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Lou Gerstner

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Lou Gerstner
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Administrateur de société
Smithsonian Institution
-
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Lou Gerstner, né le àMineola (New York), est l'ancien président d'IBM[1] où il inventa le termee-business[2].

Le terme est maintenant très couramment utilisé par les internautes.

Gerstner est fait chevalier commandeur de l'ordre de l'Empire britannique (KBE) à titre honoraire[3] par la reineÉlisabeth II en, sur la recommandation deTony Blair.

C'est aussi un ancien membre ducomité directeur dugroupe Bilderberg[4].

Biographie

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Gerstner achève sa licence de sciences de l'ingénieur auDartmouth College en 1963. Il s'inscrit ensuite à laHarvard Business School, où il obtient un MBA en 1965.

Chef de département d'American Express

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Il est recruté parAmerican Express en 1978 comme directeur des Assurances de voyage[5]. Sans cesse en quête de nouveaux clients pour lacarte de crédit, il propose des formules promotionnelles aux étudiants, aux médecins (cartes de prestige « Gold » et « Platinum ») et aux femmes ; aux PME, il suggère que ce moyen de paiement leur permettra de mieux suivre leurs dépenses courantes. Dès 1985, sa division se distingue au sein du groupe par son dynamisme financier, et Gerstner est promu président etdirecteur exécutif d'AmEx Travel Services en 1982[6]. Poursuivant sa politique de fidélisation des clients (avec le leit-motivmembership has its privileges), sa division Assurance voyage, déjà la plus rentable du groupe, devient le principal donneur d'ordre des services financiers ; mais Gerstner voit sa promotion bloquée par le maintien deJames D. Robinson III comme PDG, et après 11 années chez American Express, dont la clientèle est passée de 8.6 millions à 30.7 millions, il prend en 1989 la succession deRoss Johnson comme PDG deRJR Nabisco, tout juste rachetée parKohlberg Kravis Roberts pour 25 milliards de dollars[7].

PDG d'IBM

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Gerstner se voit proposer le poste de Président-Directeur général d'IBM au mois d'avril 1993 ; son prédécesseur,John Akers, rendu responsable de la perte du marché des PC, venait d'être poussé dehors par les investisseurs[8] etJohn Sculley, d'Apple,George Fisher, le PDG deMotorola ouBill Gates, deMicrosoft , avaient refusé de reprendre la direction. Gerstner, dont le frère avait dirigé la division PC d'IBM jusqu'en 1988 avant de démissionner[9], était unoutsider pour le monde de l'informatique, mais son bilan laissait entrevoir un homme d'affaires avisé[9],[10].

Dès son arrivée, Gerstner déclara:« La dernière chose dont IBM a besoin en ce moment, c'est d'unevision ». Il exprimait par là l'impérieuse nécessité d'accélérer plutôt les processus de décision et de simplifier l'organigramme ; en un mot : de supprimer les goulots d'étranglement[11]. Mais si beaucoup s'attendaient à voir les têtes tomber, Gerstner ne remplaça que le directeur exécutif, le directeur des ressources humaines et trois autres cadres de direction[12],[13].

Dans son autobiographie[14], Gerstner brosse le tableau d'IBM à sa prise de fonctions : il semblait alors à la direction que l'offre commerciale du groupe était inadaptée aux nouvelles échelles de production, et qu'il fallait faire des différentes divisions (microprocesseurs, périphériques de stockage, imprimantes, logiciels et services au client) autant de sociétés indépendantes — lesBaby Blues[15], pour faire pièce à des concurrents plus adaptables et plus spécialisés[16] ; mais Gerstner bouleversa ce programme : l'expérience qu'il avait acquise chez RJR et American Express lui disait que le monde de l'entreprise recherchait désespérément un opérateur capable d'intégrer toutes les dimensions de l'informatique (matériel, logiciel, serveurs, télématique, sécurité, organisation) à ses besoins[13], et c'était là ce qu'IBM était le plus à même de faire[16]. La décision ne pas démembrer le groupe aura été la part essentielle prise par Gerstner au cours de son mandat, en faisant d'IBM le premier prestataire desolutions intégrées aux entreprises. Initialement, ces services étaient une simple option proposée aux sociétés déjà équipées de matériel IBM ; mais bientôt, il apparut que la location de service dégageait des bénéfices bien plus importants et surtout moins éphémères que la distribution de composants matériels et des périphériques[17].

Gerstner fit ainsi dès 1993 de cee-business le cœur de l'offre commerciale d'IBM. Le réseauinternet, par delà la simple mise en ligne de catalogues, pourrait en effet révolutionner lecommerce interentreprises (B2B), pour peu que l'on intègre l'internet à tous les niveaux de la vente[18] : ainsi les clients pourraient passer leurs commandes en ligne et consulter des vitrines virtuelles, sans intermédiaires à rémunérer ; cela ouvrirait la voie à des bases de données payantes, à l'écoute de musique et de films depuis n'importe où grâce à de simples PC, etc[19]. C'est ainsi que Gerstner fit du e-business (terme créé en 1996) la nouvelle stratégie d'IBM[20], qui devint en l'espace de six ans le leader des services à la vente en ligne[18], bouleversant notamment lemarché des biens culturels.

Notes et références

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  1. (fr)« Les 50 plus grands patrons de l'histoire », surwww.capital.fr(consulté le)
  2. (fr)« E-commerce, E-business, E-procurement... », surwww.referencement-site-montreal.com(consulté le)
  3. (en)List of honorary British knights and dames - Business
  4. (en) « Former Steering Committee Members », surBildergbergmeetings.org
  5. (en) John P. Kotter,Corporate Culture and Performance, New York, Simon and Schuster,(ISBN 0-02-918467-3),p. 88–89
  6. Leslie Wayne, « American Express's Ace in the Hole »,The New York Times,‎(lire en ligne)
  7. Jesus Sanchez, « RJR Nabisco Hires Gerstner as CEO : American Express President Termed an Expert Marketer »,Los Angeles Times,‎(lire en ligne)
  8. (en) Charles W. L.Hill et Gareth R. Jones,Essentials of Strategic Management, Boston, MA, Cengage Learning,, 120 p.(ISBN 978-1-133-38712-1)
  9. a etbRupert Cornwell, « The iconoclast at IBM. »,The Independent, Londres,‎(lire en ligne)
  10. Larry Black, « IBM fires Akers and slashes dividend »,The Independent,‎(lire en ligne)
  11. (en-US) Steve Lohr, « He Loves to Win. At I.B.M., He Did. »,The New York Times,‎(ISSN 0362-4331,lire en ligne)
  12. Ram Charan et Geoffrey Colvin,« Why CEOs Fail It's rarely for lack of smarts or vision. Most unsuccessful CEOs stumble because of one simple, fatal shortcoming », surCNN,(version du surInternet Archive)
  13. a etb« Broken Promises...at IBM », surwww.businessweek.com(version du surInternet Archive)
  14. L. Gerstner,'Who Says Elephants Can't Dance?, HarperCollins Publ. Inc., 386 p.(ISBN 9780007170876)
  15. Le bleu était la couleur d'IBM.
  16. a etbSteve Denning, « Why Did IBM Survive? »,Forbes,‎(lire en ligne)
  17. « For a pioneer of technology, 100 years of "Think" », surYahoo! News(version du surInternet Archive)
  18. a etb« IBM100 - e-business - Overview », surIBM(consulté le)
  19. IBM100 - e-business - Transforming the World. Retrieved June 7, 2020
  20. (en) L. Gerstner,Who says Elephants Can't Dance? Inside IBM's Historic Turnaround,(ISBN 0-06-052379-4),p. 172.

Liens externes

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John Fellows Akers
Lou Gerstner
1993-2002
Samuel J. Palmisano
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