Titré duc de Normandie avant la mort de son frère aîné, il a pour armes un écartelé de France (d'azur à trois fleurs-de-lis d'or) et deNormandie (de gueules à deux léopards d'or)[3].
Des rumeurs de l'époque se sont répandues à la naissance de l'enfant, selon lesquelles il ne serait pas le fils de Louis XVI mais d'Axel de Fersen (aucune étude scientifique ne valide ou n'invalide cette thèse) gentilhommesuédois qui nourrissait un profond amour pour la reine[4]. Dès,Mercy note dans une lettre à l'empereurJosephII que « les habitudes du roi ne donnent guère d'espérance à lui voir une nombreuse postérité »[5]. Et Evelyn Farr remarque que chaque fois que Marie-Antoinette est tombée enceinte, en 1783, 1784 et 1785, Fersen était présent à Versailles[6]. L'historiennePascale Mormiche attribue également sa paternité au comte suédois : « Louis XVI reconnaît l’enfant pour fils sans cacher l’illégitimité :Tout s’est passé de même qu’à mon fils écrit-il dans sonJournal »[7]. Suivant une ligne similaire, l'historienneAurore Chéry replace l'illégimité de la naissance dans un contexte d'extrême tension entre la France et l'Autriche autour de la Hollande[8]. Au baptême de Louis-Charles de France, lecomte d'Artois est absent et il n'y a « ni compliment, ni révérences »[9]. En,La Fayette et à sa suite l'Assemblée nationale menaceront Marie-Antoinette d'un procès en adultère et de faire déclarer bâtards ses enfants[10] (bien que Fersen ne puisse être impliqué dans la naissance deMadame Royale), ce qui montre la persistance de ces rumeurs. Il n'en sera cependant plus question lors du procès de la reine[11].
Louis-Charles est surnommé « Chou d'amour » par sa mère etGabrielle de Polignac, gouvernante des Enfants de France depuis le. Marie-Antoinette le rappellera à Gabrielle dans une lettre qu'elle lui écrira alors que cette dernière est partie en exil[12].
Il passe sa première enfance dans l'insouciance, sa vie parmi les enfants de laCour se déroulant entre les escaliers duchâteau de Versailles et la terrasse du Midi où a été aménagé un petit jardin qui fait le bonheur de l'héritier du trône[13]. Faisant preuve d'une certaine maturité et d'une grande sensibilité malgré son jeune âge, il cultive un petit jardin et offre fréquemment des fleurs à la reine ou à sa sœur car il« [veut] les faire croître [lui]-même, pour qu’elles soient plus agréables à maman qui les aime beaucoup »[14] est entouré d'une nombreuse Maison, comprenant de très nombreux serviteurs attachés à sa personne, parmi lesquelsAgathe de Rambaud, sa berceuse[Note 1],Louise-Élisabeth de Croÿ de Tourzel comme gouvernante[Note 2] etJean-Baptiste Cant Hanet dit Cléry, son valet[Note 3].
Second fils deLouisXVI, Louis-Charles de France n'est pas destiné, au départ, à succéder à son père ; la mort de son frèreLouis-Joseph le fait cependant de lui ledauphin de France.
Pastel de Louis XVII au temple réalisé peu de temps avant sa mort par Joseph Ducreux.
Aux yeux des royalistes, le dauphin Louis-Charles succède à son père en vertu du principe selon lequel lacontinuité dynastique est automatique en France (un nouveau roi succède au roi précédent dès l'instant de la mort de ce dernier). Il est reconnu sous le nom deLouisXVII par lecomte de Provence, frère cadet de Louis XVI et futurLouisXVIII, alors émigré àHamm, près deDortmund, enWestphalie. LesVendéens et lesChouans, ainsi que les royalistes d'autres provinces, vont se battre en son nom. Leurs étendards portent l'inscription :« ViveLouisXVII »[17]. Louis-Charles est également reconnu comme roi de France et de Navarre par toutes les puissances étrangères, y compris lesÉtats-Unis, qui ne reconnaissent pas laPremière République française[18],[19].
Louis-Charles est confié à sa mère au troisième étage du Temple, jusqu'au. Les captifs bénéficient à cette époque d'un confort incontestable (baignoire, garde-robe, nourriture abondante)[20]. Plusieurs tentatives d'évasion sont tentées par des royalistes afin de délivrerMarie-Antoinette et ses enfants[21].
Par arrêté duComité de salut public du, Louis est enlevé à sa mère et mis sous la garde du cordonnierAntoine Simon (« l'instituteur » désigné, qui sait pourtant à peine écrire) et de sa femme, qui résident au Temple[22]. Enfermé au deuxième étage, le but est alors d'en faire un petit citoyen ordinaire et de lui faire oublier sa condition royale[Note 4]. Il est impliqué, ainsi que sa sœur, dans le procès de sa mère, Marie-Antoinette. On lui fait signer une déclaration de reconnaissance d'inceste[Note 5], pour ajouter un chef d'accusation contre cette dernière[23].
SelonGeorges Bordonove, c'est l'épouse de Simon, attachée à l'enfant, qui prend soin de le nourrir correctement[24]. Cependant, Simon, rappelé à ses fonctions municipales, quitte le Temple le. Sa femme, malade, quitte également la prison. Louis-Charles est alors enfermé au secret dans une chambre obscure, sans hygiène ni secours, pendant six mois, jusqu'au. Son état de santé se dégrade, il est rongé par lagale et surtout latuberculose. Il vit accroupi[Note 6]. Sa nourriture lui est servie à travers un guichet et peu de personnes lui parlent ou lui rendent visite. Ces conditions de vie entraînent une rapide dégradation de son état de santé. L'isolement total dans lequel il est placé laisse planer un certain mystère et donne l'occasion à l'imagination populaire de soulever l'hypothèse de substitution de l'enfant et de son exfiltration, donnant naissance au« mythe évasionniste et survivantiste »[25].
Son sort s'améliore relativement, mais le prisonnier de latour du Temple est rongé par la tuberculose, ce qu'omet de signaler Laurent lorsqu'il écrit, sur le bulletin de la tour du Temple, que les prisonniers « se portent bien ». Le, Laurent démissionne. Il est remplacé parÉtienne Lasne (1757-1841) de la section des Droits de l'homme.
Le (14 floréal anIII), les gardiens Gomin et Lasne inscrivent sur les registres du Temple : « Le petit Capet est indisposé ».
Le (17 floréal anIII), la tuberculose prend un tour critique, caractérisé par l'apparition d'unepéritonite, si bien que dans les derniers jours de mai, les gardiens signalent au comité de Sûreté générale que l'enfant Capet manifeste« une indisposition et des infirmités qui paraissent prendre un caractère grave »[29]. Le Comité« arrête que le premier officier de santé de l'hospice de l'Humanité (Hôtel-Dieu de Paris) visiterait le malade en présence de ses gardiens et administrerait des remèdes ». Le docteurPierre Joseph Desault passe à cette époque pour être le premier praticien de Paris. Le, Desault fait sa dernière visite au malade, car il meurt le, à l'âge de57 ans.
Le, lui succèdePhilippe-Jean Pelletan,48 ans, chirurgien en chef de l'Hospice de l'Humanité. Ne voulant pas le laisser prendre seul la responsabilité de soigner l'enfant, le Comité de sûreté générale lui adjoint le docteurJean-Baptiste Dumangin,51 ans, médecin chef de l'hospice de l'Unité (Hôpital de la Charité de Paris). Dans la nuit du au, Gomin et Lasne, alarmés par l'état de santé de l'enfant, ont envoyé chercher en urgence le docteur Pelletan. Il répond qu'il viendra le lendemain matin avec le docteurDumangin[30].
Le lundi (20 prairial anIII), les docteursDumangin etPelletan arrivent ensemble à11 heures du matin auTemple, l'état de l'enfant s'était aggravé[31].
Témoignage de Damont commissaire civil auTemple :« Le sieur Lasne gardien et moi, nous prêtions nos soins au petit dauphin, et enfin à3 heures (de l'après-midi) lorsque le sieur Gomin fut revenu, l'enfant venoit de mourir ».Pelletan arrivé à4 heures confirme la mort. Le docteurDumangin arrive à8 heures, il apprend le décès du filsCapet.
LouisXVII meurt dans sa prison, probablement d'unepéritonite ulcéro-caséeuse[Note 7] venue compliquer latuberculose (le « vicescrofuleux » qui a déjà coûté la vie à son frère aîné)[32], le, à l'âge de dix ans et après presque trois ans de captivité. La nouvelle est annoncée le lendemain à la Convention nationale parJoseph Sevestre (député d'Ille-et-Vilaine), membre du Comité de sûreté générale[33].
Le lendemain, le chirurgienPhilippe-Jean Pelletan réalise son autopsie qui confirme le diagnostic de tuberculose. Il est secondé par trois médecins, voici l'extrait de la lettre du docteurDumangin adressé au docteurPelletan sous laRestauration en1817 :« Vous m'aviez à la vérité proposé d'autres adjoints ; et sur mon observation que, d'après les qualités personnelles et les rapports qu'avaient eusM. Pierre Lassus (1741-1807) avecMesdames de France et Nicolas Jeanroy dans laMaison de Lorraine, leurs signatures seraient d'un tout autre poids, vous aviez agréé ce choix »[34]. Le docteurJean-Baptiste Dumangin rédige le procès-verbal d'autopsie, recopié en quatre exemplaires : un pour leComité de sûreté générale et un pour chaque médecin. L'exemplaire présent auxArchives nationales depuis 1891 a été restitué par un libraire de la ville d'Alger. Ce procès-verbal d'autopsie avait été mis en gage par M. Grasset qui l'avait dérobé avant 1848 à Théophile Dumangin, fils du docteurDumangin, àVielmanay ou àNarcy dans laNièvre[35].
Il est officiellement enterré le dans lecimetière Sainte-Marguerite[25]. Sous laSeconde Restauration,LouisXVIII fait rechercher la sépulture de son neveu : l'énigme de « l'enfant du Temple » se développe alors avec les témoignages contradictoires de ceux qui ont assisté à l'enterrement le (fossoyeur, concierge du cimetière, abbé…) qui évoquent une inhumation enfosse commune (le corps ne pouvant dès lors plus être identifié[Note 8]), une ré-inhumation dans une fosse particulière près de la Chapelle de la Communion de l’église, voire dans le cimetière de Clamart[36].
- :Son Altesse Royale Louis-Charles de France, fils de France,duc de Normandie(étant le second fils du roi de France, il reçoit un titre d'apanage, ici celui de duc de Normandie porté pour la dernière fois parCharles de France, frère cadet du roiLouisXI) ;
- :Son Altesse Royale ledauphin de France(titre de courtoisie reconnu par les royalistes fidèles à la famille royale, et par les pays qui ne reconnaissent pas laPremière République) ;
- :Sa Majesté leroi de France et de Navarre(bien qu'il n'ait jamais régné sur la France, qui était alors une république, il est reconnu comme roi par les royalistes toujours fidèles à la famille royale, et par les pays qui ne reconnaissent pas la république en France ; son oncle lecomte de Provence se proclame régent au nom de son neveu enfermé à laprison du Temple).
Le faux dauphinHervagault démasqué (gravure de 1803).
Dès 1795, desrumeurs faisaient courir le bruit que le Dauphin, remplacé dans sa geôle par un autre garçon, aurait été libéré du Temple. Ces rumeurs avaient été favorisées par les exhumations des restes d’un enfant au crâne scié — traces d'une autopsie — ducimetière Sainte-Marguerite (au cours des deux exhumations réalisées en 1846 et en 1894, plusieurs spécialistes attribuent pourtant le corps à un sujet masculin âgé de plus de seize ans, d'1,63 m[38] et de morphologie différente de celle deLouisXVII)[25] et laréaction thermidorienne : tandis que les royalistes osaient à nouveau s'afficher comme tels, des accords de paix étaient négociés entre la République et les révoltés vendéens et chouans (traités de La Jaunaye, dela Mabilais et deSaint-Florent-le-Vieil). La mort du Dauphin, en juin de cette même année, fut par conséquent accueillie avec scepticisme par une partie de l'opinion publique. Ce contexte permit l'éclosion de théories « évasionnistes » et « survivantistes »[39].
Ces bruits influencèrent, au tout début duXIXe siècle, le romancierRegnault-Warin. Dans les derniers volumes de sonCimetière de la Madeleine, cet auteur développa - sans y croire lui-même - un scénario de l'enlèvement du Dauphin : des agents royalistes envoyés parCharette s'introduisent dans la tour, où ils apportent, au moyen d'une cachette ménagée dans un « cheval de bois », un orphelin drogué à l'opium destiné à prendre la place du vrai Dauphin. Ce dernier, dissimulé dans le même objet, est ainsi libéré de sa prison. Aux termes de nombreuses péripéties, et notamment d'une tentative d'exfiltration vers l'Amérique, l'orphelin royal est repris avant de mourir de maladie. Malgré les nombreuses invraisemblances et le triste dénouement de ce récit, la thèse de la substitution gagna ainsi un nouveau mode de diffusion[39].
Peu de temps après la publication de ce roman, des « faux Dauphins » commencèrent à apparaître et à réunir un nombre variable de partisans autour de leurs prétentions[40]. Les condamnations des trois premiers (Hervagault,Bruneau et un certain Hébert, connu sous le titre de « baron de Richemont ») à de lourdes peines de prison ne découragèrent pas d'autres imposteurs, dont le plus célèbre est l'horloger prussienKarl-Wilhelm Naundorff, qui eut de nombreux adeptes jusqu'à la fin duXXe siècle[41], dontOtto Friedrichs.
Dans les récits qu'ils firent de leur prétendue évasion du Temple, la plupart de ces prétendants reprenaient la trame du roman de Regnault-Warin, le cheval de bois étant quelquefois remplacé par un panier de linge sale, et Charette par lecomte de Frotté, ce dernier ayant effectivement échafaudé, sans pouvoir y donner suite, des projets d'enlèvement des orphelins royaux. Aux imposteurs plus ou moins convaincants s'ajoutent de nombreux fous (comme Dufresne, Persat et Fontolive) ou encore des personnages dont l'identification àLouisXVII a surtout été l'œuvre de tiers, le plus souvent de manière posthume : c'est notamment le cas de l'officier de marine puis architecte françaisPierre Benoît (actif àBuenos Aires), du pasteur iroquoisEliézer Williams, du musicien anglaisAugustus Meves, du célèbre naturalisteJohn James Audubon[42] et même deLouvel (assassin ducousin deLouisXVII).
Les circonstances exactes de la mort deLouisXVII et la rumeur concernant une éventuelle évasion de la prison du Temple ont attisé la curiosité de nombreux auteurs, commeG. Lenotre,Philippe Ebly avec l'Evadé de l'anII,André Castelot,Alain Decaux,Georges Bordonove[43], l'avocatMaurice Garçon qui expose l'affaire comme un dossier judiciaire, ou encoreJacques Soppelsa qui remet en scène l'aïeul français de la famille argentine Zapiola, l'officier de marine puis architectePierre Benoît précité[44].
De nombreuses personnes prétendent au titre de descendant deLouisXVII.
Des analyses génétiques par comparaison d'ADN mitochondrial, pratiquées par le professeur Jean-Jacques Cassiman de l'Université catholique de Louvain enBelgique, et par le docteur Bernd Brinkmann de l'université allemande deMünster, sur le cœur du présuméLouisXVII, et des cheveux de Marie-Antoinette, ont démontré en 2000 qu'il appartient bien à un enfant apparenté à cette dernière, en ligne féminine[52]. Cependant,LouisXVII a eu un frère aîné décédé en et dont le cœur a lui aussi été conservé. Mais ce cœur a subi, comme les autres cœurs princiers, un traitement d'embaumement (ouverture, utilisation d'aromates, bandelettes, double boîte de vermeil et de plomb) très différent de celui auquel fut soumis le cœur deLouisXVII,« soustrait » par Pelletan, simplement conservé dans l'alcool, comme une vulgaire curiosité anatomique. Donc, les deux cœurs, s'ils étaient venus à être rassemblés (ce qu'aucun document historique ne prouve), n'auraient pu être ni confondus ni échangés[41].
Après enquête, l'historien Philippe Delorme établit que ce cœur est bien celui que le docteur Philippe-Jean Pelletan a « soustrait » sur le cadavre de l'enfant mort au Temple le. Cette conclusion réhabiliterait donc les témoignages de contemporains recueillis par l'historienAlcide de Beauchesne. L'urne funéraire contenant ce cœur a été placée le sous l'oraison funèbre de l'aumônierChristian-Philippe Chanut[53], dans lachapelle des Bourbons de labasilique Saint-Denis, lors d'une cérémonie présidée parLouis de Bourbon, duc d'Anjou, accompagné par l'archiducCharles de Habsbourg-Lorraine et rassemblant des membres de différentes branches de la famille deBourbon[Note 10] et diverses personnalités[Note 11].
Pour le professeurJean Tulard, appelé par le ministre de la Culture à donner son avis sur le dépôt du cœur deLouis « XVII », le[Note 12], l'analyse de l'ADN du cœur, conjuguée avec l'enquête menée sur son origine et les péripéties de son histoire, est suffisante pour attester de la mort du prince au Temple.
Plusieurs romans de la collectionSigne de piste :Le Roi d'infortune,Le Chemin de la liberté,Le Château perdu (Georges Ferney),Le Lys éclaboussé (Jean-Louis Foncine et Antoine de Briclau)
Gustave Bord,Autour du Temple, 1792-1795 : études sur la questionLouisXVII, Paris, Éd. Émile-Paul,, 3 vol. in-8° et 1 album in-4°. — Le tome 3 contient les pièces justificatives ; le tome 4 (qui manque très souvent) est un album de fac-sim. auxquels est joint un index alphabétique.
Otto Friedrichs,La questionLouisXVII, Paris, La Plume, 1900
Ad. Lanné,LouisXVII et le secret de la révolution, Paris, Dujarric, 1904
↑dontAlain Decaux écrit« Madame de Rambaud[1] a été placée auprès du Dauphin depuis le jour de sa naissance jusqu'au, soit pendant sept ans. Durant ces sept ans, elle ne l'a pas quitté, elle l’a bercé, elle l’a soigné, elle l’a vêtu, elle l’a consolé, elle l’a grondé. Dix fois, cent fois plus que Marie-Antoinette, elle a été pour lui, une véritable mère. » (LouisXVII retrouvé,p. 306).
↑Pierre-Gaspard Chaumette, procureur-syndic de laCommune de Paris, déclara : « Je veux lui faire donner quelque éducation ; je l'éloignerai de sa famille pour lui faire perdre l'idée de son rang. Quant au Roi, il périra ! » (F. Hue).
↑L'enfant ayant eu « un relâchement du témoin gauche », la reine s'est chargée d'appliquer la pommade prescrite par le médecin sur son testicule gauche. Le substitut du procureur Hébert exploite le soin délicat de cette blessure du testicule pour étayer l'accusation d'inceste (cfPhilippe Delorme,L'AffaireLouisXVII,Éditions Tallandier,,p. 88).
↑Gagnié, ancien cuisinier des Tuileries, obtint d’approcher le prisonnier. Il découvrit le petit « courbé et accroupi ayant les bas retroussés, une tumeur au genou et ayant le cou rongé de gale, dans l’impossibilité de se redresser. »
↑Ramollissement d’un nodulecaséeux initial dans le poumon, ce qui favorise la multiplication et la dissémination desbacilles de Koch dans l'ulcère.
↑Voisin, le conducteur des pompes funèbres, affirme cependant avoir marqué le cercueil de l'enfant d'un D (pour « Dauphin ») au charbon.
↑Le reliquaire est décrit comme« un vase en cristal, de forme ovoïde, aminci à l'extrémité inférieure, avec un large pied rond, cerclé d'une bordure de cuivre doré arrondie, s'ouvrant par le milieu, et contenant extérieurement, à sa partie supérieure servant de couvercle, dix-sept étoiles taillées dans le cristal, entre deux rainures circulaires également taillées, avec un trou de deux millimètres à l'extrémité supérieure, dans lequel est posée extérieurement une fleur de lys de deux centimètres de haut en cuivre doré. Ce vase contient un cœur desséché, tenant à la paroi supérieure dudit vase par un petit cylindre de cuivre ». Source :Philippe Delorme,LouisXVII, la vérité. Sa mort au Temple confirmée par la science,Pygmalion,,p. 184.
↑Il écrit dans son ouvrage «Les Thermidoriens» (Paris, 2005) (p. 81 sqq.) :« […] il y avait ce cœur que le médecin Pelletan affirmait avoir dérobé lors de l'autopsie qu'il avait pratiquée sur l'enfant mort au Temple avec le concours des docteursDumangin,Lassus et Jeanroy. […] Que le cœur ait été refusé parLouisXVIII et la duchesse d'Angoulême ne signifie pas qu'il n'est pas celui de l'enfant royal. C'était une forme de prudence que ne pouvait que partager l'historien jusqu'aux résultats des analyses d'ADN publiés le. Les résultats obtenus par les professeurs Cassiman et Brinkmann montrent un lien de parenté avec Marie-Antoinette et confirment en conséquence que ce cœur est bien celui deLouisXVII mort au Temple. (Note de l'auteur : "Philippe Delorme,LouisXVII la vérité. Philippe Delorme a été à l'origine de l'examen") […] Il est vrai que Louis-Charles avait eu un frère aîné, Louis-Joseph, décédé le […] Mais le cœur qui a été soumis à l'analyse de l'ADN ne montrait pas de traces d'embaumement ou d'un traitement respectueux de la personnalité du Dauphin. On peut donc penser, si l'on fait confiance à l'analyse ADN (procédé reconnu par la justice), que Louis-Charles est bien mort au Temple le ».
↑PascaleMormiche,Donner vie au royaume: grossesses et maternités à la cour de France (XVIIe-XVIIIe siècles), CNRS éditions,(ISBN978-2-271-13978-8), « chap. 1, La princesse est-elle enceinte ? _ La grossesse comme outil ou piège politique », (édition numérique sans pagination)
↑ab etcLucien Lambeau,La questionLouisXVII : le cimetière de Sainte-Marguerite et la sépulture deLouisXVII, historique, disparition prochaine 1624-1904…, H. Daragon,, 238 p.
↑m. a. de Beauchesne,LouisXVII : Sa vie, son agonie, sa mort, captivité de la famille royale au Temple, Paris, Henri Plon, Huitième édition éd., 534 p.,p. 527
↑Augustin Cabanès et Information donnée par Marie Dumangin, petite fille du docteur Dumangin,Les morts mystérieuses de l'Histoire : Rois, reines et princes français de Louis XIII àNapoléonIII,t. II(lire en ligne)
↑Philippe Delorme,LouisXVII, la vérité. Sa mort au Temple confirmée par la science,Pygmalion,,p. 58.
↑« Épilogue de l'histoire du coeur de Louis XVII : Remise du cœur à la famille du prince le 22 juin 1895 »,Nouvelle revue rétrospective, Paris,(lire en ligne, consulté le)
↑Philippe Delorme,LouisXVII, la vérité. Sa mort au Temple confirmée par la science,Pygmalion,,p. 224.