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Louis Vallon

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Louis Vallon
Fonctions
Député français

(4 ans, 8 mois et 21 jours)
Élection30 juin 1968
Circonscription25e de Paris
LégislatureIVe(Cinquième République)
Groupe politiqueUDR
PrédécesseurClaude Estier
SuccesseurRoger Chinaud

(4 ans, 3 mois et 27 jours)
Élection25 novembre 1962
Circonscription10e de Seine-et-Oise
LégislatureIIe(Cinquième République)
Groupe politiqueUDR-UDT
PrédécesseurPaul Mazurier
SuccesseurCirconscription transformée

(4 ans, 4 mois et 26 jours)
Élection17 juin 1951
Circonscription4e de la Seine
LégislatureIIe(Quatrième République)
Groupe politiqueRPF
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissanceCrest (Drôme,France)
Date de décès (à 79 ans)
Lieu de décès13e arrondissement de Paris (France)
Parti politiqueRPF
UDT
UDR
ConjointSuzanne Braun-Vallon
ProfessionIngénieur
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Louis Vallon est unhomme politiquefrançais, né le[1] àCrest (Drôme) et mort le àParis. D'abord membre de laSFIO et duParti socialiste de France avant laSeconde Guerre mondiale, il est par la suite, en tant quegaulliste de gauche, membre fondateur duRPF, de l'Union démocratique du travail puis de l'UDR. Il est député RPF de1951 à1955 puis UDT de1962 à1967 et enfin UDR de1968 à1973.

Biographie

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Polytechnicien (X1921), Louis Vallon adhère aux Jeunesses socialistes et en1923, à laSFIO, où il soutientPierre Renaudel.

Délégué à la propagande de la Fédération SFIO de laDrôme, il est candidat de la SFIO aux élections législatives de 1932 dans la circonscription deDie mais est battu par son adversaire du parti radical,Léon Archimbaud. En1933, Louis Vallon quitte la SFIO et adhère auParti socialiste de France-Union Jean Jaurès deMarcel Déat. Il est alors l'un des signataires du « plan du » au côté de jeunes fonctionnaires, des membres de la SFIO, du Parti radical, desnéo-socialistes et desCroix-de-Feu, sous l'autorité deJules Romains, pour proposer au Parlement un programme de « redressement national ». Il écrit alors un livre intituléLe socialisme expérimental[2].

En février1936, il démissionne du comité central du parti de Déat pour réintégrer la5e section SFIO de laSeine. Après la victoire duFront populaire,Léon Blum le nomme à la direction des émissions économiques et sociales de laRadiodiffusion française. Très critique envers la politique économique et sociale du Front populaire, il se rapproche de laGauche révolutionnaire et collabore auxCahiers rouges, la revue théorique de cette tendance.

En, Louis Vallon se range parmi les antimunichois.

Pendant laSeconde Guerre mondiale, il est combattant dans les forces armées régulières, puis dans laRésistance intérieure puis dans lesForces françaises libres. Au début du conflit, il est rappelé avec le grade de capitaine dans une unité du génie de la ligne Maginot. Fait prisonnier après la campagne de France il est libéré en 1941 et rejoint la Résistance au sein du mouvementLibération-Nord.

Contraint de s'expatrier en Angleterre, il arrive à Londres à l'été 1942 où il se voit confier la section « politique » ou « non militaire » duBureau central de renseignements et d'action (BCRA)[3]. Après un bref passage début 1943 au sein de la1re DFL comme chef d'état major adjoint, il est nommé directeur des affaires économiques duLevant[4] puis devient membre de l’Assemblée consultative provisoire d'Alger. Il fonde en avecHenri d'Astier de La Vigerie etRené Cerf-Ferrière lescommandos de France et en devient le premier chef de corps[5].

Il rejoint legénéral de Gaulle àLondres et devient directeur adjoint de son cabinet. Il dirige ensuite les « Monnaies et médailles » puis est commissaire du gouvernement près la Banque deMadagascar et desComores. Membre du comité exécutif, puis du conseil de direction du RPF, il est délégué général du mouvement gaulliste pour la région parisienne en1947 puis secrétaire national à l'action ouvrière et sociale.

Le, Louis Vallon entre à l’Assemblée nationale en étant élu député RPF dans le quatrième secteur de la Seine (cantons deNogent-sur-Marne,Saint-Maur-des-Fossés,Charenton-le-Pont,Ivry-sur-Seine,Sceaux,Villejuif etVanves).

Après la dissolution du RPF, Louis Vallon ne rejoint pas le groupe de l'URAS et siège parmi les non-inscrits. En novembre1955, il propose la création d'un « Front populaire » incluant les communistes, marquant ainsi son réengagement à gauche. Il s'était déjà indigné deux années plus tôt de l'interdiction faite à des candidats communistes de se présenter à l'ENA, y voyant une sorte demaccarthysme « à la française », et avait voté contre la levée de l'immunité parlementaire deJacques Duclos[2].

Louis Vallon tente de se faire réélire lors des élections législatives du en menant une liste d'action républicaine et socialiste pour l'union des gauches. Il est nettement battu, ne récoltant que 1 % des suffrages exprimés, arrivant en avant-dernière position des treize listes qui s'étaient présentées.

Il est alors réintégré dans l'administration des finances et publie en1958La France fait ses comptes, auxPresses universitaires de France, avec une préface dePierre Mendès France. Au cours de l'été 1958, il cosigne avecLéo Hamon,Philippe Dechartre,Jacques Debû-Bridel un manifeste intituléDes hommes de gauche parlent aux hommes de gauche et appelle à soutenir l'action du général de Gaulle.

En1959, il fonde l'Union démocratique du travail,(UDT) avecRené Capitant,Yvon Morandat etJean de Lipkowski. Il est nommé dans la même période membre duConseil économique et social.

De1962 à1967, il est députéUNR-UDT de la10e circonscription deSeine-et-Oise, l'Union démocratique du travail ayant fait le choix de s'associer au mouvement gaulliste majoritaire, l'Union pour la nouvelle République (UNR) afin de présenter des listes communes et d'en constituer l'aile gauche. Spécialiste reconnu des comptes publics, il est alors rapporteur général de la commission des Finances de 1962 à 1967. En1965, il présente un amendement – l’amendement Vallon – qui introduit le principe de laparticipation des travailleurs aux plus-values en capital des entreprises, réforme dont ni la gauche traditionnelle, niPompidou ne voulaient. Il défend alors, avec le soutien du général de Gaulle (« Réveillez-vous, ou je sors mes gaullistes de gauche ! »), une ligne progressiste d'association du capital et du travail, réforme économique et sociale qui doit selon son courant achever la rénovation politique et institutionnelle entamée en1958. L'ordonnance de 1967 relative à la participation et le référendum de 1969 constituaient les premières réalisations de ce projet.

De1968 à1973, il est député UDR de la25e circonscription de Paris. Une vive animosité personnelle et politique l'oppose alors àGeorges Pompidou, dont il avait été l'ami. Pompidou ne voyait pas l'intérêt de cette participation (« Ils ont farci la tête du Général avec leurs billevesées ») et considérait notamment qu'il avait joué un rôle dans l'affaire Markovic, Vallon lui reprochant d'orienter le gaullisme vers leconservatisme. Il n'hésite pas à affirmer :« Le gaullisme représente fondamentalement la quête de l'intérêt général, l'idée de progrès, le dépassement des corporations du conservatisme sous toutes ses formes. Le vrai gaullisme est à gauche. »

Dans son livre,L’Anti-de Gaulle, publié en aux éditions du Seuil, Louis Vallon tientGeorges Pompidou pour l'un des responsables du rejet duréférendum du qui avait abouti à la démission de la présidence du général de Gaulle. Affichant une constante hostilité à l'égard de Georges Pompidou, Louis Vallon est alors exclu du Bureau politique du groupe UDR. Lesgaullistes de gauche se détachent de plus en plus de la majorité de l'UDR dont ils n'approuvent plus la politique, mais n'arrivent pas à refaire leur unité et s'éparpillent en plusieurs mouvementstravaillistes.

En1974, Louis Vallon appelle à voter au second tour pourFrançois Mitterrand car, selon lui,« les forces sociales de qui ont naguère fait Vichy sont hostiles à François Mitterrand et sont favorables à son adversaire. C'est clair. Les hommes de gauche dont tous lesGaullistes de gauche doivent voter François Mitterrand avec la masse des salariés et des hommes de progrès. » Sept ans plus tard, il appelle de nouveau à voter Mitterrand, considérant que celui-ci s'est rallié aux institutions de laVe République.

Louis Vallon meurt le1er mars 1981, deux mois et demi avant la victoire du candidat socialiste à l'élection présidentielle de 1981.

Vie de famille

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Il a épouséSuzanne Braun,ophtalmologistejuive, avec qui il n'aura pas d'enfants. Divorcés après quelques années, il lui propose de se remarier pour la protéger contre les lois raciales durégime de Vichy et ils terminent leur vie ensemble. Par sa femme, il est le beau-frère deMadeleine Braun, première femme vice-président de l'Assemblée nationale, et le cousin de Geneviève Zadoc-Kahn,régisseuse des concertsMusigrains, et deMaurice Franck,compositeur etchef d'orchestre[6].

Ouvrages

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On lui doit notamment :

  • Socialisme expérimental, 1936
  • Salaires et Niveaux de vie, 1938
  • Le dilemme français, Denoël, 1951
  • L’Histoire s’avance masquée, Julliard, 1957
  • La France fait ses comptes,Presses universitaires de France, 1959 (préface dePierre Mendès France)
  • Le Grand dessein national, Calmann-Lévy, 1964
  • L'anti-de Gaulle, Seuil (L'Histoire immédiate), 1969
  • De Gaulle et la démocratie, 1973.

Annexes

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Article connexe

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Liens externes

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Références

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  1. Date confirmée par le registre2 Mi 1104/R1 des actes de naissance de la commune de Crest, en page 126, malgré les informations divergentes pouvant apparaître, en particulier sur le site de l'Assemblée nationale.
  2. a etbFiche biographique de l'Assemblée nationale
  3. InLes agents secrets de la France libre, pages 29 et 30).
  4. Cf. Site de l'assemblée nationale
  5. InLes commandos de France, pages 23 à 25.
  6. Sources généalogiques familiales
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