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MérenrêIer

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MérenrêIer
Image illustrative de l’article Mérenrê Ier
Statue en bronze qui est soitPépi Ier jeune, soitMérenrêIer, trouvée àHiérakonpolis -Musée égyptien du Caire
Nom en hiéroglyphe
N5U6D21
N35
Transcriptionmr(y)-n-ra
PériodeAncien Empire
DynastieVIe dynastie
Fonction principaleroi
PrédécesseurPépi Ier
Dates de fonction-2255 à -2246 (selonJ. P. Allen)
-2260 à -2254 (selonJ. von Beckerath)
-2250 à -2245 (selonD. Franke)
-2242 à -2237 (selonJ. Málek)
-2310 à -2300 (selonD. B. Redford)
SuccesseurPépi II
Famille
Grand-père paternelTéti
Grand-mère paternelleIpout Ire
Grand-père maternelKhoui ?
Grand-mère maternelleNébet ?
PèrePépi Ier
MèreÂnkhésenpépi Ire
ConjointÂnkhésenpépi II
Sa belle-mère et/ou tante
Enfant(s)Pépi II
Ânkhésenpépi III
Ipout II ? (ou bien fille dePépi Ier)
Deuxième conjointNeith ?sa sœur
FratrieHorneterikhet
♂ Téti-Ânkh
Neith
Ipout II ? (ou bien sa fille)
Sépulture
NomPyramide deMérenrêIer
TypePyramide à faces lisses
EmplacementSaqqarah
Date de découverte1880
DécouvreurMohamed Châhin, Roubi Hamzaoui,Auguste Mariette[1]
Fouilles1881 :Heinrich Karl Brugsch etÉmile Charles Albert Brugsch
1887 :Gaston Maspero
1971-1973 :Jean-Philippe Lauer
1980 :Audran Labrousse
ObjetsTextes des pyramides
Sarcophage engrauwacke avec inscriptions hiéroglyphiques en relief autrefois doré sur la cuve et le couvercle
Coffre àcanopes engranit avec couvercle engrauwacke
Poteries et céramiques fragmentaires
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MérenrêIer est un roi de laVIe dynastie qui a régné aux alentours de -2255 à -2246[2]. Il est le fils dePépi Ier et le père dePépi II. Il s'est fait construire uncomplexe funéraire pyramidal resté inachevé àSaqqarah.

Généalogie

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Voir l’article annexe :Arbre généalogique de la VIe dynastie égyptienne.

Ses parents sont le roiPépi Ier et la reineÂnkhésenpépi Ire (aussi nomméeÂnkhnesmérirêIre). Une seule épouse lui est connue, la reineÂnkhésenpépi II (aussi nomméeÂnkhnesmérirêII), avec qui il a eu son successeurPépi II[3]. Il est également le père de la reineÂnkhésenpépi III, ainsi que peut-être de la reineIpout II (ou bien elle est la fille dePépiIer).

Longueur du règne

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Bien que le règne de Mérenrê n'ait pas pu être très long, il y a une grande incertitude quant à sa durée exacte. Dans leCanon royal de Turin duNouvel Empire, la durée de règne qui lui est attribuée est très mal conservée. Seuls quatre traits sont clairement visibles, ce qui peut être lu comme un4. Devant eux, il y a encore plusieurs signes, qui ont été lus par différents chercheurs comme10,40 ou comme des signes de mots pourmois. Il y a donc trois lectures possibles : 44 ans, 14 ans et x années et 4 mois. Si la première possibilité est unanimement considérée comme irréaliste, les deux autres font l'objet de discussions assez controversées.Wolfgang Helck a proposé une lecture comme[6] ans et 4 mois[4] ce qui correspond aux déclarations du prêtre égyptienManéthon, vivant auIIIe siècle avant notre ère, qui attribua sept années de règne pour Mérenrê. La proposition de Helck est acceptée par Thomas Schneider[5] ouJürgen von Beckerath[6], par exemple.

Les dates contemporaines n'apportent aucune précision ici, puisque seules quatre ont survécu au total. L'inscription indiquant la plus longue durée de règne est uneAnnée après le5e recensement. Il s'agit durecensement national du bétail à des fins fiscales. Ce recensement était initialement effectué tous les deux ans (c'est-à-dire qu'uneAnnée du10e recensement était suivie d'uneAnnée après le10e recensement), mais plus tard, il se peut qu'il ait également eu lieu annuellement (uneAnnée du10e recensement était suivie d'uneAnnée du11e recensement). Le fait qu'il s'agit d'uneAnnée après le5e recensement indique que le recensement était probablement bisannuel pendant le règne de Mérenrê. Ainsi, ceci permet d'indiquer une durée de règne minimale de 11 ou 12[7]. Ceci est en accord avec le degré d'avancement de son complexe funéraire qui possédait à sa mort tous les éléments constitutifs nécessaires pour assurer le culte royal.

Règne

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Activités architecturales

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Il existe des preuves queMérenrêIer a fait faire des travaux sur le temple d'Osiris à Kom el-Sultan près d'Abydos. Cependant, seuls les fragments de plusieurs stèles privées retrouvés dans les fondations du temple, qui a été entièrement rénové au cours de laXIIe dynastie, en témoignent. On ne peut en déduire la nature et l'étendue des travaux du règne de Mérenrê[8]. Mérenrê est également attesté àÉléphantine, mais seulement par un naos[5].

Statues

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Les seules représentations connues qui peuvent être attribuées avec certitude à Mérenrê sont deux petitssphinx d'origine inconnue. Le premier se trouve maintenant auMusée national d'Écosse à Édimbourg (Inv.-No. 1984.405). La pièce est faite d'ardoise et ne mesure que 5,7 × 1,8 × 3,2 cm. Le roi porte une barbe de cérémonie et une coiffenémès avec un serpenturæus sur le front. Au lieu de pattes de lion, les pattes avant se terminent en mains humaines, dans lesquelles Mérenrê tient devant lui deux pots sphériques. Sur la face inférieure du sphinx, le nom de Mérenrê est inscrit[9] Le deuxième sphinx se trouve auMusée Pouchkine de Moscou (Inv.-No.I.1.a.4951). Il est fait de pierre rouge ou d'ardoise[10].

L'attribution d'une statue découverte parJames Edward Quibell àNekhen à la fin duXIXe siècle est cependant douteuse. La figure debout est en cuivre ciselé et a une hauteur de 65 cm. Elle se trouvait à l'intérieur d'une plus grande statue en cuivre, qui est attribuée àPépi Ier par une inscription. Comme la plus petite statue n'a pas d'inscription, elle est l'objet de différentes suppositions quant à son identité. Une hypothèse est qu'elle représente Mérenrê, qui a été nommée héritier du trône lors des célébrations de lafête-Sed dePépiIer. Selon une autre hypothèse, il s'agirait d'une représentation dePépiIer rajeuni par cette même fête-Sed[11].

Objets

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On possède par ailleurs des objets qui sont directement reliés au roi et à son culte et apportent un éclairage sur son existence :

  • Un coffret en ivoire au nom de Mérenrê est conservé auMusée du Louvre. Ce mobilier assez bien conservé semble être destiné à abriter des effets personnels. Le cartel du Musée du Louvre indique comme provenance incertaine la ville deThèbes[12]. Il serait un témoin de l'antiquité de la présence royale dans cette cité promise a un grand avenir aux périodes suivantes de l'histoire du pays. Il porte sur son couvercle un grand cartouche qui intègre en une formule les principalestitulatures du roi[13].
  • On connaît plusieurs vaisselles au nom du roi. On citera notamment un grand vase cylindrique enalbâtre qui est conservé auMusée archéologique de Florence. Il provient probablement du mobilier rituel d'un temple ou plus spécifiquement du temple de culte du roi et de sa pyramide. Sur le flanc du vase, on trouve gravé dans la pierre un tableau présentant deux des cinq noms du roi. Lenom d'Horus, Ânkhkhaou inscrit dans unserekh, lenom de Nebty, Mérenrê inscrit dans uncartouche, le tout dans un cadre formé par une ligne de terre, supportant une frise de signes respectivement : Ouas, Ânkh, Di, Ânkh, Di, Djed,hiéroglyphes qui viennent qualifier chacune des titulatures. L'ensemble est encadré par deux longs sceptres ouas supportant un signe du ciel.

Activités hors d'Égypte

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Commerce et expéditions minières

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Ouni, enterré àAbydos, servant déjà sous le règne dePépi Ier et nomméChef de la Haute-Égypte sousMérenrêIer, mentionne une expédition dans son autobiographie, qui l'a conduit aux carrières d'albâtre deHatnoub, enMoyenne-Égypte, où il a fait faire une tablette d'offrandes[14],[15] Une autre expédition commandée par Mérenrê est attestée auouadi Hammamat afin d'en rapporter de lagrauwacke, pierre dure, certainement destinée à sculpter des statues le représentant[16].

Ouni dirigea également deux expéditions dans les carrières de Nubie. La première l'a conduit à Ibhat, d'où il a apporté le sarcophage et le pyramidion pour la pyramide du roi, et aux carrières de granit d'Éléphantine, où il a fait faire, entre autres, une fausse porte et une table d'offrandes. La deuxième expédition l'a emmené dans un endroit non spécifié en Nubie. De là, il apporta à nouveau du matériel de construction pour la pyramide royale. Pour éviter les rapides de la premièrecataracte du Nil,Ouni fit creuser cinq canaux et construire des bateaux de transport par desNubiens[17].

Expéditions militaires

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Sous le règne de Mérenrê, laNubie est devenue le centre des intérêts de la politique étrangère égyptienne. D'une part, deux inscriptions rupestres près d'Assouan, qui montrent que le roi accepte la soumission des princes de Basse-Nubie, en témoignent. La première est située sur l'ancienne route entre Assouan etPhilæ. Elle n'est pas datée, mais montre le roi debout sur un signe d'union, ce qui pourrait indiquer sa première année de règne[18] La deuxième inscription se trouve en face de l'île d'el-Hesseh et date de la5e année durecensement de Mérenrê[19],[20]. Une autre inscription royale se trouve à Tomâs en Basse-Nubie.

Un autre fonctionnaire important étaitHirkhouf, qui, aprèsOuni, a également accédé au poste deChef de la Haute-Égypte. Comme on peut le voir dans l'autobiographie de son tombeau àQubbet el-Hawa près d'Assouan, il a entrepris au total trois expéditions sous Mérenrê, qui l'ont emmené au plus profond de laNubie et du désert libyen pour y explorer les pays et faire du commerce. Le premier voyage qu'Hirkhouf a fait avec son père Iri a duré sept mois et l'a conduit auPays de Yam, qui n'a pas encore été localisé avec certitude. Le second voyage, mené par Hirkhouf seul, a duré huit mois et l'a conduit à travers plusieurs régions de Nubie. Le troisième voyage est décrit de manière très détaillée et s'est déroulé dans des conditions difficiles.Hirkhouf a rencontré le dirigeant duPays de Yam alors que ce dernier était en campagne militaire contre laLibye. Après un échange, le souverain de Yam lui fournit des soldats dont Hirkhouf a besoin pour pouvoir passer sans encombre les pays deSatjou et d'Irtjet sur son chemin de retour[21].

Politique intérieure

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Seules quelques sources sont disponibles sur l'étendue exacte des réformes de l'administration de l'État introduites sous Mérenrê. Toutefois, on constate que la tendance à la décentralisation enÉgypte, qui a démarré depuis un certain temps, s'est poursuivie. Ceci est mis en évidence par le fait que lesnomarques deHaute-Égypte ne résidaient plus àMemphis, mais dans les provinces et que ces derniers s'y faisaient également enterrer pour la première fois. En outre, de nouvelles institutions ont été créées dans la résidence royale, qui étaient spécifiquement chargées de l'administration de la Haute-Égypte[22].

Un document essentiel renseigne sur la politique intérieure du roi, notamment religieuse. Il s'agit d'un texte typepierre de Palerme, retrouvé remployé comme couvercle du sarcophage d'Ânkhésenpépi III àSaqqarah, une reine qui a vécu la fin de laVIe dynastie. Cette pierre, dont la gravure a été intentionnellement effacée par les artisans qui s'attachèrent à restaurer la sépulture de la souveraine, présente une partie des annales des règnes de la dynastie. Celles concernant Mérenrê conservent partiellement les offrandes du roi aux dieux[23]. Certaines de ces offrandes consistent en bétail énuméré à la manière d'un recensement et offert à différentes divinités faisant partie de l'Énnéade d'Héliopolis, telsOuadjet ouSeth, ainsi qu'àPtah etNéfertoum deMemphis. On apprend aussi grâce à ces inscriptions que Mérenrê honora les dieux du pays depuis le delta commeKhentykhety, dieu d'Athribis, jusqu'enHaute-Égypte, en passant par les principaux sanctuaires de àHélopolis, d'Harsaphes d'Henensou ouHéracléopolis Magna, deKhentamentiou àAbydos. Le roi confirme ainsi la politique de ses prédécesseurs immédiats qui favorisent le développement des cultes locaux. Outre les dons de bétails et volatiles qui viennent alimenter les réserves de ces temples et cités, le roi offre des denrées rares comme du parfum, de l'encens ou des objets en métaux précieux comme l'or et l'argent.

Contemporains du règne

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Du règne de Mérenrê nous connaissons plusieurs dignitaires de rang élevé qui ont été particulièrement actifs au service du roi. On citera notamment :

  • Ouni, d'Abydos, ancienvizir de son père. Le roi le nomme « prince et gouverneur de Haute-Égypte » et le charge d'expéditions aux carrières d'Ibhat et de Hatnoub afin d'en rapporter le mobilier funéraire du roi, comme une grande table d'offrande en albâtre, ainsi que des éléments pour la construction de la pyramide, tels des linteaux, des herses, le sarcophage du roi et son couvercle et même le pyramidion du monument.
  • Sabou Tjéty,grand prêtre de Ptah, est un autre grand dignitaire du royaume déjà en fonction sous le règne dePépi Ier. À la tête du puissant clergé memphite, il est l'artisan du programme architectural du règne. Sa tombe qui a été retrouvée àSaqqarah a livré une stèle fausse-porte et un décret royal réformant le clergé du temple dePtah.
  • Ptahchepsès Impy, architecte du roi, lui-même fils d'architecte, dont le tombeau a été mis au jour parGeorge Andrew Reisner àGizeh. Il s'agit de l'un des rares tombeaux de cette période à avoir été retrouvé inviolé, livrant aux archéologues le mobilier intact du dignitaire constitué de vaisselle de bronze et divers ustensiles, de vaisselle de pierre et mobilier liturgique, du sarcophage intact et de son précieux contenu. Ptahchepsès œuvrait sous les ordres du vizir et a participé à la construction de la pyramide de Mérenrê àSaqqarah.
  • Djaou, frère de l'épouse principale du roi,Ânkhésenpépi II, succède probablement àOuni en tant quevizir du roi. Il est notamment connu par deux décrets pris en faveur deCoptos et d'Abydos, ce dernier témoignant des travaux effectués dans le temple du dieu sur ordre du roi. C'est sur l'une de ces stèles que la onzième année de Mérenrê est attestée.
  • Hirkhouf nomarque d'Assouan qui organise des expéditions enNubie afin d'en rapporter des biens précieux comme le bois, l'ivoire et de l'or. Ces expéditions avaient aussi pour objectif depacifier les tribus nubiennes et ainsi d'assurer la domination égyptienne sur cette région.

Sépulture

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Article détaillé :Pyramide deMérenrêIer.

La pyramide deMérenrêIer, nomméeKhanéfer Mérenrê (La perfection de Rê est apparue), est édifiée dans la nécropole royale deSaqqarah sur un emplacement situé à peu de distance au sud-ouest de la pyramide de son prédécesseurPépi Ier. La pyramide fut explorée pour la première fois en 1880 parGaston Maspero.

Complexe funéraire

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Plan du complexe funéraire

Le complexe de la pyramide est également resté inachevé. Dès les années 1830, John Shae Perring a découvert un mur d'enceinte en briques de terre cuite et une chaussée qui fait un virage pour contourner la pyramide deDjedkarê Isési et qui relie un présumé temple de la vallée au temple funéraire. De ce dernier, il ne reste que le dallage en calcaire et quelques restes de murs. Comme les reliefs ne sont en partie disponibles que sous forme de dessins préparatoires, les travaux dans le temple semblent avoir été arrêtés prématurément après la mort précoce de Mérenrê[24].

Pyramide

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Ruines de la pyramide deMérenrêIer.

Dans ses dimensions et sa structure, la pyramide suit un programme standard établi depuisDjedkarê Isési. La pyramide avait une base carrée de 78,75 m de côté, soit 150 coudées, convergeant vers le sommet à ~ 53° et mesurait autrefois 52,5 m, soit 100 coudées de haut. Du côté nord, un couloir descendant mène d'une chapelle à une chambre intermédiaire. De là, le couloir devient horizontal et mène à l'antichambre, bloquée par des herses, qui se trouve sous le centre de la pyramide. De là, l'antichambre conduit auserdab à l'est et à la chambre funéraire à l'ouest. L'antichambre et la chambre funéraire ont un toit peint d'étoiles. Les murs des couloirs et des chambres sont également décorés, entre autres, detextes des pyramides. Dans la chambre funéraire, outre le sarcophage, qui contenait encore une momie (voir ci-dessous), on a trouvé un coffre canope et de modestes restes du matériel funéraire[24],[25].

Momie

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Tête d'une momie trouvée dans la pyramide de Mérenrê.

Les frèresEmil etHeinrich Brugsch ont trouvé en dans la chambre funéraire la momie d'un homme de 1,66 m de haut qui est apparemment mort jeune et qui portait encore la tresse de cheveux de jeunesse. Cependant, il n'était pas dans le sarcophage, mais à côté. L'état de la momie était mauvais, car elle avait déjà été endommagée par lespilleurs de tombes qui avaient arraché les bandages de la momie.Emil etHeinrich Brugsch ont décidé de transporter la momie au Caire pour la montrer àAuguste Mariette, qui était mourant. Cependant, pendant le transport, la momie a subi d'autres dommages importants. Les dommages subis par le train ont empêché le transport de la momie au Caire par voie ferrée. Les frères Brugsch l'ont donc porté sur la distance restante à pied. Lorsque le sarcophage en bois est devenu trop lourd, ils ont retiré la momie, la cassant en deux. La momie a finalement atteint leMusée de Boulaq, puis plus tard rejoindra leMusée égyptien du Caire. Depuis 2006, elle est exposée au musée Imhotep deSaqqarah. Des restes de clavicule, de vertèbres cervicales et d'une côte ont été donnés auMusée égyptien de Berlin par Emil Brugsch (Inv.no 8059). Cependant, ils ont été perdus lors du déménagement pendant laSeconde Guerre mondiale sans jamais avoir été examinés[26],[27].

De même, les parties de la momie qui restent en Égypte n'ont pas encore été examinées en profondeur. L'identité du défunt n'a donc pas été clairement clarifiée. Alors qu'Emil etHeinrich Brugsch ainsi queGaston Maspero supposaient qu'il s'agissait des restes du roi Mérenrê,Grafton Elliot Smith avait déjà exprimé des doutes à ce sujet au début duXXe siècle. En raison de la technique du bandage, il a supposé qu'il s'agissait d'une momie de laXVIIIe dynastie. Le débat n'est toujours pas tranché : si Renate Germer, par exemple, est d'accord avec le verdict de Smith[28], Dennis Forbes la considérait encore comme la momie du roi Mérenrê en 1997[29] D'autres chercheurs commeMark Lehner etRainer Stadelmann considèrent que seul un examen approfondi de la momie sera susceptible de clarifier la question de l'identité[30],[31].

Titulature

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Article détaillé :Titulature royale dans l'Égypte antique.
MérenrêIerNemtyemsafIer
 
G5
S34N28G43
Codage
G5[ S34 N28 G43 ]
Translittération (Unicode)
Ḥrˁnḫ-ḫˁ.w
Translittération (ASCII)
Hranx-xaw
Transcription
HorÂnkhkhâou
Traduction
HorusCelui dont les apparitions sont vivantes
 
M23
X1
L2
X1
G16R8N28G43
Codage
M23:X1 L2:X1G16 R8 N28 G43
Translittération (Unicode)
Nsw(t)-bjt(j)ˁnḫ-ḫˁ.w-Nb.tj
Translittération (ASCII)
nswt-bitianx-xaw-nbti
Transcription
Nesout-bityÂnkhkhâou-Nebty
Traduction
Roi de Haute et Basse-ÉgypteLes apparitions des deux Maîtresses sont vivantes
.
G5G5
S12
Codage
G5*G5:S12
Translittération (Unicode)
Bjk.wj-Nbw
Translittération (ASCII)
bikwi-nbw
Transcription
Bikouy-Nebou
Traduction
Les deux faucons d'or
 
M23
X1
L2
X1
début du cartouche
N5U6D21
N35
Codage
M23:X1 L2:X1( N5 U6 D21:N35 )
Translittération (Unicode)
Nsw(t)-bjt(j)Mr-n-rˁ
Translittération (ASCII)
nswt-bitimr-n-ra
Transcription
Nesout-bityMérenrâ
Traduction
Roi de Haute et Basse-ÉgypteL'aimé de Rê
 
G39N5
Z1
début du cartouche
G7AG17V18I9
Codage
G39 N5:Z1( G7A G17 V18 I9 )
Translittération (Unicode)
Sȝ-RˁNmtj-m-sȝ=f
Translittération (ASCII)
sA-ranmti-m-sAf
Transcription
Sa-RâNemtyemsafou Antyemsaf
Traduction
Fils de Rê(Le Dieu) Nemty est sa protectionou Anty est sa protection
.
début du cartouche
N5U7D21
N35
Cartouche deMérenrêIer
Codage
( N5 U7 D21:N35 )
Translittération (Unicode)
Mr-n-rˁ
Translittération (ASCII)
mr-n-ra
Transcription
Mérenrâ
Traduction
L'aimé de Rê
.
début du cartouche
N5U7N35
Codage
( N5 U7 N35 )
Translittération (Unicode)
Mr-n-rˁ
Translittération (ASCII)
mr-n-ra
Transcription
Mérenrâ
Traduction
L'aimé de Rê

Notes et références

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  1. A. Labrousse Vol.IISaqqara sud, ch.II,p. 47, note 86.
  2. D'aprèsJ. P. Allen
    Autres avis de spécialistes : -2260 à -2254 (J. von Beckerath), -2250 à -2245 (D. Franke), -2242 à -2237 (J. Málek), -2310 à -2300 (D. B. Redford).
  3. Audran Labrousse etJean Leclant,Les reinesÂnkhesenpépyII etIII (fin de l'Ancien Empire): campagnes 1999 et 2000 de la MAFS, Compte-rendu de l'Académie des inscriptions et belles-lettres, (CRAIBL) 2001,p. 367–384.
  4. Wolfgang Helck,Untersuchungen zu Manetho und den ägyptischen Königslisten (=Untersuchungen zur Geschichte und Altertumskunde Ägyptens. Band 18). Akademie-Verlag, Berlin 1956,p. 58.
  5. a etbThomas Schneider,Lexikon der Pharaonen. Düsseldorf 2002,p. 78.
  6. Jürgen von Beckerath,Chronologie des pharaonischen Ägypten. Mainz 1994,p. 150.
  7. Michel Baud,The Relative Chronology of Dynasties 6 and 8, Leiden/ Boston 2006,p. 151–152, 156.
  8. William Matthew Flinders Petrie,Abydos.PartI, The Egypt Exploration Fund, London 1902,p. 27, 41, Taf. LIV.
  9. Marsha Hill, « Sphinx ofMerenreI », dansMetropolitan Museum of Art (Hrsg.): Egyptian Art in the Age of the Pyramids,Metropolitan Museum of Art, New York 1999,(ISBN 0-87099-906-0),p. 436–437.
  10. Jaromír Málek, Diana Magee, Elizabeth Miles,Topographical Bibliography of Ancient Egyptian Hieroglyphic Texts, Statues, Reliefs and Paintings,BandVIII:Objects of provenance not known. Indices to parts 1 and 2. Statues. Griffith Institute, Oxford 1999,(ISBN 978-0-900416-70-5),p. 7, (Volltext als PDF-Datei).
  11. Alessandro Bongioanni, Maria Sole Croce (Hrsg.),Illustrierter Führer zum Ägyptischen Museum Kairo, White Star, Vercelli 2001,(ISBN 88-8095-703-1),p. 84–85.
  12. Cartel du coffret deMérenrêIer.
  13. Voir le détail de ce coffret et de son inscription surDjéhouty - Hiéroglyphes
  14. James Henry Breasted,Ancient records of Egypt. Historical documents from the earliest times to the Persian conquest,BandI, Chicago 1906,§ 323, (PDF ; 12,0 MB).
  15. Rudolf Anthes,Die Felsinschriften von Hatnub (=Untersuchungen zur Geschichte und Altertumskunde Ägyptens. (UGAÄ) Band 9). Hinrichs, Leipzig 1928, Taf. 5VII.
  16. Jules Couyat,Pierre Montet, « Les Inscriptions hiéroglyphiques et hiératiques du Ouadi Hammamat », dansMémoires publiés par les membres de l’Institut français d’archéologie orientale du Caire, Band 34).Institut français d'archéologie orientale,Le Caire 1912,p. 59, Nr. 60 (Onlineversion).
  17. James Henry Breasted,Ancient records of Egypt. Historical documents from the earliest times to the Persian conquest,BandI:The first to seventeenth dynasties, University of Chicago Press, Chicago 1906,p. 319–324, (PDF ; 12,0 MB).
  18. Karl Richard Lepsius,Denkmaeler aus Aegypten und Aethiopien, 2. Abteilung, Band 3, Taf. 116b (Onlineversion).
  19. Archibald Henry Sayce, « Gleanings from the land of Egypt », dans :Recueil de travaux relatifs à la philologie et à l’archéologie égyptiennes et assyriennes pour servir de bulletin à la Mission Française du Caire, Band. 15, 1893,p. 147 (Onlineversion).
  20. Kurt Heinrich Sethe (Hrsg.),Urkunden des ägyptischen Altertums. Band 1. Urkunden des alten Reiches. Hinrichs, Leipzig 1933,p. 111 (PDF ; 10,6 MB).
  21. James Henry Breasted,Ancient records of Egypt. Historical documents from the earliest times to the Persian conquest,BandI, Chicago 1906,p. 325–336, (PDF ; 12,0 MB).
  22. Petra Andrassy, « Untersuchungen zum ägyptischen Staat des Alten Reiches und seinen Institutionen », dansInternetbeiträge zur Ägyptologie und Sudanarchäologie,BandXI). Berlin/ London 2008 (PDF ; 1,51 MB),p. 136.
  23. Cf.M. Baud et V. Dobrev,p. 38-43.
  24. a etbMiroslav Verner,Die Pyramiden, Rowohlt, Reinbek 1997,(ISBN 3-499-60890-1),p. 398–399
  25. Mark Lehner,Geheimnis der Pyramiden, ECON, Düsseldorf, 1997,(ISBN 3-572-01039-X),p. 160–161.
  26. Renate Germer,Mumien, Albatros, Düsseldorf, 2005,(ISBN 3-491-96153-X),p. 36–37.
  27. Christine Mende, « Zum Mumienfund in der PyramideMerenresI », dans :Sokar, Band 17, 2008,p. 40–43.
  28. Renate Germer, « Überreste von Königsmumien aus Pyramiden des Alten Reiches – Gibt es sie wirklich? », dans :Sokar, Band 7, 2003,p. 36–41.
  29. Dennis Forbes, « The Oldest Royal Mummy in Cairo », dans :KMT, Band 8, Nr. 4, 1997,p. 83–85.
  30. Mark Lehner,Geheimnis der Pyramiden, Düsseldorf, 1997,p. 160.
  31. Rainer Stadelmann,Die Ägyptischen Pyramiden. Vom Ziegelbau zum Weltwunder, Mainz, 1991,p. 195.

Bibliographie

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v ·m
Pharaons
Reines consorts
Famille royale
Parents deTéti
Enfants deTéti
Enfants dePépi Ier
Enfants deMérenrê Ier
Enfants dePépi II
Autres personnalités
Vizirs
Prêtres
Hauts fonctionnaires
Nomarques
Monuments
Pyramides
Mastabas
Tombes thébaines
Objets et animaux
Capitale
v ·m
Période prédynastique
Dynastie zéro
Période thinite
Ire dynastie
IIe dynastie
Ancien Empire
IIIe dynastie
IVe dynastie
Ve dynastie
VIe dynastie
Première Période intermédiaire
VIIe etVIIIe dynasties
IXe etXe dynasties
XIe dynastiethébaine (1re partie)
Moyen Empire
XIe dynastiethébaine (2e partie)
XIIe dynastie
Deuxième Période intermédiaire
XIIIe dynastie
Rois non classés
XIVe dynastie
XVe dynastiehyksôs
XVIe dynastiethébaine
Dynastie d'Abydos (ouXVIe dynastie)
XVIIe dynastiethébaine
Nouvel Empire
XVIIIe dynastie
XIXe dynastieramesside
XXe dynastieramesside
Troisième Période intermédiaire
XXIe dynastie deTanis
Dynastie desgrands prêtres d'Amon àThèbes
(parallèle à laXXIe dynastie)
XXIIe dynastie deBubastis-Tanis
XXIIe dynastie
(branches parallèles)
Grands prêtres d'Amon àThèbes
(parallèle à laXXIIe dynastie)
XXIIIe dynastie deTanis
XXIVe dynastiesaïte
XXVe dynastiekoushite
XXVIe dynastiesaïte (1re partie)
Basse Époque
XXVIe dynastiesaïte (2de partie)
XXVIIe dynastieperse
XXVIIIe dynastie
XXIXe dynastie
XXXe dynastie
XXXIe dynastieperse
Période grecque
Dynastie macédonienne
(parfois appeléeXXXIIe dynastie)
Dynastie lagide
(parfois appeléeXXXIIIe dynastie)
Suivent les périodesromaine et byzantine de l'Égypte.
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