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Louis Dumur

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Louis Dumur
Portrait de Louis Dumur
parFélix Vallotton
paru dansLe Livre des masques
deRemy de Gourmont (1898).
Biographie
Naissance
Décès
Nationalité
Activités
Rédacteur à
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Louis Dumur (Chougny-Vandœuvres, -Neuilly-sur-Seine,[2]) est un écrivainsuisse romand, dont l’essentiel de la carrière littéraire se déroula àParis, au sein duMercure de France.

Biographie

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Jeunesse et formation

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En tant qu’aîné d’une grande fratrie, l’éducation du jeune Louis se fait dans l’observation du protestantismecalviniste le plus strict, et dans le respect des valeurs familiales. Sa mère, Marie Adrienne Amélie Berguer-Dumur, est fille de pasteur, de même que son père, Charles Henri Gustave Dumur.

Il fréquente leCollège de Genève, ainsi que les cours d’éducation protestante du dimanche. Très vite, son penchant pour la littérature le pousse à faire des choix contestés. Dès 1882, il affirme vouloir passer sa licence universitaire à Paris. Sa mère fait barrage à son départ, mais en vain. En 1884, il s’inscrit en licence à laSorbonne, où ses premiers résultats sont plutôt médiocres. Donnant peu de nouvelles à ses parents, qui ne savent même pas où il habite, ceux-ci entament diverses procédures pour le retrouver, allant jusqu’à faire appel à l’ambassade de Suisse à Paris. Enfermé dans le travail pour ses études et pour ses premières pièces (théâtre et poésie), Louis Dumur ne veut voir personne. Il déménage même trois fois, lorsque l’on met enfin la main sur son adresse. Ses retours à Genève, à cette période, se comptent également sur les doigts de la main.

Carrière au Mercure de France

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Licencié en 1887, il part pourSaint-Pétersbourg, où il enseigne en tant que précepteur de Martin, fils de la comtesse G. Warpakowsky, jusqu’en 1892. Au cours de ce séjour, il fait paraître son premier recueil de poésie,La Neva (1890), dans lequel il prétend réformer la métrique classique. Il en profite également pour se rendre régulièrement à Paris, où il fréquente différents cercles littéraires.

Après avoir refondé la revueLa Pléiade avecÉdouard Dubus,George-Albert Aurier etLouis-Pilate de Brinn’Gaubast, c’est là qu’il rencontre entre autresAlfred Vallette, avec lequel il redonne vie auMercure de France en janvier 1890 et dont il est d’abord rédacteur en chef. En 1895, il devient secrétaire de direction et, officieusement, le directeur littéraire – il le restera jusqu’à sa mort. Sa signature autographe figure sur l'un des feuillets signés par les convives du banquet mémorable donné le en honneur d'Apollinaire à l'Ancien Palais d'Orléans de l'Avenue du Maine[3].

De retour définitivement à Paris en 1892, Dumur se consacre alors entièrement auMercure et à l’écriture. Il fait jouer plusieurs de ses pièces, dontLa Nébuleuse (1895) etRembrandt (1896, avec Virgile Josz). Ses premiers romans sont également édités :Pauline, ou la liberté de l’amour en 1896 etUn Coco de génie, en 1902.

Succès littéraires

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Entre 1909 et 1911, paraissent ses premiers véritables succès littéraires, lesquels forment la trilogie genevoise :Les trois demoiselles du Père Maire,Le Centenaire de Jean-Jacques et le plus controversé par son ton de libre penseur,L’École du dimanche. L'influence deRousseau, très perceptible du début à la fin de la trilogie, est encore amplifiée par les préparatifs du tricentenaire de la naissance du philosophe, en 1912, dans lesquels Dumur se trouve très impliqué : c'est en particulier par son entremise que Bernard Bouvier, président de la toute jeune Société Jean-Jacques Rousseau, est invité à la cérémonie du Panthéon.

Lorsque la guerre éclate en 1914, Dumur va s’établir pour un temps à Genève. Il collabore alors à l'Agence Internationale pour les Prisonniers de Guerre, un organe de laCroix-Rouge. Parallèlement, il mène une grande activité journalistique, dénonçant à la fois les méfaits commis par l’armée allemande sur territoire belge (Culture française et culture allemande, LesCahiers Vaudois, 1915) et le manque de réaction de la Confédération suisse - sans oublier les conséquences que cela induit sur laneutralité suisse. Ses prises de position publiques, la plupart du temps parues dans des revues françaises, faute d’accueil en Suisse romande, sont regroupées dans un recueil intituléLes deux Suisse en 1917.

L’armistice signé, Dumur retourne à Paris, où il poursuit sa carrière littéraire – mais son ton change radicalement. Il fait paraître dans leMercure en 1919Nach Paris !, un livre vengeur représentant sous des traits sordides les premiers mois de la guerre vue par un jeune aspirant allemand. Ce livre est le premier d’une tétralogie consacrée à la Première Guerre mondiale, et qui comprendLe Boucher de Verdun (1921),Les Défaitistes (1923) etLa Croix Rouge et la Croix Blanche, ou la guerre chez les neutres (1925).Les Défaitistes décrivent l'aventure de l'espionneMata-Hari et s'interrogent, chemin faisant, sur ce qu'il faut entendre, au lendemain des hostilités, sur la notion depatrie.

Louis Dumur consacre la dernière partie de sa vie à une ultime série de romans consacrés à la Russie, depuis la Russie tsariste jusqu'aux deux révolutions de 1917 :Dieu protège le Tsar ! (1928),Le Sceptre de la Russie (1929),Les Fourriers de Lénine (1932) etLes Loups rouges (1932) montrent, comme c'était déjà le cas avec la tétralogie « guerrière » de Dumur, un art romanesque qui se situe dans la droite ligne du naturalisme zolien mais puise également dans les ressources de l'écriture journalistique.

Louis Dumur meurt le, des suites d'un cancer du larynx. De très nombreuses pages duJournal Littéraire dePaul Léautaud sont riches de détails concernant Louis Dumur et notamment lors de ses derniers mois.

Principales publications

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Théâtre

Sources

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Bibliographie

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  • Francisco Contreras,Louis Dumur. Son œuvre. Portrait et autographe, Nouvelle Revue critique, 1938
  • Henri de Ziégler,Louis Dumur. L'homme et l'œuvre, Le Mercure de France, 1934
  • Cahiers Louis Dumur n°1 à 6, sous la direction de Françoise Dubosson et François Jacob, éditions Classiques Garnier, 2014-2019.
  • Louis Dumur,Nach Paris !, éd. Infolio, Micromega, Introduction par Françoise Dubosson et François Jacob, (1920) 2014.
  • François Jacob,La conspiration du silence.Genève et Louis Dumur, Genève, MétisPresses, 2021, 186 p. (Collection voltiges).

Références

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  1. « https://archives.yvelines.fr/rechercher/archives-en-ligne/correspondances-du-musee-departemental-maurice-denis/correspondances-du-musee-maurice-denis », sous le nom DUMUR Louis(consulté le)
  2. Acte de décès (avec date et lieu de naissance) à Neuilly-sur-Seine, n° 208, vue 27/99.
  3. Détail de la vente aux enchères d'un lot comportant le menu du banquet en honneur d'Apollinaire et huit pages remplies de signatures autographes sur le site de laMaison Brissonneau consulté le 30 mai 2014.

Liens internes

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Liens externes

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