Movatterモバイル変換


[0]ホーム

URL:


Aller au contenu
Wikipédial'encyclopédie libre
Rechercher

Lucien Romier

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Lucien Romier
Lucien Romier peint parÁngel Zárraga,.
Fonctions
Ministre d'État
-
Membre de l'École française de Rome
-
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 58 ans)
VichyVoir et modifier les données sur Wikidata
Sépulture
Cimetière de Moiré(d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Surnom
RiomierVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Activités
Autres informations
A travaillé pour
Membre de
Distinctions
Archives conservées par

modifier -modifier le code -modifier WikidataDocumentation du modèle

Jean Lucien Romier, né àMoiré le et mort àVichy le[2], est unhistorien,journaliste etministre sous Vichy, l’un des grands intellectuels du régime[3].

Historien duXVIe siècle

[modifier |modifier le code]
Louis Duchesne et ses élèves à l'École française de Rome, promotion 1911-1912.
Lucien Romier est au second rang, le second à partir de la gauche.

Fils d'une famille de vignerons du Beaujolais, formé par les Jésuites, il entre à l'École des chartes en 1905. Il obtient le diplôme d'archiviste paléographe en 1909 grâce à une thèse intituléeÉtude sur le rôle politique, administratif et militaire deJacques d'Albon de Saint-André (1512-1562)[4]. Il poursuit ses études à l'École française de Rome, de 1910 à 1912[5], sous la direction deLouis Duchesne, puis à l'École des Hautes Études Hispaniques de laCasa de Velázquez[6], de 1911 à 1913, et devient docteur en histoire après avoir travaillé sur lesGuerres de religion.

Essayiste, journaliste et conférencier

[modifier |modifier le code]

Réformé en 1908, il est repris dans le service auxiliaire en 1917 et mis à la disposition du service économique du ministère de la guerre. Un an auparavant, il avait été nommé chef de service des douanes, des transports et des changes à l'Association nationale d'expansion économique et il rédige des rapports sur l'industrie textile, qui le rapprochent du milieu des économistes. Il est ensuite directeur-adjoint de cette association. Il s'intéresse dès lors à l'économie et publie plusieurs ouvrages d'économie politique. Il est chargé de conférences économiques et sociales à Saint-Cyr (1920-1922).

Il entre au quotidien lié au patronatLa Journée industrielle, en 1921, et en devient l'un des directeurs. Puis, à la demande du nouveau propriétaire du quotidien,François Coty qui lui offre un traitement annuel de 100 000 francs, il rejointLe Figaro comme rédacteur en chef politique et éditorialiste, du au. À la suite d'un différend avec Coty, il quitte le quotidien, pour y revenir en 1934, après la mort de Coty, au poste de directeur, de à. Il collabore à laRevue des deux mondes et à d'autres journaux : à l'hebdomadaireL'Opinion, aux quotidiensLe Temps,Le Petit Parisien (1927-32), LaDépêche de Toulouse (1927-34)[réf. souhaitée].

Édouard Herriot lui propose le portefeuille de ministre des finances durant les difficultés financières duCartel, qu'il refuse, préférant voyager, écrire et donner des conférences, en France et au Canada[7]. De la seconde moitié des années 1920 à la fin des années 1930, il préside la Société d'économie nationale (S.E.N.). La S.E.N. n'est pas une nouvelle société mais l'ancienne Société d'économie politique nationale (S.E.P.N.), co-fondée parEdmond Théry en 1897, et qui a été renommée à la fin de l'année 1925 en "Société d'économie nationale". Le changement de nom (voirLe Figaro du 11 janvier 1926) est destiné à rajeunir la S.E.P.N., sous les auspices de l'Association de l'industrie et de l'agriculture françaises (A.I.A.F.) qui voulait se doter d'un organisme d'études[8].

Lucien Romier préside aussi le comité de rédaction du périodiqueLa Réforme économique, le journal de l'A.I.A.F., et il côtoie des personnalités commeClaude-Joseph Gignoux,Pierre Lyautey,Émile Mireaux, J. Duhamel etDaniel Serruys. Il adhère aussi au Comité franco-allemand d'information et de documentation, fondé en 1926[9]. À partir d', il est administrateur et membre du comité de direction duRedressement français, et l'un de ses principaux orateurs lors de ses assemblées générales[10]. Il est aussi conseiller du commerce extérieur et membre du bureau de son comité national, et membre du conseil supérieur du commerce et de l'industrie.

Il se présente aux élections législatives à Dieppe, en 1932, comme candidat de l'Alliance républicaine démocratique, briguant la succession deRobert Thoumyre, sans succès[11].

Ministre de Pétain durant l'Occupation

[modifier |modifier le code]

Dans les années 1930, ses éditoriaux auFigaro ont dénoncé la crise du régime parlementaire français, la nocivité des parlementaires et des partis politiques, voire du suffrage universel. Il appelle alors à un régime d'autorité fondé sur l'union nationale. Il approuve donc la Révolution nationale du maréchal Pétain à partir de. Il reçoit laFrancisque[12].

Proche de celui-ci, il est membre du Conseil national (1941) et chargé de mission en tant que délégué du maréchal au conseil, puis ministre d'État du à sa démission le. À ce poste, il est considéré comme une sorte d'éminence grise du maréchal[3]. Il assume cette tâche bien qu'il soit gravement malade du cœur ;Pétain lui prête, à plusieurs reprises, sa villa deVilleneuve-Loubet pour qu'il se repose.

Il préside la commission dite de « réorganisation administrative », qui travaille confidentiellement à redonner à la France ses limites provinciales d'Ancien Régime, bien que ceci ne soit pas reconnu officiellement et que la censure ait explicitement interdit d'en parler[13]. Politiquement, il est très critique enversPierre Laval et pousse Pétain à enregistrer le discours du, qui vise à donner comme successeur à Pétain un autre que son président du conseil[14]. Les Allemands demandent ensuite son départ de Vichy.

Il meurt d'une crise cardiaque, en, au moment où il allait être arrêté par laGestapo[15].

Publications

[modifier |modifier le code]
« Le dernier parfum de Coty », caricature de Lucien Romier parAdrien Barrère.

Ouvrages

[modifier |modifier le code]
-Prix Gobert 1914 de l’Académie des inscriptions et belles-lettres.
-Prix Gobert 1923 de l’Académie des inscriptions et belles-lettres.

Participations à des ouvrages collectifs

[modifier |modifier le code]
  • L'agriculture dans l'évolution de la crise mondiale, Institut national agronomique Paris-Grignon, F. Alcan, 1933, 233 p.
  • Les Bases de la politique extérieure de la France, Éditions de la S.A.P.E., 1933, 120 p.

Préface

[modifier |modifier le code]
  • Édouard Maurel:L'Ingénieur social dans l'industrie, Recueil Sirey, 1929, 307 p.

Distinctions

[modifier |modifier le code]

Décorations

[modifier |modifier le code]

Récompenses

[modifier |modifier le code]
  • Quatre fois lauréat de l'Institut, dont deux fois lauréat duprix Gobert

Sources primaires

[modifier |modifier le code]

Bibliographie

[modifier |modifier le code]

Notes et références

[modifier |modifier le code]
  1. « https://www.siv.archives-nationales.culture.gouv.fr/siv/POG/FRAN_POG_05/p-9yua71jmp--176mcn8ygdvr5 »
  2. (it) « ROMIER, Lucien - Enciclopedia », surTreccani(consulté le)
  3. a etbJean-Paul Cointet,"Lucien Romier" in Les hommes de Vichy,(lire en ligne),p. 113 à 120
  4. Site de l'Ecole des chartes
  5. Annuaire des membres de l’École française de Rome: 1873-2020, Rome, École française de Rome,, 241 p.(lire en ligne)
  6. « Casi un siglo de miembros científicos - Investigación | Casa de Velázquez », surwww.casadevelazquez.org(consulté le)
  7. Par exemple sa conférence à l'association des amis de l'Institut catholique en 1930:"Bulletin de l'Institut catholique de Paris", 25/4/1930
  8. "Le Figaro", 11/1/1926, L. Romier, "Qu'est-ce que la Société d'économie nationale?","Journal des débats", 26/3/1928 ( comité de rédaction de la "Réforme économique" ),"Le Figaro", 9/3/1926,"Le Figaro", 28/6/1926,"Journal des débats", 18/12/1927,"Le Temps", 30/4/1929 ( semaine du cinéma ),"Le Matin", 30/4/1929 ( semaine du cinéma ),"Journal des débats", 14/5/1929,"Journal des débats", 7/6/1930,"Le Temps", 27/2/1934,"L'Echo des mines et de la métallurgie", 20/2/1934,"Le Figaro", 13/5/1939. Il fonde et préside un éphémère Comité international économique en 1928:"Le Petit Parisien", 23/5/1928
  9. Cf. les pages consacrées àÉmile Mayrisch etPierre Viénot,"Revue d'Allemagne", 1931
  10. "Le Temps", 19/10/1927,"Le Temps", 16/12/1927,"Le Temps", 22/1/1928,"Le Temps", 29/6/1928,"Le Temps", 24/1/1930,"Le Temps", 22/1/1931,"Le Temps", 23/1/1932,"Le Temps", 26/1/1934,"l'Ouest-Eclair', 16/1/1929,"Le Matin", 28/6/1928,"Le Matin", 23/1/1930
  11. L'Ouest-Eclair du 6 avril 1932
  12. Henry Coston,L'Ordre de la Francisque et la révolution nationale, Paris, Déterna,coll. « Documents pour l'histoire »,, 172 p.(ISBN 2-913044-47-6),p. 169.
  13. Pierre Barral, « Idéal et pratique du régionalisme dans le régime de Vichy »,Revue française de science politique, n°5,‎,p. 918(lire en ligne)
  14. Jean-François Sirinelli (dir.),La France de 1914 à nos jours, PUF,,p. 214
  15. Pour l'ensemble de cette partie, notice Romier (Lucien), dans Michèle et Jean-Paul Cointet (dir.),Dictionnaire historique de la France sous l'Occupation, Tallandier, 2000.
  16. Voir labase Léonore

Liens externes

[modifier |modifier le code]

v ·m
Gouvernement Laval VI(18 avril 1942 - 19 août 1944)
Sous la présidence du chef de l'ÉtatPhilippe Pétain
Affaires étrangèresPierre Laval



Pierre Laval
Chef du gouvernement
IntérieurPierre Laval
InformationPierre Laval
GuerreEugène Marie Louis Bridoux
Justice
Économie nationale etFinancesPierre Cathala
Production industrielleJean Bichelonne
Travail
Marine
AirJean-François Jannekeyn
Éducation nationaleAbel Bonnard
Agriculture
RavitaillementMax Bonnafous
ColoniesMax Bonnafous
Famille etSantéRaymond Grasset
Communications
Ministre d'ÉtatLucien Romier
Liste des secrétaires d’État, des secrétaires généraux, des délégués généraux et des commissaires généraux
(← DARLAN) Gouvernement précédent •••• Gouvernement suivant (DE GAULLE I →)
v ·m
Gouvernement Darlan(10 février 1941 - 18 avril 1942)
Sous la présidence du chef de l'ÉtatPhilippe Pétain
Affaires étrangèresFrançois Darlan




François Darlan
Vice-président du Conseil
MarineFrançois Darlan
Intérieur
Guerre
JusticeJoseph Barthélemy
Économie nationale etFinancesYves Bouthillier
RavitaillementJean Achard
Ministre d'État
ÉducationJacques Chevalier
Liste des secrétaires d’État, des secrétaires généraux, des délégués généraux et des commissaires généraux
(← FLANDIN II) Gouvernement précédent •••• Gouvernement suivant (LAVAL VI →)
v ·m
Prélude
Début
 v ·m Participants
Participants
A – B
C – F
G – L
M – P
R – Z
Gouvernements
Parties et
organisations
Juridique
et traités
Idéologie
et politique
Portée
géographique
Presse et
propagande
Antisémitisme
et persécution
Lois
Administration
Rafles
Discrimination
etspoliation
Camps
Déportation
Armée
Forces armées
Régulières etpolicières
Milices
Auxiliaires
Batailles
Officiers
Dissolution
Répercussions
et impact
Histoire
et médias
Histoire et
historiographie
Cinéma
Romans
Ce document provient de « https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Lucien_Romier&oldid=230667974 ».
Catégories :
Catégories cachées :

[8]ページ先頭

©2009-2025 Movatter.jp