Bien qu'il ait pris ses distances avec leclergé, il a de la royauté une vision exaltée, liée à la représentation divine de ses origines culturelles germaniques. Il prend comme modèleParsifal, héros du cycle de laTable ronde, devenu le gardien duGraal en raison de la pureté de son âme. Toutefois, juridiquement, Louis II est unmonarque constitutionnel, disposant certes de droits mais principalement soumis à toute une série d'obligations et de devoirs. Il se réfugie dans un environnement visuel et acoustique qu'il se crée.
Maximilien rétablit le calme en Bavière. Il encourage les arts et les sciences, se prononce contre letravail des enfants, fonde des institutions de charité et prend des mesures en faveur de l'emploi, voulant donner à la Bavière un rôle de premier plan face à laPrusse et l'Autriche[4]. Tandis que Maximilien, prince intellectuel qui aurait aimé être professeur d'université, est un homme de bibliothèque, son épouse Marie a la passion de l'alpinisme[5].
Louis, devenuprince héritier, suit alors une éducation très chargée pour son âge :« Lever à5 h l’été, à6 h l’hiver, petit déjeuner rapide et frugal, puis des heures d’étude à peine ponctuées d’une ou deux heures de détente. Ajoutons à l’instruction théorique et universelle, la discipline physique, comme la danse, l’escrime, le maniement des armes, l’équitation, la natation… et la discipline artistique, comme le dessin, la musique… Tous ces savoirs ennuieront pour la plupart le jeune prince, sauf la littérature, l’histoire, les sciences naturelles, l’histoire religieuse et l’enseignement de la langue française, qu’il possédera plus tard à la perfection. Tout cet enseignement ne laisse donc que peu de place aux contacts humains, en particulier aux rapports filiaux[6]. »
Sa mère note que Louis apprécie faire du théâtre, de la peinture, se costumer et offrir des cadeaux (argent ou objets). Ces traits de caractère seront présents chez lui durant toute sa vie[7].
Louis est incompris par ses parents, à cause de son caractère fantasque, solitaire et très sensible : son père évite de lui parler et sa mère se moque de ses « envolées », ce qui le blesse cruellement, malgré leur goût commun pour l'alpinisme. Elle lui préfère son frère Otto,« plus ouvert, plus souriant, plus épanoui » et moins difficile à éduquer. Louis se replie donc sur lui-même et développe de la crainte et de l'ennui à l'égard de ses parents[6].
Lechâteau de Hohenschwangau, où Louis passe l'essentiel de son enfance, influence beaucoup son existence future[8]. Le château, où lecygne est omniprésent, est lié aux légendes germaniques deLohengrin et deTannhäuser. Ses fresques, peintes parMoritz von Schwind, illustrent d'autres légendes comme la quête duGraal, leVenusberg, le mariage d'Elsa de Brabant et le combat de Telramund. LeMinnesanger de laWartbourg y aurait séjourné. Il appelle le château« le Paradis de son enfance »[9][réf. obsolète] et écrit dans une lettre à Wagner qu'il était« profané tous les ans par la prose de sa mère »[10].
En 1857, le prince héritier, âgé de douze ans, lit pour la première fois un ouvrage deRichard Wagner,L'Œuvre d'Art de l'Avenir. Le a lieu la première représentation deLohengrin à Munich, mais il n'est pas permis à Louis d'y assister. Le de la même année, Louis commence sonjournal intime[11][source insuffisante].
Pour la première fois, en 1846[Quoi ?], Louis visite avec son père la « maisonnette royale » dans la vallée du Graswang, où Louis construira par la suite lechâteau de Linderhof. Enseptembre[Quand ?], il lit un autre ouvrage de Wagner,La Musique de l'Avenir. Le, il assiste pour la première fois à un de ses opéras,Lohengrin[11] et le 22 décembre à un autre,Tannhäuser. Lors de cette seconde représentation, son agitation fut telle que certains crurent à une crise d'épilepsie du jeune prince[12].
Cette guerre marque la fin de laConfédération germanique : la Bavière, comme les autres États d'Allemagne du Sud, doit signer un traité de défense mutuelle avec la Prusse. Louis II reste très attaché à sa souveraineté mais le ministre-présidentClovis de Hohenlohe-Schillingsfürst est favorable au programme de « petite Allemagne » regroupant l'ensemble des pays allemands sauf l'Autriche. La majorité parlementaire, menée par le Parti progressiste, tend aussi vers le rapprochement avec la Prusse. Un projet de « Confédération de l'Allemagne du Sud » associée à laConfédération de l'Allemagne du Nord n'aboutit pas car leGrand-Duché de Bade et leroyaume de Wurtemberg craignent un système où ils seraient subordonnés à la Bavière sans en tirer d'avantage effectif[13].
Lorsque éclate laguerre franco-allemande en juillet 1870, Louis, en application du traité d'alliance, signe l'ordre de mobilisation de l'armée bavaroise dès le lendemain de la déclaration de guerre parNapoléon III. Bien que membre de la coalition allemande, des raisons diplomatiques et psychologiques empêchent le roi de rejoindre le quartier général des princes qui, réunis auchâteau de Versailles en novembre 1871, décident d'offrir la couronne de l'Empire allemand àGuillaumeIer de Prusse. Louis II, protocolairement le premier des princes allemands après le roi de Prusse, est ainsi le premier à souscrire à la lettre impériale (Kaiserbrief) du, dictée par Bismarck, qui permet le couronnement du nouvel empereur le 18 janvier 1871[14]. Louis est le seul souverain allemand absent de la cérémonie du couronnement dans lagalerie des Glaces de Versailles le : il y délègue son frèreOthon, qui lui décrira la froideur et la vacuité de la cérémonie[réf. nécessaire]. Le consentement de Louis a peut-être été facilité par le versement d'une pension annuelle de 300 000marks-or ajoutés à saliste civile, prélevés sur lesfonds hanovriens sous séquestre prussien : le total des versements atteignait 4 millions de marks à la mort du roi[14]. Certains auteurs évoquent aussi l'influence de son ami d'enfance et peut-être amantMaximilian von Holnstein, partisan de l'alliance prussienne[réf. nécessaire]. De toute façon, le rapport de forces stratégique et économique ne laissait guère de chances à une Bavière indépendante : son intégration au Reich, laissant au royaume un certain nombre de droits réservés, évitait le risque d'un nouveau conflit et d'une annexion brutale[14].
Le papePieIX leur accorde ladispense papale nécessaire à cause de leurs liens étroits de parenté. Les fiançailles sont officialisées le, mais le mariage, d'abord fixé au, est reporté à plusieurs reprises : d'abord au, ensuite au et enfin au. Le roi appelle sa fiancéeElsa, du nom de l'héroïne de l'opéraLohengrin deRichard Wagner, à qui il voue un véritable culte, ou bienÉlisabeth, un personnage deTannhaüser du même compositeur. Il se présente chez les parents de la jeune fille en pleine nuit pour lui faire une cour que Sophie Charlotte juge tropplatonique[15] : celle-ci lance un jour devant sa famille« Vous ne voyez donc pas qu'il ne m'aime pas ! »[16].
En, le duc Max[17] exige que le mariage soit célébré avant la fin de l'année. Louis II, se déclarant offensé par l'attitude de son futur beau-père et sujet, en profite pour rompre ses fiançailles. Il écrit dans son journal :« Me suis débarrassé de Sophie (abgeschrieben). La sombre image s'efface. Je désirais ardemment la liberté ; j'ai soif de liberté ! Enfin, je revis, après ce cauchemar épouvantable. » Un peu plus tard :« Grâce à Dieu, le terrible événement ne s'est pas réalisé[18]. » Cette attitude de Louis II vis-à-vis du mariage peut s'expliquer par son homosexualité[19].
En 1873, son frère est interné auchâteau de Nymphembourg (puis au palais de Füstenried) à cause d'une maladie mentale. À partir de 1875, le roi vit la nuit, faisant souvent des promenades avec des chaises ou des traîneaux à la pointe de la technique, parfois vêtu de costumes historiques, tout comme les valets qui l'accompagnent[7]. À la suite d'uncoup d'État du gouvernement en 1886, il est déclaré fou et son oncleLuitpold de Bavière est nommérégent le.
Les raisons de sa mort (tentative d'évasion, accident ou suicide ?) sont encore incertaines.
Selon l'autopsie pratiquée le par les docteurs Rüdinger et Rückert devant un collège d'experts[22], le roi ne porte aucune plaie ni trace de coups, ce qui exclut l'assassinat ; ses poumons ne contenant pas d'eau, il n'est pas mortnoyé mais probablement d'unehydrocution due à la température de l'eau et au repas du soir pris juste avant la promenade[23].En revanche, le Dr Müller, assistant de Bernhard von Gudden, écrit : « Le roi a eu unecrise cardiaque ».[réf. nécessaire]
Les deux hommes se seraient battus. Le roi aurait noyé le médecin puis se serait dirigé vers le large.[réf. nécessaire]
Certains[Qui ?] ont imaginé que des catholiques avaient tenté de faire évader le roi pour instaurer un gouvernement de droite. Pourd'autres[Qui ?][24], il aurait tenté de s'enfuir pour rejoindre sa cousine Élisabeth, présente de l'autre côté du lac, àFeldafing[25]. Selonles partisans de l'accident[Qui ?],Louis aurait tué Von Gudden et se serait précipité vers les eaux profondes dans un accès de folie. Mais le roi avait déjà manifesté son intention de se suicider, notamment lors de son arrestation à Neuschwanstein. Il comprend qu'il risque d'être interné à vie, comme son frère Othon devenu fou. Lors de la promenade, il se serait précipité vers le lac ; le médecin l'aurait retenu. Une brève lutte aurait eu lieu. Von Gudden serait mort noyé. Le roi aurait alors tenté de mettre son projet de fuite à exécution, et l'eau glaciale l'aurait terrassé.[réf. nécessaire]
Une cérémonie se tient chaque année, le, dans la petite chapelle bâtie près de l'endroit où son corps fut retrouvé.
Son successeur officiel est son frèreOthonIer de Bavière, déclaré fou et interné depuis quatorze ans dans un palais deMunich, mais c'est leur oncleLéopold de Wittelsbach qui assure larégence à partir du 10 juin 1886.
Louis II est décrit comme une personne rêveuse, pouvant passer des heures vides sans s'ennuyer grâce à son imagination. Dans son enfance, il a été décrit comme de tempérament changeant, pouvant rapidement être accablé par ses émotions et pris de violentes colères[26].
Avant même la rédaction de l'expertise, von Gudden est convaincu[réf. nécessaire] que le roi souffre d'« originäre Verrücktheit » (« folie originaire ») et son document se lit comme un réquisitoire où il s'agit de prouver une vérité formuléea priori. Il reprend donc un par un les différents signes censés définir laparanoïa. Il rappelle l'hérédité chargée du patient, surtout du côté maternel, ce qui lui permet de citer de nombreux cas de folie chez lesHohenzollern. Il décrit ensuite la personnalité pré-morbide du roi, relevant une série de symptômes qui tiennent plutôt des stigmates psychiques de ce que l’on entendait à l’époque par dégénérescence : nature craintive et émotive, troubles de l'humeur passagers, brutalités, accès d'angoisse et crainte d'autrui, repli sur soi et troubles de la motricité. Bien qu'il décrive des hallucinations, il ne les tient pas pour indispensables au diagnostic. Le délire de grandeur prendrait naissance dans le caractère même du patient, dans son imagination débordante. Accessoirement, interviennent les mécanismes de l'illusion et aussi les hallucinations. C'est parce que les intérêts du patient sont entravés que naissent les idées de persécution et l'on aboutit finalement au tableau du persécuteur persécuté avec le cortège des sévices infligés aux domestiques et aux dignitaires.
Les troubles fonctionnels et somatiques viennent compléter le tableau : obésité, hypocondrie, céphalées, insomnies, mauvaise dentition et troubles des conduites alimentaires avec alcoolisme.
Mais c'est l'évolution de la paranoïa qui pose quelques problèmes aux experts. Les traités insistent en général sur la fixité de la maladie, admettant tout au plus un léger déclin des facultés intellectuelles, mais en aucun cas la démence. Or, selon la Constitution bavaroise, la déposition du roi demande justement une évolution inéluctable vers l'affaiblissement mental, ce que Von Gudden prévoit effectivement dans sa conclusion.
Le rapport est truffé de maladresses, de libertés déontologiques et d'incohérences méthodologiques[réf. nécessaire]. Mais il convient parfaitement, dans ses trois conclusions, au gouvernement du royaume qui désire mettre fin au règne de Louis II :
« 1. Sa Majesté souffre de façon très avancée de troubles mentaux ; le roi est en effet atteint de cette forme de maladie mentale que les aliénistes connaissent bien de par leur expérience sous le nom de paranoïa (Verrücktheit) ;
2. Cette forme de maladie, avec son développement insidieux et progressif et sa très longue durée, s'étendant déjà sur un nombre considérable d'années, nous amène à déclarer Sa Majesté incurable et à prévoir avec certitude une nouvelle détérioration des capacités mentales ; 3. La maladie ayant complètement détruit le libre arbitre de Sa Majesté, nous devons la considérer comme incapable d'assumer les fonctions souveraines et cette incapacité ne durera pas seulement plus d'une année,
Le rapport rédigé par von Gudden et signé par les quatre membres de la commission est mis en doute par un certain nombre de médecins dès sa publication.
La critique la plus sérieuse est émise, en 2008, par lePrHeinz Häfner, de l'Institut central de santé mentale de Mannheim, dans son ouvrageEin König wird beseitigt:LudwigII. von Bayern (« Un roi est éliminé : Louis II de Bavière »). Häfner envisage les faits d'un point de vue moderne, prenant en compte les capacités et les réalisations exceptionnelles du roi. Pour échapper à ses conflits intérieurs, Louis II a développé une sorte d'addiction semblable à celle d'un joueur. À la fin de sa vie, toutes ses actions n'ont pour but que de lever de nouveaux fonds. Depuis l'enfance, il souffrait d'une phobie sociale, qui au fil des ans sous l'influence de la culpabilité et de la honte, s'est considérablement aggravée en raison de son amour pour les hommes et qui le conduit de plus en plus à se retirer de la société et de la politique.
D'après deux psychiatres, Louis II aurait pu avoir une forme d'autisme[28].Son mode d'existence était perturbé par une altération du réel et un délire mêlant sentiment de persécution et désir de grandeur[réf. nécessaire]. Son enfance est solitaire et marquée par une passion pour le monde symbolique des légendes allemandes. Dès les premières années de son règne, Louis II se désintéresse de la politique et méprise profondémentMunich et les Munichois. Au fur et à mesure que les années passent, il s'isole de plus en plus dans les décors qu'il a voulu, ses châteaux, le jardin d'hiver de larésidence de Munich, les grottes et divers pavillons deLinderhof ouSchachen. Il crée son propre monde dans lequel il peut s'imaginer être Lohengrin, Tannhäuser, Louis XIV, sultan, émir, cheik ou commandeur des croyants.Jacques Bainville écrit :« Il conçut la vie comme un spectacle dont il prétendit régler les détails à son gré, devant en être l'unique spectateur[29]. »
Il admireRichard Wagner et devient sonmécène. Le journal du roi[27] ainsi que des lettres[31] montrent son homosexualité et son adoration passionnée de Wagner dont il est probablement amoureux[32], sans que l'on puisse conclure s'il existe une liaison entre les deux hommes[33]. Profitant de l'amour du roi pour son œuvre, Wagner le conduira à dépenser à son profit des sommes considérables. Louis II a par exemple financé la construction dupalais des festivals de Bayreuth (Festspielhaus) voulu et conçu par le musicien pour y présenter ses opéras. Comme son modèleLouis XIV en France, le roi a pour objectifs de développer la culture germanique et de promouvoir un idéal culturel. Le Conseil des ministres pousse le roi à arrêter son mécénat envers le compositeur.
L'intérêt de Louis II pour lethéâtre n'est pas limité à Wagner. En 1864, il pose la première pierre d'un nouveau théâtre de Cour. En 1867, il nommeKarl von Perfall directeur du nouveau théâtre. Le but de Louis est de faire venir à Munich le meilleur des drames européens. Perfall, sous la supervision de Louis, présente au public des œuvres deShakespeare,Calderon,Mozart,Gluck,Ibsen,Weber et bien d'autres, commeSchiller,Molière etCorneille.
Entre 1872 et 1885, le roi commande209 représentations privées (Separatvorstellungen) données pour lui seul ou avec un invité, dans les deux théâtres de cour, comprenant44 opéras (28 de Wagner, dont 8 deParsifal),11 ballets et154 pièces de théâtre dont le thème principal est laFrance desBourbons). Il dépense 97 300 marks pour ces représentations. Cette attitude s'explique moins par la misanthropie que par une certaine vision esthétique. Louis écrit àErnst von Possart, alors directeur principal au théâtre de cour à Munich :
« Je ne peux obtenir aucun sens de l'illusion dans le théâtre aussi longtemps que les gens continuent à me regarder, et suivre chacune de mes expressions à travers leurs lorgnettes. Je tiens à voir et ne pas être un spectacle pour les masses. »
En1867, Louis fait appel à l'architecteGeorg von Dollmann pour construire unjardin d'hiver sur le toit de larésidence de Munich, sur le modèle de la « galerie des machines » de la premièreExposition universelle de Paris en 1855 (sur l'emplacement actuel duGrand Palais). Il s'agit de réaliser un grand vaisseau de verre et d'acier qui ouvrirait la terrasse surmontant l'aile de la résidence qui s'étend entre le jardin de Cour (Hofgarten) et les cours de l'Empereur et de l'apothicairerie. Dollmann prend comme collaborateurCarl von Effner (futur paysagiste des parcs de Linderhof et de Herrenchiemsee). En 1867, le projet du Wintergarten était encore relativement modeste. En 1869, le roi décide de l'agrandir pour en faire une sorte de jungle sauvage avec des pavillons de fantaisie cachés entre les palmiers et les fleurs exotiques. Il y ajoute une « tente royale », une « hutte indienne », un « kiosque mauresque », et une grotte artificielle avec de faux stalactites et une petite cascade. Le kiosque mauresque sera remplacé par un pavillon oriental plus vaste.
Le château de Neuschwanstein (inachevé), fut construit près de celui de son père, lechâteau de Hohenschwangau, à partir de1869 et terminé après la mort du roi en1891.
Louis laissa de nombreux plans et de dessins pour d'autres châteaux dont la construction était envisagée. Il projetait notamment l'édification d'un palais byzantin dans leGraswangtal(de) (près deLinderhof), d'un palais chinois dans leTyrol, ainsi que la reconstruction duchâteau de Falkenstein, près dePfronten dans l'Allgäu. En raison des dettes accumulées par le roi, le projet de reconstruction de ce dernier est resté secret. Louis II demande en 1884 àGeorg von Dollmann de dessiner les premiers plans, plans que le roi trouvera trop austères par rapport aux quelques dessins qui avaient auparavant été réalisés par le peintre de théâtreChristian Jank. L'architecte sera donc remplacé par l'architecte Max Schultze[37].En1885, on entama la démolition de l'ancien château de Falkenstein et aménagea la route qui y menait, puis les travaux furent abandonnés.
L'ouverture des châteaux a eu pour effet, au contraire, d'entretenir la popularité du roi, qui est devenu un personnage de légende, véritable mythe dans lesAlpes bavaroises, d'autant plus que les paysans employés sur les chantiers royaux étaient bien payés et que le roi, généreux et poli malgré ses lubies, avait toujours un mot pour chacun de ses sujets.
Tous les ans, au pavillon de chasse du Schachen, les gens de la région fêtent l'anniversaire du roi et la Saint-Louis, célébrée le même jour, par un feu illuminant la nuit, leKönig-Ludwig-Feuer(de).
Le roi fou (El rey loco) est aussi couramment employé du fait qu’il voulait vivre dans un monde imaginaire et chercher refuge dans ses châteaux exubérants ;
Chaque année, le 13 juin (date anniversaire de la mort du roi), une commémoration en son honneur d'une durée d'approximativement 15 minutes a lieu à laVotivkapelle[39].
L'oeuvre de Louis II contribue aujourd'hui grandement à l'image touristique de laBavière et de l'Allemagne. En particulier leChâteau de Neuschwanstein qui attire plus d'un million de visiteurs par an[40].
La Pupille du roi Louis II de Bavière, de Hedwig Courths-Mahler, traduit en français de l'original allemand de 1911 par Luc-Henri Roger, BoD, 2020(ISBN9782322230464).
Le château de Neuschwanstein est une merveille pouvant être construite dansSid Meier's Civilization V. Louis II de Bavière peut être choisi pour diriger l'Allemagne dansCivilization VI.
Le jeu de plateauBetween Two Castles of Mad King Ludwig distribué en France parMatagot conduit les joueurs à construire un château pour le Roi Louis II[44].
Un certain nombre decomédies musicales basées sur la vie deLudwigII ont été mises en scène.« LudwigII. – Sehnsucht nach dem Paradies », musique deFranz Hummel et paroles de Stephen Barbarino, a été vue par plus d'un million de spectateurs dans un théâtre construit expressément sur les rives du lac, àFüssen, non loin des châteaux deNeuschwanstein etHohenschwangau.
Le duo électroniqueMatmos a enregistré une chanson intitulée « Banquet for KingLudwigII of Bavaria » sur leur album de2006The Rose Has Teeth in the Mouth of a Beast.
(de) Klaus Reichold,KönigLudwigII. von Bayern – zwischen Mythos und Wirklichkeit, Märchen und Alptraum. Stationen eines schlaflosen Lebens, München, Süddeutscher Verlag, München, 1996.
↑Bernard Poloni,. « La Bavière et l’empire » inLa naissance du Reich, édité par Gilbert Krebs et Gérard Schneilin, Presses Sorbonne Nouvelle, 1995[1]
↑ab etcBernard Poloni, « La Bavière et l’empire » inLa naissance du Reich, édité par Gilbert Krebs et Gérard Schneilin, Presses Sorbonne Nouvelle, 1995[2]
↑Il faut clarifier cette affirmation car on ne décède pas d'une "hydrocution". L'hydrocution (malaise vagal) propoque une forme de paralaysie qui peut entrainer une noyade. Par ailleurs, la communauté scientifique doute assez largement du lien entre diggestion et hydrocution.
↑Lire à ce sujet l'étude du psychiatre Jean Adès,Louis II de Bavière : de la réalité à l'idéalisation romantique, Geigy, 1984 et celle de Gilbert Robin,Louis II de Bavière vu par un psychiatre, Wesmael-Charlier, 1960. cependant, il est à noter que les critères de définition de l'autisme de l'époque ne sont plus en phase avec les connaissance actuelles, qui réfutent le lien entre autisme et perte de perception de la réalité
↑Jacques Bainville,Louis II de Bavière, Librairie Académique Perrin, 1900.
↑Archives départementales de l'Oise, fonds du château de Pierrefonds, journal des travaux tenu par Wyganowski. La visite s'effectue en compagnie deNapoléonIII et du roi du Portugal.