Le village conserve un charme rural indéniable et une partie de son activité agricole. De par sa proximité avecLille et les grands axes de communication, il est devenu un village résidentiel aisé dont la population ne cesse d'augmenter.
La commune est située dans lebassin Artois-Picardie. Elle est drainée par la Marque, le ruisseau Petite Marque, la Mousserie[1], la Planque[2] et divers autres petits cours d'eau[3],[Carte 1].
Au, Mérignies est catégorisée petite ville, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[16].Elle appartient à l'unité urbaine de Templeuve-en-Pévèle[Note 4], une agglomération intra-départementale regroupant cinq communes, dont elle estville-centre[Note 5],[17],[18]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Lille (partie française), dont elle est une commune de la couronne[Note 6],[18]. Cette aire, qui regroupe 201 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[19],[20].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de labase de donnéeseuropéenne d'occupationbiophysique des solsCorine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (51,9 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (87,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :terres arables (51,1 %), zones urbanisées (22,2 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (20,1 %), forêts (5,8 %), zones agricoles hétérogènes (0,8 %)[21]. L'évolution de l'occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : lacarte de Cassini (XVIIIe siècle), lacarte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
Les noms des hameaux font beaucoup référence à la plaine humide de la Marque : La Chantraine (Chant des Rainettes), La Mousserie, La Verderie, La Rosée, Molpas (pas mou) Bois Lambert, Bois de Choques, Bois de Rupilly, La Plaine du Moulin, La Rosière, Nouveau Jeu, La Gaillarderie, Les Coquelicots, Les Bleuets, Les Grands Prés, Les Petits Prés.
Noms anciens : Meregnies, en 1147, cartulaire de Saint Vaast. Merenniis, 1164, id. Meuregnien, 1167, cart. de l'abbaye de Liessies. Mereines.
Les sols sont constitués de craie en profondeur, recouverte d'une couche d'argile (argile de Louvil), puis d'une épaisse couche de sable de plus de 15 m (sables d'Ostricourt / glauconieux et denses en profondeur) — le sable est affleurant sous forme de limons sableux notamment dans la Plaine du Moulin. L'étang de la Mousserie, contigu, est le résultat d'une ancienne sablière. Au-dessus du sable, revient à beaucoup d'endroits une dernière couche d'argile (Argile d'Orchies). L'ensemble de ces strates est incliné dans le sol et la craie réapparait en surface sur le site de Lesquin.
La découverte des tuiles romaines dans les murs en chevron de l'église semble indiquer une implantation humaine à l'époque gallo-romaine. Aucune découverte archéologique ne témoigne d'une implantation humaine avant cette époque même si le site, proche d'un cours d'eau et au cœur de terres fertiles, semble tout à fait adapté aux besoins des premières populations sédentaires dans nos régions. L'existence du petit village de Merennus est attestée en 1164.
La terre et seigneurie de Mérignies sont tenues du châtelain de Lille. En 1440, elles sont aux mains de Jacques de Buissy,écuyer, seigneur deBuissy et de Merlecourt, et sa femme Béatrix de Nédonchel, fille de Robert, seigneur deNédonchel et de Sybille de la Clite. Il vend ces propriétés en 1440 à Henri de Tenremonde, (famille de Tenremonde) écuyer, 2600 livres parisis, monnaie de Flandre, avec la charge dudouaire de Jeanne Thieulaine, décédée en 1456, qui jouissait de la moitié des revenus de la seigneurie. En 1456, neuf fiefs, situés sur Mérignies,Fretin,Ennevelin etAvelin relèvent de cette terre. Le revenu de la seigneurie est évalué à 172 livres en 1474[22].
Les Tenremonde ont possédé cette terre et seigneurie sans discontinuer depuis 1440[22].
Les Tenremonde fondent un château en 1640 dont les vestiges des communs et des écuries sont encore visibles aujourd'hui dans le château dit de la Rosée, détruit en 1917[23]. Cette puissante famille voit son nom associé à l'histoire du village jusqu'en 1864, date du décès du dernier descendant masculin Victor-Charles-Albert de Tenremonde. Mérignies compta des administrateurs renommés comme Gilbert de Tenremonde qui fut bailli de Lille, Antoine de Tenremonde qui contribua à la rédaction des lois et coutumes de Lille en 1540 ou Pierre Petitpas qui devint grand prévost de Tournai en 1585.
Certains indices, comme la toponymie, portent à croire que la fameuse bataille de Mons-en-Pévèle en 1304, pendant laquelle Philippe le Bel défait les armées flamandes, se déroule en grande partie sur le territoire de Mérignies. Au cours du Moyen Âge, Mérignies voit s'élever plusieurs châteaux sur son territoire. L'un des rares témoins de l'histoire industrielle de Mérignies encore visible aujourd'hui est la tour d'un moulin à vent.
Depuis mai2014, des contacts ont été pris avec le village et paroisse civile deKilmacolm dans l'Inverclyde enÉcosse, en vue d'un jumelage[31].
Ainsi, le samedi, une délégation écossaise deKilmacolm a été accueillie par le maire Francis Melon et son conseil municipal en présence du comité de jumelage et du député Thierry Lazaro pour acter le jumelage entre Mérignies et Kilmacolm et signer le serment de jumelage.
Ce projet de jumelage franco-écossais remonte en décembre 2012 lorsque Laurent Kochanski, récemment installé dans la commune, suggère à la municipalité de mettre en place un jumelage, une opportunité pour le village de s'ouvrir vers l'international.
Avec Kilmacolm (une petite ville proche de Glasgow ayant de nombreuses similitudes avec Mérignies), avec l'Ecosse, Mérignies est également liée par une histoire commune qui donne davantage encore de sens à notre jumelage.
Cette histoire commune entre Mérignies et Kilmacolm, c'est l'histoire de la vieille alliance entre la France et l'Écosse, plus connue sous le nom d”Auld Alliance”, avec le plus ancien traité datant de 1295. Cette alliance est unique dans l'histoire des nations car elle n'a pas d'équivalent en termes de durée et d'intensité.
Cette alliance entre la France et l'Écosse a aussi été saluée parCharles de Gaulle, qui rappelait lors d'un discours àÉdimbourg en 1942 : « Dans chacun des combats où, pendant cinq siècles, le destin de la France fut en jeu, il y eut toujours des hommes d'Écosse pour combattre côte à côte avec les hommes de France ».
Une délégation du comité de pilotage de Mérignies avait participé du côté écossais le à la signature du serment de jumelage entre Mérignies et Kilmacolm.
Mérignies et Kilmacolm ont ainsi pris l'engagement solennel de « maintenir des liens permanents entre les municipalités afin de dialoguer, d'échanger leurs expériences et de mettre en œuvre toute action conjointe susceptible de les enrichir mutuellement dans tous les domaines relevant de leur compétence tels que le sport, la culture ou les relations commerciales et d'encourager et de soutenir les échanges entre leurs concitoyens et en particulier leurs enfants et leurs élèves pour développer, par une meilleure compréhension mutuelle et une coopération efficace le sentiment vivant de la fraternité européenne au service d'un destin désormais commun ».
Un Comité de pilotage se réunit régulièrement pour revoir l'ensemble des actions et des initiatives concernant le jumelage sous la responsabilité de Laurent Kochanski et de Francis Melon.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers lesrecensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[32]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[33].
En 2022, la commune comptait 3 476 habitants[Note 7], en évolution de +15,94 % par rapport à 2016 (Nord : +0,51 %,France horsMayotte : +2,11 %).
La population de la commune est relativement jeune.En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à30 ans s'élève à 35,7 %, soit en dessous de la moyenne départementale (39,5 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à60 ans est de 21,0 % la même année, alors qu'il est de 22,5 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 1 563 hommes pour 1 569 femmes, soit un taux de 50,1 % de femmes, légèrement inférieur au taux départemental (51,77 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[36]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,2
90 ou +
0,5
3,8
75-89 ans
4,5
16,9
60-74 ans
16,2
25,2
45-59 ans
24,3
17,7
30-44 ans
19,3
15,5
15-29 ans
14,3
20,7
0-14 ans
20,8
Pyramide des âges du département duNord en 2021 en pourcentage[37]
Église St-Amand : origine Moyen Âge, murs composés en grès de Pève, de briques et fragments de tuiles, murs latéraux en briques et pierres alternées. Intérieur : colonnes aux chapiteaux ornés d'une double rangée de crochets. Chœur à pans coupés éclairé de fenêtres gothiques et d'une troisième circulaire. Voûte de la nef en bois en forme de carène.
Étang de la Mousserie : accès public, plan d'eau géré par association de pêche.
Mérignies dispose d'une bibliothèque, d'un complexe multisport, d'une salle de spectacle, d'un terrain extérieur de basket, de 2 terrains de foot, de nombreux sentiers pour se promener, d'une salle des fêtes et d'un golf de 27 trous (9 trous supplémentaires en travaux), Mérignies Golf.
Le golf de Mérignies, inauguré en 2008, est un complexe de 27 trous situé à une vingtaine de kilomètres de Lille. Conçu par l’architecte Michel Gayon, il comprend trois parcours de type links. Le site se distingue par son relief vallonné, rare dans la région, et ses installations étendues, dont un practice de 10 hectares. Engagé dans une démarche écoresponsable, il utilise notamment des eaux de récupération pour l’arrosage.
En effet, plusieurs bassins permettent de récupérer les eaux de pluie. Par ailleurs, l'usineCristaline voisine rejette son surplus de production dans les bassins du golf[38],[39].
Les fouilles archéologiques débutent en, puis les travaux en.
Le parcours "Val de Marque", premier neuf trous, ouvre en, en même temps que le practice et l'école de golf ; le deuxième parcours, "La Valutte", ouvre le avec le club-house et le restaurantl'engrenage.
En le club house est agrandi, avec l'ouverture d'un restaurant semi-gastronomique. En ouvre le parcours "Rupilly", troisième neuf trous[40],[41].
L'ouverture du dernier parcours de neuf trous, "Croisette", est prévu aux alentours de 2023.
Michel Gousselaire, né en 1629 à Mérignies, religieux de l'ordre de Cîteaux, prend l'habit monastique à l'abbaye Notre Dame du Repos à Loos et y prononce ses vœux en 1650.Après avoir été ordonné prêtre, il est chargé de la direction de divers monastères de filles. Il est aussi sous-prieur et ensuite procureur et historien de son monastère. Le chapitre général de Cîteaux lui donne la charge de Syndic de la Province Gallo-Belgique.Il rend un service considérable aux Maisons religieuses où il a demeuré, en copiant exactement leurs titres, privilèges, donations etcOutre cela il a composé aussi une bonne histoire inédite de l'abbaye de Loos : Historia Chronologica Laudensis Monasterii à prima fundatione (en 1148) usque ad annum MDCCVI Ms en 2 gros volCet ouvrage qui se conservait à l'Abbaye de Loos, renferme, outre ce qui la regarde divers événements mémorables, comme des gelées et chaleurs excessives, des mortalités, différentes guerres, sièges, batailles, traités de paix etcUn autre volume fort précieux est celui que dom Michel Gouselaire rédigea en 1699, à la prière de l'abbesse de Marquette, madame Elisabeth de Crevant de Humières. Gouselaire, a intitulé ce volume : Sommaire et répertoire des titres de l'abbaye de Notre Dame du Repos à Marquette, de Flines et du Verger.En 1706 Fénelon rend visite à Gousselaire dans sa dernière maladie.Michel Gousselaire meurt à l'abbaye de Marquette, où il est directeur le âgé de près de 77 ans.
Robert des Rotours (1891-1980), sinologue, propriétaire du château de Mérignies.
↑Les moyennes interannuelles (écoulements mensuels) ont été calculées le 05/03/2024 à 03:12 TU à partir des 410 QmM (débits moyens mensuels) les plus valides du 01/08/1984 au 01/12/2020.
↑Les ruisseaux intermittents sont représentés en traits pointillés.
↑Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
↑Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite ville-centre lorsque sa population représente plus de 50 % de la population de l'agglomération ou de la population de la commune la plus peuplée. L'unité urbaine de Templeuve-en-Pévèle comprend trois villes-centres (Fretin, Mérignies etTempleuve-en-Pévèle) et deux communes de banlieue.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑a etbDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale »,Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography,no 501,(DOI10.4000/cybergeo.23155).
↑a etbAmédée le Boucq de Ternas, Henri Fremaux,Histoire généalogique de la famille de Tenrémonde, originaire de la Flandre-Wallonne, 1268 à 1864, Douai, 1870, p. 92-94,lire en ligne.
↑« Le bilan du maire de Mérignies, Francis Melon : la ville des footballeurs et du golf grandit en restant résidentielle »,La Voix du Nord,(lire en ligne).
↑La Voix du Nord, « Neuf trous de plus, pour l'instant : le golf de Mérignies affiche des ambitions élevées »,La Voix du Nord,(lire en ligne, consulté le).