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Louis Malle

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Pour les articles homonymes, voirMalle.

Louis Malle
Louis Malle en 1958. Photo d'identité (Sacem).
Fonction
Président du jury du festival de Cannes
Biographie
Naissance
Décès
Nationalité
Français
Formation
Activités
Période d'activité
À partir deVoir et modifier les données sur Wikidata
Père
Pierre Malle(d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Mère
Françoise Béghin(d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Conjoints
Anne-Marie Deschodt(de à)
Candice Bergen(de à)Voir et modifier les données sur Wikidata
Parentèle
Xavier Malle (neveu)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Mouvement
Influencé par
Distinctions
Liste détaillée
Prix du meilleur film français du syndicat de la critique de cinéma()
Palme d'or()
Prix Louis-Delluc( et)
British Academy Film Award du meilleur film()
United Nations Awards()
Lion d'or( et)
National Society of Film Critics Award du meilleur réalisateur(en)()
British Academy Film Award du meilleur réalisateur( et)
Los Angeles Film Critics Association Award du meilleur film en langue étrangère(en)()
César du meilleur scénario original ou adaptation()
César du meilleur film()
David di Donatello du meilleur réalisateur étranger( et)
Prix du cinéma européen du meilleur scénariste()
César de la meilleure réalisation()
David di Donatello du meilleur scénario étranger()
Academy Fellowship()
British Academy of Film and Television Arts
César du cinémaVoir et modifier les données sur Wikidata
Films notables
Archives conservées par

modifier -modifier le code -modifier WikidataDocumentation du modèle

Louis Malle, né le àThumeries (France) et mort le àBeverly Hills (Californie), est unréalisateurfrançais.

Tout au long de sa carrière, il est récompensé par laPalme d'or en1956, par l'Oscar du meilleur film documentaire en1957, par deuxLion d'Or en1980 et1987, et par troisCésars en1988.

Biographie

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Enfance et formation

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Né àThumeries dans leNord le[2] au milieu d'une fratrie de trois frères et deux sœurs, Louis Malle est issu d'une grande famille d'industriels du sucre : son père, Pierre Malle (1897-1990), ancien officier de marine, est l'époux de la sœur deFerdinand Béghin, Françoise (1900-1982)[3]. Les deux hommes sont directeurs de l'usineBéghin-Say de Thumeries.

Il grandit dans le milieu de la grande bourgeoisie et traverse l'Occupation dans différents internats catholiques dont celui qu'il évoque plus tard dansAu revoir les enfants. Dès l'âge de14 ans, il s'initie à la réalisation de films avec la caméra 9 mm de son père.

Il est élève à l'IEP de Paris de 1950 à 1952[4], au sein de la section internationale[5]. Germe à ce moment sa carrière de cinéaste. Il est reçu au concours de l'IDHEC en 1953[6].

Vie privée

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On lui connaît plusieurs aventures, notamment avecJeanne Moreau, qu'il filme dansLes Amants à la fin de leur histoire, ainsi qu'avecMijanou Bardot etMarie Laforêt[réf. nécessaire].

Au début des années 1960, il a une liaison avec le mannequin brésilienVera Valdez[7].

Marié de 1965 à 1967 àAnne-Marie Deschodt, il aura en 1970 une aventure avecNathalie Delon, à qui il fera découvrir l'héroïne.

Louis Malle se lie ensuite à l'actrice allemandeGila von Weitershausen dont il a, en 1971, un fils, Manuel Cuotemoc, à l'actrice franco-canadienneAlexandra Stewart qui lui donne, en 1974, sa filleJustine Malle, puis, entre autres, àSusan Sarandon à la fin des années 1970.

Il épouse l'actriceCandice Bergen en 1980. Leur fille, Chloé Malle, naît en 1985. Ils sont restés mariés jusqu'à la mort de Louis Malle en Californie, en 1995.

Sa cousine, Françoise Béghin (née en 1938), fille benjamine de son oncle maternelFerdinand Béghin, est l'épouse de l'écrivain et académicienJean d'Ormesson[3].

L'un de ses frères,Vincent Malle, a étéproducteur de cinéma.

Mort

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Il meurt d'unlymphome le àLos Angeles, à l'âge de 63 ans. Il est incinéré, et ses cendres ont été remises à sa famille[8].

Carrière

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Jacques-Yves Cousteau recherche alors un jeune assistant pour réaliser un documentaire sur les fonds marins. Parmi les jeunes étudiants que la direction de l'IDHEC lui propose, il choisit Malle. Plusieurs mois de travail sur laCalypso aboutissent auMonde du Silence (1955), récompensé par laPalme d'or àCannes en 1956 (premier film documentaire à en être lauréat, avantFahrenheit 9/11 deMichael Moore) et l'Oscar du meilleur film documentaire en 1957.

Sur le tournage, Louis Malle a les tympans crevés lors d'une plongée et ne peut dès lors plus réaliser des travaux de ce type. Les projets qui suivent, films et documentaires, sont moins consensuels et volontiers provocateurs, optant pour des sujets plus critiques ou polémiques.

Louis Malle travaille notamment avecRobert Bresson à la préparation d'Un condamné à mort s'est échappé et assiste à une partie du tournage. Il est profondément marqué par le travail de Bresson avec les « non-acteurs » et l'importance qu'il accorde à labande-son.

C'est alors l'essor de laNouvelle Vague. Le cinéma des débuts de Malle partage avec laNouvelle Vague plusieurs caractéristiques mais le réalisateur suit ensuite son chemin seul, guidé par ses propres motivations.

Louis Malle réalise son premier long métrage de fiction à25 ans,Ascenseur pour l'échafaud (1957), histoire d'assassinat avecJeanne Moreau etMaurice Ronet qui joue sur les codes dufilm noir et remet en cause la dramaturgie du cinéma classique. Passionné par lejazz depuis l'adolescence, Malle en confie la musique originale àMiles Davis[9]. Le film remporte lePrix Louis-Delluc en1957.

DansLes Amants, également avecJeanne Moreau, qui s'inspire lointainement dePoint de lendemain deVivant Denon, il s'attaque à l'hypocrisie de la société bourgeoise à travers le récit d'une relation adultère. Suivent l'adaptation légère, ludique et enthousiaste d'un roman deRaymond Queneau,Zazie dans le métro (1960),Vie privée avecBrigitte Bardot et, sur la suggestion deRoger Nimier, celle d'un récit dePierre Drieu la Rochelle,Le Feu follet (1963), qui traite de la dépression et du suicide.

Louis Malle à droite, lors de la remise d'un prix, auBrésil, en 1959.

En 1965, il tourne la comédie westernViva Maria ! avecBrigitte Bardot etJeanne Moreau.

Le Voleur porte un regard cynique sur la bourgeoisie et les élites politiques, qui restent les cibles favorites de Louis Malle. Le voleur du titre personnifie l'homme libre, extérieur à ce système empli de préjugés et sournois. Une acerbe critique sociale sourd dans la peinture psychologique des personnages.

Malle tourne par ailleurs plusieurs documentaires dontL'Inde fantôme  : réflexions sur un voyage, série documentaire en sept épisodes de 50 minutes, en 1969, ressortie en 2023[10].

Polémique et exil

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De retour d'Inde, Malle tourne un film vaguement inspiré deMa mère deGeorges Bataille, qui provoque un tollé :Le Souffle au cœur[11]. Il y évoque la relationincestueuse et romantique entre une mère et son fils. Ce thème est traité sans aucun jugement moral, ce qui sera une constante chez le réalisateur pour qui la vie s'apparente à une série de situations complexes. Il n'y a ni innocents ni coupables ou représentants du bien d'un côté et du mal de l'autre. Pour Malle, le spectateur doit être capable de se faire une opinion, sans condamner d'avance.

Trois ans plus tard, en1974,Lacombe Lucien provoque une autre controverse[12]. Le film décrit le progressif engagement d'un jeune homme désœuvré dans lacollaboration après une tentative avortée d'entrer dans laRésistance. Là encore, Malle ne porte aucun jugement, et montre un individu dont l'engagement est essentiellement dû au hasard des circonstances. Même si une partie de la critique salue le film comme un chef-d'œuvre, une autre reproche au réalisateur de ne pas avoir vécu assez durement la guerre et juge son travail comme un affront à la mémoire des Résistants[13].

Cette polémique décide Malle à s'expatrier auxÉtats-Unis. Il y tourne notamment àLa Nouvelle-Orléans un drame sur la prostitution enfantine,La Petite (1978), avec la jeuneBrooke Shields, puis part pourHollywood réaliserAtlantic City (1980), avecBurt Lancaster,Susan Sarandon etMichel Piccoli, qui raconte les mésaventures d'un truand à la retraite et de sa voisine dansla ville des casinos de lacôte est des États-Unis.

Consécration

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Lorsqu'il revient en France en1987, c'est pour s'attacher au thème qui l'avait fait partir : la guerre et l'Occupation. C'est alors la consécration de sa carrière avecAu revoir les enfants. Dans un collège catholique, un garçon issu de la bourgeoisie découvre qu'un de ses camarades est juif. L'amitié qui se construit entre les deux adolescents ne peut empêcher une fin tragique[14].

Dans ce film, Louis Malle montre ce dont il se souvient de la guerre. L'histoire est en partie autobiographique : il a été témoin d'une situation similaire dans son enfance, celle d'un jeune Juif qui avait été caché dans son internat puis découvert par laGestapo et déporté. Il dira d'ailleurs que ce thème le hantait depuis toujours et que c'est cette histoire tragique qui l'avait amené au cinéma.

Le film reprend aussi certains éléments de ses précédents films polémiques : deLacombe Lucien il reprend le collabo « malgré lui », duSouffle au cœur il reprend la relation fusionnelle entre la mère et le fils. Là encore il ne juge personne, il n'y a ni bons ni méchants mais une certaine fatalité. Cette œuvre, marquée par la fluidité de son récit et la sobriété de sa mise en scène, est considérée comme la plus émouvante et la plus personnelle de sa carrière. Elle reçoit un triomphe critique et public et obtient plusieurs récompenses en1987 et1988 : leLion d'or àVenise, lePrix Louis-Delluc et septCésars dont ceux dumeilleur film et dumeilleur réalisateur.

Suivent la comédieMilou en mai puisFatale et l'adaptation de la pièce d'Anton TchekhovVanya,42e Rue (1994), qui sera son dernier film.

Candice Bergen
Sa seconde épouseCandice Bergen.

Filmographie

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Distinctions

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Récompenses

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Nominations

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Box-office

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[15]
FilmAnnéeDrapeau de la FranceFranceDrapeau des États-UnisÉtats-UnisDrapeau de l'AllemagneAllemagne
Le Monde du silence19554 640 159 entrées
Au revoir les enfants19873 488 460 entrées1 158 000 entrées456 420 entrées
Viva Maria !19653 450 559 entrées
Le Souffle au cœur19712 652 870 entrées
Les Amants19582 596 556 entrées
Ascenseur pour l'échafaud19581 905 253 entrées
Vie privée19621 879 668 entrées
Lacombe Lucien19741 744 218 entrées
La Petite19781 448 335 entrées2 483 000 entrées600 000 entrées
Milou en mai19901 293 118 entrées
Le Voleur19671 225 555 entrées
Histoires extraordinaires1968946 137 entrées
Zazie dans le métro1960854 495 entrées
Fatale1992775 693 entrées1 815 000 entrées520 927 entrées
Atlantic City1980422 230 entrées4 767 000 entrées
Alamo Bay1985142 514 entrées107 000 entrées
Vanya, 42e Rue199453 721 entrées430 000 entrées31 790 entrées

Notes et références

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  1. « http://www.cineressources.net/repertoires/archives/fonds.php?id=malle »
  2. Billard 2003,p. 30
  3. a etb« Béghin », surthierryprouvost.com(consulté le)
  4. Sciences Po, FNSP 27 rue Saint Guillaume 75007Paris, « Sciences Po Stories - L'histoire de Sciences Po : la frise, les récits, les portraits et la carte », surSciences Po stories(consulté le).
  5. MarieScot,Sciences Po, le roman vrai, Sciences Po, les presses,(ISBN 978-2-7246-3915-5)
  6. « Actualités 30 ans de La Fémis en 2016 », surfemis.fr(consulté le).
  7. Marie-Dominique Lelièvre,« La dernière favorite de Coco »,Vanity Fairno 12, juin 2014, pages 148-159.
  8. Find a grave.
  9. L’idée de faire appel à Miles Davis venait deJean-Paul Rappeneau, l’assistant de Louis Malle à l’époque. Elle pourrait lui avoir été inspirée par la parution, quelques mois auparavant, du filmSait-on jamais... deRoger Vadim, dont la musique avait été composée parJohn Lewis duModern Jazz Quartet. Louis Malle fut séduit par l’idée et en particulier par la possibilité, qui lui paraissait alors inédite, d’utiliser pour son film une musique totalement improvisée. Il apprit cependant plus tard queDjango Reinhardt avait déjà eu recours à ce procédé pour les bandes originales d’un certain nombre de courts métrages (voir John Szwed,So What: The Life of Miles Davis, New York, Simon & Schuster Paperbacks, 2004 (première édition, 2002,p. 152-153)
  10. Laura Tuillier, « Documentaire. Louis Malle, un radeau d’images pour traverser le tourbillon indien »,Libération,‎(lire en ligne)
  11. Billard 2003,p. 310
  12. Jean-BaptisteMorain, « LACOMBE LUCIEN », surlesinrocks.com(consulté le).
  13. Lacombe Lucien : Le décès tragique du jeune acteur principal, Pierre Blaise, un an et demi après la sortie du film
  14. Billard 2003,p. 462
  15. « Louis Malle (Réalisateur français) - JPBox-Office », surjpbox-office.com(consulté le).

Annexes

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Bibliographie

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Liens externes

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