| Député de l'Yonne | |
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| Préfet de police de Paris | |
| 14 - | |
| Directeur général des Postes | |
| avril - | |
| Ministre plénipotentiaire | |
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| Ministre d'État | |
| Conseiller d'État |
| Naissance | |
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| Décès | |
| Sépulture | |
| Nationalité | |
| Domicile | |
| Formation | |
| Activités | Homme politique, militaire,diplomate |
| Enfant | Émilie Louise Fauvelet de Bourrienne(d) |
| Parti politique | |
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| Conflit | |
| Distinctions |
Louis Antoine Fauvelet de Bourrienne (Sens, -Caen,), est undiplomate ethomme politique français.
Sa famille appartient au patriciat de la ville deSens (Yonne) depuis leXVe siècle. Elle entre notamment en possession du petit fief de Bourienne, situé àMarsangy, village en amont de la cité. Ce fief sera attribué à une branche du lignage.
Il est admis à l'École militaire de Brienne en Champagne avecNapoléon Bonaparte et s'y lie avec lui d'une étroite amitié (1785). Lorsque celui-ci est nommé général en chef de l'Armée d'Italie, Bourrienne est appelé près de lui et devient son secrétaire intime et conseiller d’État (1801). Il perd sa place en 1801 pour s'être intéressé à une affaire commerciale frauduleuse. Cependant au printemps1805, Napoléon l'envoie comme chargé d'affaires àHambourg, avec mission de veiller à la scrupuleuse application dublocus continental. Bourrienne, qui prétendraa posteriori dans sesMémoires avoir éprouvé un dégoût profond pour ces mesures tyranniques, s'arrangea secrètement avec certains industriels saxons. Au début du printemps 1807, sommé par Napoléon d'acheter dans des délais très brefs une grande quantité de manteaux pour les troupes françaises stationnées en Prusse Orientale, il n'aurait vu comme seul moyen un approvisionnement auprès de fournisseurs britanniques[1]. Cette fraude vaudra son rappel en 1813, l'empereur accusant Bourrienne d'avoir spéculé sur l'introduction de marchandises anglaises interdites[2].
En1814, il se rallie auxBourbons, devient directeur des postes et est nommé le préfet de police. Il suit ensuiteLouis XVIII àGand, et, à laSeconde Restauration, devient député de l'Yonne.
Larévolution de juillet1830 et la perte de sa fortune, qui en fut la suite, égarèrent sa raison.
CesMémoires de Bourrienne sont signalés par leDictionnaire Bouillet comme intéressants, mais ne sont pas exempts pour lui de partialité. L'ouvrage, pour lequel il avait compilé des notes[3], aurait été rédigé, selonJean Tulard « maître desétudes napoléoniennes »[4],[5], et bien d'autres spécialistes, par M. de Villemarest[6].Léon d'Aure a publié dès1830 une analyse critique de ce document :Bourrienne et ses erreurs volontaires ou involontaires (2 volumes, in-12°).
La ville de Sens lui doit pour une large part, le rétablissement d'un établissement d'enseignement secondaire : le lycée de Sens. Il succède au collège fondé au début duXVIe siècle. Sa gratitude s'exprime par l'apposition d'une plaque sur l'hôtel familial en centre-ville.
D'azur à trois levrettes d'argent[7].