Harper, ou plus récemmentLââm,Anis ou encoreWilliam Baldé »[244].
En contrepartie de ce système, l'EMA propose aujourd'hui aux plus populaires de ses musiciens l'édition de disques (compilations des musiciens du métro) et leur production sur des scènes de festivals d'Île-de-France (Solidays…)[245].
En juillet et, les textes des artistes se produisant lors du festivalRock en Seine du 28 au dans leparc de Saint-Cloud sont affichés dans les rames de métro et de RER[248].
Lelapin du métro parisien est un autocollant placé sur les portes des rames depuis la fin desannées 1970 et destiné à avertir les usagers, en particulier les enfants, des risques présentés en laissant ses mains sur les portes lors de leur ouverture.
Son dessin s'est modernisé au fil du temps, il est depuis la décennie 2000 habillé d'un ensemble jaune. On le retrouve depuis sa création sur divers réseaux français, dans lemétro de Lille par exemple.
Ce lapin a fait l'objet de divers détournements, par les « anti-pub » notamment, mais aussi pour des versions humoristiques parfois grivoises. Ce lapin est devenu un véritable élément de culture populaire au fil des années, et se retrouve à l'image du « Mind the gap » dumétro londonien, représenté sur divers produits dérivés, comme des aimants ou T-shirts.
En octobre 2020, la RATP décide de commercialiser des chaussettes à l'effigie du lapin rose du métro[251].
Depuis une dizaine d'années, un conducteur de laligne 2, Vincent Bothorel, est connu pour agrémenter les trajets de ses voyageurs par desplaisanteries et autrescalembours, incitant par exemple les célibataires de la rame à se manifester le jour de laSaint-Valentin ou annonçant l'inondation de la stationAnvers le1er avril. Au fil des années, les conducteurs et conductrices animant ainsi les trajets se sont multipliés[252],[253].
La RATP organise régulièrement sur son réseau des événements culturels, souvent en lien avec des fêtes, des anniversaires ou des événements d'actualité.
Annuellement, à l'occasion desJournées du patrimoine, la RATP met en lumière son histoire : anciennes stations, circulation de ramesSprague-Thomson, d'ateliers ou de postes de régulation, visite de chantiers, etc.[254].
La régie récidive en 2017, cette fois en intégrant le nom de neuf stations[note 17] à des expressions consacrées ou en remplaçant par leur nom un mot d'une phrase[257]. Les stations concernées sontBastille,Goncourt,Iéna,Jaurès,Jules Joffrin,Jussieu,Laumière,Passy etSimplon. La RATP organise par ailleurs surTwitter un concours via lehashtag #StationdAvril, proposant aux internautes de créer leurs propres jeux de mots et de voter pour leurs trois préférés. Les trois lauréats sont « Pernety-moi de vous offrir un verre », « petitOurcq brun » et « harder, better,Pasteur, stronger »[258].
Victoire de l'équipe de France de football en 2018
Dans le cadre d'une campagne de communication deséditions Albert René à l'occasion des 60 ans d'Astérix, le, la RATP renomme plusieurs stations et remplace certains affichages publicitaires dans les stations et les rames par des extraits de labande dessinée[261],[262].
À l'exception des personnes tombées sur les voies (dont une part de suicides), le métro de Paris n'a pas connu d'accident ayant entraîné la mort d'un voyageur depuis 1930, malgré le grand nombre de personnes transportées.
Le métro de Paris a connu dans son histoire très peu d'accidents. Le plus grave remonte aux débuts du métro :
Le, un train prend feu àConcorde. Cela provoque un accident avec une autre rame, au cours duquel 38 personnes sont blessées dont quatre dans un état grave[263].
Le,84 personnes meurent par asphyxie dans un incendie àCouronnes. Il n'existait ni sortie de secours, ni circuits électriques de secours et les rames étaient en bois. À la suite de cette catastrophe, plusieurs mesures de sécurité sont prises au nombre desquelles la modification des rames, dotées de cabines de conduite métalliques d'abord[note 18], puis entièrement métalliques ensuite à partir de 1906.
Le, une voiture d'une rameMF 67 prend feu dans la stationPorte d'Italie à la suite d'un acte malveillant. Deux voyageurs sontintoxiqués. L'important dégagement de fumée endommage partiellement la station[264].
Le, un incendie àSimplon intoxique légèrement 19 personnes.
Le, un incendie se déclenche dans la suspension d'une voiture de laligne 13, entre les stationsInvalides etVarenne, intoxiquant trente-cinq personnes[265].
Le, une rameMF 67 sort de la voie lors d'une manœuvre de retournement au terminus dePont de Sèvres sans faire de victime.
Le, une rame sur fer sort de la voie àGare d'Austerlitz sans faire de victime.
Le, un incident qualifié d'exceptionnel par laRATP est survenu sur laligne 4. Aux alentours de19 h 30, cinq rames de métro se sont retrouvées immobilisées. Un incident d'exploitation sur une rame en serait la cause. Les voyageurs ont ouvert les portes et ont marché le long des rails jusqu'à la station la plus proche. L'évacuation des rames bloquées s'est terminée à21 h 30. Cet incident a suscité de nombreuses réactions sur les réseaux sociaux, notammentTwitter, où plusieurs usagers bloqués ont exprimé leur mécontentement en raison du manque d'intervention rapide des agents de la Régie et de la température avoisinant les35 °C. Le trafic a repris vers22 h 15, très perturbé. La RATP a annoncé l'ouverture d'une enquête interne[270].
Lessuicides et morts de personnes tombées sur la voie, nommés pudiquement« accidents graves de voyageur » par la RATP[271], provoquent de nombreuses interruptions de circulation qui font chuter le taux de régularité du réseau et provoquent bien souvent le mécontentement des voyageurs[272]. Selon le maire de Paris, un incident sur deux serait lié à la présence d'individus sur les voies, et les suicides seraient en moyenne au nombre de deux par semaine sur le seul réseau du métro[273]. Ces incidents ont poussé la RATP à privilégier l'installation progressive deportes palières, empêchant les voyageurs d'aller sur les voies de circulation, ou d'y tomber.
Selon la RATP, en 2011, 23 voyageurs sont décédés et 7 738 se sont blessés[274].
Selon la RATP, il y aurait eu 195 suicides et tentatives dans le métro en 2008[275] et 71 en 2011[274]. Sur laligne 4, unefosse anti-suicide a par ailleurs été creusée pour réduire le risque de décès lorsqu'un individu se jette sous la rame.
Dans la deuxième moitié des années 2010, la pratique dutrain surfing, consistant à monter sur le toit des voitures du métro et à s'y maintenir pendant qu'il est en mouvement, prend de l'ampleur et occasionne plusieurs accidents mortels. C'est le cas le àDaumesnil[276] et le àBir-Hakeim[277] sur laligne 6, très prisée de certains jeunes gens compte tenu de ses tronçons aériens.
↑Le nombre de 16 vise les seules lignes classiques de métro en service. Il ne comprend donc pas les projets de lignes duGrand Paris Express, ni la ligneOrlyval, ni les deux lignesCDGVAL.
↑abc etdLes nombres de « 321 » (stations) et/ou « 405 » (points d'arrêt) n'incluent pas la station fictiveFuniculaire de Montmartre. Cette dernière est en effet considérée comme une station de métro (et deux points d'arrêts) par la RATP et rattachée statistiquement à la ligne 2, ce qui explique pourquoi la RATP annonce 322 stations et non 321.
↑Aujourd'hui redécoupé entre les départements de Paris (75), Hauts-de-Seine (92), Seine-Saint-Denis (93) et Val-de-Marne (94).
↑Cette ligne avait été construite à la demande de l'État par les compagnies ferroviaires très réticentes car celles-ci craignaient que l'existence d'une interconnexion facilite l'absorption par un rival.
↑Paris perd son autonomie municipale dès 1871 et ne la retrouvera qu'en 1976.
↑Les extensions des lignes4 et12 ne font pas à proprement parler partie du Grand Paris Express mais leur extension les mettra en connexion avec la ligne15.
↑Le funiculaire de Montmartre est considéré comme une ligne spéciale, ne correspondant pas aux règles tarifaires de correspondance du ticket t+.
↑Sur les rames Sprague-Thomson, la première classe est rouge et la deuxième classe est verte.
↑cf. principalement : André Beauvais, "Tickets of the Paris métro - part 1. Individual tickets and Automatickets", The transport ticket Society, Luton, 1967. Voir également : Jean Tricoire, « Les titres de transport : du billet de correspondance au ticket magnétique »,in Les cahiers de la mémoire -no 11, RATP, Paris, 2000 ; Jean Tricoire,Un siècle de métro en 14 lignes - De Bienvenüe à Météor,La Vie du rail, Paris, 1999 ; Armand Bindi & Daniel Lefeuvre,Le métro de Paris - histoire d'hier et d'aujourd'hui, éditions Ouest France, 1990 ; Grégoire Thonnat,Petite histoire du ticket de métro parisien, éditions Télémaque, Paris, 2010.
↑Le métro sans première, article du 4 avril 1991, surhumanite.fr (consulté le 13 juin 2014).
↑« Présentation de la société Mediatransports », surmediatransports.com(consulté le) :« MEDIATRANSPORTS exploite la quasi-totalité des dispositifs publicitaires présents dans les transports collectifs de l'Île-de-France (Bus, Métro, RER et Transilien) et couvre 837 gares SNCF, réparties sur l'ensemble du territoire, l'ensemble des TGV, ainsi que près de 50 agglomérations majeures de province avec le bus, le tramway et le métro ».
↑« Arrogants, les Parisiens? », surleparisien.fr,(consulté le) :« Regard fuyant dans le métro, les Parisiens ont tous le nez sur leur portable, sur Facebook ou Instagram ».
↑Grégory Plesse, « Que pensent les touristes du métro parisien ? », surleparisien.fr,(consulté le) :« [le métro] est utilisé par 80% des touristes étrangers qui découvrent Paris, de très loin leur premier mode de déplacement dans la capitale, d'après une étude publiée en juin 2016. ».
↑Site RATP,« un grand nombre d'artistes aujourd'hui célèbres ont conquis leur premier public dans le métro : Alain Souchon, Manu Dibango, Jacques Higelin, Touré Kunda, Dany Brillant, Ben Harper, ou plus récemment Lââm, Anis ou encore William Baldé »lire en ligne (consulté le 22 juillet 2010).
↑Claude Berton, Alexandre Ossadrow et Christiane Filloles-Allex,Fulgence Bienvenüe et la construction du métropolitain de Paris, Presses des Ponts et Chaussées, 2007.
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La version du 16 février 2007 de cet article a été reconnue comme « bon article », c'est-à-dire qu'elle répond à des critères de qualité concernant le style, la clarté, la pertinence, la citation des sources et l'illustration.