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Lutécium

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Lutécium
Image illustrative de l’article Lutécium
Cube de lutécium d'un centimètre cube.
YtterbiumLutéciumHafnium
Y
 Structure cristalline hexagonale compacte
 
71
Lu
 
        
        
                  
                  
                                
                                
  
                      
Lu
Lr
Tableau completTableau étendu
Position dans letableau périodique
SymboleLu
NomLutécium
Numéro atomique71
Groupe3 ou n.a.[a]
Période6e période
BlocBloc d ouf[b]
Famille d'élémentsLanthanide
Configuration électronique[Xe] 4f14 5d1 6s2
Électrons parniveau d’énergie2, 8, 18, 32, 9, 2
Propriétés atomiques de l'élément
Masse atomique174,966 8 ± 0,000 1 u[2]
Rayon atomique(calc)175 pm (217 pm)
Rayon de covalence187 ± 8 pm[3]
État d’oxydation3
Électronégativité(Pauling)1,27
OxydeBase faible
Énergies d’ionisation[4]
1re :5,425 86 eV2e :13,9 eV
3e :20,959 4 eV4e :45,25 eV
5e :66,8 eV
Isotopes les plus stables
IsoANPériodeMDEdPD
MeV
173Lu{syn.}1,37 ansε0.671173Yb
174Lu{syn.}3,31 ansε1.374174Yb
175Lu97,41 %stable avec 104neutrons
176Lu2,59 %3,78×1010 ansβ-1.193176Hf
Propriétés physiques ducorps simple
État ordinairesolide
Masse volumique9,841 g·cm-3
(25 °C)[2]
Système cristallinHexagonal compact
CouleurBlanc argenté
Point de fusion1 663 °C[2]
Point d’ébullition3 402 °C[2]
Enthalpie de fusion18,6 kJ·mol-1
Enthalpie de vaporisation355,9 kJ·mol-1
Volume molaire17,78×10-6 m3·mol-1
Pression de vapeur2 460 Pa à1 936 K
Chaleur massique150 J·kg-1·K-1
Conductivité électrique1,85×106 S·m-1
Conductivité thermique16,4 W·m-1·K-1
Divers
No CAS7439-94-3
No ECHA100.028.275
Précautions
SGH[5]
SGH02 : Inflammable
Danger
H228 etP210
H228 : Matière solide inflammable
P210 : Tenir à l’écart de la chaleur/des étincelles/des flammes nues/des surfaces chaudes. — Ne pas fumer.

Unités duSI &CNTP, sauf indication contraire.
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Lelutécium (oulutétium) est unélément chimique de symboleLu et denuméro atomique71. C'est le dernier élément de lafamille deslanthanides et il est compté parmi lesterres rares.

Le lutécium est un métal gris argenté, mou etductile. Ses applications sont limitées en raison de sa rareté et de son prix élevé. La production de cet élément demande en effet de le séparer des autres terres rares avec lesquelles il est toujours présent.

Étymologie et appellations

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Lutécium est un dérivé savant deLutèce (enlatinLutetia), donné par son découvreur en l'honneur de la ville deParis. En 1949, l'IUPAC a changé la graphie du nouvel élément enlutetium[2]. En français, la variante orthographiquelutétium est acceptée, même si lutécium semble plus courant[6].

En raison du débat relatif à sa découverte, l'élément a longtemps été nommécassiopeium (symboleCp) dans les pays de langue allemande. Cette pratique est désormais désuète.

Découverte

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Découvertes des terres rares.
Yttrium (1794)

Yttrium



Terbium (1843)



Erbium (1843)
Erbium

Erbium



Thulium (1879)



Holmium (1879)

Holmium



Dysprosium (1886)






Ytterbium (1878)

Ytterbium

Ytterbium



Lutécium (1907)




Scandium (1879)








Cérium (1803)

Cérium


Lanthane (1839)

Lanthane


Didyme (1839)
Didyme

Néodyme (1885)



Praséodyme (1885)



Samarium (1879)

Samarium

Samarium



Europium (1901)





Gadolinium (1880)







Prométhium (1947)


Diagrammes des découvertes des terres rares. Les dates entre parenthèses sont les dates d'annonces des découvertes[7]. Les branches représentent les séparations des éléments à partir d'un ancien (l'un des nouveaux éléments conservant le nom de l'ancien, sauf pour le didyme).
Lutécium sublimédendritiques et cube de1 cm3

Le lutécium est l'avant-dernier deslanthanides à avoir été décrit, seul leprométhium, radioactif et instable, était encore inconnu. Il a été découvert presque simultanément et indépendamment par trois chimistes en 1907 : Le FrançaisGeorges Urbain, l'AutrichienCarl Auer von Welsbach et l'AméricainCharles James (en), qui chacun étudiaient l'ytterbine découverte en 1878 parJean Charles Galissard de Marignac, et était supposée être composée d'oxyde d'ytterbium pur.

Le, Urbain montre à l'Académie des sciences de Paris que l'ytterbine de Marignac est en réalité constituée de deux éléments distincts. Il propose de les nommernéo-ytterbium, « afin d'éviter les confusions avec l'ancien élément de Marignac », etlutécium, « dérivé de l'ancien nom de Paris »[8]. Un peu plus tard, le, von Welsbach annonce que ses travaux menés depuis 1905 de cristallisation fractionnée des sels d'ytterbium montrent des spectres prouvant l'existence de deux éléments distincts. Il recommande les nomscassiopeium (Cp, d'après la constellationCassiopée, correspondant au lutécium) etaldebaranium (Ad, d'après l'étoileAldébaran, en remplacement de l'ytterbium)[9],[10]. Parallèlement, à l'Université du New Hampshire, Charles James avait pu isoler des quantités importantes du compagnon de l'ytterbium durant l'été 1907. Apprenant l'annonce faite par Georges Urbain, il renonça à revendiquer la paternité du nouvel élément. Pourtant, parmi les trois scientifiques, il était probablement celui dont les recherches étaient les plus avancées[11].

Durant les années qui suivirent, Urbain et von Welsbach se disputèrent la paternité de la découverte dans un conflit exacerbé par les tensions politiques entre laFrance et l'Autriche-Hongrie. En 1909, laCommission internationale des poids atomiques (en) donna finalement la préséance au lutécium de Georges Urbain (réorthographiélutetium), tout en conservant le nom ytterbium pour le second élément. Jusqu'aux années 1950, de nombreux chimistes de langue allemande continuèrent néanmoins à user du termecassiopeium[11].

Caractéristiques

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Propriétés physiques

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Structure cristallinehexagonalcompact (hcp) du lutécium
a = 351,6 pm, c = 557,3 pm[12].

Le phénomène decontraction des lanthanides fait du lutécium l'élément le plus petit de cette famille (rayon atomique de175 pm), alors qu'il possède lenuméro atomique le plus élevé. En conséquence, il montre également ladensité (9,84 g·cm-3), lepoint de fusion (1 663 °C) et lepoint d'ébullition (3 402 °C) les plus élevés de tous leslanthanides[2].

Les propriétés physiques et structurelles du lutécium montrent de nombreuses similarités avec lesmétaux de transition, en particulier avec lescandium et l'yttrium. En dépit de ces considérations, lelanthane a longtemps été placé sous l'yttrium dans lestableaux périodiques en tant que premier élément dubloc d, alors que le lutécium était indiqué comme dernier élément dubloc f. Ceci est dû en partie à des erreurs d'appréciation de laconfiguration électronique de ces éléments. Des études spectroscopiques plus récentes ont montré que les 71électrons du lutécium sont arrangés selon la configuration [Xe] 4f145d16s2. Lorsqu'il entre dans une réaction chimique, l'atome perd les trois électrons desorbitales s et d, ce qui est inhabituel car les réactions de la plupart des autreslanthanides impliquent les électrons de l'orbitale f. Il est donc à présent communément admis de commencer le bloc d avec le lutécium et non plus lelanthane[13].

Propriétés chimiques et composés

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Le lutécium réagit avec la plupart desnon-métaux, en particulier à des températures élevées. Il réagit lentement avec l'oxygène dans des conditions normales et plus rapidement en présence d'humidité, et brûle facilement à partir de150 °C pour former desoxydes. Le métal se dissout facilement dans lesacides faibles pour former des solutions incolores contenant des ionstrivalents.

Les composés de lutécium contiennent toujours l'élément à l'état d'oxydation +3. Les solutions aqueuses de la plupart des sels de lutécium sont incolores et forment des solides cristallins blancs après dessiccation, à l'exception notable de l'iodure. Les sels solubles, tels que lenitrate, lesulfate ou l'acétate forment deshydrates lors de lacristallisation. L'oxyde, l'hydroxyde, lefluorure, lecarbonate, lephosphate et l'oxalate sont insolubles dans l'eau[14].

Isotopes

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Article détaillé :Isotopes du lutécium.

Le lutécium est présent sur Terre sous forme de deuxisotopes :175Lu et176Lu. Le premier est réputé stable et constitue 97,4 % de l'abondance naturelle de l'élément. Le second est unradionucléide primordial dont lademi-vie excède l'âge de l'univers : 3,78×1010 ans.

32radioisotopes synthétiques ont été caractérisés.

Abondance naturelle et production

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Monazite du Brésil.

Le lutécium est, avec lethulium, le plus rare des lanthanides[c]. Présent à hauteur de 0,5ppm dans lacroûte terrestre, il est néanmoins bien plus courant que certains métaux comme l'argent, lemercure ou lebismuth[15].

On trouve le lutécium avec la plupart des autresterres rares, mais jamais pur, et il est d'ailleurs difficile à séparer des autres éléments. Le principalminerai commercial du lutécium est lamonazite, deformule grossière (Ce,La,Th)PO4, qui contient 0,003 % de lutécium. Lesmines principales se trouvent enRépublique populaire de Chine, auxÉtats-Unis, auBrésil, enInde, auSri Lanka et enAustralie. La production mondiale de lutécium est de l'ordre de 10 tonnes[15]. Le lutécium pur n'a été isolé qu'auXXe siècle et reste très difficile à obtenir : c'est l'une des terres rares les plus chères.

Utilisations

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Elles sont très limitées, notamment du fait de son prix par rapport à d'autres lanthanides. Le lutécium peut être utilisé commecatalyseur lors ducraquage, de l'hydrogénation et de lapolymérisation.

L'isotope177Lu de période 6,7 jours est obtenu paractivation neutronique de176Lu. C'est un émetteur derayonnement β utilisé enmédecine nucléaire pour le traitement de certaines tumeurs neuro-endocrines. Il est produit à l'Institut Laue-Langevin pour une société privée[16].

Toxicité

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Notes et références

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Notes

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  1. Selon les auteurs[1], lelanthane ou le lutécium font partie dugroupe 3 sur la6e période, l'autre élément se retrouvant dans ce cas sans groupe.
  2. Dépend des auteurs[1].
  3. Si l'on fait abstraction duprométhium radioactif, qui n'existe naturellement que commeproduit de désintégration temporaire.

Références

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  1. a etb(en)Eric Scerri, « Which Elements Belong in Group 3? »,Journal of Chemical Education,vol. 86,no 10,‎,p. 1188(DOI 10.1021/ed086p1188,Bibcode 2009JChEd..86.1188S,lire en ligne)
  2. abcde etf(en) William M.Haynes,CRC Handbook of Chemistry and Physics, Boca Raton, CRC Press/Taylor & Francis,,96e éd., 2677 p.(ISBN 9781482260960)
  3. (en)Beatriz Cordero, Verónica Gómez, Ana E. Platero-Prats, Marc Revés, Jorge Echeverría, Eduard Cremades, Flavia Barragán et Santiago Alvarez, « Covalent radii revisited »,Dalton Transactions,‎,p. 2832 - 2838(DOI 10.1039/b801115j)
  4. (en) David R. Lide,CRC Handbook of Chemistry and Physics, CRC,,89e éd.,p. 10-203
  5. FicheSigma-Aldrich du composéLutetium ingot, 99.9% trace rare earth metals basis, consultée le 6 juillet 2018.
  6. Informationslexicographiques etétymologiques de « Lutécium » dans leTrésor de la langue française informatisé, sur le site duCentre national de ressources textuelles et lexicales
  7. (en)Episodes from the History of the Rare Earth Elements, Springer Netherlands,coll. « Chemists and Chemistry »,1er janvier 1996(ISBN 9789401066143 et9789400902879,DOI 10.1007/978-94-009-0287-9), xxi.
  8. GeorgesUrbain,« Un nouvel élément, le lutécium, résultant du dédoublement de l'ytterbium de Marignac », dansComptes rendus hebdomadaires des séances de l'Académie des sciences,t. 144,,p. 759–762,lire en ligne surGallica
  9. (de) Carl Auervon Welsbach, « Die Zerlegung des Ytterbiums in seine Elemente »,Monatshefte für Chemie,vol. 29,‎,p. 181–225
  10. (en) MarcoFontani, MariagraziaCosta et Mary VirginiaOrna,The Lost Elements : The Periodic Table's Shadow Side, New York,Oxford University Press, (1re éd. 2014), 531 p.(ISBN 9780199383344),p. 234.
  11. a etb(en) PerEnghag,Encyclopedia of the Elements : Technical Data - History - Processing - Applications,John Wiley & Sons,, 1309 p.(lire en ligne)
  12. (en) Lin-gunLiu, « Lutetium: High pressure polymorph and compression »,Journal of Physics and Chemistry of Solids,vol. 36,no 1,‎,p. 31-35(DOI 10.1016/0022-3697(75)90127-4).
  13. (en) PieterThyssen et KoenBinnemans,« Accommodation of the Rare Earths in the Periodic Table », dansHandbook on the Physics and Chemistry of Rare Earths,vol. 41, Elsevier,, 560 p.(lire en ligne)
  14. (en) PradyotPatnaik,Handbook of Inorganic Chemicals, McGraw-Hill,, 1086 p.(présentation en ligne)
  15. a etb(en) JohnEmsley,Nature's building blocks : an A-Z guide to the elements, Oxford,Oxford University Press,, 240–242 p.(ISBN 0-19-850341-5)
  16. lefigaro.fr du 4 février 2016, Succès d'une approche innovante contre un cancer de l'intestin.

Voir aussi

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Liens externes

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