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Enfant | 11 enfants (5 filles et 6 garçons). |
Louise de Maisonblanche (Paris, -La Queue-les-Yvelines,). Fille naturelle deLouis XIV et deClaude de Vin des Œillets (dame de compagnie ou femme de chambre deMadame de Montespan), elle est également la petite-fille de Nicolas de Vin etAlix Faviot (tous deux comédiens reconnus), ainsi que deLouis XIII etAnne d'Autriche.
Fille illégitime et non reconnue deLouis XIV et deClaude de Vin des Œillets, dame de compagnie ou femme de chambre suivant les sources, deMadame de Montespan, Louise de Maisonblanche naît en. Elle est officiellement déclarée : « fille de Philippe de Maisonblanche, ancien capitaine de cavalerie, et de dame Gabrielle de la Tour, son épouse »[1].
Elle est élevée àParis par sa mère, Claude des Œillets, puis, à partir de 1684, au château de Suisnes, où sa mère réside de longs mois chaque année jusqu'à sa mort, en 1687.Louise est ensuite confiée pendant neuf ans à François Le Signerre, curé deMontfort-l'Amaury, et à sa sœur Catherine Le Signerre, à qui Claude des Œillets a laissé par testament une rente viagère. L'abbé de Brisacier deviendra soncurateur.
Louise demeurera dans la paroisse de Mulcent, à quelques lieues de Montfort-l'Amaury, jusqu'à l'âge de vingt ans.
Elle se marie à Paris le à l'âge de 20 ans à Bertrand de Prez de La Queue, lieutenant de cavalerie au régiment de Bourgogne fils de Jacques II de Prez (1637-1708) et Nicole de Barat morte en 1676. Il est de quatre ans son cadet (mort en1740) sans que les noms de ses parents ne figurent sur l'acte. L'abbé de Brisacier procèdera lui-même au mariage, avec l'accord d'Alexandre Bontemps, premier valet de chambre de Louis XIV[2]. Sa dot se monte à 40 000 livres, uniquement composée d'argent et de bijoux, sans terre ni maison.
Louise habitera ensuite, d'abord à Montfort-l'Amaury, où elle a ses premiers enfants à l'âge de 23 ans, puis à la Queue. Son époux nommé exempt des gardes du corps du roi, elle fait quelques séjours à Versailles, sans toutefois fréquenter la cour. Elle n'y sortait que voilée, par peur du scandale, tant elle ressemblait à son père[1].
Dès son mariage, Louise se fit appeler : « Dame Louise de Bourbon-Maisonblanche, fille naturelle du Roi ». Cette mention figure sur les actes de naissance de quatre de ses enfants.
Le couple a onze enfants (cinq filles et six garçons), dont cinq meurent en bas âge (deux filles et trois garçons).
Deux de ses filles, Charlotte-Angélique (1703-1723) et Louise-Catherine (1709-1756) de Prez La Queue, sont élevées à laMaison royale de Saint-Louis (àSaint-Cyr). Dans leur dossier figure la mention : « petite-fille du Roi ».
Louise mourut le à l'âge de 42 ans de la petite vérole.
Claude des Œillets, la mère de Louise, ayant eu pour amants plusieurs valets de chambre, Louis XIV doutera toujours de sa paternité. C'est pour cette raison qu'il fera élever Louise loin de la Cour, et qu'il la dotera si simplement.Bien que les témoins de l'époque affirment qu'elle lui ressemblait, il ne la reconnut jamais comme sa fille.
« Bontemps, l'homme de confiance du roi pour ses secrets domestiques, avait fait le mariage et stipulé sans déclarer aucun père ni mère, ce que La Queue savait à l'oreille et s'en promettait une fortune. La femme ressemblait fort au roi, elle était grande et, pour son malheur, elle savait qui elle était, et enviait fort ses trois sœurs reconnues et si grandement mariées. Son mari et elle vécurent fort bien ensemble et ont eu plusieurs enfants demeurés dans l'obscurité. Le gendre ne paraissait presque jamais à la cour comme le plus simple officier et le moins recueilli dans la foule à qui Bontemps ne laissait pas de donner de temps en temps de l'argent. »
Extrait des Mémoires duduc de Saint-Simon, Volumes 7-8, page 219, cité parJean Lemoine.
« Cette Louise de Maisonblanche est une fille naturelle du roi et de N... des œillets, laquelle était alors femme de chambre deMme de Montespan. Comme le roi n'a pas voulu la reconnaître, il l'a fait baptiser et marier sous les faux noms qu'on lui donne et qu'on lui suppose de père et de mère, lorsqu'on la maria parce qu'elle ne voulait pas être religieuse. Ce fut l'abbé Brisacier, directeur du Séminaire des Étrangers, qui la maria sous le nom de son curateur et qui fit, de la part du roi et dirigé parMme de Maintenon, les conditions de ce contrat dont la dot est bien petite par rapport au prince dont elle ne laisse pas d'être la fille. »
Charles René d'Hozier, généalogiste du roi, cité par Jean Lemoine.
(chap. IV : La Bâtarde du Roi, Louise de Maisonblanche - pages 49 à 58)