Sánchez Saornil est unnom espagnol. Le premier nom de famille, en général paternel, est Sánchez ; le second, en général maternel, souvent omis, est Saornil.
Pour les articles homonymes, voirSanchez.
Ne doit pas être confondu avecLucia Sanchez.
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| Activités | Journaliste,anarcho-syndicaliste,poétesse, libération des femmes |
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Lucía Sánchez Saornil, née le àMadrid et morte le àValence, est une poétesse, militanteanarchiste,anarcho-syndicaliste etféministelibertaire espagnole. Elle a publié des œuvres sous le pseudonymeLuciano de San Saor.
Tout en publiant des poèmes liés au mouvementultraïste, elle collabore à de nombreux journaux et revues libertaires telsLa Revista Blanca,Tierra y Libertad,Solidaridad Obrera etCNT.
Elle est cofondatrice, avecAmparo Poch y Gascón etMercedes Comaposada Guillén, de l’organisation féminine libertaire[1]Mujeres Libres et participe à larévolution sociale espagnole de 1936[2].
En 1938, elle dirige le Secrétariat du Conseil général deSolidarité internationale antifasciste[3].
Elle doit s'exiler en France après la fin de laguerre d’Espagne puis revient en 1942 pour échapper à la déportation sousVichy. Elle vit en Espagne, en clandestinité, jusqu’en 1954.

Elle naît le àMadrid dans une famille pauvre. Ses parents sont Gabriela Saornil et Eugenio Sánchez. En1916, elle devient téléphoniste et rentre à laTelefónica, la compagnie de téléphone espagnole. Parallèlement elle poursuit des études à l’Académie royale des beaux-arts de San Fernando.
Dès son plus jeune âge, elle se consacre aussi à la poésie et suit les mouvements avant-gardistes, adhérant notamment en 1919 au mouvement de l'ultraïsme. Elle publie alors ses poèmes dans des journaux commeLos Quijotes et des revues avant-gardistes commeTableros,Plural,Manantial etLa Gaceta Literaria.
Au cours desannées 1920, elle délaisse lapoésie pour se consacrer à l’activité politique en suivant le mouvementsyndicaliste libertaire. Elle participe alors à différents mouvements sociaux au sein de la Teléfonica. En1927, elle est mutée àValence, où elle collabore à plusieurs journaux anarchistes commeTierra y Libertad etSolidaridad Obrera. De retour àMadrid en1929, elle poursuit ses activités au sein du milieu anarchiste et devient en1933 secrétaire de rédaction du journalCNT.
Elle estouvertementlesbienne[4]. Grâce à son pseudonyme masculin Luciano de San Saor[5], elle peut explorer des thématiques lesbiennes[6] à une époque où l'homosexualité est criminalisée, sujette à la censure et à la répression.
En1936, peu de temps avant le début de laguerre d'Espagne, elle fonde en compagnie deMercedes Comaposada etAmparo Poch le mouvement féministe libertaireMujeres Libres (en français,Femmes Libres). Ce mouvement anarchiste d’émancipation directement issu de laCNT compte jusqu'à 20 000 membres en 1938 malgré le fait qu’il n’existe que dans lazone républicaine.
Quand éclate la guerre d'Espagne, elle participe activement à la lutte anti-franquiste. En 1937, elle retourne à Valence où elle participe à la rédaction du journal anarchisteUmbral. C’est à ce moment-là qu’elle rencontreAmérica Barroso, qui devient sa compagne. En, elle devient secrétaire générale de la section espagnole de laSolidarité Internationale Antifasciste (SIA).
Après la victoire des « nationalistes », Lucía Saornil se réfugie en France. Pour échapper à la déportation, elle doit regagner secrètement l’Espagne en 1942, d’abord à Madrid puis à Valence. Elle reste dans la clandestinité jusqu’en 1954. Elle meurt d’un cancer le àValence.
Dans les dernières années de sa vie,Antònia Fontanillas Borràs se consacre à la recension d’éléments biographiques autour de Lucía Saornil ; elle souhaite faire paraître un ouvrage à son sujet, qui sera finalement publié en 2014, quelques mois après la mort de Fontanillas Borràs[7].
« [La Segunda República] fue una época transgresora, emergió el feminismo y la libertad sexual estuvo en el candelero. Hay rastreos de muchas lesbianas escritoras:Carmen Conde [primera académica de número],Victorina Durán,Margarita Xirgu,Ana María Sagi, la periodistaIrene Polo, Lucía Sánchez Saornil, fundadora de Mujeres Libres [sección feminista de CNT]... Incluso existía un círculosáfico en Madrid como lugar de encuentro ytertulia. [...] Había quien no se escondía mucho, como Polo o Durán, pero lesbiana era un insulto, algo innombrable. Excepto los poemas homosexuales de Sánchez Saornil, sus textos no eran explícitos para poder publicarlos, así que hay que reinterpretarlos. »