Au, Méricourt est catégorisée grand centre urbain, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[17].Elle appartient à l'unité urbaine de Douai-Lens[Note 4], une agglomération inter-départementale regroupant67 communes, dont elle est une commune de labanlieue[Note 5],[18],[19]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Lens - Liévin, dont elle est une commune du pôle principal[Note 6],[19]. Cette aire, qui regroupe 50 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[20],[21].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de labase de donnéeseuropéenne d'occupationbiophysique des solsCorine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires artificialisés (56,1 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (53 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones urbanisées (51,1 %),terres arables (43,9 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (4,7 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (0,4 %)[22]. L'évolution de l'occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : lacarte de Cassini (XVIIIe siècle), lacarte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
En 2021, le nombre total delogements dans la commune était de 5 154, alors qu'il était de 5 015 en 2015 et de 4 877 en 2010[Insee 1], soit une progression du nombre total de logements de 5,7 % depuis 2010.
Parmi ces 5 154 logements, 94,4 % étaient desrésidences principales, (soit 4 867 logements), 0,3 % des résidences secondaires et 5,2 % des logements vacants. Ces logements étaient pour 82,2 % d'entre eux desmaisons individuelles et pour 15,8 % desappartements[Insee 2].
Sur les 4 867 résidences principales, 45,3 % sont occupées par des propriétaires, 52,5 % par des locataires et 2,2 % par des personnes logées gratuitement[Insee 3].
Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Méricourt en 2021 en comparaison avec celle du Pas-de-Calais et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi la faible proportion desrésidences secondaires et logements occasionnels (0,3 %) par rapport au département (6,5 %) et à la France entière (9,7 %) ainsi que d'une proportion de logements vacants (5,2 %) inférieure à celle du département (7,3 %) et de la France entière (8,1 %).
Classée prioritaire, la cité du Maroc[23] est le plus grand quartier de la ville. On y trouve deux écoles, une place qui accueillait auparavant la fête foraine, uncity-stade et le parc de la Croisette.
Le nom de la localité est attesté sous les formesMenricurt en 1115,Merlicurt en 1119,Menricort en 1154,Merricourt, en 1302,Mainricourt en 1328,Menricourt en 1387,Meuricourt en 1449,Méricourt-en-Gohelle auXVIIIe siècle[24],Méricourt en 1793,Mericourt etMéricourt depuis 1801[2].
Avant laRévolution française, Méricourt est le siège d'au moins deuxseigneuries : en 1585, un Antoine de Loueuse est dit seigneur de Cronevelt et de Méricourt en partie[26]. Antoine de Loueuse,écuyer, seigneur de Cronevelt et de Méricourt en partie, est autorisé le 19 février 1585, à faire enregistrer les lettres dechevalerie données à Vienne le 12 avril 1577, par l'empereurMaximilien II à son frère Jacques deLoueuse, seigneur dudit lieu[26]. Le 8 mars 1585, Antoine de Loueuse est autorisé à faire enregistrer les lettres de chevalerie données le 24 février 1536, par l'empereur Charles V (Charles Quint), à Jean de Baiart, seigneur de Gautaul, père de Claire de Baiart, sa femme[27].
Après lacatastrophe de Courrières de 1907, les communes voisines commencent à recruter des mineurs à l'étranger. Au début de l'année1913, des famillespolonaises s'installent à Méricourt, dans les vieilles cités appelées "Méricourt-Coron", selon le témoignage d'un mineur polonais de l'époque[31].
En 1945, Méricourt accueille un camp de prisonniers allemands, qui seront progressivement réquisitionnés pour travailler dans les mines, et/ou dans les fermes : le, c'est le cas pour neuf cents prisonniers du camp[34].
Les deux chevalements sont détruits en 1988. Subsistent sur le site cinq bâtiments en 2011, les bains douches, les bureaux, le magasin, le poste électrique et les garages.
Méricourt est membre de lacommunauté d'agglomération de Lens-Liévin, unétablissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé en 2000 et auquel la commune a transféré un certain nombre de ses compétences, dans les conditions déterminées par lecode général des collectivités territoriales. Cette intercommunalité a adopté en 2004 la dénomination de communication deCommunaupole, mais son nom officiel demeurecommunauté d'agglomération de Lens-Liévin. Cette communauté d'agglomération regroupe 36 communes et compte 242 587 habitants en 2021.
La commune faisait partie de 1793 à 1973 ducanton de Vimy, année où elle intègre lecanton d'Avion. En 1984, une partie de la commune est rattachée aucanton de Rouvroy, le surplus restant dans celui d'Avion[2]. Dans le cadre duredécoupage cantonal de 2014 en France, cette circonscription administrative territoriale a disparu, et le canton n'est plus qu'une circonscription électorale.
La commune a la particularité d'être sans discontinuer une municipalitécommuniste depuis 1919.
Lors du premier tour desélections municipales de 2014 dans le Pas-de-Calais, la liste FG-PS menée par le maire sortant Bernard Baude obtient lamajorité absolue des suffrages exprimés, avec 2 656 voix (51,25 %, 26 conseillers municipaux élus dont 3 communautaires); devançant largement les listes menées respectivement par[37] : - Jean-François Delcroix (FN, 1 745 voix, 33,67 %, 5 conseillers municipaux élus dont 1 communautaire) ; - Daniel Sauty (UDI, 781 voix, 15,07 %,2 conseillers municipaux élus). Lors de ce scrutin, 40,76 % des électeurs se sont abstenus.
Lors du premier tour desélections municipales de 2020 dans le Pas-de-Calais, la liste PCF menée par le maire sortant Bernard Baude remporte lamajorité absolue des suffrages exprimés, avec 2 376 voix (68,51 %, 29 conseillers municipaux, dont 4 communautaires), devançant très largement celles menées respectivement par[38] : - Laurent Dassonville (RN, 897 voix, 25,86 %, 4 conseillers municipaux élus) ; - Daniel Sauty (LR), 195 voix, 5,65 %, pas d'élus). Lors de ce scrutin, marqué par lapandémie de Covid-19 en France, 59,19 % des électeurs se sont abstenus
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers lesrecensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[49],[Note 7].
En 2022, la commune comptait 11 651 habitants[Note 8], en évolution de −0,32 % par rapport à 2016 (Pas-de-Calais : −0,72 %,France horsMayotte : +2,11 %).
La population de la commune est relativement jeune.En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à30 ans s'élève à 37,3 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (36,7 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à60 ans est de 25,7 % la même année, alors qu'il est de 24,9 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 5 425 hommes pour 5 921 femmes, soit un taux de 52,19 % de femmes, légèrement supérieur au taux départemental (51,50 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[51]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,5
90 ou +
1,8
5,6
75-89 ans
11,3
15,8
60-74 ans
16,0
19,4
45-59 ans
19,0
18,0
30-44 ans
17,6
18,2
15-29 ans
15,6
22,4
0-14 ans
18,8
Pyramide des âges du département duPas-de-Calais en 2021 en pourcentage[52]
En 2021, la commune compte 4 545 ménages fiscaux[Note 9], regroupant 10 696 personnes[Insee 6].
Lerevenu fiscal médian par ménage, letaux de pauvreté des ménages et la part des ménages fiscaux imposés de la commune, du département du Pas-de-Calais et de la métropole sont les suivants :
le taux de pauvreté des ménages de la commune est de25 %, de18,4 % au niveau du département et de14,9 % au niveau de la métropole[Insee 9],[Insee 10],[Insee 11] ;
la part des ménages fiscaux imposés dans la commune est de35 %, de44,1 % au niveau du département et de53,4 % au niveau de la métropole[Insee 6],[Insee 7],[Insee 8].
En 2021, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 6 918 personnes, parmi lesquelles on compte 65,9 % d'actifs (52,4 % ayant un emploi et 13,5 % de chômeurs) et 34,1 % d'inactifs[Note 10],[Insee 12]. En 2021, letaux de chômage communal (au sens du recensement) des15-64 ans est supérieur à celui du département et supérieur à celui de la France métropolitaine.
Sur ces 3 654 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 580 travaillent dans la commune, soit 16 % des habitants[Insee 17]. Pour se rendre au travail, 85,4 % des habitants utilisent une voiture, un camion ou une fourgonnette, 6,0 % lestransports en commun, 6,6 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 2,0 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[Insee 18].
La commune est dans l'« Artois », une petiterégion agricole dans le département du Pas-de-Calais[53]. En 2020, l'orientation technico-économique de l'agriculture[Note 11] sur la commune est lapolyculture et/ou le polyélevage[Carte 5].
Une vue de l'église Saint-Martin.Le monument aux morts.
C'est à Méricourt que se trouve le mémorial de la catastrophe minière dite de Courrières (1 099 morts en). Depuis 2006, ce mémorial comporte aussi un chemin de marche reconstituant le parcours souterrain« des rescapés », c'est-à-dire des survivants qui ressortirent des galeries effondrées environ trois semaines après le coup degrisou et de poussière.
L'église Saint-Martin, vaste église néo-romane.
L'église Sainte-Barbe, petite église moderne qui remplace l'ancienne (1927-1997).
La chapelle Saint-André-Bobola, chapelle moderne desservant la communauté polonaise et ses descendants.
Arthur Chardon(pcd) (1863-1934), poète-mineur. Arthur Chardon était mineur à la Fosse 3 des mines deCourrières à Méricourt. C'est un poète patoisant qui a écritLes Chants d'un mineur (1912).
Louis Delaby (1897-1972), dirigeant syndicaliste français, né à Méricourt.
D'azur à deux terrils de sable, au chevalet de mine d'argent brochant, l'ensemble posé sur une champagne de gueules chargée d'une foi parée d'or, mouvant des flancs; au franc canton cousu de gueules chargé d'une roue d'engrenage d'argent surchargée en cœur d'un coupon de rail de sable[57].
: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
MylèneMihout,Un militant syndicaliste franco-polonais : "La vie errante" de Thomas Olszanski, 1886-1959, Presses Universitaires Septentrion,(lire en ligne).
↑Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
↑Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite de banlieue lorsqu'elle n'est pas ville-centre, à savoir que sa population est inférieure à 50 % de la population de l'agglomération ou de la commune la plus peuplée. L'unité urbaine de Douai-Lens comprend quatre villes-centres (Douai,Hénin-Beaumont,Lens,Liévin) et63 communes de banlieue.
↑Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations de référence postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population de référence publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑Un ménage fiscal est constitué par le regroupement desfoyers fiscaux répertoriés dans un même logement. Son existence, une année donnée, tient au fait que coïncident au moins une déclaration indépendante de revenus et l’occupation d’un logement connu à lataxe d’habitation.
↑Les inactifs regroupent, au sens de l'Insee, les élèves, les étudiants, les stagiaires non rémunérés, les pré-retraités, les retraités et les autres inactifs.
↑L'orientation technico-économique est la production dominante de l'exploitation, déterminée selon la contribution de chaque surface ou cheptel à la production brute standard.
↑Les données relatives à lasurface agricole utilisée (SAU) sont localisées à la commune où se situe le lieu principal de production de chaque exploitation. Les chiffres d'une commune doivent donc être interprétés avec prudence, une exploitation pouvant exercer son activité sur plusieurs communes, ou plusieurs départements voire plusieurs régions.
↑Le recensement agricole est une opération décennale européenne et obligatoire qui a pour objectif d'actualiser les données sur l'agriculture française et de mesurer son poids dans l'agriculture européenne[54].
↑Un établissement est une unité de production géographiquement individualisée, mais juridiquement dépendante de l'unité légale. Il produit des biens ou des services.
↑Ce dossier de l'Insee reprend, pour la commune,le Code Officiel Géographique, le découpage territorial, l'intercommunalité, les zonages d'études, le dossier complet de la commune, un comparateur de territoires, les données statistiques et les définitions des termes géographiques (zonages administratifs, d'étude, etc.).
↑"Remonter le temps" est un outil de comparaison de l'évolution de l'occupation des sols dans le temps sous forme de cartes ou photos aériennes :carte de Cassini (XVIIIe siècle),carte d'état-major (1820-1866) et période actuelle (1950 à aujourd'hui). Pour comparer deux autres cartes, sélectionner les cartes en haut de la page.
↑« Distance, à vol d'oiseau, entre deux communes », après avoir lancé la recherche de la commune, sur la droite de la page d'accueil, choisir : Accéder aux outils cartographiques/Mesures/Mesurer une distance, surle siteGéoportail(consulté le).
↑a etbDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale »,Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography,no 501,(DOI10.4000/cybergeo.23155).
↑« Léandre Létoquart, ancien maire de Méricourt est décédé : Méricourt La nouvelle a provoqué une vive émotion auprès des habitants »,L'Avenir de l'Artois,(lire en ligne, consulté le)« Il avait fêté ses 80 ans en février dernier. Il s'était retiré de la vie politique après avoir passé la main à Bernard Baude, en 2002. Élu depuis 1970 dans sa commune, il a présidé durant 32 années le conseil. En 1986 il a été tête de liste au conseil régional. Son mandat a été renouvelé en 1992 ».
↑« Méricourt: Bernard Baude réélu face à une nouvelle opposition, le FN : Dimanche matin, le maire communiste Bernard Baude a officiellement reçu de nouveau l'écharpe de premier magistrat. Lui qui a fait taire les ambitions d'un FN pourtant confiant en étant élu dès le premier tour avec 51,25 % des suffrages, devra désormais composer avec ces élus d'opposition. »,La Voix du Nord,(lire en ligne, consulté le).
↑Céline Debette, « Méricourt: le maire compte bien mener à terme le projet «fou» d'une grande cuisine pédagogique : La démocratie participative a guidé chacun de ses mandats. Et ce n'est pas près de changer. Le maire de Méricourt continue de la mettre en place pour mener à bien les projets de ces six prochaines années. »,La Voix du Nord,(lire en ligne, consulté le).
↑Élise Forestier, « Méricourt: le conseil municipal installé, premières joutes avec l'opposition RN : Ce mercredi soir, salle Jean Vilar, la ville installait son conseil municipal et son maire, Bernard Baude, dans ses fonctions »,La Voix du Nord,(lire en ligne, consulté le).