Le Luxembourg est unedémocratie représentative et unemonarchie constitutionnelle avec ungrand-duc pourchef d'État, à la tête du seulgrand-duché encore existant en tant qu'État souverain au monde. Son économie dynamique en fait un des pays les plus riches et des plus prospères du monde, avec l'un desproduits intérieurs bruts par habitant les plus élevés du monde. Son économie, historiquement dépendante d'une puissante industrie sidérurgique, est aujourd'hui principalement centrée sur les activités financières (environ la moitié du produit intérieur brut), favorisée par une fiscalité très avantageuse dans certains domaines (quasi-exonération d'impôts pour les bénéfices issus de l'exploitation de brevets ou de logiciels). Selon l'ONGOxfam, le Luxembourg figurait en 2017 parmi« lesparadis fiscaux les plus attractifs utilisés par les entreprises », situation qui a quelque peu évolué depuis.
La localisation centrale du territoire luxembourgeois au milieu de la plus forte densité de population en Europe a historiquement fait de lui un lieu d'une grande importance stratégique pour de nombreuses puissances, depuis ses débuts en tant qu'arrière-pays de laRhénanieromaine[11], et la construction, sur les ruines d'un ancien fortin romain, d'unchâteau féodal, dans le contexte post-carolingien auHaut Moyen Âge, puis sa situation stratégique au sud-est des grands Pays-Bas, successivementbourguignons etespagnols entre lesXVe et XVIIe siècles.
La variété des paysages constitue l'un des grands attraits du Luxembourg, qui se divise en deux régions principales, l'Oesling (Éislek) et leGutland.
L'Oesling, au nord, fait partie du massif de l'Ardenne et borde l'Eifel allemande. Cette région boisée couvre un tiers du territoire (32 %) et attire de nombreux touristes. C'est dans cette région que se situe l'altitude maximale du Luxembourg, qui est de 560,3 m (Kneiff àWilwerdange, sur la commune deTroisvierges). On y trouve des villages de hauteur, des rivières et des lacs, dont le plus connu est lelac de la Haute-Sûre. Les forêts de chênes et de pins couvrent les versants abrupts. Le climat y est plus rude. Les villes principales de cette région sontWiltz,Clervaux etVianden :
le plateau de Troisvierges, au nord de l'Oesling, est dominé par les terres arables et comporte peu de forêts. C'est la zone la plus froide et la plus pluvieuse du Luxembourg ;
le plateau ardennais, découpé par les rivières, en dessous du bassin de Wiltz, est la partie la plus typique de l'Oesling, avec des paysages pleins de contrastes entre les formes et les couleurs, les plateaux et les forêts. La zone de contact Oesling-Gutland constitue une des premières régions agricoles du pays grâce à ses sols variés et riches.
LeGutland (« bon pays »), au sud et au centre du pays, forme avec la capitale le reste du territoire (68 %). Il est constitué essentiellement de campagnes et de forêts. Ses principales régions sont les suivantes :
le plateau du Grès de Luxembourg représente l'élément dominant du Gutland. On y trouve les plus beaux ensembles forestiers du Luxembourg ;
les dépressions marneuses constituent le paysage le plus grand et le plus typique du Gutland. Elles s'étendent au pied des côtes du Dogger et du Grès de Luxembourg. Elles sont composées de larges vallées. Plus des deux tiers de la superficie sont consacrés à l'agriculture ;
lavallée de la Moselle est la plus imposante vallée luxembourgeoise par sa taille et la variété de ses paysages. C'est un des premiers centres d'attraction touristique du pays, essentiellement grâce à son activité viticole ;
la région Mullerthal — Petite Suisse luxembourgeoise — se trouve au nord de la vallée de la Moselle, en bordure de la frontière allemande, et a pour chef-lieuEchternach, une des plus anciennes villes du Luxembourg ;
lesTerres rouges sont situées au sud des dépressions marneuses. L'industrie y a façonné le paysage car de la terre rouge fut extrait du minerai de fer d'où l'appellation de « Minett » en luxembourgeois pour qualifier cette région (du terme lorrain « minette »). Ses villes principales sontEsch-sur-Alzette, la deuxième ville du Grand-Duché,Differdange etDudelange ;
Le pays est presque totalement inclus dans lebassin versant de laMoselle, donc duRhin. Les quatre rivières les plus importantes du Grand-Duché sont laMoselle, laSûre, l'Our et l'Alzette. Les autres sont laMess, laMamer, l'Eisch, l'Attert et laWark à l'ouest ; laWiltz, laClerve et laBlees au nord ; l'Ernz blanche, l'Ernz noire, laSyre et laGander à l'est. LaPétrusse est un cours d'eau mineur qui traverse la ville de Luxembourg, avant de se jeter dans l'Alzette. Mis à part laChiers, qui quitte le sud-ouest du pays pour le bassin de la Meuse, ainsi que la Fooschtbaach, qui quitte le nord du pays près de Hautbellain également pour le bassin de la Meuse, les rivières du Luxembourg sont tributaires du bassin du Rhin par l'intermédiaire de la Moselle.
Le territoire du Grand-Duché est divisé en 100communes, dont douze ont le statut deville établi par la loi. Les communes sont regroupées en douzecantons qui ne correspondent plus à un découpage à but administratif comme naguère, mais ne servent plus qu'à définir les quatrecirconscriptions électorales et les deux arrondissements judiciaires (Luxembourg etDiekirch). Les trois anciensdistricts deDiekirch, deGrevenmacher et deLuxembourg ont, pour leur part, été supprimés en 2015. Leurs compétences, dont notamment la surveillance de la gestion des administrations communales, ont été reprises par l'État au sein du ministère de l'Intérieur.
Sur le plan judiciaire, le Grand-Duché est subdivisé en deuxarrondissements, celui deLuxembourg et celui deDiekirch. L'arrondissement de Luxembourg possède deux centres dejustice de paix (Luxembourg et Esch-sur-Alzette), l'arrondissement de Diekirch n'en possède qu'un (Diekirch).
Leréseau autoroutier luxembourgeois est très dense, en grande partie éclairé, et totalement gratuit. Généralement, le tapis sur autoroutes est un tapis spécial anti-aquaplanage. De larges ponts naturalisés servant uniquement comme passages à gibier sont régulièrement installés et tout le réseau autoroutier est surveillé par des caméras. Lesroutes nationales et leschemins repris, eux aussi gérés par l'État, sont généralement en très bon état. Les autres routes relèvent de la compétence communale.
Depuis le, les transports en commun coordonnés par l'État, en dehors de la première classe des trains et des trajets transfrontaliers, sont gratuits. Le Luxembourg bénéficie d'un réseau ferroviaire très développé bien qu'amputé de son réseau secondaire fermé progressivement après laSeconde Guerre mondiale ; le développement de son réseau est dû à son industrie métallurgique et à la nécessité de transporter les travailleurs frontaliers venant de Belgique, de France et d'Allemagne versLuxembourg-Ville etEsch-Belval. Il est géré par laSociété nationale des chemins de fer luxembourgeois (CFL). Le Luxembourg est desservi par leTGV Est qui rejointParis parThionville etMetz en2 h 8 min depuis le.
Malgré sa petite taille, le Grand-Duché dispose d'un aéroport international, l'aéroport de Luxembourg-Findel et même deux compagnies nationales d'aviation, laLuxair (lignes régulières intra-européennes) etCargolux, la compagnie de fret aérien (cinquième plus importante au monde).
Lejour du dépassement (date de l'année, calculée par l'ONG américaine Global Footprint Network, à partir de laquelle l'humanité est supposée avoir consommé l'ensemble des ressources que la planète est capable de régénérer en un an) du pays[Note 6] est en 2019 le. Le Luxembourg est le pays de l'UE dont la consommation dépasse le plus les capacités de la planète[16].
La plus ancienne forme du nom estLucilinburhuc — petite forteresse oufortin —, dans une charte en latin datée de 963. En 1056, on trouveLucelenburc ; en 1261, on rencontreLucembour ; en 1244, déjà, on avaitLuxemburgum dans un texte rédigé en latin ; et au bas Moyen Âge, on trouveLuxemburg (1377) en allemand etLuxembourg (1446) en français.
Au cours duMoyen Âge, les comtes sont souvent en guerre contre leurs voisins, notamment l'évêché de Metz et lacité de Metz, qui en sontcréanciers, et le puissantarchevêque deTrèves, qui a des biens dans l'espace luxembourgeois, cherche à contrôler seul la vallée de laMoselle (commerce entreNancy et leRhin) et à limiter l'expansionnisme descomtes de Luxembourg. En fait, les comtes de Luxembourg successifs cherchent à arrondir leur territoire tous azimuts. Finalement, le comté de Luxembourg trouvera ses limites là où des évêques solidement installés (Trèves,Liège,Metz…) et de puissantesabbayes (Stavelot-Malmedy,Prüm,Mettlach,Saint-Hubert…) sauront lui barrer la route.
LaPasserelle donnant accès à la ville, vers 1890, avec unancien tramway, alors à traction hippomobile.
Lascission du Luxembourg réduit le Grand-duché de plus de la moitié de son territoire de 1815 et l'état conserve son statut compliqué : union personnelle avec lesPays-Bas, membre de laConfédération germanique, avec la présence d'une garnison prussienne dans les murs de la forteresse fédérale de Luxembourg, qui est alors la place forte la plus importante d'Europe, située à 65 km au nord deMetz, la plus importante place-forte française.Dès1842, le Luxembourg est intégré auZollverein, l'union douanière et commerciale entre États allemands. En1866, à la suite de laguerre austro-prussienne remportée par laPrusse à labataille de Sadowa, leTraité de Prague dissout laConfédération germanique. Le Luxembourg se trouve désormais en dehors du monde allemand que la Prusse cherche à dominer. Mais la Prusse « oublie » de retirer sa garnison de Luxembourg. Lacrise luxembourgeoise en 1867, due à la volonté du roi grand-ducGuillaumeIII des Pays-Bas de vendre son grand-duché àNapoléon III, ce que l'Allemagne en voie d'unification (sousOtto von Bismarck) ne veut pas tolérer, a pour conséquence la reconnaissance internationale de l'indépendance du Grand-Duché et sonstatut de pays neutre, garanti par les pays signataires de laconférence à Londres, hormis laBelgique, elle-même neutre. Bien sûr, la Prusse doit, à cette occasion, évacuer sa garnison, ce qui permet à Napoléon III de sauver au moins un peu la face.Metz devient alors la plus importante place-forte d'Europe, ce qui explique la volonté de l'état-major allemand de l'annexer en1871 lors de laguerre franco-allemande de 1870. Le Luxembourg, neutre sur les plans politique et militaire, est alors,Zollverein oblige, pour ainsi dire une province économique de l'Empire allemand. Vu l'annexion de l'Alsace-Lorraine à l'Empire allemand, le Grand-Duché de Luxembourg n'a plus qu'une toute petite frontière commune avec laFrance, dans le nord du département nouvellement créé deMeurthe-et-Moselle entre les communes françaises deMont-Saint-Martin etHussigny-Godbrange soit environ 7 km.
La grande-duchesse douairière Marie-Anne et ses filles (août 1920).
En1890, à la mort du roi et grand-ducGuillaume III, qui n'avait pas d'héritier mâle alors que la loi luxembourgeoise ne permettait pas encore à une femme d'hériter de la couronne, le Grand-Duché passe à lamaison de Nassau-Weilburg, branche de lamaison de Nassau qui avait régné sur leduché de Nassau jusqu'à l'annexion de celui-ci par laPrusse en 1866 : c'est la fin de l'union personnelle, le Luxembourg et lesPays-Bas ont désormais des souverains différents bien que de la même maison. Le premier souverain de Luxembourg issu de la famille Nassau-Weilbourg n'est autre que le duc de NassauAdolphe, ancien allié de l'Autriche et, donc, déchu de son trône nassovien en 1866 au profit de la Prusse. À sa mort, son filsGuillaume hérite du trône grand-ducal. Cependant, Guillaume IV et son épouseMarie-Anne de Bragance n'ayant pas de descendance mâle mais six filles, laloi salique est abandonnée en1907 au profit de la princesseMarie-Adélaïde, née en1894, qui succède donc à Guillaume IV à la mort de ce dernier en 1912, la grande-duchesse ayant exercé la régence pendant la maladie de son mari.
Pendant laPremière Guerre mondiale, leLuxembourg est occupé par les Allemands, en violation de la neutralité, jusqu'en 1918. La grande-duchesse Marie-Adélaïde, contestée par une grande partie de la population du fait de certaines maladresses, voire erreurs politiques, choisit de se retirer dans un couvent et abdique au profit de sa sœurCharlotte qui, malgré certaines oppositions, épouse le princeFélix de Bourbon-Parme (beau-frère du dernier empereur d'Autriche et prince français). Après la Première Guerre mondiale de multiples aspirations annexionnistes surgissent en France et surtout en Belgique pour annexer le Luxembourg[23]. Mais les négociations dutraité de Versailles en 1919 confirment finalement l'indépendance du pays tandis qu'un référendum populaire (en) consolide l'indépendance du pays , et la monarchie.
Lors de laSeconde Guerre mondiale, leTroisième Reich viole à nouveau la neutralité luxembourgeoise en, et occupe le grand-duché[24]. La famille grand-ducale et le gouvernement, afin d'écarter tout risque d'être pris en otages par lesnazis, s'exilent àLondres, ancrant l'autorité légitime luxembourgeoise dans le camp des Alliés. À l'instar de l'Alsace-Moselle française, le régime nazi considère le Luxembourg comme un territoire allemand (tout comme leurs voisins Mosellans, les jeunes seront ainsi enrôlés de force dans laWehrmacht). Ceci n'empêche pas 371 jeunes Luxembourgeois de rejoindre laBrigade Piron pour continuer le combat. Durant laShoah au Luxembourg, 1289 personnes juives sont déportées, seules 69 survivent à la guerre. Le pays est libéré en par les troupes américaines mais subit d'énormes pertes et destructions lors de lacontre-offensive von Rundstedt en décembre de la même année.
LaChambre des députés, le gouvernement et le Conseil d'État interviennent dans le cadre de la procédure législative.
La Chambre des députés (Parlement), composée de60 députés élus ausuffrage universel tous les cinq ans, détient seule le pouvoir législatif. Elle a pour principale fonction de voter les projets et propositions de loi. Les députés possèdent un droit d'initiative parlementaire, qui s'exerce par la présentation de propositions de loi.
Le grand-duc possède également un droit d'initiative en matière législative mais ce dernier est, de fait, exercé par le gouvernement. Ce droit d'initiative, appelé initiative gouvernementale, permet au gouvernement de présenter des projets de loi à la Chambre des députés — au sein de laquelle le gouvernement dispose normalement d’une majorité —, ceci étant le cas de figure courant. Les lois votées par la Chambre des députés sont promulguées et publiées par le grand-duc. C'est à la suite de sa publication dans le recueil de législation appeléMémorial qu'un texte de loi acquiert force obligatoire.
Intérieur du bâtiment rénové du Conseil d'État à Luxembourg. La salle plénière.
LeConseil d'État est un organe consultatif de l'exécutif composé de 21 conseillers, nommés et démis par le grand-duc.
En matière législative, le Conseil d'État est obligatoirement appelé à émettre son avis sur l'ensemble des projets et propositions de loi présentés à la Chambre des députés, et ce, préalablement au vote des députés. Les lois sont soumises deux fois au vote de la Chambre, le second vote intervenant au plus tôt trois mois après le premier. Si la Chambre des députés, en accord avec le Conseil d'État, en décide autrement, il y a dispense du second vote, ce qui est devenu la pratique usuelle.
En matière réglementaire, tout projet de règlement grand-ducal doit être soumis à l'avis du Conseil d'État, sauf le cas d'urgence à apprécier par le grand-duc. Le Conseil d'État est par ailleurs appelé à émettre un avis sur tous les amendements apportés aux projets et propositions de loi ainsi qu'aux projets de règlements grand-ducaux.
Dans le cadre de son avis, le Conseil d'État est tenu de contrôlera priori la conformité des textes de loi par rapport aux normes de droit supérieur que sont la Constitution, les conventions et les traités internationaux ainsi que les principes généraux du droit.
Le pouvoir exécutif est exercé par le grand-duc et les membres du gouvernement, qui le secondent dans l'exercice de ses pouvoirs constitutionnels.
Le grand-duc est lechef d'État. Sa personne est inviolable, ce qui signifie que sa responsabilité ne peut être engagée : il ne peut être accusé ni poursuivi. L'irresponsabilité du grand-duc a pour corollaire la responsabilité ministérielle. Pour qu'un acte du grand-duc puisse produire ses effets, il doit être contresigné par un membre du gouvernement, qui en assume l'entière responsabilité. Cette responsabilité est générale en ce qui concerne les actes en rapport direct ou indirect avec les fonctions ministérielles. Elle peut être aussi bien juridique, c'est-à-dire pénale ou civile, que politique. En principe, tout acte portant la signature du grand-duc doit au préalable avoir été soumis à la délibération du Conseil de gouvernement.
Formellement, laConstitution accorde au grand-duc le droit d'organiser librement son gouvernement, c'est-à-dire de créer les ministères, de répartir les départements ministériels et d'en nommer les membres. Dans la pratique, le grand-duc choisit, sur base des résultats desélections législatives ayant lieu tous les cinq ans, l'informateur et/ou le formateur du gouvernement, ce dernier devenant en généralPremier ministre. Le formateur présente l'équipe des membres du gouvernement au Grand-Duc, qui procède à leur nomination et assermentation. Le nombre des départements ministériels dépasse fort souvent le nombre des membres du gouvernement appelés à en être titulaires : un même ministre gère donc fréquemment plusieurs portefeuilles.
Le gouvernement nommé présente son programme politique devant la Chambre des députés qui, par un vote en sa faveur, lui exprime sa confiance. Le gouvernement dispose ainsi d'une majorité à la Chambre des députés sur laquelle il peut s'appuyer.
Le gouvernement dans son ensemble et les ministres à titre individuel sont politiquement responsables de leurs actes devant la Chambre des députés. La sanction de la responsabilité politique des ministres consiste en l'obligation de cesser leurs fonctions lorsque la Chambre des députés leur refuse sa confiance (motion de censure). Il est d'usage que les ministres démissionnent au premier vote hostile de la Chambre des députés. En vertu de la Constitution, le grand-duc a le droit de révoquer à tout moment un membre du gouvernement mais, en pratique, la démission d'un ministre ou du gouvernement entier est présentée par le Premier ministre au grand-duc.
Les cours et tribunaux sont chargés par la Constitution d'exercer le pouvoir judiciaire. Ils sont indépendants dans l'exercice de leurs fonctions.
À laCour constitutionnelle s'ajoutent deux ordres de juridictions : celles relevant de l'ordre judiciaire (Cour supérieure de justice, tribunaux d'arrondissement, justices de paix) et celles relevant de l'ordre administratif (Cour administrative, Tribunal administratif).
Pour les élections européennes, les ressortissants de l'Union européenne domiciliés depuis au moins deux ans au Luxembourg peuvent choisir d'élire soit les députés européens luxembourgeois, soit les députés européens du pays dont ils sont ressortissants[26]. Pour les élections communales, le vote est ouvert aux citoyens de l'Union européenne domiciliés dans leur commune depuis au moins cinq ans[26].
En ce qui concerne les élections législatives (60 députés), le Grand-Duché est subdivisé en quatrecirconscriptions électorales :
Pour tous les électeurs inscrits sur une liste électorale, le vote est obligatoire et secret, quelle que soit l'élection. En principe, il est prévu une amende comprise entre 100 et 250 € pour un absentéiste, pouvant être majorée entre 500 et 1 000 € en cas de récidive[27] ; mais en pratique, les dernières poursuites judiciaires pour absentéisme remontent à 1964[28]. Le taux de participation aux élections nationales reste cependant élevé, gravitant généralement autour des 90 % de la population inscrite.
Parade civile et militaire lors de la Fête nationale du Luxembourg, le 23 juin 2016.
Le Luxembourg, membre de l'Organisation du traité de l'Atlantique nord (OTAN), a supprimé en 1967 le service militaire obligatoire et entretient une armée de 3 000 hommes, y compris du personnel civil. La gendarmerie et la force de police ont fusionné en 2000 pour former lapolice grand-ducale.
Si le chef de l'armée est le grand-duc de Luxembourg, selon les termes de la Constitution, le contrôle effectif revient au ministre de la défense. En pratique, le chef de l'armée luxembourgeoise est un colonel habilité à porter le titre de "général".
L'armée est impliquée dans de nombreuses missions de paix, notamment enBosnie-Herzégovine et enAfghanistan dans le cadre des missions internationales de l'ONU et de l'OTAN.
Les dix-sept avionsAWACS E-3 de l'OTAN sont officiellement enregistrés comme avions de guerre du Luxembourg tant pour des raisons politiques que pratiques. Ils sont basés àGeilenkirchen, enAllemagne. Depuis 2020, le Luxembourg dispose de son propre avion de transport militaire A400 basé toutefois sur l'aéroport deMelsbroek près de Bruxelles, ceci pour des raisons de formation des pilotes et, aussi, de coûts d'entretien.
Les dépenses de défense représentaient 1,2 % duproduit intérieur brut en 1997 et on estimait que cette proportion valait 0,9 % en 2005[29].
Les premières couleurs connues remontent au comteGuillaume de Luxembourg en 1123 dont les armes étaientburelées, donc dotées de rayures horizontales, probablementjaune etrouge. Par la suite, on trouve les armes du comteHenri V de Luxembourg, fils de l'illustre comtesseErmesinde de Luxembourg et de son époux Valéran, issu de lamaison de Limbourg ; ces armes présentent un lion rouge à queue fourchue posé sur fond argenté « burelé » de bandes horizontales azur. Les trois couleurs, rouge, blanc (argenté) et bleu azur semblent bien être à l'origine du drapeau national actuel.
Le drapeau luxembourgeois se compose aujourd'hui de trois bandesrouge,blanc etbleu ciel, disposées horizontalement. Même si les drapeaux du Luxembourg et desPays-Bas se ressemblent beaucoup, le signe distinctif du drapeau néerlandais est la bandebleu outremer.
La majorité des drapeaux tricolores modernes est plus ou moins dérivée de la tricolore de laIre République française. Même le très anciendrapeau néerlandais ne fut officiellement fixé aux couleurs rouge, blanc et bleu qu'en 1795, sous influence française, du temps de laRépublique batave.
Le drapeau luxembourgeois ainsi que les armoiries de l'État sont protégés par la loi du[30] sur les emblèmes nationaux. Le rouge du drapeau correspond à la couleur Pantone 032C, le bleu à la couleur Pantone 299C (règlement grand-ducal du).
L'hymne national est constitué de la première et de la dernière strophes du chantOns Heemecht (Notre Patrie en français) de 1859, un texte du poèteMichel Lentz, mis en musique parJean Antoine Zinnen(en). Il fut joué pour la première fois en public lors d'une grande cérémonie àEttelbruck en1864.
L'hymne national luxembourgeois lance un appel à la paix. Il exprime toute la joie du pays d'être parvenu à trouver son indépendance en 1839, dans la quiétude et la prospérité.
Inspiré d'une sonnerie de trompette ou d'une fanfare de cavalerie, dont il n'existe pas de trace écrite avant leXVIe siècle, leWilhelmus est entonné lorsqu'un des membres de lafamille grand-ducale arrive à une cérémonie officielle et au moment où il prend congé.
Par arrêté grand-ducal du[31], la date de la célébration publique de l'anniversaire du souverain et, par là même, la fête nationale, a été fixée au de chaque année, notamment pour des raisons météorologiques. Les festivités commencent la veille au soir.
Le terme de « fête nationale » ne figure pas dans les textes de loi. Elle y est décrite comme « jour de la célébration publique de l'anniversaire du Grand-Duc ».
L'origine des armoiries de l'État luxembourgeois remonte auMoyen Âge. Elles furent fixées autour de l'année 1235 par le comteHenri V de Luxembourg. Dès 1123, le comteGuillaume de Luxembourg portait une bannière burelée sur son sceau équestre. La majeure partie des descendants de la première maison de Luxembourg ont porté un burelé, alors que les descendants de lamaison de Namur ont porté un lion.
Les armoiries du Grand-Duché de Luxembourg sont à trois échelons : les petites armoiries, les moyennes armoiries et les grandes armoiries. Elles sont essentiellement composées d'un burelé d'argent et d'azur de dix pièces au lion rampant de gueules, couronné, armé et lampassé d'or, la queue fourchue et passée en sautoir.
Les armoiries sont protégées par la loi du[30] sur les emblèmes nationaux. La loi du[32] a modifié et complété celle de 1972.
Le Luxembourg doit sa prospérité à la découverte duminerai de fer dans le sud du pays dans les années 1840. Cette découverte allait donner son nom à toute une région, leMinett — du terme lorrain « minette » —, et marquer le passage d'un État agraire à un État industriel.
En, le ministère de la santé a annoncé que le Grand-Duché allait légaliser la culture, la vente, et la consommation decannabis. Cette annonce fait du Luxembourg le premier pays européen à légaliser lecannabis[33].
Le marché de l’emploi luxembourgeois représente 445 000 emplois occupés par 120 000 Luxembourgeois, 120 000 résidents étrangers et 205 000 frontaliers. Ces derniers payent leurs impôts à la source au Luxembourg, mais leur formation et leurs droits sociaux sont à la charge de leur pays de résidence. De même pour les retraités. Le gouvernement luxembourgeois a toujours refusé de partager une part de ses revenus fiscaux avec les collectivités locales frontalières françaises. Ce système est considéré comme l'une des clés de la croissance économique du Luxembourg, mais au détriment des pays frontaliers[34].
Au cours des années 1970, les crises sidérurgique et pétrolière ont eu un impact considérable sur l'industrie sidérurgique, qui était encore le principal pilier de l'économie luxembourgeoise. La diversification industrielle s'est exprimée à partir de 1980 par la création de la Société nationale de crédit et d'investissement — établissement bancaire de droit public spécialisé dans le financement des entreprises luxembourgeoises —, de zones industrielles et d'une centaine de nouvelles entreprises. Ceci a eu comme conséquence une baisse de la part de la sidérurgie et une hausse de celle des autres industries sur le plan duproduit intérieur brut (PIB) luxembourgeois.
En 2002, l'Arbed (Aciéries réunies de Burbach, Eich, Dudelange) a fusionné avec deux autres groupes sidérurgiques,Usinor etAceralia, pour devenirArcelor, leader dans la production mondiale de l'acier. La fusion d'Arcelor avecMittal Steel Company en 2006 a donné naissance au groupeArcelorMittal, le numéro un mondial de l'acier.
À partir de 2004, le gouvernement a mis en place une nouvelle politique de diversification économique dans une optique de spécialisation multisectorielle : technologies de l'information et de la communication, logistique, sciences et technologies de la santé, écotechnologies…
Spécialisée à l'origine dans les activités liées à l'euromarché dans les années 1960 et 1970, la place financière s'est ensuite tournée vers la gestion privée et, à partir des années 1980, vers la domiciliation et l'administration defonds d'investissement. Ce développement a été avantagé par unevie politique et sociale favorable ainsi que par un cadre légal et réglementaire ouvert aux évolutions des marchés. Les évolutions ont été favorisées par l'entente entre les gouvernements, le législateur et le secteur privé.
Ce cadre législatif et réglementaire a attiré desbanques, des compagnies d'assurance, des promoteurs de fonds d'investissement et des prestataires de services spécialisés du monde entier du fait d'une politique fiscale très favorable aux entreprises[35],[36].
La place financière du Luxembourg est le deuxième centre mondial de fonds d'investissement après lesÉtats-Unis, le plus grand centre européen pour les captives de réassurance, le premier centre pour la distribution transfrontalière de l'assurance-vie dans l'Union européenne et le premier centre de banque privée pour les clients internationaux dans lazone euro. Par ailleurs, le Luxembourg est le plus grand domicile pour les fonds islamiques en Europe et le principal centre européen d'affaires en monnaie chinoise pour plusieurs activités.
Le Luxembourg est devenu la place la plus importante d'Europe sur le marché desfonds d'investissement. 46 % duproduit intérieur brut du pays dépendent de son rôle de place financière. La croissance de la place financière luxembourgeoise fait que fin, on comptait144 banques présentes sur le territoire, totalisant plus de 26 000 salariés.
Le Luxembourg figurait, jusqu'au début des années 2010, sur une liste mondiale desparadis fiscaux, ce en raison d'unsecret bancaire entre-temps aboli en grande partie, d'avantages extrêmes pour grandes holdings, etc. Depuis, le Grand-Duché ne faitactuellement[C'est-à-dire ?] plus partie d'aucune liste noire et ses efforts ont été reconnus au niveau international. Le Luxembourg a adopté, par exemple, l'ensemble des dispositions de l'OCDE pour combattre l'évasion fiscale[37],[38],[39]. Cependant, le pays est toujours considéré au début des années 2020 comme l'un des principaux paradis fiscaux au monde par de nombreux chercheurs[40],[41].
Les rescrits fiscaux sont des accords très avantageux consentis aux grandes sociétés multinationales. Ils furent réformés après les « LuxLeaks » de 2014[40].
En 2014, éclate le scandale financierLuxembourg Leaks, révélant le contenu de centaines d'accords fiscaux très avantageux conclus par des cabinets conseils pour le compte de nombreux clients internationaux avec le fisc luxembourgeois. Les révélations ont un retentissement international, mettant en lumière les pratiques d'évitement fiscal mises en œuvre au Luxembourg[42].
Selon l'ONG Oxfam, en 2017, le Luxembourg figure parmi« les paradis fiscaux les plus agressifs utilisés par les entreprises »[43].
Selon l'enquête OpenLux conduite par17 médias internationaux en 2020, le Luxembourg abrite 140 000 entités immatriculées au Luxembourg (sociétés, fondations, fonds), dont 55 000 sociétés offshore dont les actifs se montent à 6 500 milliards d’euros. Près de 90 % de ces sociétés extraterritoriales sont la propriété de non-Luxembourgeois issus de157 nationalités. Plus de 17 000 sociétés sont contrôlées par des Français ou des sociétés françaises commeYves Rocher,Hermès,JCDecaux etDecathlon. Parmi les 64 458 bénéficiaires identifiés par OpenLux, on trouve 279 des plus de 2 000 milliardaires mondiaux répertoriés par le magazine Forbes et les sociétésholdings de 37 des50 familles françaises les plus fortunées, telles lesMulliez, lesGuerrand-Hermès ou lesArnault[40].
Le registre du commerce luxembourgeois, qui s'assure de l’obligation légale de déclarer les bénéficiaires effectifs de plus de 100 000 entités et doit contrôler leurs déclarations, n'emploie que59 salariés. Ils sont 900 à travailler pour laCommission de surveillance du secteur financier (CSSF), qui surveille un quart de l’économie luxembourgeoise.
Cette Commission est un établissement public qui assure la surveillance des professionnels et des produits du secteur financier luxembourgeois[46].
En 2018, à la suite desPanama Papers de 2016, l’Union européenne a exigé la création de registres publics des propriétaires réels des sociétés dans tous ses États membres. Le Luxembourg a rendu public son registre en 2019[40].
Place financière - Lutte contre le blanchiment (Loi du 12 novembre 2004)
Le Luxembourg a joué un rôle pionnier sur la scène médiatique en Europe. Deux géants des médias et des communications sont nés au Luxembourg et continuent aujourd'hui leur développement à partir du Grand-Duché :RTL Group, premier diffuseur européen de télévision et de radio[réf. nécessaire], etSES SA grâce à une flotte de plus de 50 satellites. Ce dernier est une entreprise créée par le gouvernement luxembourgeois dans les années 1980, en prévision de la future société numérique. Après la chute du mur de Berlin et grâce à une grande demande d'alors de la part des Allemands de l'Est au niveau de la télévision numérique, l'entrepriseSES SA a pu percer grâce à ses premiers satellitesASTRA pour devenir, à ce jour[Quand ?], le groupe détenteur de satellites de télécommunication le plus important du monde[réf. nécessaire]. L'État luxembourgeois détient à part égales avec l'entrepriseSES SA la sociétéLuxGovSat.
Depuis, de nombreuses autres sociétés actives dans les domaines convergents des médias et des technologies de l'information et de la communication se sont établies autour de ces deux piliers au Luxembourg.
Le Luxembourg affiche également un des taux de spécialistes en informatique les plus élevés au monde[réf. nécessaire]. Par ailleurs, la sécurité de l'information et les réseaux de télécommunications de haute performance constituent une priorité du gouvernement en matière de recherche et développement.
En plus de nombreusespetites et moyennes entreprises (PME), des multinationales de l'économie numérique commeAmazon,eBay,PayPal,iTunes ou encoreVodafone sont désormais[Quand ?] présentes au Grand-Duché. Parallèlement, diverses entreprises de haute technologie s'y sont implantées, à l'image du fabricant de scanners en trois dimensionsArtec 3D.
Le domaine de la production audiovisuelle bénéficie également de la politique du gouvernement par le biais de plusieurs schémas d'accompagnement public destinés à encourager son développement.
Le gouvernement a procédé ces dernières années à des investissements importants en matière de recherche et d'innovation, et a mis en place toute une série d'instruments directs et indirects pour promouvoir ce domaine.
Ainsi, un cadre légal relatif à la promotion de la recherche, du développement et de l'innovation a été créé en afin de stimuler la capacité d'innovation des entreprises et organismes de recherche privés.
Le gouvernement a su mobiliser le montant de700 millions d'euros en vue d'assurer la construction et l'équipement des bâtiments de l'université du Luxembourg ainsi que des institutions de recherche et d'innovation dans la Cité des sciences àEsch-Belval.
Il a procédé au cours de ces dernières années à un investissement substantiel de l'ordre de140 millions d'euros dans le développement du secteur des technologies de la santé, afin de favoriser la diversification économique dans un secteur de pointe en pleine croissance.
Afin de consolider et de structurer davantage le système de recherche luxembourgeois, le gouvernement a regroupé en 2015 le Centre de recherche public Gabriel Lippmann et leCentre de recherche public Henri-Tudor au sein duLuxembourg Institute of Science and Technology, et a réuni l'Integrated Biobank of Luxembourg et le Centre de recherche public de la Santé au sein du Luxembourg Institute of Health. La recherche et l'innovation demeurent une priorité du gouvernement, ce dont témoigne l'enveloppe financière de 1,1 milliard d'euros pour la période 2014-2017, consacrée au contrat d'établissement de l'université du Luxembourg et aux contrats de performance des institutions de recherche publiques et du Fonds national de la recherche.
Du fait de sa position géographique au cœur des marchés européens et à une distance raisonnable des grands ports defret européens tels qu'Anvers ouRotterdam, le Luxembourg est une plateforme idéale pour les activités relevant du domaine de la logistique. Les activités ne se limitent cependant pas au simple transport de marchandises, mais le but est de fournir un service à valeur ajoutée (conditionnement, préparation, expédition et facturation des marchandises).
Le Grand-Duché est ainsi une base opérationnelle pour de nombreux acteurs d'envergure mondiale dans le domaine de la logistique, tels queCargolux,China Airlines,Cobelfret ouDB Schenker.
Par ailleurs, le gouvernement promeut le développement des écotechnologies visant à repenser toutes les activités produisant des biens et des services dans une perspective de développement économique durable.
La Société nationale de crédit et d'investissement compte parmi ses nombreux instruments un prêt spécifique destiné à soutenir la recherche, le développement et l'innovation.
Avec ses paysages bien diversifiés (surtout le Nord et l'Est), la vieille ville de Luxembourg et ses vestiges de la forteresse, classée à l'UNESCO, ses 80 châteaux forts et châteaux, ses multiples trésors culturels, ses nombreux musées (en partie de niveau international), le tourisme joue lui aussi un rôle non négligeable dans l'économie luxembourgeoise. Luxembourg est également connu comme haut-lieu de la gastronomie, le grand-duché détenant, à ce jour, le plus de restaurants et des chefs étoilés par habitant au monde. Les vins et 'champagnes' (appelés crémants au Luxembourg), développés le long de la Moselle luxembourgeoise, vins qui, il y a moins de50 ans encore réputés être d'une qualité assez moyenne, ont connu un développement fulgurant, remportant ainsi à l'heure actuelle régulièrement de nombreux prix dans le cadre de foires ou concours internationaux.
En 2015, le PIB par habitant du Luxembourg est le plus élevé au monde[49]. Ce chiffre est toutefoisbiaisé par le fait que les travailleurs frontaliers des trois pays voisins qui contribuent à générer une grande partie de ce PIB ne sont pas pris en compte lors du calcul du PIB/tête d'habitant. Leur nombre est en effet assez important pour fausser substantiellement les statistiques : en 2009, ils étaient près de 150 000 (environ 50 % de Français, 26 % de Belges et 24 % d'Allemands)[50]. En 2019, ce sont plus de 100 000 frontaliers résidant en France et travaillant au Grand-Duché qui sont recensés[51]. La dette publique de l'État luxembourgeois est une des plus faibles au monde.
Lesalaire minimum du Luxembourg est le plus élevé de l'Union européenne : plus de 2 313 euros brut par mois en 2022[52] soit environ 2 037 euros net.
Évolution de la démographie entre 1961 et 2003 (chiffre de l'Eurostat, 2020).
Le Luxembourg comptait 660 809 habitants le avec une croissance de la population de 68 % en50 ans, croissance démographique plutôt exceptionnelle en comparaison avec les pays proches. Cette croissance démographique est principalement le fait de l'immigration. En effet, le solde migratoire en moyenne annuelle sur la période 1960-2011 était de 7,7 % au Luxembourg, alors qu'il n'était que de 1,1 % dans l'UE-27. Dans les années 1990, le solde migratoire s'établit même à environ 10 % en moyenne annuelle[53].
Ainsi, 47,4 % de la population est de nationalité étrangère en 2023[54]. Sur les 660 809 résidents, on estime à environ 347 402 le nombre de Luxembourgeois, à 92 101 le nombre de Portugais devant les Français, qui représentent avec 49 104 individus le deuxième plus grand groupe d'étrangers[55].Depuis 1821, l'évolution démographique du Luxembourg a été :
Université du Luxembourg, Campus Esch-Alzette Belval.
LaConstitution luxembourgeoise permet à l'État d'organiser et de réglementer l'enseignement, obligatoire pour les enfants âgés de 4 à16 ans. Ainsi, la majorité des écoles sont publiques et gratuites. Il existe cependant quelques écoles privées qui enseignent les mêmes programmes scolaires et préparent aux mêmes diplômes, mais elles sont payantes. À côté des écoles publiques et privées, quelques écoles étrangères payantes proposent un programme différent et ne délivrent par conséquent pas les mêmes diplômes.
Les neuf premières années de scolarité, dont la première est facultative, sont regroupées sous l'appellation d'« enseignement fondamental », découpée en quatre cycles : le premier est constitué d'une année d'éducation précoce (facultative) et deux années d'éducation préscolaire (obligatoires), les trois autres constituent l'enseignement primaire.
Les sept années suivantes constituent l'« enseignement secondaire », qui prépare aux études universitaires ou les six à huit années suivantes en ce qui concerne l'« enseignement secondaire technique », qui est orienté vers la vie professionnelle, en fonction de l'orientation choisie, bien qu'il permette aussi d'accéder à l'enseignement supérieur.
par plusieurslycées techniques, qui offrent des formations dans cinq grands domaines : arts appliqués, commerce, industrie, professions de santé et services. Ces formations, comprenant différentes spécialités, permettent d'obtenir unBTS (brevet de technicien supérieur) au bout de deux ou trois années d'études ;
par l'université du Luxembourg, où les enseignements et la recherche sont organisés en facultés et en centres inter-disciplinaires qui regroupent des enseignements et des recherches sur des thématiques transversales et interdisciplinaires.
Le système scolaire luxembourgeois est marqué lui aussi par le multilinguisme, les trois langues officielles y sont pratiquées en fonction du cycle et des matières.
Le Luxembourg est connu pour sescyclistes, notamment grâce aux frèresFränk etAndy Schleck, ainsi queKim Kirchen, tous les trois porteurs d'un maillot distinctif sur leTour de France 2008, ainsi que pour la deuxième place d'Andy Schleck aux classements généraux des Tours de France2009 et2011 et sa victoirea posteriori auTour de France 2010 à la suite de l'affaire de dopage impliquantAlberto Contador[58]. Le cyclisteJempy Drucker est lui onze fois champion du Luxembourg, toutes catégories confondues enCyclo-cross (de 2000 à 2011).
Le, en cyclisme, le jeuneBob Jungels (17 ans) a remporté le Championnat du monde juniors du contre-la-montre[59].
En athlétisme,Joseph Barthel a été champion olympique sur 1 500 mètres à Helsinki en 1952, etDavid Fiegen a été vice-champion d'Europe sur800 mètres àGöteborg en 2006.
Bien que né en Autriche, le skieurMarc Girardelli a rapporté au Luxembourg, dont il a pris la nationalité, de nombreux titres mondiaux et médailles olympiques.
Le Luxembourg peut se prévaloir d'un paysage médiatique étoffé et pluraliste. À côté d'une presse nationale dont les principaux quotidiens se qualifient volontiers d'opinion, les titres étrangers, les médias audiovisuels et les nouveaux supports sont abondants.
Face à une population parfaitement polyglotte, l'utilisation des trois langues usuelles du pays — luxembourgeois, allemand, français — est une des particularités les plus frappantes de la presse luxembourgeoise. Certains d'entre eux accueillent aussi des articles dans l'autre langue et en luxembourgeois. Les titres les plus lus du pays sont le « Luxemburger Wort» et le journal gratuit « L’essentiel », qui ne cesse de se développer depuis son lancement en 2007.
Dans l'audiovisuel, ce n'est qu'au début des années 1990 que le monopole en place depuis les premiers pas de la radio dans les années 1920 tombe avec la libéralisation des ondes. Une grande partie de la population est abonnée à latélévision par câble. En outre, la télévision numérique terrestre estdisponible au Luxembourg depuis 2006. Le secteur cinématographique se développe de plus en plus ces dernières années, avec des sociétés commeSamsa Film,Tarantula, ou encore Invictus Company Productions.
Dans lapresse écrite, du moins avant l'apparition d'organes de presse exclusivement francophones au début des années 2000, il est usuel de trouver côte à côte sur une même page des articles en langue allemande et en langue française.
Le Luxembourg ne connaît par contre ni le phénomène de groupes de médias à capitaux familiaux, ni celui de médias dominés par des capitaux industriels. Quatre groupes de médias dominent le marché :RTL Group du côté de l'audiovisuel,Mediahuis Luxembourg,Editpress etMaison Moderne du côté de la presse écrite.
Son histoire, sa situation au sein d'un carrefour géographique et sa petite taille font du Luxembourg un pays largement multilingue. Comme déterminé par la loi du 24 février 1984, le Luxembourg n'a qu'une seulelangue nationale, qui est leluxembourgeois[62]. Elle est définie comme lalangue maternelle ou « langue du cœur » desLuxembourgeois et est la langue qu'ils utilisent généralement pour se parler ou s'écrire[62]. Le luxembourgeois est la langue propre à la population locale et en faisant partie deslangues franciques mosellanes elle est partiellement intelligible avec l'allemand standard voisin. Cependant le luxembourgeois comprend également plus de 5 000 mots d'origine française[63]. Sa connaissance est un important critère de naturalisation[64].
En plus du luxembourgeois, lefrançais et l'allemand sont également utilisés dans les affaires administratives et judiciaires, ce qui en fait les trois langues administratives du Luxembourg[62]. En vertu de l'article 4 de la loi promulguée en 1984, si un citoyen pose une question en luxembourgeois, allemand ou français, l'administration doit répondre, dans la mesure du possible, dans la langue dans laquelle la question a été posée[62].
Le Luxembourg est largementmultilingue : en 2012, 52 % des citoyens déclarent le luxembourgeois comme langue maternelle, 16,4 % leportugais, 16 % le français, 2 % l'allemand et 13,6 % de langues différentes (principalement l'anglais, l'italien ou l'espagnol)[60],[65]. Même si le français n'est la langue maternelle que de 16 % des résidents luxembourgeois (arrivant en3e position), 98 % de ses citoyens sont capables de le parler à un niveau plus ou moins élevé[66]. Ceci est principalement dû au fait que la grande majorité des Luxembourgeois ainsi que des citoyensportugais peuvent la revendiquer comme deuxième ou troisième langue. En 2018, une grande partie de la population locale était capable de parler plusieurs autres langues et, à ce titre, 80 % des citoyens ont aussi déclaré pouvoir tenir une conversation en anglais, 78 % en allemand et 77 % en luxembourgeois, revendiquant ces langues comme leur respectivement deuxième, troisième ou quatrième langue[66].
Chacune de ces trois langues est utilisée comme langue principale dans certaines sphères de la vie quotidienne, sans être exclusive. Bien que le luxembourgeois soit lalangue nationale du Grand-Duché et soit considéré comme la langue que lesLuxembourgeois utilisent généralement pour se parler et s'écrire (avec une augmentation récente de la production de romans et de films dans cette langue), les nombreuxtravailleurs expatriés (environ 44 % de la population) ne l'utilisent généralement pas pour se parler[65].
La plupart des communications commerciales et écrites officielles se font en français, qui est également la langue la plus utilisée pour la communication publique, les déclarations officielles écrites, les affichages publicitaires et les panneaux de signalisation étant généralement en français. En raison de l'influence historique duCode Napoléon sur l'ordre juridique du Grand-Duché, le français est également la seule langue de la législation et généralement la langue préférée du gouvernement, de l'administration et de la justice. Les débats parlementaires sont cependant principalement menés en luxembourgeois, tandis que les communications écrites du gouvernement et les documents officiels (par exemple, décisions administratives ou judiciaires,passeports, etc.) sont rédigés principalement en français et en allemand.
Bien que la vie professionnelle soit largement multilingue, le français est décrit par les chefs d'entreprise du secteur privé comme la principale langue de travail de leurs entreprises (56 %), suivi du luxembourgeois (20 %), de l'anglais (18 %) et de l'allemand (6 %)[67].
L'allemand est très souvent utilisé dans la plupart des médias avec le français et est considéré par la plupart des Luxembourgeois comme leur deuxième langue. Cela est principalement dû à la grande proximité de l'allemand avec le luxembourgeois, mais aussi parce qu'il s'agit de la première langue enseignée aux enfants à l'école primaire (langue d'alphabétisation)[68]. Le français est enseigné à l'école seulement dès l'âge de sept ans, cependant l'enseignement secondaire se fait majoritairement en français.
Du fait de l'importante communauté d'origine portugaise, lalangue portugaise est de facto assez présente au Luxembourg, bien qu'elle reste limitée aux relations au sein de cette communauté ; bien que le portugais n'ait aucun statut officiel, l'administration détient parfois certains documents informatifs disponibles en portugais.
Illustration du multilinguisme : il est fréquent que les journaux ou sites internet institutionnels fassent s'alterner des articles en français, en allemand et en luxembourgeois, sans que chaque article ne soit traduit dans les deux autres langues.
L'anglais est rarement utilisé dans la vie quotidienne mais vivement requis dans certains domaines de la vie socio-économique (secteur bancaire, compagnies aériennes, etc.) et étudié par tous les lycéens.
Lalangue des signes allemande est la langue des signes officiellement reconnue depuis 2018 et était déjà utilisée dans le système éducatif[69].
Au Luxembourg, on considère que lescommunautés religieuses exercent un rôle public. Dans ce contexte, et comme le dispose l'article 22 de la Constitution, les sphères qui requièrent la coopération entre l'Église et l'État sont réglées par des conventions.
Un accord[70] signé en entre le gouvernement et les communautés religieuses établies au Luxembourg réformera les relations entre l'État et ces mêmes communautés. Les relations entre l'État et les cultes seront adaptées aux réalités sociétales, un cours commun « éducation aux valeurs » sera introduit dans l'enseignement public et les relations entre les communes et les cultes seront réformées en ce qui concerne les fabriques d'église.
Il ressort de plusieurs enquêtes sur les valeurs au Luxembourg[71] que le pays connaît, malgré des certitudes morales affichées, un véritable effondrement de l'importance accordée à la religion.
Selon lePew Research Center, en 2010, 70,4 % des habitants du Luxembourg sontchrétiens, principalementcatholiques (65,9 %) et dans une moindre mesureprotestants (3,2 %), alors que 26,8 % de la population n'est pas affilié à une religion et que 2,3 % sontmusulmans et 0,5 % pratiquent une autre religion[72].
Extrait duCodex Mariendalensis qui contient la Vie de Yolande de Vianden rédigée entre 1320 et 1330 parHermann de Veldenz dans unescripta en moyen-francique.
Une des principales caractéristiques de la littérature luxembourgeoise est due à l'environnement linguistique né de la situation géographique et de l'histoire du Luxembourg, qui se trouve à la croisée des cultures romane et germanique.
C'est ainsi que s'est développé au fil des siècles unenvironnement linguistique unique, caractérisé par l'association et la coexistence au quotidien de trois langues : leluxembourgeois, l'allemand et le français. Lemultilinguisme sous-tend la littérature luxembourgeoise et influence le parcours des écrivains luxembourgeois.
D'un point de vue purement linguistique, il n'existe pas une littérature luxembourgeoise mais, à proprement parler, des littératures luxembourgeoises s'exprimant en trois, voire en quatre langues si l'on y compte les auteurs anglophones. Cette production polyphone est répertoriée sous le terme collectif deLuxemburgensia[73] qui englobe toutes les œuvres littéraires et documents imprimés soit rédigés par des Luxembourgeois, soit produits au Luxembourg, soit ayant pour sujet le Luxembourg, et ce quelle qu'en soit la langue.
La littérature de langue allemande est la plus accessible et la plus répandue au Luxembourg, même si, depuis quelques années, des talents en langue luxembourgeoise se dévoilent de plus en plus. La littérature luxembourgeoise d'expression française est plus modeste en nombre de publications, mais très remarquée à l'étranger.
À côté du théâtre, du ballet ou de l'opéra traditionnels, le spectacle s'est diversifié, pour présenter de ladanse contemporaine, des spectacles jeune public, de l'improvisation, duthéâtre de rue, etc. Les spectacles pour enfants et jeunes trouvent également une place de plus en plus importante dans le paysage culturel luxembourgeois.
Plusieurs compagnies se consacrent à la création de spectacles déstinés aux publics plus jeunes et des événements comme le festival international de théâtre de marionnettes (festival bisannuel) ou Traffo[74], le programme Jeunes Publics du CarréRotondes, contribuent à faire du spectacle jeune public un élément supplémentaire des scènes luxembourgeoises.
La musique est sans doute la discipline culturelle la plus présente dans la vie quotidienne des Luxembourgeois. De la pratique amateur dans leschorales,harmonies etfanfares locales à la prolifération de groupes derock, en passant par les classes desécoles de musique et conservatoires, nombreux sont les citoyens qui ont, du moins à un certain moment de leur vie, fait de la musique. De plus, les Luxembourgeois se rendent volontiers à des concerts de tous styles et participent en masse à desfestivals de musique en plein air tels que le Blues'n Jazz Rallye, le Zeltik, leRock-A-Field ou encore laFête de la musique.
À part quelques artistes dans les années 1980 commeJimmy Martin, peu de musiciens professionnels se sont fait connaître au Luxembourg. Cependant, de nombreux groupes semi-professionnels se sont créés dans lesannées 1990 comme les groupesT42,Moof ou encoreNo Name. Aujourd'hui, plus de50 groupes existent au Luxembourg, ils sont soutenus par laRockhal, un lieu culturel réputé au Grand-Duché. Certains groupes parviennent même à dépasser les frontières luxembourgeoises, commeEternal Tango,Inborn ouRome (Jerome Reuter).
Le Luxembourg s'est également fait connaître sur la scène internationale poursa participation auConcours Eurovision de la Chanson. Il a participé dès la première édition duConcours en1956 et jusqu'à son retrait après l'édition1993. Il détient cinq victoires à son actif, et après trente ans d'absence, a fait son retour en2024 avant de participer à nouveau l'année suivante. Une présélection nationale visant, avant tout, à développer la scène musicale au Luxembourg et à mettre en avant des artistes peu connus a été utilisée comme méthode pour sélectionnerTali, représentante du pays en 2024, et sera à nouveau utilisée en2025.
Avec l'inauguration de deux salles de concert majeures en 2005, laPhilharmonie Luxembourg, Salle de concert Grande-Duchesse Joséphine-Charlotte, et laRockhal, Centre de musiques amplifiées, la scène musicale du Luxembourg a gagné encore davantage en dimension.
La cinémathèque de la Ville de Luxembourg, place du Théâtre.
À la fin des années 1980, le législateur luxembourgeois a mis en place un cadre légal et réglementaire visant le soutien à la production audiovisuelle. Le Fonds national de soutien à la production audiovisuelle (abrégé en Fonspa) est créé par la loi du. Cette loi a notamment pour but de soutenir, par un mécanisme d'avances sur recettes, la production, la coproduction et la distribution des œuvres d'origine luxembourgeoise.
Le pays (co)produit annuellement une quinzaine de longs métrages, sans oublier les multiples documentaires et courts métrages. La professionnalisation du cinéma luxembourgeois a commencé dans les années 1990. Depuis lors, le Luxembourg dispose de plusieurs sites de tournage (Studio 352[75] àContern et Filmland[76] àKehlen), d'une académie du film (D'Filmakadémie[77]) et d'un prix de cinéma (Lëtzebuerger Filmpräis).
La quasi-totalité des films est diffusée au Luxembourg en version originale, accompagnée de sous-titres. Rares sont les versions synchronisées, mis à part pour les films destinés aux enfants. L'ensemble des salles de cinéma luxembourgeoises projette les films en format numérique.
La forteresse de Luxembourg, avant sa démolition en 1867.LeEuropean Convention Center Luxembourg au cœur du quartier européen de Luxembourg.
Un musée deIeoh Ming Pei contre un manoir datant du Moyen Âge, une place de l'Europe signéeRicardo Bofill contre les fortifications militaires deVauban : l'architecture au Luxembourg, c'est avant tout une histoire de coexistence, de mélange entre les vestiges d'antan bien conservés et d'étonnantes créations modernes. Plus encore, cette architecture est révélatrice d'une histoire tumultueuse, d'un passé industriel marquant et d'un développement économique impressionnant.
On trouve laforteresse millénaire au cœur du quartier de la vieille ville à Luxembourg,patrimoine mondial : il s'agit des vestiges d'une époque où Luxembourg était surnommé « le Gibraltar du Nord », justement à cause de son imposante forteresse, qui fut démantelée dès 1867. Or, des constructions résolument modernes, signées notammentPerrault,de Portzamparc,Meier etBöhm, viennent se mêler aux témoins du passé, seulement quelques pas plus loin, sur leplateau de Kirchberg. Simple champ aux alentours des années 1950, cette surface s'est rapidement transformée en centre européen, financier et culturel du pays.
Au sud, les vestiges de la sidérurgie, autrefois pilier de l'économie luxembourgeoise, côtoient aujourd'hui des laboratoires de recherche ultramodernes, ainsi que les bureaux branchés de l'industrie créative. Un peu partout au pays, des architectes de renommée internationale ont marqué ce mélange aisé du passé, du présent et du futur de leurs idées et de leur savoir-faire. En même temps, la scène architecturale luxembourgeoise est extrêmement vivante : en 2013 quelque neuf centsarchitectes sont inscrits à l'Ordre des architectes et ingénieurs-conseils (OAI), s'y ajoutent quatre cent cinquante ingénieurs-conseils et une quarantaine d'architectes d'intérieur. Qu’il s’agisse debâtiments publics (musées, centres culturels, Cité judiciaire) ou de résidences privées, les architectes luxembourgeois savent imposer leur style, aussi à l'étranger.
Gilbert Trausch,Du particularisme à la Nation : Essais sur l'histoire du Luxembourg de la fin de l'Ancien Régime à la Seconde Guerre mondiale, Luxembourg, Saint-Paul,.
Émile Haag,Une réussite originale: Le Luxembourg au fil des siècles; Luxembourg (éd. Guy Binsfeld), 2011; 575 p. (ill. - iconographie due à Guy May).
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↑Constitution du Grand Duché de Luxembourg (in French, Luxembourgish, and German). Brochure distribuée par la chambre des députés (48 pages). 2023. p. 4 : Chapter I, Section 1, article 4: "La langue du Grand-Duché de Luxembourg est le luxembourgeois. La loi règle l'emploi des langues luxembourgeoise, francaise et allemande."
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