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Luciano Moggi

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Pour les articles homonymes, voirMoggi.

Luciano Moggi
Données clés
Alias
Lucianone[1]
Naissance(87 ans)
Monticiano (Italie)
NationalitéDrapeau de l'ItalieItalie
Profession
Dirigeant defootball
Descendants
Alessandro Moggi

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Luciano Moggi (né le àMonticiano dans laprovince de Sienne enToscane) est un dirigeant defootballitalien.

Personnage controversé et discuté dans le monde ducalcio, il est surtout connu pour avoir été le directeur général de laJuventus entre1994 et2006. Impliqué dans un scandale de matches truqués (Calciopoli), Moggi a démissionné de ses fonctions au mois demai2006.

Son filsAlessandro Moggi dirige la société d'agents de joueursGEA World, également mise en cause par la justice italienne.

Biographie

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Débuts dans le football

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Il joue au football durant sa jeunesse, avec le club de l'Akragas Calcio durant la saison1963-64[2].

Ancien employé des chemins de fer àCivitavecchia sans mettre de côté sa passion pour le football, Moggi, d'origine modeste, devient recruteur de jeunes talents pour la Juventus (son club de cœur[3]) grâce àItalo Allodi, personnage controversé alors directeur général de la Juve.

Il est notamment à l'origine de la découverte de jeunes talentueux et futurs grands joueurs du club, commePaolo Rossi en1972,Claudio Gentile en1973 ou encoreGaetano Scirea en1974 (Moggi voyait en lui le digne successeur deSandro Salvadore[3]). Après le départ d'Allodi, Moggi obtient alors de plus grandes responsabilités au club, comme la prise de contact avec les autres équipes, ou encore des négociations. Mais n'étant pas permis par le président du clubGiampiero Boniperti d'accéder au siège du club, il quitte alors la société.

Il arrive alors à l'AS Rome du nouveau président Gaetano Anzalone, et réalise le gros coup de faire venir au clubRoberto Pruzzo en1978, également courtisé par son ancien club.

En1980, après le scandale duTotonero, il devient le nouveaudirecteur sportif de laLazio, mais après une gestion désastreuse, il assiste impuissant à la descente du club enSerie B.

Il travaille ensuite pour leTorino du président Sergio Rossi. Le, Moggi, fut condamné par la cour d'appel italienne deRome pourhomicide involontaire (à la suite d'un accident de voiture) à quatre mois de réclusion[3]. Il reste pendant 5 ans auToro, jusqu'en1987, subissant de sévères critiques de la part destifosi pour ses coups réalisés aumercato (comme l'argentinPatricio Hernández) ou ses coups manqués (comme le yougoslaveSafet Sušić finalement parti pour lePSG).

En1987, Moggi est nommé directeur sportif duNapoli, le club deDiego Maradona, succédant à une vieille connaissance,Italo Allodi. Il réussit notamment à faire signer au club napolitainGiovanni Francini etCareca, Naples remportant durant la période de Moggi laCoupe UEFA en1988-89, ainsi qu'unscudetto et unesupercoupe d'Italie en1989-90 et1991.

En1991, il retourne auTorino, alors présidé parGian Mauro Borsano. Il fut ensuite accusé lui et son collaborateur Luigi Pavarese de fournir des prostituées aux arbitres lors des matchs du Torino à domicile durant laCoupe UEFA 1991-92[4],[3]. Cependant, ce fut Pavarese qui en assuma toutes les responsabilités.

Il est enfin à nouveau employé par l'AS Roma en1993 du nouveau présidentFranco Sensi[5],[6], avant de quitter la capitale à la suite des appels de son club de toujours, laJuventus.

Directeur général de la Juve

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Moggi est nommé directeur général de laVieille Dame en1994. Responsable des transferts, il gère le club en compagnie deRoberto Bettega, vice-président, et d'Antonio Giraudo, administrateur délégué. Les trois dirigeants bianconeri, surnommés « la Triade »[7], font appel à l'entraîneurMarcello Lippi entre1994 et1999, puis de2001 à2004. Lippi permet à laJuve de renouer avec le succès enchampionnat et enLigue des champions.

Ces douze années passées à la Juventus sont les plus victorieuses de sa carrière, faisant de lui un des dirigeants les plus importants au niveau national et international. Pendant ces 12 ans, la Juventus remporte 7scudetti (dont 2 révoqués), unecoupe d'Italie, 4supercoupes d'Italie, uneligue des champions, uneCoupe intercontinentale, unesupercoupe d'Europe ainsi qu'unecoupe Intertoto. En plus de ces nombreux succès, lesbianconeri arrivent deux fois en finale de coupe nationale, une fois en finale de lacoupe UEFA et trois fois de suite en finale de la ligue des champions.

Ces résultats sont dus à une excellente gestion des transferts. En effet, il achète beaucoup de joueurs talentueux, dont certains méconnus, qui deviendront par la suite des joueurs de haut niveau commeCiro Ferrara,Didier Deschamps,Zinédine Zidane,Edgar Davids,Filippo Inzaghi,Thierry Henry,Edwin van der Sar,Gianluca Zambrotta,Gianluigi Buffon,Lilian Thuram,Pavel Nedvěd,Mauro Camoranesi,David Trezeguet,Fabio Cannavaro,Emerson,Zlatan Ibrahimović,Patrick Vieira,Adrian Mutu ou encoreGiorgio Chiellini. Tous ces transferts se sont révélés très avantageux pour la Juventus sur le plan sportif mais aussi parfois sur le plan financier. De plus, Moggi engagea notamment comme entraîneurMarcello Lippi,Carlo Ancelotti etFabio Capello, trois entraîneurs de haut niveau.


Article détaillé :Affaire des matches truqués du Calcio.

Auprintemps2006 éclate un scandale à la suite de la publication dans la presse italienne (La Gazzetta dello Sport, et repris par le groupe de médiasMediaset appartenant àSilvio Berlusconi) de comptes rendus d'écoutes téléphoniques ordonnées par la justice deux ans plus tôt. Le public prend connaissance des conversations de Luciano Moggi etPierluigi Pairetto, ancien arbitre, chargé par lafédération italienne de football de sélectionner les arbitres pour les rencontres de championnat entre1999 et2004. Ce scandale implique plusieurs clubs évoluant dans lechampionnat d'Italie de football : laJuventus, leMilan AC, laLazio ainsi que laFiorentina[8].

Les douze membres du Conseil d'administration de laJuve, dont faisait partie Moggi, démissionnent le[9].

Mis en examen et accusé d'association de malfaiteurs destinée à la fraude sportive par le parquet de Naples, chargé de l'enquête, Luciano Moggi a été suspendu de toute fonction sportive à vie. Rétrogradée enSerie B, la Juve a été déchue des titres acquis dans le Calcio lors des saisons 2004-2005 et 2005-2006 et ne pourra prendre part à l'édition 2006-2007 de laLigue des champions[10].

« Aujourd'hui, ils ont tué mon âme. »

— Luciano Moggi, à l'issue de la prononciation de son jugement[11].

 

« Sans le Calciopoli, la Juve serait l'égal du FC Barcelone. »

— Luciano Moggi[12]

Certaines sources enItalie qualifient ce procès de vaste mascarade[13], accusant sans preuves d'être derrière tout cela tantôtMassimo Moratti (président de l'Inter, club rival de la Juventus), tantôt la justice sportive italienne et laFIGC, ou parfois même les propres dirigeants du club (à l'époqueLuca di Montezemolo qui choisit de ne pas aller jusqu'au bout de la procédure judiciaire, laissant le club descendre enSerie B alors qu'un recours à la justice civile était possible à l'échelon italien comme européen), face à l'influence et au pouvoir croissant de Moggi et Giraudo au sein de la dirigence du club[14] (alimentant alors ces soupçons de règlement de comptes internes pour écarter les éléments gênants en sabotant le club[15], Moggi envisageant à long terme de peut-être racheter le club avec des aides extérieures).

L'affaire GEA World

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Luciano Moggi est également poursuivi dans l'affaire mettant en cause GEA World, la société d'agents de joueurs dirigée par son fils Alessandro. Le parquet deRome a ouvert une information judiciaire pour concurrence déloyale avec violences et menaces. Davide Lippi, fils deMarcello Lippi, ancien entraîneur de la Juventus et ex-sélectionneur de l'équipe nationale italienne, a été employé comme consultant par GEA World[16].

Carrière de dirigeant

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Notes et références

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  1. (it) « L'ultrà a Moggi: "Lucianone salvami sto nelle tue mani" »,Il Giornale,‎(lire en ligne, consulté le)
  2. (it)La Storia Akragascalcio.com
  3. abc etd(it)Marco Travaglio,Lucky Luciano – Intrighi, maneggi e scandali del padrone del calcio italiano Luciano Moggi, Milan, Kaos edizioni,
  4. (it)Il crollo della triade chiude un'epoca
  5. (en) cf.« Juve's top official branded by critics »,The Guardian, 14 mai 2000
  6. (en) cf.« Luciano Moggi, la caída del hombre más poderoso del fútbol italiano »,El Mundo, 6 mai 2006
  7. (it)"La Triade? Prima o poi andrà via..." Montezemolo non ferma Giraudo
  8. cf. Et l'Inter de Milan, jusqu'alors non condamné faisant preuve d'une " immunité " déloyale... D'ailleurs lors du " Calciopoli Bis " cette disparité de jugement fut mis en avant et désormais, l'Inter de Milan court de gros risques autant au point de vue italien qu'européen.« Quand la Juve choisit l'arbitre… »,L'Équipe, 5 mai 2006
  9. cf.« Le conseil démissionne »,L'Équipe, 11 mai 2006
  10. cf.« La Juventus en Serie B »,L'Équipe, 14 juillet 2006
  11. (it)Moggi, addio al calcio: "Mi hanno ucciso l'anima" — Repubblica.it
  12. Juventus: Luciano Moggi, "Sans le Calciopoli, la Juve serait l'égal du FC Barcelone" — Chronofoot.com
  13. (it)Spie e ladroni; Moratti e Bergamo. Farsopoli o Calciopoli. — JUVENTINOVERO
  14. (it)LA VERITà, TUTTA LA VERITà, SU CALCIOPOLI: DIETRO LA FORCA, LOTTA DI POTERE IN CASA AGNELLI
  15. (it)Moggi contro Montezemolo: "Juve in B? Colpa sua"
  16. cf.« Les juges interrogent Marcello Lippi »,France 2, 19 mai 2006


Liens externes

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