Movatterモバイル変換


[0]ホーム

URL:


Aller au contenu
Wikipédial'encyclopédie libre
Rechercher

Louis Bertrand (écrivain)

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Page d’aide sur l’homonymie

Pour les articles homonymes, voirLouis Bertrand etBertrand.

Louis Bertrand
Louis Bertrand enhabit vert en 1926.
Fonction
Fauteuil 4 de l'Académie française
-
Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Nationalité
Formation
Activités
Autres informations
Membre de
Distinction

modifier -modifier le code -modifier WikidataDocumentation du modèle

Louis Marie Émile Bertrand, né àSpincourt (Meuse) le et mort auCap d'Antibes le, est unromancier etessayistefrançais.

Biographie

[modifier |modifier le code]

Louis Bertrand est le fils de Ferdinand-Nicolas Bertrand, greffier de la justice de paix, et d'Émilie-Delphine Guilminot.Après ses études àParis à l'École normale supérieure de 1885 à 1888, il est nommé au lycée d’Aix-en-Provence où il réussit l'agrégation de lettres classiques en. Il a pour élève le futur poèteJoachim Gasquet. Il est ensuite nommé au lycée deBourg-en-Bresse, où il reste deux années, puis dans divers établissements d’Alger — dont legrand lycée d'Alger — de 1891 à 1900. Il y obtient le diplôme de docteur ès Lettres en 1897.

Ardemmentdreyfusard, il évolue par la suite à droite[1] et se convertit aucatholicisme.

Il s'insère difficilement dans l'institution scolaire ; on raconte qu'un jour il interdit l'accès de sa classe à son proviseur sous prétexte que celui-ci ne portait pas la tenue d'apparat exigée par un vieux règlement et qu'il traita de haut l'inspecteur général envoyé sur ces entrefaites.

Sa désinvolture lui vaut d'être déplacé en 1901 au lycée deMontpellier, mais il démissionne bientôt pour se consacrer à lalittérature, vers laquelle il se tournait de plus en plus depuis 1897.

Son séjour enAlgérie de 1891 à 1900 a nourri l'inspiration d'une partie de son œuvre abondante, aujourd'hui tombée dans l'oubli.

Louis Bertrand a été l'ami de Caroline Commanville[2], nièce deGustave Flaubert, qui avait hérité de son oncle sa propriété deCroisset avec la bibliothèque de l'écrivain et son cabinet de travail. Ils se sont connus lorsque Caroline Commanville s'est installée en 1893 sur la Côte d'Azur, où résidait Louis Bertrand. Elle lui communique puis lègue ses livres et archives à sa mort en 1931. Mais cette succession est difficile, et, malgré les efforts de Bertrand pour éviter la dispersion, le fisc fait une évaluation exorbitante du legs qui lui interdit malgré tout de le conserver ; il décide alors, en 1936, de le céder à l'Institut de France.

Bertrand, admirateur de Flaubert, écrit ainsi sur l'auteur deMadame Bovary deux ouvrages[3].

Louis Bertrand est élu à l’Académie française en 1925 au fauteuil deMaurice Barrès, dont il prononce un éloge qu'une partie de la presse jugea trop tiède, déclenchant unepolémique[4]. Il est également membre de l'Académie de Stanislas[5]. Nommé chevalier de laLégion d'honneur par décret du il est promu officier du même ordre par décret du. Ces décorations lui sont remises par le même ami,Pol Neveux, de l'Académie Goncourt, les et[6].

À Paris, il« habitait l'immeuble qui jouxte l'hôtel Baignères au 42,rue du Général-Foy. C'était un homme de lettres et uniquement un homme de lettres, phénomène qui n'était pas rare. Cet état s'accompagnait, chez Louis Bertrand, d'une grande vanité et de convictions idéologiques furieuses. »[7]. À ce titre, son roman paru en 1907,L'Invasion, décrit uneMarseille submergée par l'immigration italienne[8].

Resté célibataire, il habita aussi au 183,rue de l'Université et possédait une propriété àAntibes (« La Solle », chemin de Rostagne).

En 1936, la parution de son essai biographiqueHitler suscite la polémique[9], l'écrivain dresse un portrait louangeur du maître duTroisième Reich. Reprenant à son compte la vision raciale dunazisme, ce passionné de l'Orient islamique verse dans l'antisémitisme au nom de la lutte contre lebolchevisme. Toutefois, affecté par la défaite de son pays, sous l'Occupation, Louis Bertrand vit retiré et ne participe pas au débat public. Et ce, jusqu'à son décès intervenu le.

En 1962,Pierre Marot cite sa phrase sur Jeanne d'Arc :« Elle appartient au monde des âmes, par sa soif du ciel et sa nature angélique »[10].

Distinctions

[modifier |modifier le code]

Publications

[modifier |modifier le code]

Romans

[modifier |modifier le code]
  • Le Sang des races, Éd. Ollendorff, 1899[11] - rééditions : chez le même éditeur en 1920, "édition complète revue et corrigée" ;Éditions L'Harmattan, 306 p., 2016.
  • La Cina, Éd. Ollendorff, 1901 ; rééd. Éditions Marivole, 392 p., 2015.
  • Le Rival de Don Juan, Éd. Ollendorff, 1903.
  • Pépète le bien-aimé, Éd. Ollendorff, 1904 (réédité chez le même éditeur en 1920 sous le titrePépète et Balthazar).
  • L'Invasion, Bibliothèque Charpentier, 1907[12],prix Montyon de l’Académie française en 1908.
  • Les Bains de Phalère, Éd. Fayard, 1910.
  • Mademoiselle de Jessincourt, Éd. Fayard, 1911 (réédition éditions des Paraiges, 2015).
  • La concession de Madame Petitgand, Éd. Fayard, 1912.
  • Sanguis martyrum, Éd. Fayard, 1918, rééd.Via Romana, 2016.
  • L'Infante, Éd. Fayard, 1920.
  • Cardenio. L'homme aux rubans couleur de feu, Éd. Ollendorff, 1922.
  • Une destinée (1), Jean Perbal, Éd. Fayard, 1925.
  • Une destinée (2), Une nouvelle éducation sentimentale, Éd. Fayard, 1928.
  • Le Roman de la Conquête (1830), Éd. Fayard, 1930.
  • Une destinée (3), Hippolyte porte-couronnes, Éd. Fayard, 1932.
  • Une destinée (4), Sur les routes du Sud, Éd. Fayard, 1932.
  • Une destinée (5), Mes années d'apprentissage, Éd. Fayard, 1939.
  • Une destinée (6), Jérusalem, Éd. Fayard, 1939.

Essais, ouvrages historiques, biographiques et critiques

[modifier |modifier le code]

Notes et références

[modifier |modifier le code]
  1. Peter Dunwoodie, « Louis Bertrand : autopsie d’une déroute »,Études françaises,vol. 57,no 1,‎,p. 85-100(lire en ligne)
  2. Veuve en 1890, elle se remaria avec M. Franklin-Grout.
  3. flaubert.univ-rouen.fr.
  4. academie-francaise.fr.
  5. « Louis Bertrand », surle site du Comité des travaux historiques et scientifiques (CTHS)(consulté le).
  6. Dossier de Légion d'honneur sur la base Léonore.
  7. André Becq de Fouquières,Mon Paris et ses Parisiens. II. Le quartier Monceau, Paris, Pierre Horay, 1954,p. 235.
  8. VoirAurélia Dusserre,« L'image des étrangers à Marseille dansL'Invasion de Louis Bertrand (1907) », dansLes batailles de Marseille, PUP,coll. « Le Temps de l'histoire »,, 15-27 p.(ISBN 9782853998642)
    Isabelle Felici, « Marseille et L'Invasion italienne vue par Louis Bertrand. « Ribattiamo il chiodo » »,Babel [En ligne],no 1,‎(lire en ligne)
  9. via-romana.fr.
  10. cf. Pierre Marot,Le Pays de Jeanne d'Arc, éditions Alpina, 1962.
  11. « Louis Bertrand », surlarousse.fr(consulté le).
  12. babel.revues.org.
  13. obvil.paris-sorbonne.fr.

Annexes

[modifier |modifier le code]

Bibliographie

[modifier |modifier le code]

Liens externes

[modifier |modifier le code]

Précédé parSuivi par
Maurice Barrès
Louis Bertrand (écrivain)
1925-1941
Jean Tharaud
v ·m
Composition de l'Académie française au jour de son élection(19 novembre 1925)
Par numéro
de fauteuil
Par date
d'élection
v ·m
Composition de l'Académie française au jour de sa mort(6 décembre 1941)
Par numéro
de fauteuil
Par date
d'élection
Ce document provient de « https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Louis_Bertrand_(écrivain)&oldid=213486076 ».
Catégories :
Catégories cachées :

[8]ページ先頭

©2009-2025 Movatter.jp