Théoricien, il reprit les calculs de proportions dePolyclète et les modifia, en établissant un nouveau canon plus élancé du corps humain, avec une hauteur de huit têtes : la tête fait un huitième du corps au lieu de un septième. Multipliant les recherches sur le mouvement et le rôle de la lumière, il se fit le champion d'un art expressif et réaliste.
D'après Pline, il a réalisé une sculpture colossale deZeus de quarante coudées, soit environ de dix-huit mètres àTarente. Il fit également selon Pline unquadrige d'Hélios, on ignore s'il se trouvait sur un pilier de l'acropole de Rhodes ou devant letemple d'Apollon à Delphes. Pline dit encore que cette sculpture de bronze l'a couvert de gloire.
Il est réputé pour avoir produit 1 500 œuvres[2], et ne semble appartenir à aucuneécole de bronziers[3].
Parmi les œuvres ayant survécu, Lysippe est usuellement reconnu comme l'auteur :
l'Athlète victorieux, un bronze d'un mètre cinquante de haut, daté duIVe siècle av. J.-C. et trouvé en 1964 par trois pêcheurs deFano sur lamer Adriatique, qui, ne supportant pas son regard, lui auraient arraché les yeux a entraîné une longue affaire judiciaire. En effet, rentré illégalement dans les collections duGetty Museum, il a fait l'objet ainsi que 39 autres œuvres d'art, d'un long procès à Rome pour « association de malfaiteurs », « recel » et àPesaro pour « contrebande »[4]. En décembre 2018, la Cour de cassation italienne a rendu un jugement historique : déboutant le J. Paul Getty museum à Los Angeles. À la suite de cette décision, le musée américain a été mis dans l'obligation de restituer l'œuvre à l'Italie[5],[6].