les « paysagesboulonnais » qui concernent66 communes, se délimitent : au nord, par les paysages des coteaux calaisiens et du Pays de Licques, à l’est, par le paysage du Haut pays d'Artois, et au sud, par les paysages Montreuillois[21].
Ces paysages, constitués d'uneboutonnière bordée d'unecuesta définissant un pays d'enclosure, sont essentiellement un paysagebocager composé de47 % de son sol en herbe ou en forêt et de31 % en herbage, avec, dans le sud et l'est, trois grandes forêts, celle de Boulogne, d'Hardelot et de Desvres et, au nord, le bassin decarrière avec l'extraction de la pierre de Marquise depuis le Moyen Âge et de la pierremarbrière dont l'extraction s'est développée auXIXe siècle[21].
La boutonnière est formée de trois ensemblesécopaysagers : le plateau calcaire d'Artois qui forme le haut Boulonnais, la boutonnière qui forme la cuvette du bas Boulonnais et la cuesta formée d'escarpements calcaires[21].
Dans ces paysages, on distingue trois entités :
les vastes champs ouverts du Haut Boulonnais ;
le bocage humide dans le Bas Boulonnais ;
la couronne de la cuesta avec son dénivelé important et son caractère boisé[21] ;
les « paysages des hauts plateaux artésiens », qui concernent77 communes duPas-de-Calais, se situent à l'extrémité ouest descollines de l'Artois qui traversent le Pas-de-Calais d'Arras auBoulonnais. L'altitude de ces paysages dépassent les180 mètres. Ces dimensions sont modestes, d'une quinzaine de kilomètres du sud-est au nord-ouest et d'une vingtaine de kilomètres dans sa dimension la plus grande[22].
Les « paysages des hauts plateaux artésiens », appelés aussi « Haut Artois », se caractérisent par trois ensemblesécopaysagers :
l'ensemblemésophile ouvert du plateau artésien calcaire ;
l'ensemblealluvial des fonds de vallée de la Lys et de l'Aa ;
l'ensemblecalcicole des versants calcaires des vallées[22].
Le « Haut Artois » dispose d'une importante densité decorridors biologiques bien interconnectés[22].
Dans le « Haut Artois », pas de villes, c'est une des rares terres rurales de la région, les communes les plus importantes sont, du nord au sud,Lumbres,Fauquembergues etFruges. Le « Haut Artois », drainé par l'Aa et laLys, constitue le sommet de l'anticlinalartésien, paysage ventée, froid et aux précipitations importantes qui en font le château d'eau régional[22].
Leș cultures représentent 59,66 % des sols, les prairies 29,96 %, les forêts et milieux semi-naturels de 6,81 %, les espaces artificialisés 6,09 % avec les communes principales de Lumbres, Fruges et Fauquembergues, les espaces industriels 0.41 % et les cours d'eau et plans d'eau 0.08 %[22].
L’inventaire deszones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire.
Le territoire communal comprend une ZNIEFF detype 1[Note 5] :
la vallée du Bléquin et les vallées sèches adjacentes au ruisseau d’Acquin. Cette ZNIEFF se situe sur les marges septentrionales duHaut-Pays d’Artois, en bordure descuestas duBoulonnais et du pays deLicques[28] ;
lacuesta du Boulonnais entre Neufchâtel-Hardelot et Colembert. Cette ZNIEFF marque la séparation entre les terrains duJurassiques du Bas-Boulonnais et les plateaux crayeux des hautes terresArtésiennes[29].
Leréseau Natura 2000 est un réseau écologique européen de sites naturels d’intérêt écologique élaboré à partir des directives « habitats » et « oiseaux ». Ce réseau est constitué dezones spéciales de conservation (ZSC) et dezones de protection spéciale (ZPS). Dans les zones de ce réseau, lesÉtats membres s'engagent à maintenir dans un état de conservation favorable les types d'habitats et d'espèces concernés, par le biais de mesures réglementaires, administratives ou contractuelles[30].
Au, Lottinghen est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[33].Elle est située hors unité urbaine[34] et hors attraction des villes[35],[36].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de labase de donnéeseuropéenne d’occupationbiophysique des solsCorine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (99,4 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (94,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :terres arables (51,5 %), zones agricoles hétérogènes (28,5 %), prairies (19,3 %), forêts (0,5 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (0,2 %)[37]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : lacarte de Cassini (XVIIIe siècle), lacarte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
Le nom de la localité est attesté sous les formesLonastingahem (828),Lustinkehem etLustinghem (1107),Lustringehem (1112),Leustinghen (1114),Lustingeem (1156),Lustinghehem (1199),Lostingeham (1240),Lostingehem (1263),Lostinghem (1327),Lostighem (1375),Lostinguehem et Lostringhem (XVe siècle),Lostinguehen (1501),Lustinghem (1512),Lautinghen (1562)[38],Lottinghen (depuis 1793)[39].
Ernest Nègre avance un toponyme composé de l'anthroponyme germaniqueLeunastes, suivi de-ingen « gens (de) » +heim « demeure, maison », donnant « demeure du peuple deLeunastes »[40].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers lesrecensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[50]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[51].
En 2022, la commune comptait 541 habitants[Note 7], en évolution de −1,46 % par rapport à 2016 (Pas-de-Calais : −0,72 %,France horsMayotte : +2,11 %).
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à30 ans s'élève à 36,5 %, soit en dessous de la moyenne départementale (36,7 %). De même, le taux de personnes d'âge supérieur à60 ans est de 23,6 % la même année, alors qu'il est de 24,9 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait270 hommes pour270 femmes, soit un taux de 50,00 % de femmes, légèrement inférieur au taux départemental (51,50 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[53]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,4
90 ou +
0,4
5,7
75-89 ans
11,2
15,0
60-74 ans
14,6
19,0
45-59 ans
18,2
21,2
30-44 ans
21,4
17,1
15-29 ans
14,5
21,7
0-14 ans
19,8
Pyramide des âges du département duPas-de-Calais en 2021 en pourcentage[54]
D'argent au pic de mineur de sable ; à l'écusson de gueules chargé d'un rais d'escarboucle fleurdelisé, excepté le rai supérieur terminé en crosse, d'argent, brochant sur le manche en abîme[56].
Détails
L'écusson à l’escarboucle est celui de l'abbaye de Saint-Bertin de Saint-Omer, à qui appartenait le domaine, où l'escarboucle est passé d'or à argent. Le pic évoquerait les anciennes carrières de roches siliceuses (d'où le champ d'argent de l'écu) au lieu-dit La Roucherie, destinées à alimenter la cimenterie de Lottinghen, fondée en 1882 par la famille Delattre et définitivement fermée en 1981. Le statut officiel du blason reste à déterminer.
Alias
Alias du blason de LottinghenDe gueules au rais d’escarboucle pommeté et fleurdelisé d’or, la branche en chef terminée en crosse du même, au chef d’argent chargé de trois émouchets de sable. Armes de l'abbaye de Saint-Bertin de Saint-Omer avec ajout du chef chargé d'émouchets, proposé par lesarchives départementales du Pas-de-Calais.
↑La DREAL distingue, dans la régionNord-Pas-de-Calais, quatre grandes familles de paysages : ceux du Haut Pays, Bas Pays, Littoraux et d'interface. Ces grandes familles de paysages comprennent21 grands paysages régionaux.
↑Les ZNIEFF detype 1 sont des secteurs d’une superficie en général limitée, caractérisés par la présence d’espèces, d’association d’espèces ou de milieux rares, remarquables, ou caractéristiques du milieu du patrimoine naturel régional ou national.
↑Les ZNIEFF detype 2 sont de grands ensembles naturels riches, ou peu modifiés, qui offrent des potentialités biologiques importantes.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑Ce dossier de l’Insee reprend, pour la commune,le Code Officiel Géographique, le découpage territorial, l'intercommunalité, les zonages d’études, le dossier complet de la commune, un comparateur de territoires, les données statistiques et les définitions des termes géographiques (zonages administratifs, d’étude, etc.).
↑"Remonter le temps" est un outil de comparaison de l’évolution de l’occupation des sols dans le temps sous forme de cartes ou photos aériennes :carte de Cassini (XVIIIe siècle),carte d'état-major (1820-1866) et période actuelle (1950 à aujourd'hui). Pour comparer deux autres cartes, sélectionner les cartes en haut de la page.
↑« Distance, à vol d'oiseau, entre deux communes », après avoir lancé la recherche de la commune, sur la droite de la page d'accueil, choisir : Accéder aux outils cartographiques/Mesures/Mesurer une distance, surle siteGéoportail(consulté le).
↑a etbDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale »,Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography,no 501,(DOI10.4000/cybergeo.23155).
↑« Lottinghen : André Leleu débute son second mandat avec quatre adjoints : Retraité de l’usine Novandie, André Leleu, 65 ans, postulait à la tête de la liste « Lottinghen Demain » pour un second mandat. Élu conseiller municipal en 1989, il a effectué ensuite deux mandats comme premier adjoint avant de devenir maire en 2008. Pour l’élection 2014, il avait affaire à de nombreux candidats indépendants qui ont obtenu au second tour deux élues (Delphine Rétaux et Anita Vigneron). »,La Voix du Nord,(lire en ligne, consulté le).
↑« Lottinghen : en projet, de nombreux travaux sur les routes et la gratuité des activités périscolaires : « La Voix du Nord » poursuit sa série consacrée aux projets des maires. Quels engagements? Quels chantiers? Quelles priorités? »,La Voix du Nord,(lire en ligne, consulté le).