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| Surnom | Roi du juke-box |
|---|---|
| Naissance | Brinkley,Arkansas, |
| Décès | (à 66 ans) Los Angeles,Californie |
| Activité principale | Chanteur, musicien |
| Genre musical | Jump blues,swing,jazz,blues etrhythm and blues |
| Instruments | Saxophone alto |
| Années actives | Années 1930-1940-1950 |
| Site officiel | http://www.louisjordan.com |
Louis Jordan, né le àBrinkley (Arkansas) et mort le àLos Angeles (Californie)[1], est un musicienaméricain dejazz,blues etrhythm and blues. Il a reçu le sobriquet de « roi du juke-box »[2] du fait de sa grande popularité, qui a duré des années 1930 jusque vers les années 1950. Il a été un des premiers musiciens noirs à obtenir un grand succès auprès du public blanc des États-Unis.
Ses disques les plus connus sont probablementCaldonia (aussi émis sous le titreCaldonia Boogie) etIs You Is or Is You Ain't My Baby ? Il a influencéChuck Berry,Little Richard,Bill Haley,Ray Charles,B. B. King etJames Brown, entre autres[1].
Louis Jordan est né le à Brinkley, dans l'Arkansas[3]. Son père, Jim Jordan, est musicien et joue dans leTennessee[2]. À partir de l'année1918, Louis joue de temps en temps de la clarinette et du saxophone chez lesRabbit Foot Minstrels, parfois avec son père[3]. Il est d'abord scolarisé au collège local, puis, vers1925, entre à l'Arkansas Baptist College àLittle Rock, avec les options musique et sport. Il pratique plusieurs instruments à anche, avec comme préférence lesaxophone alto[2]. Il arrête le collège en1928. La même année, il est engagé chez lesImperial Serenaders, dirigé par Jimmy Pryor.
Lors de sa première vraie tournée àNew York en1929, il rencontreChick Webb, et enregistre avec lui. Il rencontre aussiHilton Jefferson ; puis il retourne à Little Rock. Il est engagé par Charlie Gaines àPhiladelphie (où il s'installe) en1932[2]. C'est pour Louis Jordan le début de la notoriété. En, avec Charlie Gaines, il rencontre et accompagneLouis Armstrong dans le New Jersey, précisément à Camden. Deux années plus tard, il enregistreI Can't Dance, I Got Ants In My Pants avecClarence Williams. En 1935, Louis Jordan rentre chez Leroy Smith et son orchestre. La musique qu'il joue alors est un peu différente de celle qu'il a l'habitude de jouer ; elle est plus « douce ».
En 1936, date importante, Louis Jordan obtient la carte du syndicat des musiciens new-yorkais. Grâce à cette carte, des perspectives musicales s'ouvrent à lui. Il rejoue avec Chick Webb, devenu entre-temps très populaire.
Louis Jordan rencontreElla Fitzgerald (ayant joué avec Chick Webb auSavoy d'Harlem) à cette époque. Chick Webb, lui et elle se produisent à New York au Elks[4]. Louis Jordan quitte l'orchestre de Chick Webb en1938 et crée son propre groupe. Ce dernier est d'abord appeléLouis Jordan's Elks Rendez-vous Band, en référence à la salle où il jouait avant. Puis il renomme son groupeLouis Jordan and His Tympany Five[5]. Sa maison de disques estDecca où il signe en 1938. Peu à peu, au cours des années suivantes, il devient lui et son orchestre, très célèbre.
De1942 à1950, il est une star et enregistre de nombreux tubes à succès. Il est surnommé « King of the Jukeboxes »[2]. La raison de sa gloire provient de son style de musique : il mélange leblues, lejazz, leboogie-woogie, l'humour entre autres pour former un « bouillonnant »rhythm and blues. Parmi ses plus grands morceaux de l'époque, on retient essentiellementCaldonia (aussi connu sous le titreCaldonia Boogie),Is You Is or Is You Ain't My Baby ?,Let the Good Times Roll,Early In The Morning par exemple. Il a influencé un grand nombre de musiciens, et il est considéré comme le « grand-père durock 'n' roll ». Il joue parfois accompagné par Louis Armstrong, Ella Fitzgerald,Bing Crosby, etc. Son succès est tel qu'en, il occupe simultanément les quatre premières places du classement R&B avecChoo Choo Ch'boogie,Ain't That Just Like A Woman,Stone Cold Dead In The Market etThat Chick's Too Young To Fry[5]. Durant ses années, il est l'un des seuls musiciens noirs (avecNat King Cole) à percer dans les hit-parades blancs[3]. Il apparaît aussi dans de nombreux films musicaux dontBeware! deBud Pollard[6].
À partir desannées 1950, commence pour lui une période de déclin.
Au début des années 1950, Louis Jordan est sur une pente descendante, à la suite de problèmes personnels et de santé, auxquels s’ajoutent les changements de goût du public au profit durock 'n' roll. Louis Jordan s'essaye aubig band, ses principaux morceaux sont alors :Baby, It's Cold Outside, I'll Never Be Free, etc. En1954, son contrat avec Decca expire et n'est pas renouvelé.
Au cours des années suivantes, malgré des concerts un peu partout dans le monde (Angleterre,France,Extrême-Orient), il ne rencontre plus le succès d'antan.
Il continue à enregistrer sporadiquement des disques pour divers labels (Aladdin,RCA,Mercury,Melodisc, etc.) jusqu'en 1974[7].
Après un premier infarctus en, Louis Jordan meurt àLos Angeles le d'une crise cardiaque[7].
Il est classé, avecRay Charles,James Brown,Aretha Franklin et lesTemptations, parmi les « cinq plus grands musiciens noirs du Rhythm and Blues »[8].
Louis Jordan est intronisé auBlues Hall of Fame de laBlues Foundation en 1983 et entre auRock and Roll Hall of Fame en 1987 dans la catégorieEarly Influence. Sa chansonLet the Good Times Roll est récompensée d'unGrammy Hall of Fame Award en 2009[9] et est intronisée au Blues Hall of Fame en 2013 dans la catégorie « enregistrement classique de Blues »[10].
En 1990, unecomédie musicale jouée àLondres et àBroadway,Five Guys Named Moe, est basée sur ses chansons[1]. En 1999, le bluesman B. B. King consacre un album hommage à l'idole de sa jeunesse,Let The Good Times Roll, The Music Of Louis Jordan. SelonNick Tosches, « Jordan fut, à cette époque, celui qui contribua le plus à définir l'air du temps et à préparer les masses blanches à l'avènement du rock 'n' roll »[3].
Liste exhaustive. À cette époque, les artistes enregistraient essentiellement des singles et rarement des albums complets.
Voici la liste des principaux disques consacrés à Louis Jordan[12]
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