Lucien Gaudin à la 'Grande semaine d'armes de combat', le 25 mai 1912. | ||||||||||||||||||||||
| Carrière sportive | ||||||||||||||||||||||
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| Sport pratiqué | escrime | |||||||||||||||||||||
| Période d'activité | 1904-1929 | |||||||||||||||||||||
| Arme | fleuret,épée etsabre | |||||||||||||||||||||
| Biographie | ||||||||||||||||||||||
| Nationalité | ||||||||||||||||||||||
| Naissance | ||||||||||||||||||||||
| Lieu de naissance | Arras | |||||||||||||||||||||
| Décès | (à 47 ans) | |||||||||||||||||||||
| Lieu de décès | 17e arrondissement de Paris | |||||||||||||||||||||
| Palmarès | ||||||||||||||||||||||
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Lucien Gaudin, né le àArras (Pas-de-Calais) et mort le dans le17e arrondissement de Paris (Seine), est unescrimeurfrançais, pratiquant l'épée etfleuret.
Considéré comme le meilleur représentant de l'escrime française avant laPremière Guerre mondiale, Lucien Gaudin est longtemps privé desJeux olympiques pour de multiples raisons. Le sportif français participe pour la première fois aux Jeux en1920 où il remporte la médaille d'argent en fleuret par équipe. Quatre ans plus tard, lors desJeux de Paris, il remporte deux titres olympiques lors des compétitions par équipes du fleuret et de l'épée. En 1928, Gaudin est doublement sacré en individuel, au fleuret et à l'épée, lors desJeux d'Amsterdam. Il y complète son palmarès avec une médaille d'argent dans la compétition par équipes de fleuret.

Lucien Alphonse Paul Gaudin, né à Arras, est le fils de Pierre Alfred Gaudin, militaire, et de Marthe Julie Camille Renaudot[1]. Le père, qui pratique l'escrime, initie son fils à cet art et à d'autres sports, comme l'équitation, la natation et le tennis[2]. Lucien Gaudin grandit à Paris où il est scolarisé aulycée Carnot[2], où son maître d'arme est Carrichon. Ses maîtres d'armes seront ensuite Louis puis Lucien Mérignac à l’A.C.F.
Champion de France amateur de fleuret en 1904, il remporte l'année suivante, à dix-huit ans, le championnat international, nom du championnat du monde.
Alors au service militaire, il ne peut participer auxJeux olympiques de 1908 à Londres[3].
Un boycott des Français lors desJeux olympiques de 1912 deStockholm le prive une nouvelle fois de pouvoir participer aux Jeux[4]. Durant la période de 1905 à 1914, il remporte chaque année le titre de champion de France d'épée[5].
Après avoir remporté la première compétition d'escrime de l'après-guerre, il est désigné « champion hors classe » par la Fédération internationale[6].
C'est finalement lors de l'édition de 1920 à Anvers qu'il fait ses débuts auxJeux olympiques d'été. Sa première épreuve est la compétition du fleuret par équipes. Lors de la rencontre contre l'Italie, il s'incline à la surprise générale face àAldo Nadi sur le score de3 à 1[7]. Gaudin remporte tous ses combats face aux autres Italiens, mais la France ne remporte que la médaille d'argent[7]. Gaudin doit ensuite rester au lit cinq jours et déclarer forfait pour le concours individuel : lors des qualifications de la compétition par équipes, il s'est retourné l'orteil gauche et il a disputé la finale avec cette blessure[7].
L'année suivante, il remporte la première édition desChampionnats d'Europe d'escrime en épée, compétition disputée à Paris[2]. En 1922, un match exhibition désigné sous le terme de « match du siècle » l'oppose à Aldo Nadi, match qu'il remporte sur le score de20 à 11[6]. Il donne la prime de 40 000 francs pour cette rencontre à sa fédération, ne risquant ainsi pas une suspension pour professionnalisme[8].
LesJeux olympiques de 1924 à Paris commencent pour Gaudin par la compétition de fleuret par équipes. Quatre nations se disputent la victoire en poule finale, la Belgique, la Hongrie, l'Italie et la France. Lors de la rencontre opposant ces deux dernières, un problème survient lors du match entre Gaudin etAldo Boni : à4 partout, une touche est accordée sur une attaque du Français alors qu'une parade-riposte de l'Italien semblait l'avoir précédée[9]. L'équipe italienne quitte alors la piste[9].
il remporte les 22 matchs qu'il dispute, pour un bilan de 110 touches données contre 21 concédées[9]. La France remporte la poule finale devant la Belgique et la Hongrie. Mais unenévrite lui paralyse la main gauche et l'oblige à déclarer forfait le lendemain pour la compétition individuelle en fleuret[9]. Il participe toutefois à la compétition par équipes de l'épée. Lors de la rencontre face aux Italiens, le score est de huit victoires partout, la décision se faisant au nombre de touches où la France s'impose21 à 20, remportant ainsi le titre olympique, devant la Belgique et l'Italie[10]. Gaudin déclare de nouveau forfait pour l'individuelle[10].
Lors de ses débuts lors desJeux olympiques de 1928 àAmsterdam, il remporte la médaille d'argent du fleuret par équipes, épreuve remportée par l'Italie. Lors du tournoi de fleuret individuel, il remporte ses sept premiers combats de la poule finale avant de subir un KO face à l'AllemandErwin Casmir qui remporte ce match. Trois fleurettistes doivent disputer un barrage : Gaudin, Casimir et l'ItalienGiulio Gaudini[11]. Gaudin bat l'Allemand sur le score de5 à 3, puis alors qu'il est mené4 à 2, après avoir de lui-même déjugé l'arbitre en accordant une touche à son adversaire, il remporte la rencontre sur le score de5 à 4[11]. Il ne participe pas à la compétition par équipes en épée mais fait son retour pour le tournoi individuel où il domine pour remporter son deuxième titre individuel[11]. Il devient ainsi le deuxième escrimeur, après le CubainRamón Fonst à remporter les titres individuels du fleuret et de l'épée lors de la même compétition olympique[6].
Banquier de profession, il utilise durant sa carrière sa fortune pour pouvoir s'entraîner. Ruiné, il se suicide six ans après ses titres d'Amsterdam à l'âge de 47 ans le dans le17e arrondissement de Paris[12].
Il est honoré en faisant partie de la promotion 1994 des« Gloire du sport ».



Lucien Gaudin est le premierFrançais, avant l'autre fleurettisteChristian d'Oriola puis le biathlèteMartin Fourcade, à remporter quatre médailles d'or aux jeux olympiques. Ce dernier, avec cinq médailles d'or, et deux d'argent, est le Français le plus titré. Il devance Gaudin etChristian d'Oriola, quatre titres et deux médailles d'argent, les deux fleurettistesPhilippe Cattiau etRoger Ducret détenant toutefois le record français en nombre de médailles olympiques, trois d'or, quatre d'argent et une de bronze.
(nota bene : en, Gaudin est absent pour la dernière édition de la « Grand semaine d'escrime », organisée par la F.P.E. Le Champion des Champions estArmand Massard[21], le vainqueur à l'épée amateurRoger Ducret, et de Eynde au sabre[22]. Après guerre, la « Grande semaine des armes de combat » sera remplacée du 6 au par un « Challenge de la Victoire » -comme il y en eut dans d'autres sports-, organisé aulycée Carnot par la Fédération Parisienne d'Escrimeurs, désormais[23])
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