Avec un parc hôtelier de plus de 12 000 chambres et près de 22 200 lits pour 144 hôtels[3] (pour un total de 14 361 habitants en 2021), Lourdes est la deuxième ville hôtelière deFrance, aprèsParis[4], et la troisième en nombre d'hôtels aprèsNice etParis.
Lourdes se situe au pied desPyrénées, dans la région historique deBigorre, sur legave de Pau, au sud-ouest deTarbes. Le sanctuaire se situe vers l'ouest, à la sortie de la ville en suivant le gave de Pau.
La ville s'est bâtie autour d'un piton rocheux sur lequel a été construit le château et dans une cuvette glaciaire issue du creusement opéré par le glacier dit d'Argelès ou dugave de Pau, lors de la dernière phase de laglaciation de Wurm (50 000 à 12 000 BP), puis par le gave lui-même après la fonte du glacier. Le sud de la cuvette est dominé par les massifs calcaireskarstiques, àdolines et cavités, dupic du Jer et duBéout, séparés par la vallée du gave.
Le centre-ville, dominé par l'éperon calcaire du château fort, offre en plusieurs endroits les marques des anciennes carrières de pierre de Lourdes. Lesgrottes des Sarrazins (800 m de développement), et lesgrottes du Loup dans le massif qui domine le sanctuaire témoignent de cet état karstique soumis aux influences glaciaires[5].
Vue panoramique de la ville et des alentours depuis le Béout.
Au nord, on trouve des traces de l'expansion maximale de ce glacier qui divergea en plusieurs langues autour du site de Lourdes après s'être heurté à des reliefs préglaciaires[6] : lelac de Lourdes en particulier avec sazone humide classéeNatura 2000[7] mais aussi latourbière dite de Biscaye ou dePoueyferré et celle du Monge, qui ont été le support de travaux fondateurs depalynologie glaciaire[8], ainsi que des arcsmorainiques périphériques qui offrent des dépôts rocheux visibles, versPeyrouse à l'ouest,Bartrès au nord-ouest, et au-dessus de la lande de Sarsan qui domine la ville au nord-est, versBourréac, face à la chaîne de montagne.
Cet ancien bassin glaciaire est aujourd'hui très largement occupé par la ville tout en constituant un carrefour de communication entre les différentes vallées qui y débouchent. Par son creusement, le gave a contribué au partage de cet espace en deux étages, celui de laville basse qui est celui du sanctuaire, des hôtels et des commerces qui les entourent, et celui de laville haute dont la vie est celle d'une ville moyenne, la deuxième en nombre d'habitants au niveau départemental, marquée par un flux touristique et de passage important.
La commune de Lourdes est composée de deux territoires distincts séparés d'environ 300 mètres par la commune dePoueyferré, au niveau du lieu-ditArtigau : au nord, l'enclave de laforêt de Mourle et au sud, la ville de Lourdes proprement dite. La commune est limitrophe du département desPyrénées-Atlantiques, du fait de cette enclave.
Communes limitrophes deLourdes partie principale[9]
Le tableau détaillé pour la période 1991-2020, pour l'aéroport Tarbes-Lourdes est présenté ci-après.
Statistiques 1991-2020 et records établis sur la période du 01−01−1946 au 02−08−2023 Station TARBES-LOURDES-PYRENEES (65) Alt: 360m43° 11′ 16″ N, 0° 00′ 00″ O
Au, Lourdes est catégorisée centre urbain intermédiaire, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[15].Elle appartient à l'unité urbaine de Lourdes[Note 1], une agglomération intra-départementale regroupant treize communes, dont elle estville-centre[Note 2],[16],[I 1]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Lourdes, dont elle est la commune-centre[Note 3],[I 1]. Cette aire, qui regroupe 45 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[17],[18].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de labase de donnéeseuropéenne d’occupationbiophysique des solsCorine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (55,1 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (55 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (46,9 %), zones urbanisées (15,3 %), prairies (11 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (8 %), zones agricoles hétérogènes (6,2 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (5,3 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (3,1 %),terres arables (2,9 %), eaux continentales[Note 4] (1,2 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (0,2 %)[19].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : lacarte de Cassini (XVIIIe siècle), lacarte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols en 2018 (CLC) de la commune.
La commune fait partie duterritoire à risques importants d'inondation (TRI) de Lourdes, un TRI qui ne faisait pas partie des18 TRI qui ont été arrêtés fin 2012 sur lebassin Adour-Garonne[22] mais qui a été défini dans le cadre du deuxième cycle de la Directive Inondation (2016-2021). Il se concentre sur la seule commune de Lourdes et concerne l’aléa de débordement dugave de Pau. La crue historique du a occasionné des dégâts importants sur l’arrondissement d’Argelès Gazost[23],. Des cartes des surfaces inondables ont été établies pour trois scénarios : fréquent (crue detemps de retour de10 ans à30 ans), moyen (temps de retour de100 ans à300 ans) et extrême (temps de retour de l'ordre de 1 000 ans, qui met en défaut tout système de protection)[24]. La commune a été reconnue enétat de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations etcoulées de boue survenues en 1982, 1988, 1993, 1997, 1999, 2009, 2012, 2013, 2014, 2018, 2021 et 2022[25],[20].
Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux de Lourdes.
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des mouvements de sols liés à la présence d'argile et des tassements différentiels[27].
Leretrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer desdommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes desécheresse et de pluie. 25 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (44,5 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 3 217 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 583 sont en aléa moyen ou fort, soit 18 %, à comparer aux 75 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national auretrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site duBRGM[28],[Carte 3].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national descavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[29].
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par des mouvements de terrain en 1999 et 2013[20].
Le risque detransport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par une route à fort trafic, une ligne de chemin de fer et une canalisation de transport d'hydrocarbures. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est susceptible d’avoir des effets graves sur les biens, les personnes ou l'environnement, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[30].
Une des premières mentions connues de Lourdes date de 983, lors de la fondation de l'abbaye de Saint-Pé, oùGarcie-Arnaud donne la troisième partie du marché lourdais (tertiam partem mercatiLurdensis)[31]. Par la suite nous avons entre 1114 et 1130 :lo senhor deLorda[32] ;puis 1163-1185 :Petro comiti Bigorrensi in castro deLorda[33] ;1216 :castel deLourda[34] ;c.1250 :al castet deLorda[35] ;1682la ville deLorde[36] ;1757Lourde[37] ;1800 - Le s final deLourdes n'apparait que vers la fin duXVIIIe siècle[38].
L'origine de la ville de Lourdes s'illustre certes d'une légende. Cependant, il faut remarquer que celle-ci ne remonte qu'en 1118. Il s'agit d'une chronique du moine irlandais, Marfin, et redécouverte auXVIIe siècle[41]. L'histoire demeure donc légende et noncritique. Voilà cette légende y compris plusieurs variantes :
Lourdes tirerait son nom ainsi que son blason du temps deCharlemagne : unSarrasin du nom de Mirat aurait pris la ville puis y aurait subi un siège de la part de l’empereur en778. Un jour, un aigle volant au-dessus du château et tenant dans ses serres une énorme truite argentée, la fit soudain tomber au milieu des Maures assiégés. Mirat jeta la truite par-dessus les remparts. Charlemagne crut alors que les Sarrasins avaient assez de vivres pour soutenir encore longtemps le siège et décida de lever le camp. Toutefois Turpin, l'évêque duPuy-en-Velay, proposa alors un marché à Mirat : il pourrait garder la ville à condition de rendre les armes à la Vierge. Mirat accepta et, en posant les armes devant la vierge noire du Puy-en-Velay, il décida de prendre le nom de Louerda (la rose en arabe), en l'honneur de la Vierge aux roses[41]. L'Histoire est inspirée de la légende Dame Carcas à Carcassonne[42].
Pour consulter le texte intégral en français de Marfin, voir aussiLa voie Charlemagne à la fin (annexeII).
LeDictionnaire toponymique des communes des Hautes Pyrénées deMichel Grosclaude etJean-François Le Nail[43] livre des informations de référence et des dénominations historiques de la ville reproduites ci-après :
tertiam partem mercati Lurdensis,, latin (entre 1022-1036, cartulaire de Saint Pé) ;
Extrait de lacarte de Cassini (entre 1756 et 1789) situant Lourdes.
Les auteurs Dauzat et Rostaing envisagent une origine latine possible dansLurida (villa) rattachée aucognomen latinLuridus[44], toutefois pourGrosclaude etLe Nail le toponyme est d'origine inconnue, vraisemblablement prélatin.
On notera que la lettre s est absente dans les dénominations historiques citées. La formeLourde, sans s, est la forme courante jusqu'au début duXIXe siècle comme on peut le constater sur unecarte de Cassini établie sous le premier Empire[37], le nom de la ville y figure sous cette forme (de même que Tarbes sous la formeTarbe). Voir l'image ci-contre. L'adjonction du s final est donc récente.
La prononciation locale figurée est ['lourdo].
Engascon graphie classique, la ville se nommeLorda.
Le surnom des Lourdais étaitEts peirers (les tailleurs de pierre)[46], à cause des nombreuses carrières qui s'y trouvaient et qui donnaient une forme particulière de marbre gris appelée pierre de Lourdes.
En France et internationalement, Lourdes est la cité mariale par excellence. C'est un centre mondial de pèlerinages dont l'histoire a commencé en.« Pourtant, avant 1858, il y a un autre Lourdes »[47]. Le site de Lourdes, au carrefour de plusieurs vallées, surnommé le « verrou duLavedan », a en effet une histoire largement documentée, couvrant toutes les époques duPaléolithique à nos jours, et dont la connaissance est essentielle à celle de ce secteur pyrénéen.
Le nouveau Lourdes est né avec les pèlerinages. Tant sur les plans religieux que sociétal et économique, le sujet est majeur. L'histoire de Lourdes fait donc l'objet d'un article détaillé auquel le lecteur est invité à se reporter, dans lequel ont été reproduits les éléments d'histoire contenus dans le présent article et dans lequel ils sont maintenus, provisoirement et dans leur version initiale.
Des fouilles plus importantes permettraient probablement de mettre au jour des traces conséquentes de l'habitat protohistorique sur le territoire de Lourdes[51].
A la sortie nord-ouest de la ville, on peut remarquer, sur le bord de la route RD 940 (quartier Biscaye), un imposant bloc dressé en calcaire, la "Peyre-Crabère" ("pierre de chèvre"). Incliné, il mesure plus de trois mètres de hauteur. Le site est classé depuis le 6 avril 1943. Pour J. K. Huysmans qui rapporte la légende, ce bloc serait une femme pétrifiée pour s'être retournée alors que le lac de Lourdes était soulevé par la colère divine (analogie avec la femme de Loth changée en statue de sel pour s'être retournée vers Sodome)[52]. Cette pierre dressée est-elle un menhir authentique datant du néolithique ? En l'absence de fouilles à sa base, il subsiste encore des doutes sur sa nature de monument mégalithique. Il pourrait en effet s'agir d'un simple "bloc erratique". Il resterait néanmoins à expliquer son érection, sans compter le fait que la région ne manque pas de monuments mégalithiques véritables (Bartrès, Poueyferré, etc.). Ce bloc a très longtemps servi de borne limitrophe pour la commune de Lourdes.[source insuffisante]
Dépôt lapidaire au château comportant des sarcophages provenant de la nécropole qui s'étendait du château à l'ancienne église Saint-Pierre.
L'histoire ancienne de Lourdes reste peu connue en raison du faible nombre de fouilles entreprises sur le site de la ville jusqu'à récemment. En effet, les travaux d'urbanisme déclenchés par le pèlerinage n'ont pas toujours été précédés de fouilles préventives, ce qui a probablement causé la destruction de nombreux vestiges[53].
L'oppidum du château est vraisemblablement occupé dès leIer siècle av. J.-C.[54]. Des pans de murailles romaines ont d'ailleurs été découverts lors des travaux effectués par le génie militaire au château auXIXe siècle. À cette occasion, plusieurs fragments lapidaires (morceaux de statue, fragments d'autel) ont été mis au jour[53]. De même, à l'est de l'oppidum, la place Peyramale a livré des vestiges antiques à deux occasions.
Entre1904 et1907, lors de la démolition de l'ancienne église paroissiale Saint-Pierre, des substructions appartenant à un temple dédié aux Tutelles (divinités des eaux) ont été découvertes, accompagnées de fragments de céramiques et de trois autels votifs remployés dans les fondations de l'ancienne abside[55]. Cet édifice avait été ensuite remplacé par une église paléochrétienne (auVe siècle) détruite par un incendie, comme l'atteste la calcination des pièces découvertes[56]. Une nécropole, dont l'étendue n'a pas pu être mesurée, entourait le lieu de culte. Des traces de celle-ci ont été dégagées au pied du château, ce qui fait penser qu'elle s'étendait jusqu'au pied de l'oppidum[56]. Les sarcophages, dont la datation et la chronologie sont délicates à établir, ont pour partie été entreposés à l'entrée du château[57].
En1990, l'aménagement du parking de la place a, de nouveau, nécessité des fouilles préventives. Une voie urbaine datée duIer siècle av. J.-C. ou du début duIer siècle (as de Nîmes découvert sur place) et orientée nord-sud a été dégagée. Des traces d'ornières croisant cette trajectoire ont été mises au jour, laissant penser à la présence d'une autre voie, perpendiculaire (est-ouest), ce qui a amené les spécialistes à se demander si Lourdes ne s'était pas développée au croisement de deux itinéraires antiques. Certains attribuent d'ailleurs Lourdes àl'Oppidum Novum mentionné dans l'Itinéraire d'Antonin, mais les preuves archéologiques manquent. De plus, les données toponymiques accusant la présence de deux axes respectivement est-ouest et nord-sud, de même que la découverte de ce temple des Tutelles, montrent bien que Lourdes s'est développée autour d'un carrefour routier[58].`
En effet, située au carrefour de deux axes de communication majeurs (vers l'Espagne au sud, versToulouse à l'est et l'Atlantique à l'ouest), la ville abrite un marché d'assez grande importance protégé par le comte[Note 5]. Ce marché fait encore référence auXIVe siècle, et reste donc une source de revenus importante pour celui qui se rend maître du château[64].
Pendant laguerre de Cent Ans, Pierre Arnaud de Béarntient pour le roi d'Angleterre le château de Lourdes, ainsi que toute laBigorre et leLavedan. Après 1374 son frère en devient le capitaine, mais son territoire est réduit à la zone montagneuse. Jean tient le château de Lourdes jusqu'en, où, après un dur siège du parti du roi de France et en l'absence de secours anglais, il vend cher sa reddition et disparaît. Jean de Béarn fut un chef routier de grande réputation ; à partir de Lourdes il écumait le Sud-Ouest[65].
La ville médiévale se dresse à l'est du château et est ceinte de murailles (dont il ne reste que la Tour de Garnavie). Elle compte environ150feux vers leXIIIe siècle, et 243 au début duXVe siècle[64].
Retable baroque à la chapelle du château, qui ornait l'église Saint-Pierre, reconstruite après lesguerres de religion et détruite en 1904.
La ville va traverser les crises desXVIe siècle etXVIIe siècle. L'église paroissiale est détruite lors desguerres de religion[66], comme l'abbaye deSaint-Pé-de-Bigorre toute proche[67]. Cependant, Lourdes sait tirer profit de sa situation. Elle est, entre autres, une étape sur la« route des bains » deBarèges, dont les sources servent à soigner les soldats blessés et malades[68]. Le château reste un important lieu stratégique, « verrou duLavedan »[69]. La population est en augmentation auXVIIIe siècle, malgré les famines et épidémies[70]. 2 315 habitants en1696[70], 1 189 habitants en plus entre1730 et1772[71]. Mais les crises ramènent la population à 2 300 environ à l'aube de laRévolution[72].
Vers1755, la population est composée d'environ 40 % d'agriculteurs, de 40 % d'artisans (secteur dominé par le textile) et 8,5 % de carriers (ardoise et tailleurs de pierres) et d'ouvriers du bâtiment, plus environ 13 % de services (marchands, santé, etc.)[73]. Dans les années qui suivent, l'agriculture va perdre de l'importance face aux« fonctions urbaines », qui bénéficient surtout à l'artisanat dont l'effectif augmente[74]. La paix signée avec l'Espagne entraîne la perte de l'intérêt stratégique du château, qui devient une prison. En1788, il est d'ailleurs question de supprimer la garnison du château, formée par des invalides, et qui est défendue par une supplique envoyée àLouisXVI[69].
Durant laRévolution, la ville est tenue de fournir du matériel et des vivres à l'armée révolutionnaire du fait de sa position stratégique. Elle compte alors 2 741 habitants. Avec la création du département desHautes-Pyrénées en1790, Lourdes demande à être le siège du chef-lieu du nouveau district du Gave, l'un des cinq que compte le département. Cependant,Argelès-Gazost lui est préférée du fait de sa position stratégique à l'intérieur duLavedan. Le reste des fonctions (dont le tribunal) sont installées à Lourdes[75]. La ville fournit ensuite de nombreux volontaires aux armées lors des guerres révolutionnaires[76]. Le danger est important en1793 lors de la guerre avec l'Espagne et la menace d'invasion par leLavedan, non avérée[77]. La paix est signée en1795 et entraîne la démilitarisation du château, qui abrite de nouveau une garnison d'invalides à partir de1797[78].
Durant la première moitié duXIXe siècle, la ville est un bourg agricole où se pratique l'élevage des porcs. Des carrières de pierre y sont exploitées. La population est évaluée à 4 000 habitants en 1843[79].
En1858,Bernadette Soubirous dit qu'une Dame Blanche (qui bientôt se définira à elle par les mots « Que soy era Immaculada Councepciou » - « Je suis l'Immaculée Conception », ce que l'on considère comme une désignation de la Vierge Marie identifiée à sa propre conception) lui est apparue à plusieurs reprises dans la petitegrotte de Massabielle, en bordure dugave de Pau à l'ouest de la ville[80]. Une ferveur de plus en plus grande s'empare des habitants des environs qui viennent se recueillir devant la grotte qui, peu à peu, prend l'allure d'une chapelle, mais seule Bernadette dit « voir » la Vierge[81]. Devant l'afflux massif de fidèles et de curieux, le maire,Anselme Lacadé, interdit temporairement l'accès à la grotte en la fermant par une barrière en bois, retirée début sous la pression populaire et l'intervention de l'impératrice Eugénie, épouse deNapoléonIII et fervente catholique. En1862, les apparitions sont reconnues officiellement parBertrand-Sévère Laurence, évêque deTarbes[82]. Si le Bureau des constatations dans le sanctuaire est chargé d'accueillir les dossiers et que, depuis 1858, plus de 7 000 guérisons y aient été accumulées, 69 furent formellement déclarées miraculeuses par l'Église[83]. Le69e miracle est reconnu en 2013 par l'évêque de Pavie, après cinq réunions du bureau des constatations médicales de Lourdes de 1989 à 2010 ayant comporté un vote unanime, et suivies de l'aval du comité médical international de Lourdes en 2011[84]. Le70e miracle est reconnu le[85] : la guérison de Sœur Bernadette Moriau, en 2008, est « inexpliquée, dans l’état actuel des connaissances scientifiques », selon le Comité médical international de Lourdes. Atteinte d’une grave invalidité et alors âgée de 69 ans, Sœur Bernadette Moriau avait recouvré, en 2008, toutes ses facultés physiques après un pèlerinage à Lourdes (Hautes-Pyrénées).[réf. nécessaire]
Les travaux du sanctuaire débutent la même année. Une première chapelle est remplacée par laBasilique de l'Immaculée-Conception en contrebas de laquelle sera ensuite construite laBasilique Notre-Dame-du-Rosaire afin d'accueillir les pèlerins de plus en plus nombreux[86]. Elles sont toutes deux situées au-dessus de la grotte. Une partie de la ville est déclarée « cité mariale » par l'Église, entre le gave, le sanctuaire et le château[87]. La municipalité de Lourdes, sous la pression des autorités religieuses et malgré l'opposition locale, élargit les rues de la ville médiévale et trace le boulevard de la Grotte (1879-1881) menant au sanctuaire en contournant le château par le nord. Les terrains sont alors lotis, avec construction de boutiques et d'hôtels pour accueillir les pèlerins[88]. Letramway de Lourdes est mis en service en 1899 et facilite l'accès de lagare de Lourdes à la Grotte ou aufuniculaire du pic du Jer. À la fin duXIXe siècle, Lourdes se dote d'une nouvelle église paroissiale, l'église du Sacré-Cœur. L'ancienne, dédiée à saint Pierre, est rasée en1904. Son mobilier est transféré au château[89]. Enfin dans les années 1950 est construite l'immensebasilique souterraine dédiée au pape saintPieX. Actuellement, Lourdes est l'un des plus grands pèlerinages catholiques du monde au même titre queFátima,Rome,Częstochowa etGuadalupe. Le papeJean-PaulII est venu deux fois en pèlerinage à Lourdes (en 1983 et 2004). Du au, plus de9 millions de pèlerins se sont rendus à Lourdes pour célébrer le jubilé du« 150e anniversaire des Apparitions ». À cette occasion, le papeBenoîtXVI s'est rendu dans le sanctuaire en.
Lors du second tour desélections municipales de 2014 dans les Hautes-Pyrénées, la liste DVG menée par Josette Bourdeu obtient la majorité des suffrages exprimés, avec 3 754 voix (49,11 %, 25 conseillers municipaux élus dont 18 communautaires), devançant les listes menées respectivement par[93] : - Jean-Pierre Artiganave, maire sortant (UMP-UDI, 3 249 voix, 42,50 %, 7 conseillers municipaux élus dont 5 communautaires) ; - Claude Heintz (FN, 640 voix, 8,37 %, 1 conseiller municipal et communautaire élu). Lors de ce scrutin, 30,19 % des électeurs se sont abstenus.
Lors de ce scrutin marqué par lapandémie de Covid-19 en France, les listes menées par la maire sortante Josette Bourdeu et par Christian Agius se sont retirées, et 46,61 % des électeurs se sont abstenus[94],[95].
Cette section doit êtreactualisée.(Dernière mise à jour : 2010) Des passages de cette section sont obsolètes ou annoncent des événements désormais passés.Améliorez-la oudiscutez-en.
Cette section doit êtreactualisée. Des passages de cette section sont obsolètes ou annoncent des événements désormais passés.Améliorez-la oudiscutez-en. Raison : Qu'a-t-il été réalisé depuis 2005 ?
La commune compte[Quand ?] les établissements d'enseignement et de formation suivants[réf. nécessaire] :
Écoles maternelles :
École maternelle Darrespouey, 10, rue Darrespouey
École maternelle Lannedarré, 43 a, chemin Lannedarré
École maternelle du Lapacca, 48, rue de Langelle
École maternelle Ophite, Cité de l'Ophite, 2, bd d'Espagne
École maternelle privée Monseigneur-Méricq, 14, rue Rouy
École maternelle privée de Soum de Lanne, rue des 3-Croix
Écoles élémentaires
École d'Anclades, fermée en 2018 en raison de son faible effectif[109]
École élémentaire du Lapacca, 2, rue des Martyrs-de-la-Déportation ;
École publique Honoré-Auzon, 17, rue de Langelle ;
École Immaculée de Soum, 2, rue des 3-croix (établissement privé) ;
École Massabielle, 7, rue de Langelle (établissement privé).
Collèges et lycées :
Lycée-collège public de Lourdes, à La Serre de Sarsan, 6, rue Saint-Exupery.
Lycée professionnel de tourisme, hôtellerie, restauration de l'Arrouza, 28 bd Roger-Cazenave[110].
Lycée-collège privé Peyramale-Saint Joseph, 13, av. Joffre.
Entrée du lycée et du collège publics de La Serre de Sarsan.
Bâtiments du complexe scolaire de La Serre de Sarsan.
Lycée-collège privé Peyramale-Saint-Joseph.
Centre d'étude des langues
Centre d'étude des langues international et Laboratoire de Langues, 4, chaussée du Bourg. Ce centre dépend de la CCI de Tarbes et des Hautes-Pyrénées[111].
L'espace artistique de la médiathèque propose tout au long de l'année une programmation axée sur une ligne artistique : le mot et l'image. Cet espace consacré à de nouvelles formes d'expressions artistiques ouvre à la création contemporaine par le biais d'expositions, rencontres, conférences et ateliers en direction des publics. Pour affirmer cette ouverture sur les arts actuels, la médiathèque, dans le cadre de la loi du1 % artistique, a acquis une sculpture de l'artiste néerlandaise Madeleine Berkhemer présente au cœur même de la médiathèque. LaCyberbase, dépendant elle aussi de lacommunauté de communes du Pays de Lourdes, est attenante à la précédente. Elle dispense une formation aux activités sur ordinateur et Internet[113].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers lesrecensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[114],[Note 6].
En 2022, la commune comptait 13 266 habitants[Note 7], en évolution de −2,82 % par rapport à 2016 (Hautes-Pyrénées : +1,59 %,France horsMayotte : +2,11 %).
La population de la commune est relativement âgée. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à30 ans s'élève à 24,1 %, soit un taux inférieur à la moyenne départementale (29,0 %). À l'inverse, le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (39,8 %) est supérieur au taux départemental (34,2 %).
En 2018, la commune comptait 5 825 hommes pour 7 385 femmes, soit un taux de 55,90 % de femmes, supérieur au taux départemental (51,91 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit :
Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[I 2]
LeFestival de Musique sacrée de Lourdes : ce festival annuel a lieu en avril. Il est organisé par l’Association pour le rayonnement artistique de Lourdes (ARAL)[117].
Lourdes est également un endroit important pour leVTT de descente, avec l'organisation de manches de coupe de France de VTT, ainsi que la première manche de laCoupe du monde de VTT 2015.
L'économie lourdaise se partage entre deux grands secteurs, celui consacré au tourisme et au pèlerinage d'une part et celui consacré aux activités commerciales et industrielles que l'on peut trouver dans toute ville moyenne de cette importance. L'économie locale a une caractéristique spéciale. En 2020, 95 % de sociétés lourdaises étaient individuelles ou familiales. De surcroît, si l'on comptait, en 2020, 140 commerces à Lourdes, 90 % d'activités étaient liées au sanctuaire et au tourisme. Aussi sa structure n'est-elle pas capable de résister aux crises économiques[118].
En, la célèbreChocolaterie Pailhasson a rouvert une boutique et un salon de thé près de l'ancienne maison Pailhasson (devenu aujourd'hui pharmacie),place Peyramale[119],[120].
En 2020, la pandémie ducovid-19 touchait si profondément ce secteur de Lourdes queBruno le Maire, ministre de l'économie, a visité la ville mariale le afin de rencontrer ses commerçants et hôteliers. Or, l'impact de la pandémie était tellement drastique que cette année-là 95 % des pèlerinages vers Lourdes furent annulés, ce qui ne fut jamais constaté. La spécificité des publics de Lourdes (personnes âgées et fragiles ou malades) associée à celle du tourisme de masse ont pesé massivement sur le modèle économique de la ville[121]. En outre, Lourdes perdait déjà 70 % de pèlerinages, prévus en 2021, à la fin de l'année 2020[118].
Un grand nombre d'hôtels sont situés près dusanctuaire et dugave de Pau, avec très grande densité. Ces établissements sont capables d'accueillir les pèlerins en groupe. La proximité du Sanctuaire permet de faciliter à accéder au centre thermal.Le Grand Hôtel Moderne édifié en 1896 par Jean-Marie Soubirous, neveu de Bernadette et son épouse Benoîte ; avec façadebaroque, salons intérieurs de styleArt nouveau conçus parLouis Majorelle. Un seul hôtel monumental à Lourdes et classé 4 étoiles depuis 2012.À Lourdes, il existe également de nombreux petits hôtels, normalement situés dans le centre-ville. L'Hôtel du Midi, photo parEugène Cattin entre 1892 et 1913. Cet établissement serait devenu Hôtel Rouen, mais actuellement résidence personnelle. De nombreux hôtels de petite taille, surtout hôtels non classés, risquent de disparaître, manquant de moyen de modernisation.
L'essentiel de l'économie lourdaise repose sur l'activité touristique liée aux pèlerinages. Et cela date depuis l'arrivée despèlerins qui avaient besoin de se loger sur place à proximité dusanctuaire.
Ce secteur reste très important, non seulement pour la région mais également en faveur de la France, quand bien même le nombre d'hôtels à Lourdes aurait tendance à diminuer depuis quelques années. Jusqu'en 2019, plus de la moitié des clients se composaient des pèlerins étrangers, qui voulaient venir à Lourdes, quelle que soit la situation. Or, on constate que de nombreux établissements n'ont pu reprendre leur activité après l'inondation catastrophique de 2013. En 2020, la ville ne comptait que 140 hôtels avec 9 600 chambres et 22 000 lits, après avoir subi sa diminution[118]. Une crise économique mondiale, prévue à partir de cette année-là, peut aggraver la difficulté dans ce secteur.
L'affluence atteint son maximum en août, pour l'Assomption, fête mariale.
Les établissements de Lourdes s'adaptent aux besoins des pèlerins. À la fin de l'année 2016, l'Atout France enregistrait 136 hôteliers à Lourdes alors que la ville deNice comptait 150 établissements. La ville mariale manquait d'hôtel classé cinq étoiles (à Nice, 3 établissements) ; il y avait 19 hôtels avec quatre étoiles (37), 70 trois étoiles (60), 39 deux étoiles (42) et 8 une étoile (8)[123].
Au contraire de Nice, Lourdes se caractérise par de nombreux établissements de grande taille, afin d'accueillir sans difficulté les pèlerins arrivant par trains, notamment trains italiens de malades. C'est la raison pour laquelle les chambres disponibles dépassent en nombre celles de Nice. D'autre part, il existe de petits hôtels dans le cadre familial, pour les pèlerins modestes et voulant un plus long séjour. Certains renoncèrent à la nouvelle classification de l'Atout France, qui n'est pas obligatoire. Car, afin de satisfaire ses critères, il faut des travaux, qui provoquent une augmentation des tarifs[124]. En conséquence, la composition des hôtels à Lourdes reste vraiment variée et compliquée. Cependant, les hôtels classés 3 étoiles restent une grande tendance à Lourdes, avec 13 642 lits de capacité, plus de la moitié du total.
Faute de rénovation, il n'est pas certain que les hôtels non classés subsistent lorsque les propriétaires prendront leur retraite. La diminution considérable des établissements entre 2009 et 2015 (de 208 à 169) peut s'expliquer ainsi. En perdant les hôtels les plus économiques, la concentration sur les hôtels 3 étoiles sera accélérée dans la ville mariale. La ville possède également quelques résidences de tourisme, l'une d'entre elles au moins misant sur une fréquentation par d'autres groupes que les pèlerins.
Mais il faut remarquer que la plupart des chambres à Lourdes (3 étoiles et 4 étoiles, 8 705 chambres, soit 18 254 lits), qui satisfont les critères de l'Atout France, sont capables d'offrir leur service spécifique à la clientèle handicapée.
La crise de Covid-19 a accentué les difficultés de la cité mariale qui reste très dépendante du tourisme international et surtout européen. Un modèle de Sanctuaire numérique a commencé à se mettre en place avec l’installation de webcam dès l’an 2000. L’utilisation des réseaux sociaux permet également de toucher un nombre croissant de personnes distantes. À la suite du premier confinement, l’installation de matériels de captation vidéo en haute définition avec une infrastructure de diffusion adaptée permet aujourd’hui la transmission des manifestations en temps réel et la création de pèlerinages virtuels (celui du 16 juillet 2020 a rassemblé 80 millions de personnes à distance).
Des dispositifs d’accompagnement à la transition vers un nouveau modèle économique ont été mis en place comme le Plan d’Avenir Lourdes qui s’inscrit sur le long terme.
Certains établissements misent également sur une clientèle autre que les pèlerins.
Chiffres clés 2015 fournis par l'office du tourisme de la ville de Lourdes[4] :
Nombre de visiteurs par an :
Lourdes accueille chaque année plus de 5 millions de visiteurs venus du monde entier dont 3 millions d’excursionnistes. En 2008, année exceptionnelle (150e anniversaire des Apparitions), on a dénombré environ 9 millions de visiteurs[126]. Entre 1949 et 2012, Lourdes a accueilli entre 2 et 6 millions de pèlerins chaque année, dont environ 50 000 à 60 000 malades chaque année[127].
Saisonnalité :
Normalement, les établissements à Lourdes accueillent les pèlerins avec sa grande capacité, dePâques jusqu'àToussaint alors qu'est habituelle la fermeture hivernale de la plupart des hôteliers. Mais il existe des exceptions, de sorte que les hôtels et les magasins ouvrent leurs portes. Il s'agit de la fête mariale de l'Immaculée Conception au et de l'anniversaire desApparitions au. Pour le secteur commercial de Lourdes, ce dernier reste important. En effet, c'est une liturgie locale sans concurrence, qui fait venir de nombreux pèlerins dans le monde entier.
La capacité totale d’accueil (hôtels, résidences, campings, hébergements collectifs) comptait 32 117 lits au total (33 700 lits en 2009), ce qui la place encore au2e rang national après Paris[4].
Durée de séjour : 3 nuits en moyenne (ce chiffre ne se changeait pas dans les années 2010)[4]
Après une longue période florissante, en 2020 et 2021 le tourisme à Lourdes subit une catastrophe liée auCovid-19. En 2022, à la suite de la reprise touristique, le sanctuaire de Lourdes accueillit plus de 2,5 millions de touristes, principalement composés de pèlerins. On attend un plein rétablissement, avec des chiffres encore inférieurs : durée moyenne de séjour, 2,3 nuitées en 2022 contre 2,7 nuitées en 2019 ; touristes étrangers avec un taux de nuitées 53 % contre 65 % en 2019[129].
Une librairie et une boutique de souvenirs se trouve à l'intérieur du sanctuaire, le commerce de souvenirs religieux est très développé à l'extérieur, le long de la rue de la Grotte et du boulevard de la Grotte en particulier. On dénombrait en 2015,220 magasins de souvenirs, dont un magasin pour 30 000 visiteurs environ (cela demeure problématique pour la rentabilité, car ce taux est inférieur à la moyenne de certains grands sites français commeNotre-Dame de Paris, leMont Saint-Michel, laCité de Carcassonne)[4].
En 2020, on comptait une dizaine d'autocaristes à Lourdes, essentiellement en faveur des pèlerins[118].
Les commerces à caractère non touristique se situent, principalement, au niveau de la rue de la Grotte mais aussi, autour du Marcadal, de la halle et de la place Peyramale. Leur activité dépend aussi beaucoup des pèlerins[118].
Une vaste zone commerciale se déploie également de long de laRN 21 tandis que quelques grandes surfaces se situent près du quartier de l'Ophite.
SBM (Sciences et Bio Matériaux Lourdes), entreprise située sur la ZI du Monge, à Lourdes, spécialisée dans l'élaboration debiomatériaux pour la reconstruction osseuse ;
les établissementsToupnot, à Lourdes, spécialisés dans lesconserves de viande, notamment ducorned-beef presque entièrement exporté ;
AI2P/ PI (Atelier d'injection plastique des Pyrénées-Pyrénées Injection) entreprise située sur la zone de Saux, à Lourdes, spécialisée dans la fabrication de pièces techniques enmatière plastique, pour l'électroménager en particulier.
SMI (sud maintenance industrie) située sur la ZI du Monge, à Lourdes, est une entreprise de vente, SAV et Chaudronnerie.
Infranor Electronics Sas Fabricant de matériel électronique à Lourdes.
Musée de cire : 18 scènes et 100 personnages en cire
Musée du Petit Lourdes : promenade en pleine nature autour d'un Lourdes miniature en l'année 1858.
Maison de Bernadette et sites familiaux des Soubirous. Au musée Bernadette, undiorama de 18 scènes présente la vie deBernadette Soubirous et l'histoire des apparitions.
Lechâteau fort de Lourdes, tour à tour résidence principale du comte de Bigorre auxXIe siècle etXIIe siècle, passant de mains en mains auxXIIIe siècle etXIVe siècle, prison royale auxXVIIe siècle etXVIIIe siècle puismusée pyrénéen (arts et traditions populaires desPyrénées) à partir de1921. Levieux Lourdes se situe entre la rue Saint-Pierre et le château. Les petites ruelles et placettes ont été rénovées ou sont en cours de rénovation. Les façades ont pour la plupart été joliment restaurées.
Vestige des fortifications, latour de Garnavie (déformation deGavarnie) se dresse sur une petite placette au sud est du château. Il s'agit d'une tour quadrangulaire surmontée d'une bretèche. Elle est généralement datée duXIVe siècle et constitue le dernier vestige visible de l'enceinte de la ville (inscription à l'inventaire des Monuments historiques en 1946)[130]. On pourra également voir les différents bâtiments qui constituaient le patrimoine de la famille deBernadette Soubirous : sa maison et lemoulin de Boly propriété des Soubirous jusqu'en 1854, transformés en musées.
Le Centre Assomption de Lourdes était à l'origine lamaison de Lourdes. En 1884,Marie-Eugénie Milleret achète lamaison de Lourdes pour en faire un pensionnat où les nièces deBernadette Soubirous feront leurs études[133].
Le Petit Couvent des sœurs de l'Immaculée Conception, fondé en 1870[134].
La Maison Saint-Pierre et Saint-Paul était le couvent des Sœurs de l’Immaculée Conception. Elle est devenue l’Hôtellerie du Sanctuaire à partir de 2018[135],[136].
L'Accueil Marie Saint-Frai, depuis 1874 la Congrégation des Filles de Notre-Dame des Douleurs accueillent les pèlerins malades[139].
LaMaison Saint-Ignace de Loyola : l'anciencouvent lourdais desoblats et oblates bénédictins d'Albi et leur école étaient originellement une création du père Ernest Colombiervia safondation Saint-Martin. Ce qui était d'abord unorphelinat devint ensuite une école technique qui cessa son activité dans lesannées 1980 à cause du manque progressif de personnel religieux. Géré depuis par laDDASS, le complexe fut abandonné en 2009 avant de devenir, en, le couvent (ou « maison ») Saint-Ignace des sœurstraditionalistes desPetites Servantes de Saint Jean-Baptiste. La Maison Saint-Ignace de Loyola est donc une fondation de la maison-mère de Notre-Dame du Rafflay (àChâteau-Thébaud) mais aussi le lieu d'implantation duprieuré Sainte-Bernadette appartenant à laFraternité sacerdotale Saint-Pie-X. Leur chapelle, dédiée à « Marie Reine du Clergé » a été bénie en 1936 parPierre Gerlier et est également agrémentée par desvitraux duChrist-Roi, du saintCuré d'Ars, desaint Pierre et desaint Augustin. La vocation première de cesnonnes vêtues de blanc, dont lesoffices sont menés selon laforme tridentine du rite romain, est d'accueillir lesprêtres et religieux âgés mais aussi quelques pèlerins.
Les principaux monuments et bâtiments publics de l'époque moderne se situent le long de l'axe qui traverse la ville, du rond-point nord à l'entrée de la ville vers Tarbes, au rond-point sud à la sortie vers Argelès (avenue Alexandre-Marqui, avenue Maransin, rue Saint-Pierre et place Peyramale, place du Marcadal, rue Laffite, place du Champ-Commun, avenue du Maréchal-Foch, avenue Francis-Lagardère) :
La vaste place Peyramale surplombe le parking du même nom. On y trouve l'office du tourisme[140] et un imposantmonument aux morts de l'architecte Ernest Seyrès, et du sculpteur Louis Grimal (également auteur de la statue de Mgr Peyramale près de l’église paroissiale)[141].
La petite place du Marcadal, à l'entrée de la rue de la Grotte et au cœur de la ville est toujours animée, elle est marquée par la présence d'une fontaine monumentale[142].
Place Marcadal et sa fontaine monumentale à Lourdes.
Immeubles de la couleur rose vif propre à l'architecture traditionnelle de la ville.
L'église paroissiale du Sacré-Cœur. La construction de cette église paroissiale de stylenéo-roman, monumentale pour une ville comme Lourdes, a été entamée en 1875 et achevée en 1936. Elle a remplacé l'ancienne église Saint-Pierre et a été consacrée en 1903. Elle est, pour les lourdais, le foyer de leur activité spirituelle, tout en recevant beaucoup de visiteurs et de pèlerins qui y viennent, sur les traces de Bernadette, depuis la ville basse et le sanctuaire. L'édifice détient depuis le une relique du bienheureuxJean-PaulII qui lui a été envoyée par le Saint-Siège. C'est un fragment de la soutane que l'ancien pape portait lors de l'attentat du.
Le long de l'avenue Maréchal-Foch, s'alignent plusieurs bâtiments publics aux murs rouges, ou rose vif, couleur traditionnelle de beaucoup d'anciennes maisons de Lourdes. Cette couleur reproduite sur les bâtiments restaurés contribue à créer une unité architecturale et constitue une marque de la ville.
Les halles et le marché couvert construits au centre de la vaste place du Champ-Commun constituent l'autre centre d'animation de la ville haute.
Les halles de Lourdes, intérieur, un samedi matin.
Les halles de Lourdes porche central, sud.
Le marché couvert dit marché des producteurs, un samedi matin.
Le cinéma Le Palais et le palais des congrès comprenant une salle d'exposition donnent directement sur ce jardin. Ils ont été aménagés dans ce qui fut le premier tribunal de Lourdes construit pour cet usage avant qu'il ne soit transféré au château de Soum, ce qui explique son architecture néoclassique mettant en valeur la pierre de taille de Lourdes. Un jardin ombragé doté d'un kiosque à musique fait la liaison avec les bâtiments municipaux qui lui font suite.
Jardin du Palais des congrès.
Kiosque à musique du jardin du Palais des congrès.
Cinéma Le Palais et Palais des congrès.
Château de Soum, ancien tribunal d'instance de Lourdes.
Le Lourdes du sanctuaire, l'atmosphère religieuse, voire, pour certains, selon les cas, le mysticisme qui imprègne les lieux ou son contraire, les commerces qui s'y trouvent, n'ont pas manqué de susciter l'intérêt d'écrivains. Il y eut d'abordHenri Lasserre journaliste écrivain qui publia plusieurs ouvrages dès 1869. Traduits en plus d'une centaine de langues ils eurent un énorme retentissement et contribuèrent à faire connaître rapidement le sanctuaire. On citera aussi ceux de deux grands représentants dunaturalisme,Émile Zola etJoris-Karl Huysmans.
De passage à Lourdes en 1891, Émile Zola est saisi par la ferveur qui règne dans la cité mariale. L'année suivante, il revient à Lourdes et poursuit son reportage. De son enquête critique naîtra un livre,Lourdes[144], qui s'inscrit dans la série desTrois Villes avecRome etParis.
À l'ouvrage de Zola, roman traditionnel dans sa forme,rationaliste etscientiste sur le fond, s'oppose en 1906Les Foules de Lourdes deJoris-Karl Huysmans[145] qui, sur le même sujet, soutient une thèse adverse. Déjà malade, Joris-Karl Huysmans, converti à la foi catholique en 1895, tourne le dos au naturalisme et rédige un texte inclassable, une profession de foi, un journal, unehagiographie de Bernadette Soubirous, ainsi qu'une fervente défense dumiracle et de l’idée d’intervention surnaturelle dans les guérisons miraculeuses de Lourdes. Ce livre est un mélange de ferveur ressentie dans cet« endroit inégalable » et de rejet violent de ceux qu’il appelle« les églisiers »[146].
Toujours dans le registre de l'expression romanesque autour du thème Lourdes et Bernadette, on citera aussiLe Chant de Bernadette deFranz Werfel, roman d'un écrivain juif autrichien, ami deKafka, réfugié à Lourdes en 1940, et, deFrançois Mauriac,Pèlerins de Lourdes qui est un dialogue entre un croyant et un incroyant. Dans l'abondante historiographie consacrée à Lourdes et à Bernadette Soubirous, ainsi qu'auculte marial dans la religion catholique, dominent tout particulièrement les ouvrages de l'abbéRené Laurentin qui font référence.
On peut retrouver groupées les œuvres citées de Franz Werfel, Émile Zola et François Mauriac, plus un texte de René Laurentin,Sens de Lourdes, dans un même ouvrage,Lourdes[147], paru en 1998.
Avant d'être le Lourdes que nous connaissons aujourd'hui, et longtemps après les transformations imposées par l'afflux de pèlerins venus du monde entier, Lourdes a été une bourgade rurale aux traditions paysannes. Lucien Latapie, ancien maire de Lourdes, est l'auteur d'un roman rural paru en 1927,Tu t'en vas ô mon pays[148], roman à thèse comme nombre de romans d'inspiration rurale. Aujourd'hui oublié, il fut en son temps un livre culte pour nombre de familles paysannes du pays rural lourdais. Au-delà des personnages, le sujet principal du roman est une "maison",ua maïsoù au sens pyrénéen. "Ribaroles", c'est son nom, est une ferme fictive située dans le hameau de Sarsan. L'auteur relate son déclin provoqué par une crise familiale surgie de la transformation de la société après la1re guerre mondiale, une crise qui est celle de lafamille souche et dusystème familial pyrénéen traditionnel.
Sophie Lacaze, compositrice française née à Lourdes en 1963.
Jean-Marie Lacrampe (1855-1917), architecte de la ville de Lourdes, créateur de nombre de bâtiments, édifices publics, religieux et hôtels, qui participent fortement à l'identité visuelle de la ville.
Arnaud et Jean-Marie Larrieu, réalisateurs et producteurs de cinéma respectivement nés à Lourdes en 1965 & 1966.
Anselme Lacadé, maire de Lourdes au moment des Apparitions, à l'origine d'une profonde transformation de la ville.
Lucien Latapie, ancien maire de Lourdes, auteur d'un roman,Tu t'en vas, ô mon Pays.
La circulation des rues commerçantes près de sanctuaire change de sens tous les 15 jours.
Le métier defeutier n'existe qu'à Lourdes[149],[150]. Les feutiers sont chargés de nettoyer les brûle-cierges tous les soirs. Ils évacuent ainsi les déchets des 600 tonnes de cierges brûlés chaque année.
De gueules à trois tours d'or, maçonnées et ajourées de sable, celle du milieu plus élevée et sommée d'une aigle essorante contournée d'argent, tenant dans son bec une truite du même; à la champagne cousue d'azur chargée d'une chaîne de six montagnes d'or, posées sur une rivière d'azur, ondée d'argent mouvant de la pointe.
↑Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
↑Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite ville-centre lorsque sa population représente plus de 50 % de la population de l’agglomération ou de la population de la commune la plus peuplée. L'unité urbaine de Lourdes comprend une ville-centre et douze communes de banlieue.
↑Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
↑Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations de référence postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population de référence publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑Mardones M. et Jalut G., « La tourbière de Biscaye (Alt. 409M, Hautes Pyrénées) : approche paléoécologique des 45 000 dernières années »,Pollen et spores, 1983,vol. 25,no 2,p. 163-211,4 p.
↑a etb« Lourdes, carte interactive » surGéoportail. Couches « Cartes IGN classiques », « Limites administratives » et « Hydrographie » activées. Vous pouvez bouger la carte (cliquer et maintenir, bouger), zoomer (molette de souris ou échelle de l'écran), moduler la transparence, désactiver ou supprimer les couches (= cartes) avec leurs échelles d'intensité dans l'onglet de "sélection de couches" en haut à droite, et en ajouter depuis l'onglet "Cartes" en haut à gauche. Les distances et surfaces se mesurent avec les outils dans l'onglet "Accéder aux outils cartographiques" (petite clé à molette) sous l'onglet "sélection de couches".
↑Dictionnaire toponymique des communes des Hautes Pyrénées Michel Grosclaude et Jean-François Le Nail, intégrant les travaux de Jacques Boisgontier, Conseil Général des Hautes Pyrénées, 2000,(ISBN2-9514810-1-2).
↑Dauzat Albert et Rostaing Charles, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Guenegaud ed., 1863.
↑a etbNote : ces deux hameaux ont été rattachés à Lourdes entre 1791 et 1801.
↑Rosapelly Norbert,Traditions et coutumes des Hautes-Pyrénées, Société académique des H. P. 1910
↑Philippe Le Bas, Le Maître, Augustin François Lemaitre,L'Univers, Histoire et description de tous les peuples, dictionnaire encyclopédique de la France, tome10e, 1843,p. 428
↑« François Abadie est décédé hier : Le sénateur des Hautes- Pyrénées, François Abadie, est décédé subitement à son domicile parisien hier matin dans sa soixante-et-onzième année. Issu d'une vieille famille lourdaise, cet homme au caractère bien trempé laisse derrière lui une carrière politique fort bien remplie »,La Dépêche,(lire en ligne, consulté le)« Cet ancien maire de Lourdes de 1971 à 1989 a fortement marqué la vie politique des Hautes- Pyrénées. Tour à tour, il a endossé mandant électif sur mandat électif. Il a tout connu: les postes de conseiller général, maire, député, secrétaire d'Etat et sénateur depuis maintenant 18 ans ».
↑Émile Favard, « Philippe Douste-Blazy, le médecin de service »,Les Échos,(lire en ligne, consulté le)« il supplante le radical de gauche François Abadie, dont le mandat, au bout de dix-huit ans, prenait des airs d'éternité. Douste-Blazy aime « cette ville où les gens du monde entier viennent espérer ». On l'y appelle beaucoup « Philippe » ; car c'est le petit-fils d'Antoine Beguère, maire de 1953 à 1960, et président du club de rugby alors en première ligne du Championnat ».
↑Jean-Christophe Giesbert et Dominique Delpiroux, « Philippe Douste-Blazy abandonne Lourdes : Après la lettre aux Toulousains de Dominique Baudis, Philippe Douste-Blazy annonce sa démission de la mairie de Lourdes, et sa candidature à Toulouse. Une ville où, dit-il, il a vécu 36 ans. Dans l'interview qu'il nous a accordée, « Douste » enfile son premier costume de candidat »,La Dépêche,(lire en ligne, consulté le).
↑Gilbert Laval, « Douste-Blazy n'a pas fait de miracles à Lourdes. Il n'a pas tenu ses promesses et laisse une dette de 205 millions »,Libération,(lire en ligne, consulté le).
↑« Jean-Pierre Artiganave nouveau maire de Lourdes : Jean-Pierre Artiganave, expremier adjoint de Philippe Douste-Blazy, est devenu logiquement le nouveau maire UDF de Lourdes, hier à 17 heures. De nombreux sympathisants et militants UDF sont venus assister à cette élection exceptionnelle »,La Dépêche,« Il a obtenu du conseil municipal vingt-sept voix en sa faveur et quatre bulletins blancs (il y avait 31 bulletins dans l'urne au lieu de 33 ; un conseiller n'a pas voté et Michel Rebollo, opposant PS, était absent) ».
↑Véronique Haudebourg, « Municipales : Lourdes bascule à gauche avec la victoire de Josette Bourdeu (PRG) »,France 3 Midi-Pyrénées,(lire en ligne, consulté le).
↑abcd eteSelon Christian Gélis, président de l'Union des métiers et des industries de l'hôtellerie des Hautes-Pyrénées, dans l'articleCovid et crise économique : Lourdes en quête d'un miracle, journalL'Éclair Pyrénées, le,p. 2
↑OuvrageLourdes incluant les textes de Franz Werfel,Le Chant de Bernadette, de François Mauriac,Pèlerins de Lourdes, d'Émile Zola,Lourdes, et de René LaurentinSens de Lourdes,, Éd. Omnibus
↑Lucien Latapie,Tu t'en vas ô mon pays, 1927,215 p., éd. Bloud et Gay, Paris