| Gouverneur militaire Citadelle du Château-d'Oléron | |
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| Décès | |
| Activité | Ingénieur militaire(à partir de) |
| Grade militaire | Maréchal de camp(à partir de) |
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Louis Nicolas de Clerville, dit le plus souvent lechevalier de Clerville, né en1610 et mort en1677, est uningénieur des fortifications français.
Il commence sa carrière militaire sur lesgalères enMéditerranée. Il participe ensuite à laguerre de Trente Ans aurégiment de Noailles, et devient ingénieur militaire en 1643.
Il lève la première carte d’Auvergne en 1642[1]. Le, il contribue à la victoire de Quincy àAvesnes, puis est à labataille de Fribourg l’année suivante (régiment Mazarin-Français). En 1645, il combat sous les ordres duduc de Fronsac enMorée, et en 1646, participe à l’assaut terrestre de latour des Salines du golfe deTélamon. Il participe également aux opérations enToscane, se fait remarquer à la prise dePiombino et participe à labataille de Crémone commemaréchal de bataille[2].
Il prend le parti du roi pendant laFronde. Il y dirige de nombreuxsièges, notamment dans l’est de la France. En 1652, sa fidélité au roi et au cardinalMazarin lui vaut le grade demaréchal de camp[3] ; l’année suivante, il commande les sièges menés par l’armée royale, dont celui deSainte-Menehould avecVauban, jeunecadet, sous ses ordres. Il s’y forge une grande réputation.
En 1659, la création de la charge de Commissaire général des fortifications est décidée en sa faveur pour lui par Mazarin, après la prise deDunkerque. Il l’obtient définitivement en 1662[4].
Pour soumettre la ville deMarseille rebelle et améliorer la défense de son port, il est chargé de la construction dufort Saint-Nicolas (1660-1664) et dufort Saint-Jean (1668-1671), ce dernier achevé ensuite parVauban.
En 1664, il est chargé parColbert de dessiner les plans de transformation duchâteau Trompette de Bordeaux en citadelle bastionnée[5].
En 1663-1666, il est membre de la commission chargée d’évaluer le projet decanal du Midi et en fait les devis. Très favorable au projet, mais qu’il conçoit de manière moins grandiose que Riquet, il choisit l’emplacement du port deSète proche de la mer (alors que le projet initial prévoyait un port lagunaire[6]) et délègue la surveillance des travaux à Alexis de La Feuille de Merville[7]. Il se rend fréquemment sur le chantier, excepté durant la période 1671-1675 durant laquelle il est trop accaparé par ses tournées d’inspection.
C’est également lui qui prépare le chantier de construction duport de Sète (au milieu des années 1660) et rédige le rapport sur l’envasement du port, tout en préparant les plans de la ville, encore quelques semaines avant sa mort[8].
Après une première reconnaissance en 1661, il participe à l’expédition du duc de Beaufort en 1664 sur lescôtes barbaresques.
En 1664, il produit un audit de l'activité duport de Rouen et propose la création d'uneChambre générale des assurances qui sera suivie par Colbert.
En 1667, son projet decitadelle pourLille est délaissé pour celui de Vauban, qui devient ainsi l’ingénieur préféré du régime et l’évince petit à petit. Il conserve cependant une très importante activité de surveillance des travaux de fortification dans tout le royaume[9]. En 1668, il est envoyé inspecter leRoussillon, nouvelle province française, afin d’en retourner les défenses contre l’Espagne, et d’améliorer le système défensif. Il proposePort-Vendres comme place littorale clé et refuge pour la flotte de Méditerranée. Ses choix sont critiqués par ses subordonnés, mais approuvés par Vauban.
En 1670, Colbert lui demande decartographier les côtes occidentales de France[10].
Après avoir produit un premier mémoire sur l’aménagement deBrest, il en conduit les travaux, dont la plus grosse part est achevée en 1672, mais se poursuivent après sa mort sous la conduite dePierre de Massiac[11].