Cet article concerne le lycée situé à Paris. Pour le lycée situé à Quimper, voirLycée Chaptal (Quimper).
Pour les articles homonymes, voirChaptal.
| Fondation | |
|---|---|
| Type | Établissement public local d'enseignement (EPLE) |
| Académie | Paris |
|---|---|
| Proviseur | Éric Chenal |
| Population scolaire | ~2 000 élèves |
|---|---|
| Étudiants | 567 et 559 |
| Formation | Collège Lycée général ettechnologique (STI2D) CPGEscientifiques,économiques etlittéraires |
| Langue(s) des cours | Français |
| Ville | Paris |
|---|---|
| Pays | France |
| Site web | pia.ac-paris.fr/serail/jcms/s2_1584188/fr/college-et-lycee-chaptal |
| Coordonnées | 48° 52′ 53″ nord, 2° 19′ 12″ est | ||
|---|---|---|---|
Géolocalisation sur la carte :Paris Géolocalisation sur la carte :8e arrondissement de Paris | |||
Lelycée Chaptal est unétablissement public d'enseignement secondaire et supérieurparisien.
En 2020, l'établissement accueille environ deux mille élèves, de lasixième auxclasses préparatoires[1].
Les élèves du lycée Chaptal sont souvent appelés « Chaptaliens ».
Situé au 45,boulevard des Batignolles dans lequartier de l'Europe du8e arrondissement de Paris, séparé par larue de Rome des voies ferrées passant en contrebas qui desservent lagare Saint-Lazare, le site est desservi par lesstations de métroRome etVilliers.
Il porte le nom du savant,chimiste,médecin ethomme politiquefrançaisJean-Antoine Chaptal (1756-1832). Ce dernier étant né à Nojaret, près deMende, un autre lycée porte d’ailleurs son nom en Lozère[2]. Unlycée à Quimper a également pris son nom, et ainsi qu’à Amboise et Saint-Brieuc.
Le fondateur de l'établissement est le pédagogue et dramaturgeProsper Goubaux ; trois bustes de lui sont conservés de nos jours dans le lycée. De plus, sa salle la plus prestigieuse — actuellement salle de réunion et d'examens, anciennement salle de dessin — etune place à environ deux cents mètres du lycée, portent son nom depuis 1993.
Créé sous le nom d'institution Saint-Victor, il est d'abord installé entre larue Blanche et larue de Clichy. Il est renommé école François-Ier en 1844 puis collège municipal Chaptal en 1848. Novateur, l'enseignement est organisé pour des garçons se destinant aux carrières du commerce et de l'industrie, dans le contexte de larévolution industrielle, alors que l'éducation est en France encore centrée autour deshumanités. Endetté, Prosper Goubaux laisse la ville de Paris prendre sa suite à la direction du collège[3].
Mais les locaux sont peu adaptés et la population scolaire s'accroît. En 1863, le conseil d'administration du collège soutient à l'unanimité son déménagement à la place d'un jardin de 13 500 m2 situé entre leboulevard des Batignolles, larue de Rome, larue Bernoulli et larue Andrieux[3].
Eugène Train (1832-1903) est l'architecte des nouveaux bâtiments. Le grand, le moyen et le petit collège occupent des parcelles distinctes du nouvel ensemble monumental, chacun ayant une cour entourée de salles de classe et une entrée dédiée. Des galeries couvertes permettent de les relier ainsi que d'accéder aux espaces communs (gymnase, réfectoire, etc.). L'entrée principale est située boulevard des Batignolles, là où s'installe aussi l'administration ; destyle néo-roman etnéo-Renaissance, cette façadepolychrome fait une centaine de mètres de longueur. Le complexe scolaire est encadré par des tours carrées surmontées delanternons. L'éducation scientifique doit être valorisée dans le contenu scolaire mais l'est aussi dans la pierre : des matériaux modernes comme la brique ou le fer sont utilisés et, sur l'avant-corps colossal côté Batignolles, figurent les inscriptions « Industrie » et « Commerce », tandis que le fronton est orné d'un buste de la déesseAthéna[3].
Le projet commence sous le règne deNapoléon III. Les travaux durent de 1866 à 1876, avec une interruption due à laguerre de 1870 à 1871[3].
Pendant laCommune de Paris, des insurgés se retranchent dans l'établissement en construction et y résistent plusieurs jours, avant d'être mis hors de combat par le102e régiment d'infanterie de ligne, appuyé par de l'artillerie mise en batterie sur le boulevard des Batignolles. Plusieurs impacts sont encore visibles en façade. Les bâtiments inachevés sont alors mis à la disposition du Comité évangélique de secours aux blessés pour y installer une ambulance de trois cents lits,Edmond de Guerle étant le directeur des brancardiers protestants[4].
La première rentrée aux Batignolles a lieu en 1874, même si les travaux finissent deux ans plus tard. L'ancien site de la rue Blanche et de la rue de Clichy est détruit. Le terrain accueille depuis leCasino de Paris[3].
Conçu pour accueillir un millier d'élèves, Chaptal en scolarise 1 300 en 1877, 1 500 en 1900 et 1 900 dans les années 1980. De la place a dû être gagnée pour permettre cette évolution, d'anciens dortoirs de l'internat étant reconvertis en salles de cours. En 1881, la bibliothèque est installée dans lachapelle. Ungymnase est construit en 1885.
Durant laPremière Guerre mondiale, le collège Chaptal est transformé en hôpital complémentaire sous la direction duPr Pierre Sébileau afin de soigner desGueules cassées[5],[6].
Dans lesannées 1970, la chapelle est détruite et remplacée par un bâtiment en béton comprenant lescentres de documentation et d'information, la salle des professeurs et un nouveau gymnase en sous-sol[3].
Le, unmonument aux morts est inauguré dans le vestibule par lemaréchal Joffre. Sur deux plaques de marbre sont inscrits 400 noms d'anciens élèves et professeurs morts durant laPremière Guerre mondiale. Au centre est installée une statue ; il s'agit d'une réplique deLa Jeunesse de Chapée[7].
En 1950, le collège Chaptal devient lycée Chaptal. Une filière littéraire est créée en 1993[3].
Les locaux sont classésmonument historique depuis le[8] et le lycée possède un musée conservant de nombreux instruments utilisés en physique et chimie — dont une collection duXIXe siècle. Le musée est fermé au public en temps normal mais sert quelquefois pour des expositions temporaires, en particulier lors de laFête de la science chaque année.
L'association d'anciens élèves créée en 1854 est toujours active. Cette amicale a pour objectif de mettre en contact les Chaptaliens (élèves et anciens élèves) et dispose de fonds pouvant aider financièrement des élèves dans l’élaboration d'un projet personnel.
Lesclasses de terminale sont essentiellementscientifiques avec quatre classes préparant lebaccalauréat scientifique — dont une avec lessciences de l'ingénieur comme enseignement de détermination. Une cinquième classe prépare elle aubaccalauréat économique et social. Pour la rentrée 2011, le lycée fait partie avec trois autres établissements parisiens (Louis-le-Grand,Janson-de-Sailly, etPaul-Valéry) des lycées dits « d'excellence » à ouvrir pour les premières et terminales des filières de sciences et technologies de l'industrie et du développement durable (STIDD)[9]. Un atelier dethéâtre est créé en 1989 par Sonia Branglidor, professeur de lettres, et fut notamment parrainé parJoël Jouanneau[10].
Par ailleurs, bien que le lycée accueille des classes préparatoires littéraires et économiques, la majorité de ses effectifs est concentrée dans les filières scientifiques. En effet, sur 22 classes préparatoires, 17 sont scientifiques, 2 sont économiques, et 3 sont littéraires.
L'établissement est également l'un des membres duGreta de Paris, organisme qui fait de la formation continue pour les salariés[11].
En 2015,L'Étudiant donnait le classement suivant pour les concours d'admission des grandes écoles de 2014 :
| Filière | Élèves admis dans unegrande école* | Taux d'admission* | Taux moyen sur 5 ans | Classement national | Évolution sur un an |
|---|---|---|---|---|---|
| ECS[12] | 5 / 43 élèves | 12 % | 14 % | 26e sur 95 | |
| Khâgne LSH[13] | 9 / 68 élèves | 13 % | 8 % | 7e sur 73 | |
| MP /MP*[14] | 9 / 79 élèves | 11 % | 12 % | 32e sur 114 | |
| PC /PC*[15] | 8 / 75 élèves | 11 % | 8 % | 20e sur 110 | |
| PSI /PSI*[16] | 30 / 93 élèves | 32 % | 23 % | 16e sur 120 | |
| PT /PT*[17] | 23 / 37 élèves | 62 % | 59 % | 4e sur 62 | |
| BCPST[18] | 21 / 76 élèves | 28 % | 28 % | 37e sur 53 | |
| Source : Classement 2015 des prépas -L'Étudiant(Concours de 2014). * le taux d'admission dépend des grandes écoles retenues par l'étude. En filièresECE etECS, ce sontHEC,ESSEC, et l'ESCP. Pour leskhâgnes, ce sont l'ENSAE, l'ENC, les 3ENS, et 5 écoles de commerce (HEC, ESSEC, ESCP,EM Lyon etEDHEC). Enfilières scientifiques, ce sont un panier de 11 à 17 écoles d'ingénieurs qui ont été retenus selon la filière (MP, PC, PSI, PT ou BCPST). | |||||
En 2015, selonL'Express, le lycée se classe8e sur 109 au niveau départemental quant à la qualité d'enseignement, et106e au niveau national. Le classement s'établit sur trois critères : le taux de réussite au baccalauréat, la proportion d'élèves de première qui obtient le baccalauréat en ayant fait les deux dernières années de leur scolarité dans l'établissement, et lavaleur ajoutée (calculée à partir de l'origine sociale des élèves, de leur âge et de leurs résultats au diplôme national du brevet)[19].



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