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Louis Archinard

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Pour les articles homonymes, voirArchinard.

 Louis Archinard
Louis Archinard

Naissance
Le Havre
Décès (à 82 ans)
Villiers-le-Bel
AllégeanceDrapeau de la FranceFrance
ArmeArtillerie coloniale
GradeGénéral de division
Années de service1868 – 1919
Commandement32e Division d'Infanterie
Corps d'armée des troupes coloniales
ConflitsCampagne du Soudan
Première Guerre mondiale
DistinctionsMédaille militaire
Grand-croix de laLégion d'honneur
Croix de guerre 1914-1918
Médaille interalliée 1914-1918
Médaille Commémorative de la Guerre de 1870
Médaille commémorative de la Grande Guerre
Médaille coloniale
Signature de Louis Archinard
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Louis Archinard, né le auHavre et mort le àVilliers-le-Bel, est un général français de laTroisième République,grand-croix de la Légion d'honneur etmédaillé militaire.

Considéré avecLyautey,Gouraud,Gallieni etMangin comme une des « plus pures gloires coloniales de la IIIe République »[réf. nécessaire], il contribue de manière importante à l'extension de l'empire colonial français enAfrique occidentale.

Au cours d'une longue carrière coloniale, il fait preuve de qualités d'organisation, notamment comme colonel commandant supérieur duSoudan français entre 1888 et 1893. Lors de la conquête militaire, ses méthodes violentes sont néanmoins critiquées en métropole[1]. Il réalise l'œuvre esquissée parJoseph Gallieni et a pour élèves notammentJean-Baptiste Marchand etCharles Mangin, mais aussiJoseph Joffre, sous ses ordres pour la construction d'une ligne de chemin de fer entreKayes, la capitale de la région depuis 1892, etBamako. Placé ensuite à la tête duCorps d'armée des troupes coloniales de 1904 à 1911, membre duConseil supérieur de la guerre de 1911 à 1914, il exerce au début de laPremière Guerre mondiale le commandement d'un groupement de divisions de réserve. Nommé en 1915 inspecteur des dépôts destroupes coloniales et désigné en 1917 pour exercer les fonctions de chef de la mission militaire franco-polonaise, il rend à la cause des Alliés des services importants, ce qui lui vaut d'être décoré de lamédaille militaire en 1919.

Biographie

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Famille

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Louis Archinard est né le 11 février 1850 au Havre, fils de Louis Archinard, directeur d'une école protestante, et de Sophie Cattelain, institutrice[2],[3]. Il fait ses premières études aulycée de sa ville natale et en sort avec le titre de bachelier en 1866[4]. Il entre à l’École polytechnique (promotion X 1868), d’où il sort le comme sous-lieutenant au régiment d’artillerie de marine[5].

Cochinchine (1876-1878)

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Il est en mission enCochinchine entre 1876 et 1878

Campagne au Soudan (1880-1884)

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Il est nommé inspecteur des études à l’École polytechnique en 1879[6] puis rejoint en octobre 1880 les territoires du Haut-Fleuve (qui deviendrontSoudan français en 1890) à la demande deBorgnis-Desbordes. Il mène plusieurs campagnes permettant à la France de poursuivre sa pénétration coloniale et d'étendre sonempire. Il rentre en France en juillet 1884.

Commandant supérieur du Haut-Fleuve puis du Soudan français (1888-1893)

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En mai 1888, il est nommé commandant supérieur du Haut-Fleuve, auSénégal, en remplacement du lieutenant-colonelGallieni.

Les territoires du Haut-Fleuve (succession de postes le long du fleuve Sénégal) sont constitués en colonie dépendant du gouvernement général du Sénégal par décret du 20 juillet 1881 et ont pour chef-lieu la ville deKayes.

Il débarque àSaint-Louis avant de se rendre à Kayes[7]. En février 1889, il fait détruire le fort deKoundian, qui appartient àAhmadou Tall, fils d'Oumar Tall[8].

Il est promu officier de laLégion d'honneur en juillet 1889.

Le 6 avril 1890, il s'empare deSégou[9].

Dans cette ville, Louis Archinard emmène avec lui comme prisonnier Abdoulaye, un des deux jeunes fils d'Ahmadou Tall[10]. Ils embarquent tous les deux pour Bordeaux le 7 août 1890, puis le militaire confie l'enfant à des connaissances à Paris[11]. Après des études àSaint-Cyr, Abdoulaye Tall meurt en France à l'âge de 20 ans en 1899[12]. À Segou, Louis Archinard prend également possession de plus de 400 manuscrits (ouvrages de théologie, de droit musulman, de piété, exemplaires du Coran,...) qu'il expédie en France[13].

En 1891, Louis Archinard continue la campagne contre les dernières places de l'empire Toucouleur. Cette période est marquée par de grandes violences coloniales. Ces violences sont évoquées dans les rapports du lieutenant-colonel Archinard et dans la presse où des cadavres décapités à la suite d'exécutions sommaires apparaissent. La "stratégie Archinard" jugée brutale et violente est fortement critiquée dans la presse[1].

Par décret du 18 août 1890, le Soudan français est créé au sein de la colonie du Haut-Fleuve avec un gouvernement militaire après la conquête de Ségou. Le lieutenant-colonel Louis Archinard en est le commandant supérieur. Un décret du 22 octobre 1890 donne au commandant supérieur la tutelle sur les services administratifs. Enfin par décret du 27 août 1892, le Soudan français devient une colonie autonome. Kayes, jusqu'alors chef-lieu du Haut-Fleuve, en est la capitale et Louis Archinard, qui devient colonel en septembre 1892, en est le premier gouverneur (la fonction de capitale est transférée de Kayes à Bamako le 17 octobre 1899, selon le choix du généralEdgard de Trentinian).

Louis Archinard fait le siège deDjenné et rentre dans la ville le[14]. À la fin de cette année, il est relevé du commandement des troupes alors qu'il se trouve en France pour recevoir des soins[15].

Pendant ces cinq années, le bilan d'Archinard est considérable. Il renforce les troupes ; le chemin de fer, les routes, les productions et l'économie progressent. L'empire d'Ahmadou Tall, chef desToucouleurs, est détruit en 1890 etSamory Touré est contraint de signer en 1887 un traité de protectorat sur les zones de la rive gauche du fleuve d'où il est expulsé en 1889 avec annexion des territoires. Le travail accompli par Archinard pour aménager et occuper le cours supérieur du fleuve est important, notamment l'avancement des travaux du chemin de fer vers Bamako, le développement des cultures (notamment ducoton), l'organisation de l'enseignement avec les écoles publiques, etc. La chambre de commerce de Kayes est créée en 1892 et comprend des commerçants de différentes origines dont des Africains du Sénégal et du Soudan. Finalement, l'administration est organisée avec des postes permanents et des territoires d'administration indirecte contrôlés par de nouveaux chefs ralliés à la France[16].

Commandant de la brigade de Cochinchine (1897-1899)

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En France, Louis Archinard est promugénéral de brigade en avril 1896 puis il part enIndochine et commande la brigade deCochinchine de novembre 1897 à avril 1899.

Commandant du Corps d'armée des troupes coloniales et membre du CSG

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Le général passant en revue les troupes polonaises àSillé-le-Guillaume.

Général de division en 1900, puis commandant de la32e division àPerpignan, il commande leCorps d'armée des troupes coloniales de 1904 à 1911.

Il est nommé auConseil supérieur de la guerre (CSG) en 1911 et y reste jusqu'en 1914.

En juillet 1914, il est élevé à la dignité degrand-croix de la Légion d'honneur.

Première Guerre mondiale

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En 1917, il est chargé de créer l'armée polonaise en France.

Le, il est décoré de lamédaille militaire[17].

Dernières années

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Louis Archinard participe à faire ériger à Reims en 1924 leMonument aux héros de l'Armée noire, en hommage auxtirailleurs sénégalais qui ont défendu la ville de Champagne pendant laPremière Guerre mondiale[18].

Le général Archinard prend sa retraite àVilliers-le-Bel, où il meurt le 8 mai 1932[19]. Ses obsèques ont lieu autemple protestant du Havre, le. Y assistent notamment le ministre de la DéfenseFrançois Piétri et le généralHenri Gouraud[20]. Il est enterré aucimetière Sainte-Marie du Havre, 51e division, allée 6, place 2. Dans le caveau familial est également enterrée Naba Kamara, une enfant qu'il avait ramenée d'Afrique, la fille d’un chef bambara mort au cours de la prise de Djenné, et qui a vécu au Havre jusqu'à sa mort en janvier 1921 à l'âge de 43 ans[21],[22].

La tombe de Louis Archinard au cimetière Sainte-Marie du Havre (Seine-Maritime).

Dans sa nécrologie publiée au lendemain du décès d'Archinard, le quotidienExcelsior estime que le général « figurera avecLyautey,Gouraud,Gallieni etMangin parmi les plus pures gloires coloniales de laIIIe République »[20].

Honneurs et critiques

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Hommages

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Il est élu membre de l'Académie des sciences coloniales lorsque celle-ci est créé en 1922 et il reçoit un hommage lors de l'exposition coloniale de 1931[16].

Une statue de lui est érigée àSégou au Mali. La Société des Messageries africaines donne son nom à un bateau qui navigue sur le fleuve Niger[16].

Unerue du Général-Archinard porte son nom àParis, proche de l'ancienmusée de la France d'outre-mer, près de la Porte dorée, sur le site de l'exposition coloniale de 1931[16].

En 1930, le maréchal Lyautey lui rend hommage par ces mots devant la Société de l'histoire des Colonies, résumant ainsi l'œuvre accomplie par Archinard au Soudan de 1888 à 1893 :

« Archinard a conquis un empire, créé les admirables troupes noires, donné les règles de leur conduite et formulé la doctrine d'action coloniale dont tous ses successeurs se sont inspirés... Il y a deux noms qui, entre tous, dominent l'histoire de notre développement colonial, Archinard et Galliéni, et c'est d'eux que nous nous honorons d'être les disciples et les fidèles[23]. »

Le 11 février 1955, à l'occasion de son 105e anniversaire, l'Académie des sciences d'outre-mer lui rend hommage[16].

Critiques

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Article connexe :Décolonisation de l'espace public.

AuMali en 2024, dans une démarchede critique des hommages colonialistes, la rue qui portait son nom àBamako est rebaptisée du nom d'El Hadj Cheick Oumar Tall[24].

Grades

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Postes

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Décorations

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Décorations françaises

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Décorations étrangères

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Références

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  1. a etbDanielFoliard, « Bakel, 1891 : anatomie d’une crise médiatique »,Revue d'histoire du XIXe siècle,no 58,‎1er août 2019,p. 189–206(ISSN 1265-1354 et1777-5329,DOI 10.4000/rh19.6494,lire en ligne, consulté le)
  2. Bibliothèque nationale de France, « Louis Archinard (1850-1932) »Accès libre, surBibliothèque nationale de France(consulté le).
  3. Bruno Delmas, Julie d'Andurain et Michel Capot, « Louis Archinard »Accès libre, surComité des travaux historiques et scientifiques,(consulté le).
  4. « Archinard, lieutenant-colonel », dansDictionnaire biographique comprenant la liste et les biographies des notabilités du département de la Seine-Inférieure, Henri Jouve,, portr. ; in-8º(OCLC 462164806,lire en ligne surGallica).
  5. « Le Colonel Archinard »,Le Littoral illustré,‎,p. 4(ISSN 2505-9734,lire en ligne surGallica, consulté le).
  6. DanielFoliard, « Les vies du « trésor de Ségou » »,Revue historique,vol. 688,no 4,‎,p. 869–898(ISSN 0035-3264,lire en ligne, consulté le).
  7. T. Tervonen,Les Otages,p. 43.
  8. T. Tervonen,Les Otages,p. 79.
  9. T. Tervonen,Les Otages,p. 88.
  10. Sud Quotidien, « Sénégal: Parti de Ségou en 1889, revenu en 1996, Abdoulaye Tall, premier Africain officier de Saint-Cyr »,AllAfrica.com,‎(lire en ligneAccès libre).
  11. T. Tervonen,Les Otages,p. 164.
  12. T. Tervonen,Les Otages,p. 118.
  13. « La bibliothèque oumarienne de Ségou »Accès libre, surgallica.bnf.fr(consulté le).
  14. A. Lorbert(d) Voir avec Reasonator, « Un grand Africain : le général Archinard »,Le Dimanche illustré,‎,p. 5 & 10(ISSN 2125-9011,lire en ligne surGallica, consulté le).
  15. T. Tervonen,Les Otages,p. 145.
  16. abcd eteJacque Serre, « Louis Archinard (1850-1932) - créateur de la colonie du Soudan, artisan de l'occupation des régions situées entre les fleuves Sénégal et Niger » inHommes et destins, Editions L'Harmattan, pp. 15-16.
  17. Michel Wattel et Béatrice Wattel (préf. André Damien),Les Grand'Croix de la Légion d'honneur : De 1805 à nos jours, titulaires français et étrangers, Paris, Archives et Culture, 2009, p. 40.
  18. StéphaneTison,« Chapitre VII. Du monument régimentaire au monument national », dansComment sortir de la guerre ? : Deuil, mémoire et traumatisme (1870-1940), Presses universitaires de Rennes,coll. « Histoire »,(ISBN 978-2-7535-6819-8,lire en ligne),p. 187–208.
  19. Académie des sciences d'outre-mer, « Louis Archinard »Accès libre, surAcadémie des sciences d'outre-mer(consulté le).
  20. a etb« Le général Archinard »,Excelsior, Paris,vol. 23,no 7824,‎,p. 2(ISSN 1255-9997,lire en ligne surGallica, consulté le).
  21. T. Tervonen,Les Otages,p. 147.
  22. ClaudeMalon,« Chapitre 9. Le travail de l’imaginaire colonial », dansLe Havre colonial de 1880 à 1960, Presses universitaires de Rouen et du Havre,coll. « Bibliothèque du PUN »,(ISBN 979-10-240-1075-5,lire en ligne),p. 483–560.
  23. Édouard Réquin,Archinard et le Soudan, Paris, Éditions Berger-Levrault, 1946, p. 5.
  24. « La junte rebaptise des noms de rues à Bamako »[archive], surJeune Afrique.com,(consulté le)

Bibliographie

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Voir aussi

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Articles connexes

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Liens externes

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