Louis Spohr, né Ludwig Spohr le àBrunswick dans laprincipauté de Brunswick-Wolfenbüttel au Nord duSaint-Empire et mort le àCassel, est uncompositeur,violoniste,chef d'orchestre et pédagogue allemand. Il a toujours signé ses œuvres avec la forme française de son prénom, comme il était courant à l'époque (voir par exempleBeethoven), et c'est comme Louis (et non Ludwig) Spohr qu'il est aujourd'hui mondialement reconnu (contrairement au cas de Beethoven).
Alors qu'il était considéré par ses contemporains l'égal deHaydn,Mozart etBeethoven, la réputation de Spohr a été rétrogradée par la postérité – en raison du maniérisme et des répétitions stylistiques notamment – au même titre que celles deGluck,Cherubini etHummel. Son œuvre est prise entre la clarté et le formalisme duclassicisme (Figaro de Mozart) et les expérimentations associées auromantisme duXIXe siècle (Tristan deWagner). La parution ducatalogue thématique Göthel au début des années 1980, a marqué un renouveau de l'intérêt musical pour ses œuvres et de sa position historique. Depuis une petite vingtaine d'années, grâce au disque et à la mise en scène de ses opéras, il est possible d'avoir une évaluation plus judicieuse de l'artiste et de son influence sur ses contemporains.
Maison natale de Spohr[1].Plaque commémorative apposée sur la maison natale.
Louis Spohr est issu d'une famille cultivée et musicienne. Son père, Karl Heinrich (1756-1843), médecin, est aussi flûtiste ; sa mère, Ernestine Henke (1763-1840), est chanteuse et pianiste amateur. Tous deux poussent l'enfant dans l'étude du violon, dès l'âge de cinq ans. Il est d'abord l'élève d'obscurs professeurs : du Français Dufour, puis de Kunisch et de Maucourt[2]. Il étudiera également l'orgue. Spohr cultive aussi la peinture. Il eut six frères et une sœur.
À partir de 1800, il écoute les opéras français issus de la Révolution, notammentLes deux journées ou le porteur d'eau deCherubini[4], œuvre au succès constant jusqu'en 1830 ou 40. Toute cette musique, née pendant la Révolution ouLa Terreur, contient nombres d'accents préromantiques importants pour la formation de ce courant musical, en devenir à l'époque.
Il découvre aussi parmi les violonistes de son époque, dont il adopte les principes,Viotti ainsi que ses élèvesKreutzer et surtout le françaisPierre Rode qui est à l'origine de sa vocation. Spohr compose sa première œuvre importante, le concerto pour violon opus 1 (1803).
Il entreprend alors une tournée à travers toute l'Allemagne (Berlin, Dresde, Hambourg) où il est acclamé en tant que violoniste (1804), notamment àLeipzig le par le très influent critique de la revueLa Grande Aveugle (Allgemeine musikalische Zeitung),Johann Friedrich Rochlitz (1769–1842). Ce dernier commente en ces termes la venue du virtuose-compositeur :
« Monsieur Spohr fait sans aucun doute partie des plus remarquables violonistes de notre temps, et particulièrement lorsqu'on considère sa jeunesse, ce qu'il réalise susciterait l'étonnement s'il était possible de passer du ravissement au froid étonnement […]. Ses concertos comptent parmi les plus beaux qui existent et aucun ne surpasse celui en ré mineur[5], que ce soit au niveau de l'invention, de l'âme et du charme, ou au niveau du sérieux et de la profondeur. Il penche avant tout vers la grandeur et l'exaltation dans une douce mélancolie. »
De 1805 à 1812, Spohr occupe les postes demaître de chapelle à la cour ducale deGotha, et de premier solo à l'Orchestre de Vienne. Le à Gotha, il épouse laharpiste (Dorothea Henriette dite) Dorette Scheidler (1787–), fille d'un chanteur de la cour, dont il aura trois filles – et un garçon mort en bas âge. Dès leur union, il voyage (et se produit en concert) avec elle à travers l'Europe en Italie (1816-1817), en Angleterre (1820) puis à Paris (1821), où il rencontreCherubini.
C'est l'époque de la composition de saPremière symphonie, opus 20 (1811) qui reçut l'éloge deE.T.A. Hoffmann.
De 1813 à 1815, Spohr devient chef de l'orchestre du prestigieuxTheater an der Wien à Vienne. C'est l'époque de ses liens personnels avecLudwig van Beethoven. Il participe notamment à la création de laSeptième symphonie et deLa Victoire de Wellington (concert du conduit par Beethoven[6]). Spohr, dans son autobiographie rapporte le concert :
« C'est à ce concert que je vis pour la première fois Beethoven diriger, et j'en fut très surpris. Il avait l'habitude d'indiquer à l'orchestre les nuances qu'il désirait obtenir, par de curieux mouvement de tout son corps. Ainsi pour unsforzando, il écartait violemment les bras qu'il tenait auparavant croisés sur sa poitrine. Pour unpiano, il abaissait parfois jusqu'à disparaître sous le pupitre. À uncrescendo, il remontait graduellement jusqu'à atteindre leforte où il se tenait debout sur toute sa hauteur ; et sans s'en rendre compte, il lui arrivait parfois de crier !... Le malheur, c'est que sa surdité mettait souvent ses gestes en contradiction avec les nuances de l'exécution. Lorsqu'il s'en apercevait, il tâchait de deviner aux mouvements de l'archet de Schuppanzigh l'endroit où l'on était. »
C'est à cette époque qu'il compose quatre quatuors, ses deux premiers quintettes à cordes opus 33, son octuor et une cantate,Das befreite Deutschland (« L’Allemagne libérée »). Les œuvres sont commandées par Johann Tost, ancien violoniste de l'orchestre d'Esterháza où travaillaitHaydn. Pour lui, Haydn écrivit ses quatuors op. 54, 55 et 64.Mozart lui-même avait reçu commande des quintettes KV. 593 et KV. 614.
Quand il composait une œuvre, Spohr, ne jouant que passablement du piano, allait immanquablement chez son amiMeyerbeer qui, au clavier, interprétait la partition à vue, tandis que Spohr chantait ou sifflait les parties chantées.
SonFaust, composé trois ans auparavant (mai à mi-), sur un livret deJoseph Carl Bernard(de) (1780-1850), fut créé le par son amiCarl Maria von Weber authéâtre des États de Prague. LeSingspiel avait été refusé à Vienne l'année précédente par le directeur du théâtre, le comte Ferdinand Pálffy von Erdöd, ce qui entraîna la démission de Spohr duTheater an der Wien.
On le considère comme le modèle de l'opéra romantique (avec ceux de Weber) et il eut lui-même pour modèle leDon Giovanni de Mozart (créé à Prague lui aussi) qui passait pour « l'œuvre d'art romantique la plus parfaite ». L'œuvre n'est pas tirée de la pièce de Gœthe dont la première partie seulement n'était parue qu'en 1808 (et la seconde en 1832), mais d'un livret inspiré du romanFausts Leben, Thaten und Höllenfahrt(de) (Vie, actions et descente en enfer de Faust) paru en 1791, du poèteFriedrich Maximilian Klinger, lui-même soutenu par le grand Gœthe. Klinger ne s'est inspiré de Gœthe que pour la scène des sorcières du Blocksberg.
La partition brosse un portrait sensible des émotions, et le chant autant que le drame sont passionnants. Certaines scènes (Blocksberg) inspirent à Spohr des sonorités féeriques qui seront reprises parCarl Loewe,Mendelssohn dansLe Songe d’une nuit d’été oula Nuit de Walpurgis, etWeber dansLe Freischütz.
L'opéra ne connut que quelques représentations, le public viennois n'appréciant guère l'opéra allemand. L'œuvre fut jouée à Berlin en 1829, à Paris l'année suivante, et fit sa carrière surtout dans les pays germanophones.
Louis Spohr.
À la demande de la reine d'Angleterre en 1852, Spohr remaniera sa partition en italien, transformera les dialogues en récitatifs et restructurera l'œuvre en trois actes au lieu de deux à l'origine. Ainsi remanié, il fut présenté comme grand opéra auRoyal Italian Opera House, Covent Garden.
Faust est resté au répertoire jusqu'en 1883, parfois repris ponctuellement en concert par la suite.
Après avoir démissionné de son poste viennois, il fut nommé à l'opéra de Francfort dont il assura la direction de 1817 à 1819. À cette occasion il reprit ses opéras, dontFaust () y ajoutant, au premier acte, un récitatif et unearia pour Faust.
Il monte aussi des opéras deRossini. Si Spohr avoue ne pas aimer les Italiens, il intègre quelques italianismes à ses productions vocales de l'époque, notammentZémire et Azor sur un livret deMarmontel qu'avait déjà mis en musiqueGrétry[7]., Il en rend compte dans sesMémoires :
« Si peu que j'admire la musique de Rossini, le succès queTancrède avait remporté à Francfort ne fut pas tout à fait sans influencer le style de mon nouvel opéra… C'est ce qui explique que la musique deZémire et Azor ait tant decoloratures et d'ornements vocaux[8]. »
En 1820 il se produisit à Londres, lors de la première de ses six visites en Angleterre, en tant que chef d'orchestre et soliste. Durant les quatre mois de son séjour, il écrivit saSeconde symphonie opus 49, à l'influence haydnienne.
Louis Spohr en 1824 à Cassel. Huile sur toile du peintre suisse Johann August Nahl le jeune (1752–1825).
Entre 1822 à 1857, il fut nomméHofkapellmeister à vie, à la cour de l'Électeur de Hesse-Cassel, sur la recommandation deWeber qui avait refusé ce poste. Il y dirigea, entre autres, des œuvres deRichard Wagner, montaLe Vaisseau fantôme en 1843, etTannhäuser en 1853[9]. Avec un chœur spécialisé dans l'interprétation de la musique ancienne « Cäcilien-Verein » (La Société Sainte-Cécile), que Spohr avait constitué dès son arrivée à Cassel, il se livra à une étude systématique des œuvres deBach, donnant laPassion selon saint Matthieu à de multiples reprises[10], ainsi que des œuvres à plusieurs chœurs deLeonardo Leo (1694-1744),Gregorio Allegri (1582-1652) etAntonio Lotti.
Pendant toute cette période de Cassel, jusqu'à la fin de sa vie, chaque hiver, il organisa un festival de concerts de musique de chambre où se jouèrent ses propres quatuors et quintettes, les grands classiques, et ceux deFesca et deGeorge Onslow.
Spohr est toujours inspiré par Mozart : on retrouve notamment des éléments de l’Enlèvement au Sérail. La création fut accompagnée d'un article-manifeste« où il appela ses confrères à cultiver la forme « durchkomponiert » (intégration de l'architecture musico-dramatique)[13] », terme qui désigne l'orchestration entière de l'opéra.
L'air de l'Héroïne au premier acte,Bald bin ich ein Geist geworden, alors qu'elle attend la mort sur le bûcher est empreint de renoncement et de paix intérieure, et est sans doute un des moments les plus pathétiques de l'opéra romantique naissant.
Après la mort deCarl Maria von Weber en 1826, et deLudwig van Beethoven en 1827, Spohr devint pour ses contemporains le compositeur le plus important du moment. C'est alors qu'il renoua avec le genre symphonique avec la composition de saTroisième symphonie opus 78, l'une des œuvres les plus appréciées et jouées de son temps, mais vite oubliée ensuite. Le mouvement lent est« l'un des plus grands moments du romantisme musical[14] ».
Ayant perdu sa femme Dorette en 1834 après vingt-huit ans de mariage[15], il épousa la pianiste Marianne Pfeiffer (1807-1892), âgée de vingt-neuf ans, le à Cassel. En, il perdit Thérese, une de ses filles, âgée de dix-neuf ans. Ces évènements tragiques entraînèrent un ralentissement de sa production, sauf dans le domaine du lied. Son remariage favorisera la naissance d'œuvres de chambre avec piano[16]. De la même année (1838) date sa rencontre avecRobert Schumann à Leipzig.
En 1844, à Brunswick un festival lui est dédié, et pour sa vingt-cinquième année de travail à la cour, il est faitGeneralmusikdirector.
En 1847, il compose pour Londres saHuitième symphonie opus 137 et en, âgé de 66 ans, il achève sa dernièreSymphonie, intituléeLes Saisons opus 143. Une dixième restera inachevée.
Spohr était un démocrate convaincu, à l'esprit républicain. Il avait salué la révolution de 1848 sur ses manuscrits ou son catalogue :Au temps de la glorieuse révolution populaire, pour le réveil de la liberté, de l'union et de la grandeur de l'Allemagne, dit-il en face de son grand sextuor à cordes opus 140. En 1848, il se rendit à Cassel et Francfort pour discuter avec les députés de l'Assemblée Nationale notamment le poèteErnst Moritz Arndt et le président du ParlementHeinrich von Gagern. Mais toute sa vie, il s'était engagé en faveur des droits des citoyens et contre le despotisme des souverains.
C'est contre son gré qu'en il est mis à la retraite par le Prince Électeur de Hesse en raison de ses constants litiges avec la cour. À la même époque, une fracture du bras gauche l'empêche de jouer.
Vers 1857-59, il reçoit la visite d'un compositeur nomméJohannes Brahms, alors en séjour àDetmold.
Il meurt le à Cassel.
En 1860 et 1861 paraissent, à titre posthume, les deux volumes de sonSelbstbiographie (Autobiographie), laquelle fut traduite en anglais et publiée dès 1865. L'auteur n'hésite pas à critiquer tout ce qu'il a entendu, et à rapporter nombre de tableaux de la société musicale de l'époque, et notamment le dernier Beethoven qu'il ne comprend pas.
Ses principes étaient issus de la branche dite « Philanthropistes » ou aussi réforme pédagogique de Basedow, qui insistait sur la nécessité pour les élèves de s'ouvrir, non seulement sur la pratique de l'instrument ou la connaissance de la musique, mais aussi s'adonner à l'apprentissage des langues, pratiquer la culture physique, visiter les expositions d'art...
Il publia une méthode de violon,Violinschule [L'École du violon] (éd. Tobias Haslinger, Vienne 1832), traduite en France par Heller, vers 1840, éd.Richault[21].
On peut le considérer comme une sorte d'antithèse deNiccolò Paganini pour qui il avait une grande admiration. Il a cependant parfois joué en duo avec lui, contrairement à nombre de ses contemporains[réf. nécessaire]. Dans ses compositions, il refusa les excès de virtuosité, renonçant par exemple au rebond de l'archet sur les cordes.
Vers 1820, il inventa lamentonnière pour répondre aux exigences de la virtuosité croissante du répertoire. La main gauche étant plus libre de ses mouvements et l'instrument plus stable. En 1833 il décrit cette invention pour le grand public dans saViolinschule (Méthode pour le violon) que lui et ses élèves avaient utilisés avec succès depuis plus de 10 années[22].
Spohr a aussi légué à la postérité les lettres de repères sur les partitions pour faciliter les répétitions d'orchestre, ainsi que la baguette de direction moderne. Dans sonautobiographie on peut lire la découverte de l'innovante technique de direction, qu'il imposa en 1820, lors de son premier voyage à Londres[23] :
« Il était alors encore d'usage pour le pianiste, dans les symphonies et les ouvertures, d'avoir la partition devant lui, non pas pour diriger à partir d'elle, mais seulement pour suivre et pour jouer à son gré avec l'orchestre, ce qui lorsqu'on l'entendait, était d'un effet tout à fait déplorable. Le chef véritable était le premier violon, qui donnait les tempos et qui, de temps à autre, lorsque l'orchestre commençait à fléchir, indiquait la mesure avec l'archet. J'étais décidé lorsque ce serait mon tour de diriger, à essayer de remédier à cette situation navrante. Je me plaçai avec la partition sur un pupitre spécial devant l'orchestre, tirai ma baguette de la poche et fis signe de commencer. Très effrayés par une telle innovation, certains des directeurs voulurent protester là contre ; mais lorsque je les priai de m'accorder au moins un essai, ils se calmèrent. Contraints ainsi à une attention inhabituelle, et dirigés avec assurance au moyen d'une battue visible, tous jouèrent avec une fougue et une exactitude qu'on ne leur avait jamais entendues. Surpris et enflammé par ce succès, l'orchestre fit connaître aussitôt après la première partie de la symphonie son assentiment collectif à ce nouveau mode de direction. Le triomphe de la baguette fut incontestable[24], et depuis lors on ne voit plus personne assis au piano pendant les symphonies et les ouvertures. »
Spohr est l'un des principaux représentant de la tradition classique finissante. Il est le maillon entre la symphonie classique et la symphonie romantique, un fidèle continuateur de la symphoniehaydnienne par son sens de l'économie des motifs et des proportions heureuses entre matériel thématique et développement[25]. Malgré un conservatisme dans la forme et un style somme toute très proche de Mendelssohn, il s'avéra très fécond, doué et habile dans tous les domaines. Il cultiva une tendance aux expérimentations de combinaisons rares d'instruments : lieder avec violon ou clarinette, doubles quatuors, une symphonie pour deux orchestres, et même un concerto pour quatuor à cordes... Ses recherches sur le chromatisme, dont il abusa dans la dernière partie de sa vie furent critiquées par les plus grands de ses contemporains, dont Beethoven et Schumann qui résument leur sentiment sur cette tendance :
« Spohr est trop riche dans ses dissonances ; le plaisir qu'on prend à sa musique est gâché par sa mélodie chromatique. »
— Beethoven
« Spohr est un mollusque, mais c'est un noble mollusque ! »
— Schumann
Ami de Weber, côtoyant Wagner, Liszt et Berlioz, il ne possédait toutefois pas leur énergie, leur inventivité ni leur inspiration. Jouissant de son vivant de notoriété dans toute l'Europe (mais pas en France), aussi bien en tant que virtuose, pédagogue ou compositeur, il restera néanmoins aux limites d'un discours d'expression mélodique, davantage que la descriptionromantique des sentiments. Ceci le classe comme représentant musical du styleBiedermeier.
Son modèle reste d'abord celui duWolfgang Amadeus Mozart de laFlûte, puis deFranz Schubert et des premières œuvres deLudwig van Beethoven. Il rejettera ce dernier dès leQuatuor op. 59, les5e et7e Symphonie bien qu'il ait continué à interpréter et à diriger ces œuvres. Il n'hésita pas à écrire dans sesMémoires :
« Dans la Neuvième Symphonie, je vois une nouvelle preuve à l’appui de cette idée, qu'il manquait à Beethoven, une imagination esthétique et le sens de la beauté. »
Compositeur des plus adulés et célébrés de son vivant, il est presque entièrement délaissé après sa disparition, balayé par les nouvelles idées du romantisme, sauf en Angleterre : pendant tout leXIXe siècle il y est si populaire queGilbert et Sullivan le citent à l'instar de Bach et de Beethoven dans l'acte 2 duMikado (1885)... Même si à la même époque, l'écrivain et critique musicalBernard Shaw rend compte d'une critique corrosive :
« Tout allait pour le mieux, jusqu'au moment où l'on offrit un sacrifice au pseudo-classicisme sous la forme d'un insipide trio de Spohr — du Mozart allongé d'eau, comme d'habitude[26]. »
Depuis 1954, il existe un prix Spohr (Louis Spohr Musikpreis) décerné à des compositeurs de tous pays. Il est doté de 10 000 €[27].
Concerto pour violon en sol majeur, WoO 9 (vers 1799)
Concerto pour violon en mi mineur, WoO 10 (1803)
Concerto pour violon n° 1 en la majeur, op. 1 (1802, pub. 1803)
Concerto pour violon en la majeur, WoO 12 (1804, pub. 1955) - (I. Adagio-Allegro, II. Adagio, III. Rondo)
Concerto pour violon n° 2 en ré mineur, op. 2 (1804, pub. 1805) - (I. Allegro moderato, II. Adagio, III. Alla Polacca)
Concerto pour violon n° 3 en do majeur, op. 7 (début 1806, pub. 1806) - (I. Adagio-Allegro, II. Siciliano. Andante, III. Rondo. Alla polacca)
Concerto pour violon n° 4 en si mineur, op. 10 (1805, pub. 1808)
Concerto pour violon n° 5 en mi bémol majeur, op. 17 (1807, pub. 1810) - (I. Allegro moderato, II. Adagio ma non troppo, III. Rondo. Allegretto)
Concerto pour violon n° 6 en sol mineur, op. 28 (1808/09, pub. 1813) - (I. Allegro, II. Recitativo. Andante-Allegro molto-Adagio, III. Alla spagnuola. Tempo di polacca) Ce concerto pourrait être appelél'espagnol puisque le Rondo est fondé sur d'authentiques mélodies espagnoles. Voyez aussi le quatrième concerto pour clarinette WoO 20.
Concerto pour violon n° 7 en mi mineur, op. 38 (1814, pub. 1816) - (I. Allegro, II. Adagio, III. Rondo. Allegretto)
Concerto pour violon n° 8 en la mineur "In Form einer Gesangszene" ou "In modo di scena cantate", op. 47 (avril-, pub. 1820) - (un seul mouvement. On y distingue tout de même : Allegro molto - Adagio - Allegro moderato) L'ouvrage a été écrit en prévision d'une tournée en Italie. La partie de violon est conçue en pensant aux prouesses desprima donna. Il voulut une partie d'accompagnement des plus simples parce que les orchestres italiens de l'époque avait une réputation exécrable. Le concerto fut un triomphe à Milan et Venise, puis en 1820 à Leipzig[28].
Concerto pour violon n° 9 en ré mineur, op. 55 (été 1820, pub. 1822) - (I. Allegro, II. Adagio, III. Rondo. Allegretto)
Concerto pour violon n° 10 en la majeur, op. 62 (été 1810, pub. 1824) - (I. Adagio-Allegro, II. Adagio, III. Rondo. Vivace)
Concerto pour violon n° 11 en sol majeur, op. 70 (été 1825, pub. 1827)
Concerto pour violon n° 12 en la majeur (Concertino n° 1) op. 79 (avril-, pub. 1829) - (Andante grave - Larghetto con moto - Alla polacca)
Concerto pour violon n° 13 en mi majeur, op.92, (mai-, pub. 1837)
Concerto pour violon n° 14 en la mineur "Sonst und jetzt", op. 110 (, pub. 1840)
Concerto pour violon n° 15 en la mineur, op. 128 (juin-, pub. 1846)[29]
Variations sur une thème d'« Alruna » pour clarinette et orchestre ensi-bémol majeur, WoO 15 (1809)
Pot-Pourri en fa majeur, sur des thèmes de l'opéraDas unterbrochene Opferfest [Le Sacrifice interrompu] de Peter von Winter[31] pour clarinette et orchestre, op. 80 (1811) (I. Larghetto, II. Allegro-Allegretto)
Fantaisie et variations sur un thème de Danzi pour clarinette et orchestre ensi-bémol majeur, op. 81 (1814)
Symphonie n° 1 enmi-bémol majeur, op. 20 (1811) - (I. Adagio. Allegro, II. Larghetto con moto, III. Scherzo. Allegro, IV. Finale. Allegretto)
Symphonie n° 2 enré mineur, op. 49 (Londres,) - (I. Allegro, II. Larghetto, III. Scherzo. Presto, IV. Finale. Vivace)
Symphonie n° 3 enut mineur, op. 78 (1827-, création Kassel, - éd. Bärenreiter, Kassel) - (I. Andante - Grave. Allegro, II. Larghetto, III. Scherzo - Trio, IV. Finale. Allegro)
Symphonie n° 4 « Die Weihe der Töne » [La consécration du son] (1832) - (I. Largo - Allegro, II. Andantino - Allegro, III. Tempo di Marcia - Andante maestoso - (Ambrosian Ode), IV. Larghetto - Allegretto)
Symphonie n° 5 enut mineur, op. 102 (1837) - (I. Andante. Allegro, II. Larghetto, III. Scherzo, IV. Presto)
Symphonie n° 6 ensol majeur « Historische Sinfonie im Stil und Geschmack vier verschiedener Zeitabschnitte » [Symphonie Historique], op. 116 (1839) - Chacun des mouvements est dédié à l'imitation des styles de musiques passées : I.Bach -Handel'sche Periode, 1720 Largo - Grave, II.Haydn -Mozart'sche Periode, 1780 Larghetto, III.Beethoven'sche Periode, 1810 Scherzo, IV. Allerneueste Periode, 1840 Allegro vivace. - Dans le premier mouvement Spohr utilise la fugue en ut mineur duClavier bien Tempéré et une atmosphère proche de la Pastorale duMessie. Dans le second, les modèles sont les symphonies 38 et 39 de Mozart. Dans le troisième, le modèle est emprunté à la Septième symphonie de Beeethoven. Enfin, le style du dernier tourne à la satire d'Adam ouAuber et notamment l'ouverture deLa Muette de Portici que Spohr dirigea de nombreuses fois à Cassel. On peut se demander pourquoi Spohr a recherché ceFinale incongru et bizarre.
Symphonie n° 7 « Irdisches und Göttliches im Menschenleben » [Le terrestre et le divin dans la vie humaine] pour 2 orchestres (1841) - (I. « Kinderwelt ». Adagio - Allegro, II. "Zeit der Leidenschaften". Larghetto - Allegro moderato, III. "Endilcher Sieg des Gottlichen". Presto)
Symphonie n° 8, op. 137 (1847) - (I. Adagio, II. Poco Adagio, III. Scherzo. Allegretto, IV. Finale. Allegro)
Symphonie n° 9 « Die Jahreszeiten » [Les Saisons]si mineur, op. 143 (1849/50) - (I. « Der Winter » (L'hiver). Allegro maestoso, II. « Der Ubergang zum Fruhling » (Transition vers le printemps). L'istesso tem, III. « Der Fruhling » (Le printemps). Moderato, IV. « Der sommer » (L'été). Largo, II. "Einleitung zum Herbst" (Prélude à l'automne). Allegro vivace, III. "Der Herbst" (L'automne). L'istesso tempo)
Symphonie n° 10 enmi-bémol majeur, WoO 8 (achevé en 1857, mais retiré) - (I. Allegro, II. Larghetto, III. Scherzo. Allegretto, IV. Finale. Allegro).
Variations enla majeur pour violon et trio à cordes, op. 6 (1805) (I. Introduction. Adagio - Thème. Andante più Allegretto - II. Variations 1-4)
Variations enré mineur pour violon et trio à cordes, op. 8 (1806) (I. Introduction. Adagio - Thème. Andante - Var. 1 : Più Allegro - Var. 2 : Più lento - Var. 3 : Minore Adagio - Var. 4 : Tempo I)
Quintette avec piano enut mineur, op. 130 (I. Allegro moderato, II. Scherzo, III. Adagio, IV. Finale. Vivace)
Quintette enut mineur, pour flûte, clarinette, cor, basson et piano, op. 52 (1820)
Quintette enut mineur, pour piano et quatuor à cordes, op. 53 (transcription de l'opus précédent par Spohr lui-même)
Fantaisie et variations sur une thème de Danzi ensi-bémol majeur, pour clarinette, quatuor à cordes et contrebasse, op. 81
Pot-pourri sur des thèmes de Mozart ensi-bémol majeur, pour violon, quatuors à cordes et contrebasse, op. 22 (1807) (I. Adagio con espressione - II. Allegretto - III. Andante con espressione - IV. Allegretto - V. Allegretto)
Sextuor enut majeur, pour 2 violons, 2 altos et 2 violoncelles, op. 140 (1848) (I. Allegro moderato - II. Larghetto - III. Scherzo. Moderato - IV. Finale. Presto - Scherzo. Moderato - Presto - Scherzo. Moderato - Prestissimo)
Septuor enla mineur, pour flûte, clarinette, basson, cor, violon et violoncelle et piano, op. 147 (1853)
Octuor en mi majeur, pour quintette à cordes, contrebasse, clarinette et 2 cors, op. 32 (1814). Les parties pour les 2 cors sont fort virtuoses. L'Andante, en forme de variations, utilise de thème de Haendelle joyeux forgeron. - (I. Adagio - Allegro, II. Menuetto. Allegro, III. Andante con Variazioni, IV. Finale. Allegretto)
Nonette enfa majeur pour violon, alto, violoncelle, contrebasse, flûte, hautbois, clarinette, cor et basson, op. 31 (1813). Une des œuvres les plus connues du répertoire. (I. Allegro, II. Scherzo. Allegro - Trio. Adagio, IV. Finale. Vivace)
Notturno für Harmonie und Janitscharenmusik [Notturno pour vents et janissaire] enut majeur, op. 34 (1815) (I. Marcia. Moderato - II. Menuetto. Allegro - III. Andante con variazioni - IV. Polacca - V. Adagio - VI. Finale. Vivace)
Sechs deutsche Lieder für eine Singstimme, Klarinette und Klavier, op. 103 [6 Lieder allemands pour voix, clarinette et piano] (1837). - On ignore si Spohr a eu connaissance du "Pâtre sur le Rocher" de Schubert, publié à Vienne en 1830, mais le recueil est sans doute le plus abouti du compositeur.
n° 1 Sei still mein Herz [Calme-toi, mon cœur] ("Ich wahrte die Hoffnung tief in der Brust") (Schweitzer)
Faust (1813, Créations : Prague et Covent Garden de Londres - Opéra en 2 actes, livret de Joseph Carl Bernard d'aprèsVie, actions et descente en enfer de Faust (1792) deFriedrich Maximilian Klinger, 1752-1831) WoO 51. L'ouverture a été publiée comme op. 60 en 1823. La révision de 1852 découpe l'œuvre en 3 actes et remplace les dialogues par des récitatifs.
Zémire et Azor (Francfort, - opéra en 2 actes, livret de Johann Jakob Ihlée d'après Jean-François Marmontel) WoO 52
Jessonda (1821 - création : Cassel, - Opéra en 3 actes, livret d'Eduard Heinrich Gehe d'après d'une tragédie d'Antoine-Marin Lemierre (1723-1793)La veuve du Malabar, ou l'Empire des coutumes de 1780) WoO 53. L'ouverture est publiée comme op. 63 en 1824.
Die Prüfung [L'examen] (Gotha 1806, opérette en 1 acte, d'après Eduard Henke), WoO 48. L'ouverture est publiée sous l'op. 15 en 1809.
Alruna die Eulenkönigin [Alruna, la Reine des chouettes] (Weimar 1808 - opéra en 3 actes) WoO 49. L'ouverture est publiée sous l'op. 21.
Die Kreuzfahrer [Les Croisés] (1845 - Opéra en 3 actes livret de Johann Friedrich Schink d'après Kotzebue), WoO 50
Der Berggeist [L'Esprit de la montagne] (Cassel, - Opéra en 3 actes, livret de Georg Chr. W. A. Döring d'après Karl August Musäus) WoO 54 (Ouverture op. 73).
Pietro von Abano (Cassel, - Opéra en 2 actes, livret de Karl Pfeiffer d'après Ludwig Tieck), WoO 56 (Ouverture, op. 76).
Der Alchymist (Cassel, - Opéra en 3 actes, livret de Karl Pfeiffer d'après Washington Irving), WoO 57
Der Zweikampf mit der Geliebten [Le Duel avec l'aimée] (Hambourg, 1811, Singspiel en 3 actes)
Das jüngste Gericht [Le Jugement dernier], WoO 60 (). Commandé par le Gouverneur français de Erfurt pour l'anniversaire de Napoléon. Avant d'écrire cette œuvre Spohr a longuement étudié leTraité de la fugue et du contrepoint (1753) deMarpurg (1718-1795), puisqu'il était d'usage à l'époque que les oratorios comportassent une fugue. Spohr jugeant l'œuvre trop impersonnelle en a refusé la publication.
Die Letzten Dinge [L'Apocalypse] pour quatuor de solistes, chœur et orchestre, WoO 61 (1826) - Le livret est deFriedrich Rochlitz sur des textes de St Jean et d'Ezéchiel.
Des Heilands letzte Stunden [Les Dernières Heures du Sauveur], WoO 62 (1835) - Le livret est un poème de Rochlitz publié en 1806.
Der Fall Babylons [La Chute de Babylone], WoO 63 (1840 - création : Festival de Nowich, 1842) - Texte de Daniel. L'œuvre est le fruit d'une commande passée lors d'une tournée du musicien en Angleterre en 1839.
Vincenz Schuzter,Tempo di Polacca en la majeur pour guitare-violoncelle[35] (ou violon ou flûte) et guitare, extrait de l'opéraFaust, acte II (Danse pantomime).
Concertos pour violon & Orchestre n° 7 & n°12 -Nishizaki(de), violon / Orchestre Philharmonique de Chambre de Bratislava, dir. Libor Pesek (1985 -Naxos)
Concerto pour violon & Orchestre n° 8 « In modo di scena cantate » (1816) -Hilary Hahn, violon / Orchestre Symphonique de la Radio suédoise, Dir. Eiji Oue (2006 - DGG 477 623-2)
Concerto pour violon & Orchestre n° 8 « In modo di scena cantate » (1816) + Symphonie Concertante pour Violon, Harpe et orchestre + Sonate pour Violoncelle et Harpe -Pierre Amoyal, violonMarielle Nordmann, harpe / Orchestre de Chambre de Lausanne, dir. Armin Jordan (1979 & 1967 - APEX)
Intégrale des 15 concertos pour violon -Ulf Hoelscher, violon / Rundfunk-Sinfonieorchester Berlin, dir. Christian Fröhlich (CPO 6CD)
Symphonies n° 3 (1828), Ouverture deJessonda - Orchestre symphonique de la Radio de Berlin, dir. Gerd Albrecht (1983, Schwann CD 11620)
Symphonies n° 3 (1828) & 10 (1857), Ouverture en fa (1819) -Orchestre philharmonique de la NDR, dir. Howard Griffiths (2006/07, CPO 777 177-2)
Symphonies n° 6 « Historique » (1839) & 9 « Les saisons » (1850) - Orchestre symphonique de la Radio Bavaroise, dir. Richenbacher (1984, Orfeo C 094-841 A)
Ouverture op. 12 & Concerto avec quatuor à cordes op. 131 (et Nonette op. 31) Leipziger Kammerorchester, dir. Weigle (1998, MDG)
Les 10 Symphonies + 4 Ouvertures + Valses op.89 - NDR Radiophilharmonie, dir. Howard Griffiths (2006 à 2012, 5 CD, CPO)
Musique de chambre
Duos pour 2 violons op. 39 - Péter Csaba & Vilmos Szabadi, violons (1999Hungaroton HCD31866)
Duos pour 2 violons op. 9 & 153 - Péter Csaba & Vilmos Szabadi, violons (2002/05 Hungaroton HCD32356)
4 Doubles Quatuors à cordes - The Academy of St Martin-in-the-Fields Chamber Ensemble (1998,Hyperion CDD 22014)
Duos Concertants pour 2 violons op. 67 - Heinz Schunk & Ulrike Petersen, violons (1996,CPO)
Trios avec piano n° 3 & 4 - Trio Borodine (1994,Chandos CHAN-9372)
Trios avec piano (intégrale) - Trio Beethoven de Ravensgurg (1993/94, CPO 999 246-2 / 3CD)
Double Quatuor en ré mineur, op. 65 (1823), Sextuor en ut majeur, op. 140 (1848), Quintette en sol majeur, op. 33 n° 2 (1813) - L'Achibudelli & Smithsonian Chamber Players, avec Anner Bylsma (1993 - Sony SK 53370)[37]
Quintette op. 91, Sextuor op. 140, Pot-pourri sur des thèmes de Mozart op. 22 - Academy of St Martin-in-the-Fields Chamber Ensemble (1996, Chandos)
Septuor op. 147, Quintette avec piano op. 130 - Ensemble Villa Musica (1993, MDG)
Nonet op. 31, Octuor op. 32 - Berliner Oktett (1982, Berlin Classics 492 048)
Sonates pour Harpe et Violon ; Variations op.36 & Fantaisie op.35 pour Harpe -Ursula Holliger, harpe &Thomas Füri(de), violon (1982 - Jecklin)
Variations pour Harpe op.36 sur un thème de Méhul "Je suis encore dans mon printemps" - Nicanor Zabaleta, harpe (1964 - DG)
Variations pour Harpe op.36 sur un thème de Méhul "Je suis encore dans mon printemps" - Emmanuel Ceysson, harpe (2012 - Naïve)
Musique pour Violon et Harpe - Sophie Langdon, violon & Hugh Webb, harpe (1998 & 2000 - 2 CDNaxos)
Lieder
6 lieder op. 103, 6 lieder allemands op. 154, 6 autres lieder (op. 25 n° 2 & 5, 37 n° 6, 41 n° 3 & 6, 72 n° 6) -Dietrich Fischer-Dieskau (Baryton),Julia Varady (Soprano), H. Holl (Piano), D. Sitkovesky (violon), H. Schöneberger (clarinette) (1984, Orfeo)
6 lieder allemands op. 154 - Anne Sofie von Otter (mezzo), Nils-Erik Sparf (violon), Melvyn Tan (pianoforte) (2001,DG 469 074-2)
Chœur a cappella
Messe op. 54 pour 5 solistes et deux chœurs à cinq voixa cappella, 3 Psaumes op. 85 pour solistes et deux chœurs à quatre voix a cappella -Rundfunkchor Berlin,dir. M. Gläzer & D. Knothe (1993,CPO 999 149-2)
Messe op. 54 pour 5 solistes et deux chœurs à cinq voix a cappella, 3 Psaumes op. 85 pour solistes et deux chœurs à quatre voix a cappella - Solistes et chœur Philharmonique de Prague, Dir. Jaroslav Brych (1998, Praga + Mendelssohn)
Musique Sacrée
Le Jugement Dernier, oratorio de 1826 - Shirai, Lipovsek, Protschka, Hölle, chœurs et Orchestre de la Radio de Stuttgart, Dir.Gustav Kuhn (1984,Philips Classics 416 927-2)
Opéras
Faust, opéra en 2 actes (première version, Vienne 1813), Boje Skovhus (Faust), Franz Hawlata (Mephistopheles), Robert Swensen (Graf Hugo), Hellevi Mintinpelto (Kunigunde), Brigitte Wohlfarth (Röschen), Alfred Reiter (Gulf & Kaylinger), Rodrigo Orrego (Wohlhaldt), Martina Borst (Sycorax), Ulrich Wand (Wagner), Dir. Klaus Arp (Enregistrement public, Bad Urach Festival,, Capriccio 60 049-2)
Faust, opéra en 3 actes (version 1852), Jennings, Taha, Vier, von Jordis, Chor der Oper Bielefeld, Bielefelder Philharmoniker, Dir. Geoffrey Moull (CPO)
Jessonda, opéra en 3 actes (1823), Julia Varady (Jessonda), Renate Behle (Amazili),Thomas Moser (Nadori),Kurt Moll (Daudau), Dietrich Fischer-Dieskau (Tristan d'Acunha), Peter Haage (Pedro Lopes), Dir. Gerd Albrecht (1990,Orfeo)
L'Alchimiste, opéra en 3 actes (1832), Solistes, chœurs et Orchestre Braunschweig, Dir. Christian Fröhlich (2009,Oehms Classics)
Clive Brown,Louis Spohr, a Critical Biography,Cambridge University Press, 1987, 364 p.
Hélène Cao,Louis Spohr ou le don d’être heureux, Éditions Papillon, Collection « Mélophiles », Suisse, 2007, 180 p.,(ISBN2-940310-28-9). Cet ouvrage est le premier consacré au compositeur dans notre langue et comporte un catalogue des œuvres.
Alexander Malibran:Louis Spohr. Sein Leben und Wirken. Sauerländer Verlag, Frankfurt/M. 1860.
Dorothy Moulton-Mayer:The forgotten Master. The life & times of Louis Spohr. Da Capo Press, New York 1981,(ISBN0-306-76099-1) (Nachdr. d. Ausg. London 1959).
Herfried Homburg:Louis Spohr. Bilder und Dokumente seiner Zeit (Kasseler Quellen und Studien; 3). Röth-Verlag, Kassel 1968.
Stadtsparkasse Kassel (Hrsg.):Louis Spohr. Avantgardist des Musiklebens seiner Zeit. Bärenreiter-Verlag, Kassel 1979.
Folker Göthel:Thematisch-bibliographisches Verzeichnis der Werke von Louis Spohr. Musikverlag Schneider, Tutzing 1981,(ISBN3-7952-0175-6).
Hartmut Becker, Rainer Krempien:Louis Spohr, Festschrift und Ausstellungskatalog zum 200. Geburtstag. Verlag Wenderoth, Kassel 1984,(ISBN3-87013-019-9).
Gerald Kilian:Studien zu Louis Spohr. Wahl-Verlag, Karlsruhe 1985,(ISBN3-88147-021-2) (zugl. Dissertation, Universität Heidelberg 1986).
Helmut Peters:Der Komponist, Geiger, Dirigent und Pädagoge Louis Spohr (1784–1859). Stadtbibliothek, Braunschweig 1987.
Simon Moser:Das Liedschaffen Louis Spohrs. Studien – Kataloge – Analysen – Wertungen. Ein Beitrag zur Entwicklungsgeschichte des Kunstliedes. Verlag Wenderoth, Kassel 2005,(ISBN3-87013-035-0) (2 Bde., zugl. Dissertation, Universität Göttingen 2000).
Wolfram Boder:Louis Spohr und die Musikpädagogik. Verlag ADB, Kassel 2006,(ISBN3-923461-69-0).
Wolfram Boder:Die Kasseler Opern Louis Spohrs. Musikdramaturgie im sozialen Kontext. Bärenreiter Verlag, Kassel 2007,(ISBN978-3-7618-1878-7) (2 Bde., Text- und Notenband).
Clive Brown:Louis Spohr. Eine kritische Biografie („Louis Spohr. A critical biography“). Merseburger Verlag, Kassel 2009,(ISBN978-3-87537-320-2).
Susan Owen-Leinert,Michael Leinert(de) (Hrsg.):Louis Spohr Lied Edition. Erste kritische Gesamtausgabe der ein- und zweistimmigen Klavierlieder. Verlag Christoph Dohr, Köln 2009/10 (12 Bde. mit zweisprachigen Vorworten u. Kritischem Bericht).
↑Cette rencontre se situe dans les premiers mois de son voyage à Saint-Pétersbourg. Dans son autobiographie il donne de jolis détails sur le compositeur irlandais (qui s'installa dans la capitale russe ensuite, et pour ses trente dernières années) :« Je garde encore en mémoire l'image d'un jeune homme pâle, qui aurait trop grandi et que je n'ai jamais revu. Lorsque Field, qui portait des vêtements devenus trop petits, étendait ses longs bras vers le clavier de sorte que ses manches lui remontaient presque jusqu'au coude, alors tout le personnage paraissait d'une gaucherie très anglaise ; mais dès qu'on entendait son jeu inspiré, on oubliait cela et on était tout ouïe. »
↑Le librettiste de l'opéra de Cherubini,Jean-Nicolas Bouilly (1763-1842), donna un autre texte a succès :Léonore, ou l'amour conjugal qu'adapta Beethoven pour sonFidelio. Beethoven etGoethe lui-même qualifiaitLes deux journées comme l'un des meilleurs livrets jamais écrits.
↑Donné dans la salle de l'université de Vienne, ce concert fut exceptionnel, puisque les meilleurs musiciens de la capitale avaient été réquisitionnés :Salieri dirigeait les percussions et les canons,Moscheles les timbales etMeyerbeer (1791–1864) jouait la caisse claire,Hummel battait le tambour,Domenico Dragonetti (1763-1846) était première contrebasse,Schuppanzigh tenait le premier pupitre des violons etAndreas Romberg (1767–1821) y était aussi. Le concert comprenait aussi deux marches deDussek et dePleyel pour orgue mécanique. L'allegretto de la symphonie fut bissé et le concert redonné plusieurs fois le 12 décembre et en janvier et février 1814.
↑Une œuvre éponyme, sous-titréeOpéra-féerie en quatre actes, avait été portée à la scène parGrétry en 1771. On le considère comme le chef-d'œuvre du compositeur liégeois. L'opéra de Grétry a été joué dans l'Europe entière, rencontrant un grand succès, et parfois donné en trois langues, successivement le même jour (flamand, allemand, français). À Londres l'œuvre fut jouée en italien. Mozart lui-même en possédait une copie. Le livret de Marmontel, très en vogue en Allemagne, fut repris par cinq autres compositeurs avant Spohr (1819) : Baumgarten (1775), Thomas Linley l'Ancien (1776), Meefe (1778), Tozzi (1792) et Seyfried (1818).
↑Mémoires vol. II p. 62, cité in Léon Plantiga,La musique romantique Jean-Claude Lattès, 1989 p. 177.
↑Plus tard il voulut monterLohengrin, mais il en fut empêché.
↑Après avoir été refusé par la cour en 1827, suivent les exécutions en 1832, 1833, 1836, 1843 et 1851. Mendelssohn avait dirigé laPassion pour la première fois, en 1835 à Leipzig.
↑Wagner - qui avait entenduJessonda à Dresde sous la direction de Weber - jouait souvent l'ouverture au piano et admirait le compositeur. SaFantaisie en fa mineur, composition de jeunesse pour piano dont il n'était pas mécontent, fut qualifiée plus tard par l'auteur de la Tétralogie, digne « d'un élève de Spohr » (Lettre à Cosima, 18 janvier 1878).
↑Lesnazis quant à eux mirent l'œuvre à l'index parce que le héros aime une princesse indienne...
↑Pendant la composition desdernières heures du Sauveur. La partition originale porte la date du 20 novembre 1834.
↑À noter tout de même que, souffrante, Dorette avait été obligée d'interrompre sa carrière dès 1820 et qu'elle s'était produite à Gotha en 1810,au clavier dans les trois premiers concertos pour piano de Beethoven (Spohr y était premier violon), ce qui donne une idée de la virtuosité dont Dorette était capable... Le Quintette avec piano opus 52, de 1820, est sans doute la première œuvre de chambre avec piano née de cette situation.
↑Comme élèves moins connus, on citera : Karl Ludvig Bargheer (1831-1902), Henry-Gambe Blagrove (1811-1872), Henry Holmes (1839-1905), Elise Mayer-Filippowicz (1794-1841), Hubert Ries (1802-1886) et Léon de Saint-Lubin (1805-1850). Source :Pincherle 1966.
↑Plus proche de nous, il était très souvent joué parJascha Heifetz et fut la première œuvre dirigée parCharles Munch (cf. "Je suis chef d'orchestre", 1954).
↑Ce dernier opus naît la même année que le concerto op. 64 de Mendelssohn...
↑Peter von Winter est maître de chapelle de l'Électeur de Bavière Charles-Théodore de 1776 à 1825.Das unterbrochene Opferfest fut un opéra très célèbre en son temps.
↑C'est-à-dire l'arpeggione, pour lequel Schubert écrivit en 1824 sa célèbresonate à l'invitation de Schuzter. Voyez le disque Cavalli-Records CCD 242, qu'interprète Gerhart Darmstadt et Björn Colell et qui contient trois pièces de Schuzter.
↑Tous les instruments joués sont des Stradivarius. Pour l'anecdote, Spohr posséda pas moins de six Stradivarius. Un violon de 1718 qui porte son nom. Les deux Koempel de 1700 & 1718, le Bennett de 1718, le d'abord nommé "Cambridge" de 1725, rebaptisé ensuite du nom d'un des élèves de Spohr, Jean Joseph Bott (1826-1895) et le Tom Taylor de 1732, du nom de l'époux d'une soliste anglaise, Patricia Travers.