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| Fondation | |
|---|---|
| Type | Établissement public local d'enseignement (EPLE) |
| Académie | Paris |
|---|---|
| Proviseur | Patrick Fournié |
| Population scolaire | ~3 850 élèves |
|---|---|
| Étudiants | 1 102 et 1 106 |
| Formation | Collège Lycée d'enseignement général et technologique CPGEscientifiques,économiques etlittéraires |
| Langue(s) des cours | allemand, anglais, arabe, chinois, espagnol, hébreu, italien, japonais, russe, grec ancien et latin |
| Ville | Paris |
|---|---|
| Pays | |
| Site web | janson-de-sailly.fr |
| Coordonnées | 48° 51′ 55″ nord, 2° 16′ 48″ est |
|---|---|
Lelycée Janson-de-Sailly (JDS ouJanson) àParis est la plus grandecité scolaire deFrance avec 3 989 élèves et 635 membres du personnel dont près de 300 enseignants permanents en 2015-2016. Il accueille aussi un grand nombre d'élèves declasses préparatoires aux grandes écoles : 1 327 élèves répartis en trente classes[1].
Le rapprochement avec le collège Delacroix, à la suite d'une décision duConseil de Paris, est effectif depuis la rentrée scolaire de : de ce fait, le collège Janson-de-Sailly est le plus important de France métropolitaine par le nombre d'élèves accueillis (1 454, dans 26 divisions sur le site Janson et 22 divisions sur le site Delacroix).
Le bâtiment principal (site Janson) est situé dans le16e arrondissement de Paris, au 106,rue de la Pompe et s'étend sur3,5 hectares. Larue Decamps, larue Herran, larue de la Pompe, larue de Longchamp et l’avenue Georges-Mandel entourent le lycée. La surface bâtie développée est de36 500 m2.
Ce site est desservi par lesstations de métroRue de la Pompe etVictor Hugo, ainsi que par l'arrêt de la ligne de bus 52 : Lycée Janson-de-Sailly.

Alexandre Emmanuel François Janson de Sailly (1785-1829), riche avocat parisien ayant découvert que son épouse (Marie-Jeanne Joséphine Berryer, de lafamille d’illustres magistrats) entretenait une relation extraconjugale, déshérita la fautive et légua sa fortune à l’État afin que celui-ci achetât un terrain, et construisît un institut pour jeunes garçons. En 1876, après les procès intentés par la veuve et la mort de cette dernière, la fortune récupérée par l’État s’élevait à 2 600 000 francs-or. Selon les volontés du donateur, aucune femme ne devait jamais y être admise, ce qui n’empêcha pas l’enseignement d'y devenirmixte un siècle plus tard. De plus, l’avocat avait exigé qu’un quota d’admission d’étudiants étrangers soit respecté chaque année[réf. souhaitée].
Dans un contexte d'opposition nationale entre catholiques et républicainsanticléricaux, alors que le nombre de lycées publics se multiplie dans la capitale mais que l'Ouest de Paris en est encore peu doté, là où depuis plusieurs décennies sont implantées des maisons d'éducation religieuses l'installation du lycée Janson répond à un souci particulier du gouvernement républicain de maillage du territoire scolaire[2].
L'État acheta les terrains pour un montant de 3 000 000 francs (avec le legs Janson et une dotation supplémentaire de 400 000 francs). Les bâtiments ont été conçus parCharles Laisné,architecte du gouvernement[3]. Sa construction a obligé la fermeture de larue Greuze (anciennement rue Blanche), plus particulièrement du tronçon entre larue Herran et larue de la Pompe[4]. Le conduit d'égout qui s'y trouvait a alors été séparé de ces deux rues perpendiculaires et ne remplit donc plus cette fonction, mais existe encore sous le lycée (il passe sous les cantines, le CDI, la cour d'honneur et l'entrée principale)[5].
Le discours de la pose de la première pierre fut prononcé le parJules Ferry, ministre de l'Instruction publique et des Beaux-Arts[3], en présence deVictor Hugo et du maire du16e arrondissement de Paris,Henri Martin. Les travaux prirent seulement trois ans, leur prix s'élevant à 6 422 000 francs[4]. Le lycée ouvrit le, avec 458 élèves. À la rentrée de 1886, les effectifs s'élevaient déjà à 1 246 élèves, et, en 1900, à 2 000 élèves.
Il s'agit du seul lycée parisien qui ne porte pas le nom d'une personnalité nationale. Sa fondation, comme celle de nombreux lycées de la fin duXIXe siècle dans des quartiers parisiens encore peu urbanisés, entraîna dans son sillage l'installation de nombreuses familles bourgeoises dans les environs. Un mois avant la rentrée de 1884,Le Temps note en effet qu'on« peut, sans exagération, compter de 250 à 300 maisons neuves dans un rayon de 400 mètres tout autour du lycée ». Certains lycéens viennent pourtant de loin, leur trajet étant toutefois facilité par le progrès des transports ferroviaires. Né en 1900, l'écrivainJulien Green se souvient ainsi dansJeunes années du trajet qu'il devait faire pour rejoindre Janson depuisLe Vésinet, alors qu'il n'était âgé que de 13 ans. Après une heure de train jusqu'à lagare Saint-Lazare, puis laligne d'Auteuil jusqu'à lagare de l'avenue Henri-Martin, il arrivait enfin à destination.« Ce voyage, je le faisais seul et c’était cela qui effrayait ma mère »[2].
Dans la seconde moitié duXIXe siècle, la probité du personnel enseignant est surveillée. Toutefois, faute de pouvoir réglementer leurs loisirs aussi strictement que pour les élèves, les autorités, souhaitant éviter qu'ils ne traînent dans des cabarets, aménagent dans plusieurs lycées des salons de jeux et de lecture pour leur détente, comme à Janson jusqu'à 1892[2].
Au « petit lycée » Janson-de-Sailly, devant la façade duno 46avenue Georges-Mandel, est installé un monument en hommage à l'écrivainEugène Manuel parGustave Michel (1908).

Durant laPremière Guerre mondiale le lycée fut transformé en hôpital. Il disposait de nombreux dortoirs et de salles d’opération, principalement pour les officiers.
Pendant laSeconde Guerre mondiale, sous lerégime de Vichy, le lycée a été une source des premiers mouvements non organisés de résistance étudiante en 1940[6] : le, de nombreux lycéens se rendent sous l'arc de Triomphe voisin pour fêter la victoire française et chanter la Marseillaise, et sont poursuivis par les soldats allemands. Le lycée a cependant également eu sescollaborateurs[7]. Sous l'Occupation, certaines élèves deslycées de jeunes filles de l'arrondissement,Molière etJean-de-La-Fontaine, viennent suivre leurs cours au lycée Janson[8].
À la Libération, en 1944, quelques centaines d’élèves des classes terminales du lycée rejoignirent lesForces françaises libres ou FFL (1re Armée dumaréchal de Lattre de Tassigny), et fondèrent une unité d’élite : le « bataillon Janson-de-Sailly », qui devint le2e bataillon de choc. Ils firent face aux divisions allemandes enAlsace (notamment les batailles deMasevaux etColmar), durant les grandes contre-attaques desArdennes, et entrèrent enAllemagne avec les forces dugénéral Patton en 1945. Certains périrent, et un monument aux anciens lycéens et personnels de Janson morts au combat pendant les guerres leur est consacré dans la cour d’honneur. Il comporte plus de 760 noms[9]. Lelycée Claude-Bernard, situé dans le même arrondissement, est réquisitionné pour accueillir une caserne SS ; ses élèves sont transférés à Janson-de-Sailly.
Cinq plaques commémoratives relatives à la Seconde Guerre mondiale ont été apposés sur les murs du lycée : une plaque en mémoire des élèves juifs du lycée déportés dans les camps parce qu'ils étaient juifs, et quatre plaques en mémoire d'anciens élèves ayant joué un rôle important dans la Résistance et la Libération (Pierre Brossolette, héros de la Résistance, le2e Bataillon de choc,Jacques Bingen, héros de la Résistance, etRaoul Nordling, consul général de Suède dont la médiation fut capitale lors de la Libération de Paris).
Le lycée Janson-de-Sailly fut le premier lycée à se doter d’uncentre de documentation et d’information (CDI), en 1958, à l’instigation de son proviseur de l'époque. Le CDI actuel porte son nom : Marcel Sire[10]. Il s'agissait d'un service de documentation appelé Centre local de documentation pédagogique (CDLP) réunissant les cabinets et bibliothèques des différentes disciplines, ainsi que des ressources documentaires et l'information scolaire et professionnelle à destination des enseignants. L'expérience se révélant positive, elle fut étendue à d'autres établissements pendant les années 1960 et Marcel Sire fut nommé inspecteur général de l'Éducation nationale à la Vie scolaire[11]. Sous son impulsion, une circulaire instaura un service de documentation et d'information (SDI) dans les lycées. Aux SDI succédèrent les CDI, obligatoires dans chaque établissement de second cycle depuis la réforme Fontanet de 1973[12].
Le a été inaugurée une plaque « lycée d’Europe » par les classes de première européennes allemandes « AbiBac » et leurs professeurs d’allemand.
L'établissement est réputé tranquille, mais il n'est pas à l'abri de quelques rares incidents isolés, à sa sortie, voire en son sein, comme beaucoup d'autres. Par exemple, en, deux élèves furent violemment roués de coups à la sortie du lycée pour avoir refusé de prendre des tracts distribués par laLDJ[13]. En, un élève de seconde reçut un coup de cutter à la cuisse de la part d'un autre élève au sein de l'établissement et dut être soigné à l'hôpital, d'où il ressortit dans l'après-midi[14].
En 2014, à la demande de la mairie du16e arrondissement, un projet de rapprochement des collèges Janson-de-Sailly et Eugène-Delacroix (n° 13-15rue Eugène-Delacroix) est proposé. Il s'agit de pallier les défections affectant ce dernier (qui a dû fermer quatre classes en cinq ans), en raison des stratégies de carte scolaire des parents du quartier, en répartissant les classes (4e et3e pour l'un,6e et5e pour l'autre), formant ainsi le plus gros collège de l'académie (1 550 élèves). Les professeurs du collège ont fait grève en pour protester contre ce projet, auquel ils n'avaient pas été préalablement associés[15].
En, une professeure de classes préparatoires du lycée Janson-de-Sailly qui a tenu des propos antisémites, négationnistes et complotistes sur son compte Facebook, accessible à ses élèves est suspendue à titre provisoire[16]. Le, la ministre de l'Éducation,Najat Vallaud-Belkacem indique que le procureur de la République est saisi de cette affaire et une procédure disciplinaire engagée[17]. Elle est condamnée à 1 500 euros d'amende le par le tribunal correctionnel de Paris[18].

L'entrée principale se trouve au 106,rue de la Pompe. L'entrée des collégiens se trouve, quant à elle, au 29 de larue Decamps. L'arrêt de busLycée Janson-de-Sailly par laquelle passe la ligne 52 et la station de métrorue de la Pompe sont les deux principaux moyens d'accès par les transports en commun.
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Au nord de la cité scolaire se situe le lycée, au sud le collège. La cour d’honneur, le centre Marcel-Sire, le hall de l'entrée du 106 rue de la Pompe, le foyer des lycéens et lacantine les séparent. Les deux cours (du lycée et du collège) sont rectangulaires, et les escaliers situés à chacun des coins permettent d'atteindre les étages supérieurs. Au lycée, il en existe un autre au milieu d'un côté, juste en face de l'entrée et un autre au milieu d'un côté, côté collège à l'ouest.
Un laboratoire multimédia de langue permet aux élèves des classes préparatoires de travailler pendant leur temps libre.
La façade côté rue de La Pompe est ornée de 24 bustes d'écrivains, savants ou intellectuels français[3], tels queVictor Hugo,Alphonse de Lamartine ouBlaise Pascal (cf. le lien Commons à droite).
Dans la cour du collège se trouve le gymnase qui comporte en surface, deux terrains (handball et basketball) en sous-sol, deux terrains multisports (handball, basketball, volley, badminton, etc.) ainsi qu'une salle de gymnastique et une salle affectée au tennis de table. Une salle de musculation occupe une importante partie du bâtiment central de la cour du lycée.
Le peintreMaurice Guy-Loë décore le « Parloir Wallon » en 1931 et participe aussi à la décoration de la « Salle des Actes ». En effet, selonLe Figaro du, « les deux parloirs du lycée Janson-de-Sailly ont été confiés à un groupe excellent de peintres jeunes et ardents tels queMaurice Brianchon,Maurice Georges Poncelet,Robert Antral,André Jacquemin, Guy-Loë, travaillant en équipe, ce qui paraît conforme aux besoins de la décoration moderne ». C'est àJean Dreyfus-Stern qu'est confiée la décoration murale intituléeCross-country dans la salle de gymnastique[19].

Datant de la fin duXIXe siècle, la chapelle est située au bout d'une aile du lycée, avec laquelle elle est reliée par un court préau couvert ; elle peut donc être perçue comme un édifice indépendant. De stylenéo-roman, elle est bâtie selon un plan basilical et ne comporte ni transept ni clocher. Son toit est couvert d'ardoise.
Le proviseur de la cité scolaire Janson-de-Sailly est Patrick Fournié, ancien proviseur dulycée Lakanal à Sceaux (Hauts-de-Seine). Nommé en 2019, il succède à Patrick Sorin (2014-2019), Anny Forestier (2002-2014) et Yvette Cluzel (1988-2002).
La cité scolaire Janson-de-Sailly comporte :
L'établissement compte une centaine de professeurs, dont desagrégés et des docteurs d'université.
Depuis 2015, les collégiens sont accueillis sur deux sites différents en fonction de leur classe. Les élèves de6e et5e sont sur le site du collège Eugène-Delacroix, tandis que ceux de4e et3e sont au 106, rue de la Pompe à Janson-de-Sailly[21]. L'anglais est obligatoire en première langue (LV1). En sixième, il est possible de choisir d'étudier, en option, le chinois ou l'allemand. De plus, une deuxième langue courante (LV2) doit être choisie au niveau de la4e (l’espagnol est la plus choisie, mais il y a aussi l’italien, l’allemand, le chinois, etc.). Enfin, en option, le latin est recommandé, ainsi que l'hébreu, les maths en chinois, etc. Il est possible de faire du grec en troisième qui pourra devenir en terminale une option facultative pour le baccalauréat. Un groupe de français langue étrangère intensif (FLE-I) accueille pendant plusieurs semaines les élèves non francophones afin qu'ils étudient le français.
Il existe dix classes de seconde. Parmi les classes de première et de terminale, il y a uneclassesciences et technologies de l'industrie et du développement durable (STI2D) depuis la rentrée 2011.
Enseptembre 2005, le lycée Janson-de-Sailly a mis en place, de la seconde à la terminale, une classe préparant l'Abibac. C'est le premier lycée de l'académie de Paris et le deuxième enÎle-de-France, après lelycée Gustave-Monod d’Enghien-les-Bains (Val-d'Oise), à proposer cette section, et il est aujourd'hui le seul avec lelycée Maurice-Ravel à la proposer àParis.
Unesection européenne allemande existe de la4e (échange annuel avec le Paul-Natorp-Gymnasium de Berlin ; auparavant avec leMax-Planck-Gymnasium de Dortmund) à laterminale (voyage au printemps à Berlin).
Au lycée, un cours d’histoire et géographie en allemand est enseigné par un professeur allemand, en section européenne et en sectionAbibac.
Une section européenne anglaise, comportant un enseignement de sciences économiques et sociales en anglais en seconde et en première et terminale ES, a été ouverte à la rentrée 2014[22].
Existe aussi une section internationale chinoise dont les élèves bénéficient d’un enseignement renforcé enchinois. À partir de la seconde, les élèves suivent de plus un cours de « mathématiques en chinois » qui est déconnecté des enseignements habituels de mathématiques, il est l’occasion d’approfondir l’étude de la langue et de s’initier au vocabulaire scientifique en chinois, il débouche en terminale sur une épreuve orale optionnelle au baccalauréat que les élèves obtiennent avec lamention internationale chinoise.
Les langues vivantes enseignées sont, en LV1 : l'allemand et l'anglais, et en LV2 : l'allemand, l'anglais, l'espagnol, l'italien, lechinois, lerusse et l'hébreu. Des langues anciennes sont proposées en option : lelatin dès la5e et legrec ancien dès la3e. À noter enfin, un cours facultatif d'histoire des arts à partir de la2de, ainsi qu'une classe defrançais destinée aux élèves non francophones.
Pour la rentrée 2011, le lycée fait partie avec trois autres établissements parisiens (Louis-le-Grand,Chaptal,Paul-Valéry) des lycées dits « d'excellence » à ouvrir pour les premières et terminales des filières de sciences et technologies de l'industrie et du développement durable (STI2D)[23].
Le lycée abrite aussi quatreclasses préparatoires aux grandes écoles (CPGE) littéraires (hypokhâgnes et khâgnes A/L et B/L), six classes préparatoires économiques et commerciales (ECG) et vingt classes préparatoires scientifiques (MPSI,PCSI,MP,PC,PSI,BCPST).
En 2021, il y a 672 places pour 34 000 candidatures. L'internat compte 250 places[24].
En 2020,L'Étudiant donnait le classement suivant pour les concours de 2019 :
| Filière | Élèves admis dans unegrande école* | Taux d'admission* | Taux moyen sur 5 ans | Classement national | Évolution sur un an |
|---|---|---|---|---|---|
| ECE[25] | 9 / 32 élèves | 28,1 % | 30,2 % | 11e sur 103 | |
| ECS[26] | 35 / 78 élèves | 44,9 % | 41,0 % | 12e sur 92 | |
| Khâgne A/L[27] | 6 / 42 élèves | 14,3 % | 7,3 % | 5e sur 33 | |
| Khâgne B/L[28] | 20 / 48 élèves | 41,7 % | 48,3 % | 3e sur 27 | |
| MP /MP*[29] | 43 / 149 élèves | 28,9 % | 18,5 % | 13e sur 129 | |
| PC /PC*[30] | 14 / 110 élèves | 12,7 % | 16,5 % | 19e sur 108 | |
| PSI /PSI*[31] | 30 / 92 élèves | 32,6 % | 29,0 % | 18e sur 121 | |
| BCPST[32] | 52 / 74 élèves | 70,3 % | 68,9 % | 6e sur 55 | |
| Source : Classement 2020 des prépas -L'Étudiant(Concours de 2019). * le taux d'admission dépend des grandes écoles retenues par l'étude. En filièresECE etECS, ce sontHEC,ESSEC, et l'ESCP. Pour leskhâgnes, ce sont l'ENSAE, l'ENC, les 3ENS, et 5 écoles de commerce (HEC, ESSEC, ESCP,EM Lyon etEDHEC). Enfilières scientifiques, ce sont un panier de 11 à 16 écoles d'ingénieurs qui ont été retenus selon la filière (MP, PC, PSI, PT ou BCPST). | |||||
Un plan d'action a été mis en place pour favoriser la venue de lycéens issus de milieux défavorisés en CPGE et au lycée, par l'établissement de partenariats avec d'autres lycées, qui sont privilégiés lors de l'attribution des places en internat. Cette action, qui s'inscrit dans le dispositif « Les cordées de la réussite »[33] des ministères de l'Éducation nationale, de l'Enseignement supérieur et de la Ville, est effectuée, pour les CPGE, en partenariat avec l'établissement public de coopération scientifiqueParisTech, qui regroupe douze grandes écoles[34].
Depuis, le collège Janson-de-Sailly accueille desélèves à haut potentiel intellectuel grâce à une structure spécialisée (Dispositif d'intégration des enfants intellectuellement précoces) où des points de repère leur sont fixés, en particulier une salle avec des personnes à leur écoute[35].
En dehors de ces aménagements qui leur sont destinés, ces élèves intègrent une classe normale.
Bien qu'établissement laïque, le lycée Janson accueille en son sein une chapelle, accessible également de l'extérieur. Une messe y est célébrée le samedi soir à 18 h. L'aumônerie catholique l'utilise. Il existe également une aumônerie protestante.
En 2022, le lycée se classe 50e sur 85 au niveau départemental en matière de performances, et 339e au niveau national selon le classementLe Figaro Étudiant[36].
Selon les sociologuesMichel Pinçon etMonique Pinçon-Charlot, compte tenu de sa situation géographique (16e arrondissement de Paris), le lycée serait majoritairement fréquenté par des enfants issus de familles de la haute bourgeoisie et de l'aristocratie parisienne[37].





Le lycée compte parmi ses anciens enseignants des personnalités comme l'académicienÉmile Faguet,Gabriel Gohau,Maurice Rat,Gustave Rodrigues,Camille Vallaux,Claude Courtot[38],Paul Guth[39], l'hellénistePaul Mazon,Stéphane Mallarmé en anglais[40],Auguste Salles,Jean-Marc Debenedetti[41] etAlain Juppé[42] en français,Serge Denis[43],Alphonse Aulard[44],François Crouzet etJean Poperen en histoire,Étienne Wallon et GeorgesGuinier en physique,Maurice Clavel[45],Bernard Sichère[46] etJacques Muglioni en philosophie. On relève également la présence des aumôniers catholique et israéliteJean Badré[47] etSimon Debré[48].
De nombreux anciens élèves du lycée deviennent des personnalités politiques, commeEdgar Faure[49],Michel Junot[50],Philippe Malaud,Lennart Meri, premier président de l'Estonie après l'indépendance en 1991[51],Jacques Pelletier[52], Bernard Destremau,Jean-Marcel Jeanneney[50] etMaurice Schumann[53],Marcel Langlois[54], voire monarque, comme le roi d’Afghanistan,Mohammad Zaher Shah[55], administrateurs des colonies commeGeorges Thomann, ou diplomate, commeBoniface de Castellane etJean Wahl[56] et pour certains résistants pendant la guerre, telsFrançois d'Astier de La Vigerie,Jean-Pierre Berger[57],Pierre Bertaux[58],Pierre Brossolette[59],Honoré d'Estienne d'Orves, généralPierre Marie Gallois[60],Pierre Viénot[61] etGilbert de Chambrun[62].
On compte aussi des sportifs, tels le joueur de tennis huit fois champion de France et triple médaillé olympiqueMax Decugis[63],Robert Abdesselam qui deviendra aussi avocat international et homme politique après sa carrière tennistique[64].
Certains élèves se distinguent dans le domaine intellectuel, comme les historiensPhilippe Ariès[65],Maurice Crouzet,Serge Denis[66],Alain Decaux (écrivain d'histoire)[67],Albert Crémieux etMaurice Rheims[68], le slaviste spécialiste de la RussiePierre Pascal[69], le juristeGuy Braibant[70], le mathématicienÉlie Cartan[71], les médecinsRobert Debré[72] etÉtienne Lévy[73], les philosophesJean Daujat,Maurice Merleau-Ponty[74] etJean Wahl[56], l'anthropologueClaude Lévi-Strauss[75] et les physiciensJean Perrin etLouis de Broglie (tous les deuxprix Nobel). Le lycée compte également comme anciens élèves des journalistes, commePhilippe Grumbach[76],Claude Perdriel[77],Jean-Claude Servan-Schreiber[78],Jean-Jacques Servan-Schreiber[79] etLéon Zitrone[80], le reporteurGilles Caron, des ecclésiastiques tels le pèreSerge de Beaurecueil[81], le pèreJacques Jomier etGuillaume de Menthière[82], les aviateursRoland Garros[83],Đỗ Hữu Vị (ou Do Huu Vi)[84] etJean Bielovucic[85] ainsi que les hommes d'affairesGeorges Héreil,Claude Lemaître-Basset etRaoul Nordling[86], le banquier et diplomate américainFelix Rohatyn[87],[88], et l'ingénieur chilienRaúl Sáez (en).
Des militaires : legénéral Jean Touzet du Vigier (1888-1980), commandant de la1re D.B., qui participe à laLibération de la France, en1945 (Marseille et Mulhouse). Aussi le pilote de chasseMax Guedj, qui meurt en 1945 en essayant d'abattre un pétrolier dans un fjord norvégien.
D'autres enfin, se distinguent dans le domaine artistique, que ce soit des musiciens, des peintres, commeJean-Michel Coulon[89] (art moderne),Jacques Gréber (architecte/paysagiste),Émile Aubry[90],Christian Bérard[91],Roger Chastel[92],Pierre-Yves Trémois[50] etLouis Latapie[93], des acteurs commeYves Brainville[94] etJean Gabin[95],Jean Marais[96],Jean-Claude Pascal ou des réalisateurs telsJosé Giovanni[97] etPreston Sturges[98], des poètes à l'instar deRené Crevel[99],Franc-Nohain[100],Oscar Venceslas de Lubicz-Milosz[101], des écrivains commePierre Daninos[50],Michel Déon[67],Émile Faguet[102],Julien Green[103],Georges Hugnet[104],Pierre Klossowski[105],Jacques de Lacretelle[106],Michel Leiris[107],Roger Martin du Gard[108],Robert Merle[109],Henry de Montherlant[110],Germain Nouveau[111],Raymond Roussel[112],Jean Dutourd[50] etPaul Vaillant-Couturier[113], le metteur en scèneSacha Guitry[114] ainsi que le chef d'orchestreRay Ventura[115], le compositeurPaul Misraki et le décorateurJean-Michel Frank.
Les profils des anciens élèves se diversifie davantage, mais laisse en grande dominante les personnalités politiques, commeRobert Badinter[67],Didier Bariani[50],Guy Bégué[116],Jean-Louis Bianco[117],Jean-Louis Borloo[118],Élisabeth Borne,Serge Dassault[77] et son filsOlivier[50],Bernard Debré[118],Laurent Dominati[50],Laurent Fabius[119],Valéry Giscard d'Estaing[118] et son frèreOlivier[50],Bruno Gollnisch[120],Lionel Jospin[118],Martin Malvy[50],Ibrahim Boubacar Keïta[121],Annick Lepetit[122],Édouard Philippe[123] etOlivier Stirn[121], les hauts fonctionnaires telsFrançois Bloch-Lainé,Jean-Jacques de Bresson,Denis Gautier-Sauvagnac, l'amiral Jacques Lanxade[124],Jean-Claude Mallet,Philippe Jurgensen[50],Stéphane Martin[118],Philippe Moreau Defarges,Jean-Christophe Rufin[125] etDidier Schuller[126], ou des personnalités du monde des affaires, à l'instar deVincent Bolloré[77],Martin Bouygues[77],Isabelle Kocher[127],Arnaud Lagardère[118],Robert Louis-Dreyfus,Luc Oursel[128],Didier Pineau-Valencienne[67],Ernest-Antoine Seillière[77],Romain Zaleski (accessit en maths et en physique auconcours général de 1951)[77],[129],Éric de Rothschild[77],Gérard Brémond[77],Bruno Ledoux,Claude Perdriel[77] et l'escrocArnaud Mimran[130].
Dans le domaine intellectuel, on relève les économistesJacques Attali[50],Laurent-Emmanuel Calvet,Henri Lepage etFrançois Rachline, le scientifiquePhilippe Kourilsky[50], le neurologueOlivier Lyon-Caen[50], le psychanalysteGérard Miller, les historiensFrançois Furet[131],Benjamin Stora[50] etGilbert Dagron, le mathématicienJean-Claude Sikorav, le chimisteHervé This[132], le physicienAnatole Abragam[50], le sociologue et islamologue tunisienAbdelwahab Bouhdiba, ainsi que les religieuxMaurice de Germiny,Pierre d'Ornellas,Louis Sankalé,Guy Thomazeau etMatthieu Ricard. On compte également plusieurs journalistes, commePierre Assouline,Axel Brücker etPhilippe Bouvard[133],François Debré,Geneviève Jurgensen[50],Jean-Paul Enthoven,Olivia Cattan, journaliste-écrivaine,Marc-Olivier Fogiel,Florence de Soultrait,Annette Kahn,Michel Polac,Michel Polacco etJean-Paul Ribes[134], etOlivier Postel-Vinay, le romancier et critique d'artSerge Bramly[135], l'éditeurBernard de Fallois, l'encyclopédisteMichèle Frémy[50], ainsi que des avocats commeJean-Michel Darrois,Arno Klarsfeld[136] etThierry Lévy[137] et du magistratPierre Lyon-Caen[50], des médecins comme le réanimateur Georges Offenstadt et l'épidémiologisteGilles Brücker[138].
Les domaines artistiques concernent également d'anciens élèves, comme les chanteursSébastien Izambard,Georges Hugnet,Richard Anthony[139] etCarla Bruni-Sarkozy[118], le musicienNicolas Zourabichvili[140], le compositeurGilbert Amy[50] etAlain Bernheim, le poèteClaude Aveline, les écrivainsJean-Loup Dabadie,Jean-Pierre Deloux,Philippe Labro[118],Régis Debray[50],Frédéric Mitterrand[118],George Steiner etFrançois-Marie Banier[138], le traducteurLuc de Goustine, les réalisateursGérard Oury[141],Paul Boujenah,Serge Frydman,Georges Lautner[50] etMarc Allégret, les acteursPhilippe Noiret,Jean Piat[118] etRichard Berry[50], le designer Gilles Dufour, le peintrePascal Vinardel[142] et le dessinateur de pressePierre Wiazemsky[143] (plus connu sous le nom de Wiaz).

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