Pour les articles homonymes, voirLouis III etLouis de Thuringe.
| Comte palatin |
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| Naissance | |
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| Décès | |
| Sépulture | Chypre(),Reinhardsbrunn(XIIe siècle),Georgenkirche(XIVe siècle) |
| Famille | Ludowinger(en) |
| Père | |
| Mère | Judith de Hohenstaufen(en) |
| Fratrie | Henri Raspe III Friedrich von Ziegenhain(d) Hermann Ier |
| Conjoints | Marguerite de Clèves(d)(à partir de) Marguerite de Clèves(d) Sophie de Polock |
| Enfant | Jutta von Thüringen(d) |
Louis III de Thuringe, surnomméLouis le Pieux oule Doux (allemand :der Fromme etder Milde), né vers 1151-1152 – mort le, enméditerranée orientale au large de l'île de Chypre, est un noble allemand, membre de la lignée desLudowinges, qui règne commeLandgrave de Thuringe de1172 jusqu'à sa mort et qui devientcomte palatin de Saxe en1180.

Louis III est le fils aîné du landgraveLouis II et de son épouse Judith deHohenstaufen. En1172, il succède à son père commeLandgrave de Thuringe. Son frère cadetHenri Raspe III comte deGudensberg[1], hérite de laHesse et des possessions familiales sur leRhin.
Louis III poursuit la politique paternelle. Il mène des combats permanents contre les familles nobles deThuringe et les dynastes voisins dont la maison deSchwarzbourg et celle d'Ascanie et avecarchevêque de MayenceConrad Ier de Wittelsbach. Il est le neveu de l'empereurFrédéric Ier Barberousse et soutient sa politique. Initialement il s'était rangé dans le camp d'Henri le Lion de la maison desWelf. Lorsqu'Henri rompt avec lesHohenstaufens en1179, Louis III se joint aux opposants saxons d'Henri le Lion. En1180, il reçoit de l'empereur lecomté palatin de Saxe comme récompense pour son attitude. Cependant il transmet l'année suivante cefief à son frère cadetHermann de Thuringe. Louis III est seulement blessé le lors del'effondrement du plancher de la Cathédrale d'Erfurt où périssent une soixantaine de nobles[2] et d'où le futur empereurHenri réussit à sortir indemne en se réfugiant dans une niche du mur de pierre d'une fenêtre extérieure.
Louis III participe enfin à laTroisième croisade. Contrairement au corps d'armée principal qui choisit le chemin terrestre via lesBalkans et l'Asie Mineure, Louis III et son contingent embarque àBrindisi et naviguent jusqu'àTyr.Après son arrivée enTerre sainte, il participe auSiège d'Acre (1189–1191). Toutefois avant l'arrivée deFrédéric Barberousse Barberousse et du corps d'armée principale, Louis III tombe malade et décide de retourner chez lui. Il meurt sur son navire en naviguant versChypre. Ses entrailles sont inhumées sur l'île; ses os ramenés au monastère deReinhardsbrunn. AuXIVe siècle, ses restes sont reinhumés dans l'église de Saint-Georges d'Eisenach.
Le portrait du landgrave Louis III représenté sur sa pierre tombale est posthume. Il est postérieur à l'incendiede l'église du monastère en 1292 et peut-être datée d'après son style de ladécennie1330. Aujourd'hui, la plaque tombale se trouve avec les autres monuments de la lignée des Landgraves de Thuringe dans l'église Saint-Georges d'Eisenach.L'inscription n'évoque pas la date de la sépulture mais celle de son décès « Anno Domini MC NONAGESIMO. SEPTIMO DECIMO Kalendas NOVE ... [O. LVDEVICVS PIVS TERT] VS; ThVRINGOR ° LANTGRAVIUS ET HIC SEPVLTVS + ». Dans une niche encastrée on trouve frontalement aligné une figure masculine, dont la tête repose sur un coussin. Le vêtement est fermé sur l'épaule droite avec quatre bijoux fermoirs et on peut voir sur la poitrine, une coquille Saint-Jacques, qui distingue le landgrave comme pèlerin.
En 1172, Louis III épouse d'abord Marguerite de Clèves, fille deThierry III de Clèves, comte de Clèves, et d'Adélaïde de Sulzbach, qui lui donne une fille, mais qu'il répudie pourconsanguinité :
Vers 1184, en secondes noces, il épouseSophie de Polock († 1198), veuve du roiValdemar Ier de Danemark, dont il se sépare également en 1187. Cette seconde union reste stérile.