Bien que l'expression « mont Lozère » soit une désignation globale masculine en français, l'usage[2] a prévalu — jusque dans les désignations officielles comme la « préfecture de la Lozère » ou le « conseil départemental de la Lozère » — de considérer le nom du département comme étant du genre féminin. Il y a plusieurs raisons à cela :
la forme française du motLozère se termine par un-e caduc, caractéristique des mots féminins ;
la forme occitane du motLosera se termine par un-a atone, caractéristique des mots féminins ;
le fait que la grande majorité des départements porte des noms de rivières au féminin ;
sur lacarte de Cassini, le mont Lozère est désigné sous le nom de « la montagne Lozère », dénomination largement utilisée à l'époque ;
la Lozère donne également son nom au petit cours d'eau appelé aussi « ruisseau de Pomaret », qui prend sa source aumont Lozère et se jette dans l'Altier, sous-affluent duRhône.
Enoccitan le nom du département estla Losera, prononcé[luˈze.rɔ].
Ses habitants sont les Lozériens et Lozériennes (en français), ou lesloseròts etloseròtas (en occitan).
La Lozère est l'un des83 départements français créés à laRévolution française, le en application de la loi du. Il correspond presque exactement (le canton deSaugues en moins,Villefort etMeyrueis en plus) à l'ancien évêché duGévaudan, qui était une partie de l'ancienneprovince duLanguedoc.
« Parti, au premier de France ancien (d'azur semé de fleurs de lis d'or) et au second d'or à quatre pals de gueules. »
Commentaires : Leblason de la Lozère est celui duGévaudan, qui est une combinaison des armes de France et d'Aragon. (Il peut donc aussi se blasonner :parti de France ancien et d'Aragon).
Il compte2 arrondissements,13 cantons et152 communes.
C'est un département représentant une partie sud duMassif central. Il se trouve au carrefour des liaisons Lyon/Toulouse (RN88) et Clermont-Ferrand/Béziers (A75). Ainsi, la ville deMende, préfecture de la Lozère, se situe environ à :
Avec une altitude moyenne de 1023 m, la Lozère, de par ses plateaux élevés, est le sixième département le plus haut de France (après les Alpes-Maritimes, 1109 m).Ses résidences sont en revanche parmi les plus élevées du pays : avec une altitude moyenne de 856 m, la Lozère est le deuxième département de France pour l’altitude de ses bâtis résidentiels, juste derrière les Hautes-Alpes (1021 m en moyenne)[4].
Le partage des eaux est symbolisé au col de la Pierre Plantée, mais l'endroit (le véritable, moins facile d'accès pour les touristes, serait en fait à quelques pas de là, sur la commune de Belvezet), signalé depuis longtemps par une pierre taillée triangulairement et où sont indiqués les noms des trois bassins.
La Lozère est surnommée « le département des sources » : c'est le seul département français métropolitain dans lequel toutes les rivières qui s'écoulent prennent également leur source.
Trois importantesrivières prennent naissance en Lozère :
leTarn, qui prend sa source sur lemont Lozère. Il traverse lesgorges portant son nom ;
laTruyère, qui prend aussi sa source en Margeride ;
laColagne qui prend sa source en amont dulac de Charpal, traverse lelac de Ganivet et rejoint le Lot au sud de Marvejols, au lieu-dit les Ajustons ;
leChapeauroux, affluent de l'Allier, qui collecte les eaux de l'ouest de la Margeride ;
leBès qui s'écoule sur l'Aubrac avant de rejoindre la Truyère à laretenue de Grandvals, en matérialisant la limite départementale avec le Cantal ;
laJonte qui prend sa source aumont Aigoual et rejoint le Tarn auRozier, en creusant ses gorges, à la limite départementale avec l'Aveyron ;
leTarnon qui prend sa source dans le massif du Mont Aigoual dans le parc national des Cévennes et se jette dans le Tarn à l'aval de Florac ;
l'Altier prend sa source sur le mont Lozère ; leChassezac, principal affluent de la rivièreArdèche, et son affluent l'Altier (sous-affluent de l'Ardèche) s'écoulent de chaque côté du Goulet et se rejoignent àPied-de-Borne, en aval dulac de Villefort ;
Margeride : le territoire est très morcelé, c'est un patchwork de forêts, pelouses, prairies, terres arables, villages, etc. ;
La vallée du Lot a une occupation du sol également très morcelée. Les flancs de la vallée ont fait l'objet d'un reboisement massif enpin noir d'Autriche, espèce adaptée au calcaire et destinée à limiter l'érosion ;
Cévennes : boisements de feuillus (essentiellement des châtaigniers) entrecoupés parfois de quelques landes et boisements de résineux ;
L'économie de la Lozère repose essentiellement sur le secteur primaire (agriculture), l'exploitation forestière et sur l'activité touristique (tourisme vert). Les forêts sont principalement composées de résineux et couvrent près de la moitié de la Lozère. La filière bois énergie, bien développée, contribue à la valorisation du patrimoine forestier. Un emploi sur dix relève de la sphère agricole. 29 % des exploitations vendent au moins une partie de leur production en circuit court,. ainsi, 31 % des exploitations réalisent une activité de transformation à la ferme.
L’industrie représente 9 % de l’emploi contre 12 % en France métropolitaine. 38 % des emplois industriels relèvent de l’agroalimentaire.
Le département possède l'un des taux dechômage les plus bas de France (4,9 % en moyenne en 2021 contre 7,9 % au niveau national) en raison de l'émigration de ses jeunes vers les villes (Lyon,Marseille,Montpellier) depuis des décennies.
Les secteurs de l’administration, de l’enseignement, de la santé et du social y tiennent une place prépondérante, avec un emploi salarié sur deux contre un sur trois en France métropolitaine[6].
Population de 15 ans ou plus par sexe, âge et catégorie socioprofessionnelle en 2020
Des réserves animalières rares en Europe qui passent par la préservation des espèces, aux richesses sur terre (menhirs, dolmens…) ou sous terre (grottes…), la Lozère offre de nombreuses curiosités.
En 2019 la présence de touristes génère 2 200 emplois en moyenne soit 9,3 % de l’emploi marchand du département[6]. Ces emplois se trouvent principalement dans la centaine d’hôtels, la centaine de campings et les restaurants du département.
Si le taux de la taxe foncière sur les propriétés non bâties peut sembler important, il est à mettre en relation avec la très faible valeur locative des terrains non bâtis en Lozère qui en constitue l'assiette.
Ce tableau retrace le taux de la part départementale des taxes locales qui s'ajoute aux parts communales, intercommunales et régionales.
Évolution de la population [ modifier ], suite (1)
1841
1846
1861
1866
1872
1876
1881
1886
1891
140 788
143 331
137 367
137 263
135 190
138 319
143 565
141 264
135 517
Évolution de la population [ modifier ], suite (2)
1896
1901
1906
1911
1921
1926
1931
1936
1946
132 151
128 866
128 016
122 738
108 822
104 733
101 849
98 480
90 523
Évolution de la population [ modifier ], suite (3)
1954
1962
1968
1975
1982
1990
1999
2006
2011
82 391
81 868
77 258
74 825
74 294
72 825
73 509
76 800
77 156
Évolution de la population [ modifier ], suite (4)
2016
2021
2022
-
-
-
-
-
-
76 422
76 519
76 503
-
-
-
-
-
-
(Sources : SPLAF - population totale du département depuis sa création jusqu'en 1962[8] − puis base Insee − population sans doubles comptes de 1968 à 2006[9] puis population municipale à partir de 2006[10].)
Histogramme de l'évolution démographique
La Lozère a un taux de fécondité au-dessous de la moyenne française avec 1,72 enfant par femme[11].
Naissances (1990-1999) : 6 439
Décès (1990-1999) : 8 100
La Lozère est le département le moins peuplé de France. Si depuis la fin duXIXe siècle le département voyait sa population s'amoindrir à cause dusolde migratoire négatif, les quinze dernières années montrent néanmoins une nouvelle tendance qui est à la hausse.Les raisons données à cette tendance sont la qualité du cadre de vie, l'amélioration du réseau de transport routier et de communication et dans une plus faible mesure l'héliotropisme. Il s'agit néanmoins d'une population âgée et à fort pouvoir d'achat.
Musique, théâtre de rue, découverte, cinéma, la Lozère profite de sa faible population pour devenir une sorte de laboratoire culturel rural mais déterminé. C'est ainsi que, par décennies successives, plusieurs festivals se sont mis en place, avec, pour certains, une importance régionale, voire au-delà. Des associations locales ainsi que les municipalités arrivent de plus à proposer un calendrier de concerts et pièces de théâtre de niveau national.
Il y avait aussi une ménagerie lozérienne installée à Mende et dirigée par la famille Bonnefoux. Depuis 1887, Marie Bonnefoux et son frère en étaient les dirigeants quand Ahmed Ben Amar el Gaid vint lui acheter un loup[13]. Elle l'épousa et c'est avec lui que sera fondé lecirque Amar, dont leurs six enfants feront la renommée.
Cinqradios exclusivement locales sont présentes : RCF Lozère (membre du réseauRadios chrétiennes francophones), Radio Zéma,Radio Margeride, Radio Bartas et 48FM. Quatre autres radios régionales sont disponibles :France Bleu Gard-Lozère, Radio InterVal, RadioTotem et Radio Lenga d'Oc. Suivant les lieux géographiques, une grande partie des radios nationales est présente dans le département.
Radio MIL (Musique Information Loisirs) qui émettait autrefois sur la bande FM depuisSaint-Germain-du-Teil sur 101.7 FM,Mende Radio, Radio Chardon et Musick FM ProgrammeFun Radio qui émettaient depuis Mende sont aujourd’hui disparues.
La presse écrite, quant à elle, est dominée par laLozère Nouvelle, journal hebdomadaire qui a pris la succession dela Croix de Lozère, et par le quotidien régionalMidi libre. Avec 13 500 journaux diffusés pour un peu plus de 76 000 habitants, laLozère nouvelle présente l'un des taux de pénétration les plus importants d'Europe pour laPHR. L'hebdomadaireLa Gazette de Lozère, apparu au milieu desannées 1990, a disparu quelques mois plus tard, faute de pouvoir s'imposer.Le Réveil Lozère est un hebdomadaire agricole.
La Lozère est une terre de sport, à l'image de sa préfectureMende élue par deux fois ville la plus sportive de France. On y retrouve chaque année de grands événements internationaux tels que :
Cette section doit êtreactualisée.(Dernière mise à jour : 2008) Des passages de cette section sont obsolètes ou annoncent des événements désormais passés.Améliorez-la oudiscutez-en.
Selon le recensement général de la population du, 33,2 % des logements disponibles dans le département étaient des résidences secondaires.
Ce tableau indique les principales communes de Lozère dont lesrésidences secondaires et occasionnelles dépassent 10 % des logements totaux en 2008 :
Armand-Simon-Marie Chevalier de Blanquetdu Chayla (1756-1826), vice-amiral français : une corvette à hélice (1855-1875), un croiseur (1895-1933), un escorteur d'escadre (1954-1991) ont porté son nom.
Lucie Boulet,Les Réfugiés français, belges et serbes de la Première Guerre mondiale en milieu rural : l'Exemple de la Lozère (1914-1922), mémoire de master II en histoire contemporaine, université Clermont-Auvergne, 2018, 131 p., conservé aux archives départementales de la Lozère (cote DELTA 5623).
↑Prononciation enfrançais de France retranscrite phonémiquement selon la normeAPI. La prononciation avec une caduc/loˈzɛ.ʁə/ est typique du sud de la France, la prononciation sans/lo.zɛʁ/ typique dans le reste du pays.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑Cet usage du féminin s'observe déjà en 1882, dans le tome III deLa France illustrée, du géographeVictor Adolphe Malte-Brun, qui recourt aux expressions « département de la Lozère » et « la Lozère » tout au long de la trentaine de pages consacrées à ce département.