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La médecine contemporaine utilise l'examen clinique, lessoins de santé, la recherche et les technologiesbiomédicales pour diagnostiquer et traiter les blessures et les maladies, habituellement à travers la prescription demédicaments, lachirurgie ou d'autres formes de thérapies.
Hippocrate, est considéré comme le père fondateur de la médecine moderne et rationnelle[9],[10], et ses disciples ont été les premiers à décrire de nombreuses maladies. On lui attribue la première description desdoigts en baguette de tambour, un signe important pour le diagnostic de la bronchopathie chronique obstructive, ducancer du poumon et des cardiopathies cyanogènes congénitales. Pour cette raison, le symptôme des doigts en baguette de tambour est parfois appeléhippocratisme digital[11]. Hippocrate a également été le premier médecin à décrire la face hippocratique.Shakespeare fait une allusion célèbre à cette description dans sa relation de la mort deFalstaff dansHenry V, acte II, scène III[12],[13]. LeCorpus hippocratique popularise lathéorie des humeurs. La médecine rationnelle grecque et latine coexiste cependant pendant toute l'Antiquité avec les cultes des Dieux guérisseurs[14].
Elles proviennent de laTorah, étonnement rationnelle en la matière, car tenant compte des conditions climatiques[17]. En effet, les cinq livres deMoïse qui la constituent, contiennent diverses « lois » ayant des conséquences directes sur la santé à travers différents rituels, tels que l'isolement des personnes infectées (Lévitique 13:45-46), le lavage des mains après avoir manipulé un cadavre (Livre des Nombres 19:11-19) et l’enfouissement des excréments à l’extérieur du campement (Deutéronome 23:12-13).
La traduction dans les années 830-870 de 129 œuvres dumédecingrecGalien (Ier siècle av J.C.) enarabe parHunayn ibn Ishaq et ses élèves sert de modèle à lamédecine des civilisations islamiques et se propage rapidement à travers l’Empire arabe, reprenant en particulier, l'insistance de Galien sur une approche rationnelle et systématique de la médecine.Qusta ibn Luqa joua aussi un rôle important dans la traduction et la transmission des textes grecs. Les médecins musulmans ont mis en place certains des premiershôpitaux, institution qui importée en Europe à la suite descroisades[18].
En Europe occidentale, l'effondrement de l'autorité de l’empire romain a conduit à l’interruption de toute pratique médicale organisée. La médecine était exercée localement, alors que le rôle de la médecine traditionnelle augmentait, avec ce qui restait des connaissances médicales de l'antiquité. Les connaissances médicales ont été préservées et mises en pratique dans de nombreusesinstitutions monastiques qui s’étaient souvent adjoint unhôpital et disposaient de carrés d'herbes médicinales. Une médecine professionnelle organisée est réapparue, avec la fondation de l’école de médecine de Salerne en Italie auXIe siècle qui, en coopération avec le monastère duMont Cassin, a traduit de nombreux ouvragesbyzantins et arabes.
En 1761,Claude Bourgelat fonde l'École Royale Vétérinaire par arrêt du Conseil du Roi Louis XV, et introduit la "biopathologie comparée" entre les animaux et l'homme. Il rédige l'ouvrage "Art vétérinaire ou médecine des animaux" et écrit dans l'Encyclopédie Diderot : « La médecine de l’homme est utile à celle du cheval et réciproquement. » « L'analogie de mécanisme du corps de l'homme et de l'animal,… est véritablement constante, s'éloigner de la route qui conduit à la guérison de l'un et chercher de nouvelles voies pour la guérison de l'autre, c'est s'exposer à tomber dans des écarts criminels.»
Procès-verbal de soutenance de thèse de Madeleine Brès - Archives nationales - AJ-16-6885-1
Madeleine Brès (1842-1921) est la première femme de nationalité française à accéder aux études de médecine en1868, mais sans avoir le droit d'accéder aux concours. Elle obtient son doctorat en médecine, en1875[21] et devient gynécologue et pédiatre. Elle démontre dans sa thèse que le lait du nourrisson se modifie au cours de l'allaitement et crée une des premières crèches parisiennes.Elizabeth Garrett Anderson, britannique la devance de cinq ans en France dans l'obtention de son doctorat[22].
En 1854,Florence Nightingale est la première à utiliser les statistiques pour réorganiser les soins aux blessés de la guerre de Crimée et faire baisser la mortalité des soldats[23],[24],[25].
Certains chercheurs réhabilitent de même certains aspects de lamédecine médiévale occidentale. Ainsi l'historien de la médecineRoger Dachez qui met en valeur l'aspect préventif et la vision globale qu'avait de la médecine leMoyen Âge[28].
EnOccident, l'usage de médecines alternatives et complémentaires est constaté dans certaines conditions où les traitements debiomédecine semblent inefficaces, notamment dans le cas demaladies chroniques[31].
lapathogénie ou pathogenèse qui désigne l'étude du mécanisme causal ;
laphysiopathologie qui désigne l'étude des modifications des grandes fonctions au cours des maladies ;
lasémiologie qui désigne l'étude de l'ensemble des signes apparents. Elle est apparentée à ce qui est nommée la clinique, opposée à la para-clinique qui sont les résultats des examens complémentaires. Face à la complexité croissante des techniques d'imagerie, il s'est développé une sémiologie des examens complémentaires ;
lediagnostic qui désigne l'identification de la maladie ;
le diagnostic différentiel qui désigne la description des maladies comportant des signes proches et qui peuvent être confondues ;
lathérapeutique qui désigne le traitement de la maladie ;
le pronostic qui désigne l'anticipation de l'évolution de celle-ci ;
lapsychologie qui désigne la partie de laphilosophie qui traite de l’âme, de ses facultés et de ses opérations. La psychologie du patient est un élément important de la réussite du processus médical. Comme le dit dès 1963 l'historien de la médecineJean Starobinski, « une médecine vraiment complète ne se borne pas à cet aspect technique ; s'il accomplit pleinement son métier, le médecin établit avec son patient une relation qui satisfera les besoins affectifs de ce dernier. L'acte médical comporte donc un double aspect : d'une part les problèmes du corps et de la maladie font l'objet d'une connaissance qui n'est pas différente de celle que nous prenons du reste de la nature - et l'organisme du patient est alors considéré comme une « chose » vivante capable de réagir conformément à des lois générales ; d'autre part, le rapport thérapeutique s'établit entre deux personnes, dans le contexte d'une histoire personnelle - et la médecine devient alors cette fois un art du dialogue, où le patient s'offre comme un interlocuteur et comme une conscience alarmée »[32].Georges Canguilhem écrivait lui que « l’acte médicochirurgical n’est pas qu’un acte scientifique, car l’homme malade n’est pas seulement un problème physiologique à résoudre, il est surtout une détresse à secourir ». Une décision médicale doit tenir compte à la fois des données de la science, mais également des préférences des patients et de l’expérience du praticien[33]
Un patient admis à l'hôpital est habituellement sous les soins d'une équipe spécifique en fonction de leur problème de présentation principale, par exemple, l'équipe decardiologie, qui peut ensuite interagir avec d'autres spécialités, par exemple, lachirurgie, laradiologie, pour aider à diagnostiquer ou traiter le problème principal ou des complications ultérieures. Les médecins ont de nombreuses spécialisations et sous-spécialisations dans certaines branches de la médecine, qui sont énumérés ci-dessous. Il existe des variations d'un pays à l'autre en ce qui concerne les spécialités et les sous-spécialités.
L'anatomie : étude de la structure physique des organismes. Contrairement à l'anatomie macroscopique ou brute, lacytologie et l'histologie sont concernés par des structuresmicroscopiques.
Labiochimie : étude de lachimie qui se déroule dans les organismes vivants, en particulier la structure et la fonction de leurs composants chimiques.
Labiomécanique : étude de la structure et des mouvements des systèmes biologiques au moyen de lamécanique.
Labiophysique : science interdisciplinaire qui utilise les méthodes de laphysique et de lachimie physique pour étudier les systèmes biologiques.
Labiostatistique : application des statistiques à des champs biologiques dans le sens le plus large. Une connaissance de la biostatistique est essentiel dans la planification, l'évaluation et l'interprétation de la recherche médicale. Il est également fondamental de l'épidémiologie et de lamédecine fondée sur des preuves (EBM).
Lanutrition (mise au point théorique) et ladiététique (orientation pratique) : étude de la relation entre la nourriture et des boissons à la santé et à la maladie, en particulier dans la détermination d'une alimentation optimale. thérapie nutritionnelle médicale se fait par des diététistes et est prescrit pour le diabète, les maladies cardiovasculaires, le poids et les troubles alimentaires, les allergies, la malnutrition et les maladies néoplasiques.
Lapathologie en tant que science : étude des maladies, de leurs causes, progressions et traitements.
Laphysiologie : étude du fonctionnement normal de l'organisme et les mécanismes de régulation sous-jacents. La physiologie peut être subdivisée (physiologie cardiaque, endocrinienne…).
Laphysique médicale : étude des applications des principes de physique en médecine.
l'anesthésie-réanimation : l'anesthésie qui est la médecine péri-opératoire, laréanimation qui est la prise en charge des malades présentant au moins deux défaillances d'organe ou une nécessitant une technique de suppléance ;
lamédecine du travail : médecine préventive consistant à éviter toute altération de lasanté des travailleurs du fait de leur travail, notamment en surveillant les conditions d'hygiène du travail, les risques de contagion et l'état de santé des travailleurs ;
L'andrologie : médecine de l'homme, prise en charge des maladies spécifiques du sexe masculin ;
lagynécologie : spécialité médicochirurgicale, dont l'activité variée inclut notamment la médecine de la femme, le suivi gynéco-obstétrical et les cancers des organes génitaux féminins ainsi que des seins ;
l'obstétrique : médecine de la femme enceinte. À noter la pratique médicale à part entière dessages-femmes, qui se consacrent à la surveillance de la grossesse normale ;
Chaque profession possède son propre cursus de formation. En plus des études permettant d'exercer la profession de médecin dont l'organisation varie selon les pays, on trouve donc notamment lesétudes en soins infirmiers, et lesétudes de pharmacie.
La médecine n'est pas une science exacte, et l'acte médical peut parfois affecter la personne humaine de manière négative, par exemple via :
des « effets secondaires » ou indésirables de médicaments ou traitements, qui devront pour certains (Distilbène par exemple) être supportés par plusieurs générations. La recherche de ces effets se fait parpharmacovigilance ;
l'antibiorésistance est due à la sélection de souches bactériennes résistantes à divers antibiotiques à cause d'un usage non raisonné de ces derniers ;
lesmaladies nosocomiales peuvent apparaître en hôpital à cause de la concentration de malades. La forte pression exercée par les traitements ainsi que par les désinfectants et antiseptiques sur ce « pot pourri » de germes amène à long terme à l’émergence d'agents infectieux résistants qui pourront infecter facilement les malades déjà affaiblis ;
les résultats de maladresses, d'erreurs médicales, de défauts d'organisation, de prises excessives demédicaments ou de traitements inadaptés. Un trouble ou une maladie est diteiatrogène lorsqu'elle est provoquée par un acte médical ou par les médicaments, même en l’absence d’erreur du médecin, du soignant, du pharmacien ou tout autre personne intervenant dans le soin. En France, 4 % des hospitalisations sont consécutives à des soins, et 40 % de ces cas seraient évitables[37]. Ces problèmes comprennent une partie desmaladies nosocomiales dont les plus fréquentes sont lesinfections nosocomiales.
De nombreux progrès sont annoncés ou espérés dans les années à venir, en matière desanté-environnement, d'épidémiologie, d'allongement de la durée de vie, si ce n'est de la durée de vie en bonne santé. Lamédecine prédictive, le clonage, les cellules-souches posent des questions nouvelles en termes de bioéthique.
Des défauts d'anticipation font que, par exemple enFrance, en 2025, alors que la population aura augmenté (et la population âgée plus encore), le nombre de médecins aura diminué de 10 % et la densité médicale de 15 %, à la suite du non-remplacement des médecinsbaby-boomers induit par les quotas d’accès aux études de médecine dans lesannées 1970à 1990. La médecine libérale devrait perdre 17 % de ses effectifs, et le secteur salarié 8 %, sauf en milieu hospitalier où le ministère envisage une hausse de 4 % ; 13 % des généralistes auront disparu, contre 7 % pour les spécialistes (ophtalmologistes, oto-rhino-laryngologistes et psychiatres surtout). La faible « densité médicale » augmentera aussi le coût des soins, l’impact des déplacements en termes de pollution (et secondairement de santé) et pourrait diminuer l'efficience médicale (une moindre densité médicale augmente la mortalité), d'autant plus que les patients sont plus pauvres[38].
↑Max Neuberger écrit dans sonHistoire de la médecine : « Les commandements ont pour objet la prévention et le contrôle des épidémies, l’éradication des maladies vénériennes et de la prostitution, les soins d’hygiène corporelle, les bains, la nourriture, le logement et l'habillement, la réglementation du travail, la vie sexuelle, la discipline du peuple, etc. Beaucoup de ces commandement, tels que le repos du Sabbat, la circoncision, les lois concernant les denrées alimentaires (interdiction du sang et de la viande de porc), les mesures concernant les menstruations et les suites de couches des femmes et des personnes souffrant de gonorrhée, l'isolement deslépreux et l'hygiène du campement sont, compte tenu des conditions climatiques, étonnement rationnelles. »(en) Max, Neuburger: History of Medicine, Oxford University Press, 1910, Vol. I, p. 38
↑L'Université de Montpellier, ses maîtres et ses étudiants depuis sept siècles : 1289-1989, Fédération historique du Languedoc méditerranéen et du Roussillon,,p. 114