Selon le recensement fédéral de 2020, la population de la ville est de 3 898 747 habitants[2], alors qu'elle n'était que de 11 500 en 1887 ; au elle est estimée à 3 820 914[2]. Le comté rassemble 10 014 009 habitants (en) tandis que l'aire métropolitaine de Los Angeles compte environ 13,2 millions d'habitants[3] et la région duGrand Los Angeles (Greater Los Angeles) se chiffre à 18,6 millions d'habitants, ce qui en fait la deuxième agglomération des États-Unis aprèscelle de New York. La superficie de la commune de Los Angeles est cependant relativement restreinte face àson agglomération, même si elle est plus vaste queNew York ouChicago.
La ville est fondée le par Felipe de Neve, le gouverneur espagnol de Californie, sous le nom deEl Pueblo de Nuestra Señora la Reina de los Ángeles[6] (« Le village de Notre-Dame la Reine des Anges »). « Reine des Anges » est l'un des titres donné à laVierge Marie dans leslitanies de Lorette. La ville de Los Angeles est donc indirectement nommée en son honneur.
Contrairement à la légende populaire[6], le nom original n'est donc pasEl Pueblo de Nuestra Señora la Reina de los Ángeles del Río de Porciúncula, c'est-à-dire« le village de Notre-Dame la Reine des Anges du fleuve de Porciúncula ». Ce nom allongé faisait référence aufleuve Porciúncula[7] lui-même nommé d'après lePortioncule, une chapelle située dans labasilique Sainte-Marie-des-Anges d'Assise enItalie, où est mortFrançois d'Assise ; celui-ci était le fondateur de l'ordre auquel appartenaient des missionnaires pendant lacolonisation de l'Amérique.
Los Ángeles, enespagnol, signifie« les anges ». En anglais, ses habitants sont appelésAngelenos (quelquefoisAngelinos) — les Angelins.
Ses surnoms anglophones incluent son diminutif,L.A.[ˌɛlˈeɪ], ainsi queCity of Angels,La La Land,Tinseltown ouThe Big Orange[8].
Située dans l'Ouest des États-Unis, plus précisément enCalifornie, bordée au nord-est par lesmonts San Gabriel, à l'ouest-sud-ouest et au sud par l'océan Pacifique (situation favorable permettant aux Angelinos de faire du ski et se baigner dans la même journée), Los Angeles offre une grande variété de paysages. Elle se trouve à 3 937 km à l'ouest deNew York, à 2 803 km à l'ouest deChicago, à 933 km au sud-ouest deSalt Lake City, à 574 km à l'ouest dePhoenix et à 559 km au sud-est deSan Francisco. Le rivage est constitué des longues plages de sable blanc des baies deSanta Monica et deSan Pedro, qui font de Los Angeles l'une des plus grandes métropoles établies sur le littoral, avecPerth etRio de Janeiro[9].La ville occupe une partie du bassin de Los Angeles, une plaine côtière accidentée, et une grande partie de la vallée de San Fernando dont elle est séparée au nord par de hautes collines, lesmonts Santa Monica. Le principal cours d'eau de Los Angeles est laLos Angeles River, un petit fleuve qui prend sa source dans la vallée de San Fernando et traverse la ville jusqu'à l'océan.[réf. nécessaire]
L'altitude maximale sur la commune est de 1 543 m auMont Lukens(en)[11]. Le territoire de la ville de Los Angeles est si vaste qu'elle est généralement divisée en plusieurs grands secteurs :Downtown Los Angeles (Central L.A),Eastside, Wilshire,Hollywood, Northwest,South Los Angeles (anciennementSouth Central), Westside, lavallée de San Fernando (San Fernando Valley), et Harbor Area (zone portuaire). Ces secteurs constituent les plus grandes divisions géographiques de la ville et sont eux-mêmes découpés en de nombreuxquartiers.
La région de Los Angeles comprend un nombre remarquable d'espèces de plantes indigènes : lepavot de Californie, lematilija poppy[12], letoyon, et des centaines d'autres. Avec ses plages, ses dunes, ses collines, ses montagnes et ses rivières, elle est riche en écosystèmes divers. Mais certaines espèces sont rares et menacées, comme laLos Angeles sunflower. La ville compte également 379 parcs municipaux dont la superficie totale est de 63,5 km2[13]. Situé sur une colline du quartierBrentwood, dans le nord de la ville, leGetty Center (un campus culturel et de recherche construit par l'architecteRichard Meier) abrite divers jardins dont le jardin des cactus sur le promontoire sud et le jardin central (labyrinthe floral conçu par l'artisteRobert Irwin). Avec ses 17 km2 de superficie,Griffith Park est l'un des plus grands parcs urbains d'Amérique du Nord[14]. Le plus vieux parc de la ville a été créé en 1781 et se trouve dans leEl Pueblo de Los Angeles Historic Monument, près deUnion Station.
Selon Köppen, le climat de Los Angeles estméditerranéen (Csa) avec juste assez de précipitations annuelles pour éviter le classement climatsemi-aride. Ce climat se caractérise par des hivers doux et humides et des étés chauds, voire caniculaires et secs. Elle profite de320 jours d'ensoleillement annuel et fait partie de laSun Belt (« ceinture du soleil »). Les étés sont chauds, la température moyenne du mois le plus chaud étant de24,1 °C. La partie côtière de Los Angeles profite des vents venant de l'océan Pacifique qui tendent à rafraîchir la côte en été et à la réchauffer en hiver. La partie de la ville se trouvant à l'intérieur des terres est plus contrastée. Les influences maritimes se font moins sentir, si bien que l'amplitude thermique s'accroît. Les températures peuvent ainsi varier de plusieurs degrés dans les quartiers les plus éloignés du littoral. Les plus hautes températures enregistrées sont de49 °C en 2006 àWoodland Hills et45 °C en[15] ; le record de froid s'établit à−7,8 °C en 1989 àCanoga Park.
Les pluies tombent surtout en hiver (les mois dejanvier etfévrier sont les plus humides) et au printemps avec plus de 60 % des précipitations annuelles (80 % si on y ajoute le mois de novembre). Durant cette période de l'année, il pleut en moyenne un jour sur quatre. Les moyennes annuelles sont de 25,44 mm pour les précipitations (pour un total annuel de 305,3 mm) et de17,6 °C pour les températures[16].Le brouillard est assez récurrent au printemps et beaucoup plus résistant sur les zones balnéaires qu'à l'intérieur des terres où l'ensoleillement est plus présent.[réf. nécessaire]
Le vaste réseau autoroutier de Los Angeles et de sa région.
Les rues de la ville forment unplan en damier important, dont les axes principaux sont les autoroutes et lessurface streets, aussi appelées boulevards. Parmi les principales rues est-ouest, on peut citerVentura,Hollywood,Sunset,Wilshire,Santa Monica etBeverly. Il existe d'autres rues célèbres dans la ville qui n'ont pas le titre de boulevards, bien que ce soient aussi des axes importants. On peut citer pour exemple :Mulholland Drive,Pacific Coast Highway,Melrose Avenue, Florence Avenue, Normandie Avenue, Vermont Avenue, La Brea Avenue, Figueroa Street, Grand Avenue, Central Avenue et Alameda Street. Los Angeles est connue pour ses nombreuxnids-de-poule qui sont la cause d'accidents. Les fonds concernant la voirie sont en effet insuffisants pour maintenir le gigantesque réseau routier de la ville. Ce problème a été la cause principale de la tentative de sécession de lavallée de San Fernando en 2002. En, une opération visant à reboucher ces nids-de-poule a eu lieu dans la vallée, mais le problème n'est pas encore résolu à l'heure actuelle.
Passage sous un système de bretelles autoroutières à Los Angeles.
Los Angeles est le nœud central d'un réseau d'autoroutes (freeways) très important : plus de 1 000 kilomètres dans toute l'agglomération[20]. La ville est en effet considérée comme une sorte de« capitale » des embouteillages et de la voiture. Ses autoroutes totalisent un nombre de déplacements quotidiens estimé à quelque160 millions de kilomètres. La qualité du réseau est reconnue, mais l'augmentation croissante des embouteillages depuis plusieurs années pousse les autorités à développer d'autres moyens de transport. Les principales autoroutes sont laGolden State (I-5) (nord-sud), la San Diego (405), l'U.S. Route 101, laCalifornia State Route 1, laSanta Monica (I-10).
LeTheme Building de l'aéroport international de Los Angeles.
Los Angeles est aussi la métropole qui possède le plus d'aéroports au monde. L'aéroport principal de la ville et de sa région, l'aéroport international de Los Angeles, est choisi par la plupart des visiteurs internationaux. Il se place au cinquième rang mondial avec60 millions de passagers qui y transitent chaque année[21]. Les autres aéroports notables sont l'aéroport international d'Ontario, l'aéroport Hollywood Burbank, l'aéroport municipal de Long Beach et l'aéroport John-Wayne.Los Angeles World Airports, un département de la municipalité de Los Angeles, est chargé d'administrer ceux de Los Angeles (LAX), Van Nuys (VNY) etPalmdale Regional (PMD)[22].
Los Angeles possède aussi unhéliport (Century City Heliport,code AITA : CCD).
Les ports deLos Angeles et deLong Beach forment ensemble leLos Angeles-Long Beach Port, le troisième du monde pour le trafic deconteneurs. Des ports de tailles moyennes et de plaisance jalonnent le reste de la côte, comme celui deMarina del Rey ou deRedondo Beach, qui accueillent de nombreuxyachts. Il existe aussi un système de ferries permettant de rejoindre la ville d'Avalon, située sur l'île Santa Catalina, au large de la ville.
vers le nord-ouest, un départ quotidien par leCoast Starlight versPortland etSeattle, avec correspondanceVancouver ;
versOakland-San Francisco, huit départs quotidiens, dont trois par leCoast Starlight et le servicePacific Surfliner (par la ligne côtière) et cinq par le service duSan Joaquin (par la ligne de l'arrière-pays, viaBakersfield) ;
Le réseau de métro se compose de six lignes, soit les lignes de métroB etD et les lignes demétro légerA,C,E etK. À cela s'ajoutent les lignesG(en) etJ(en) qui constituent des lignes d'autobus à haut niveau de service (ces dernières sont en effet desservies par des autobus désignés sous le nom de« Metro Liners », facilement reconnaissables à leur apparence originale et leur longueur)[23].
La première ligne a vu le jour en 1990 par la remise en état d'une ligne de chemin de fer qui relie lecentre-ville à la ville deLong Beach, située au sud[24]. Puis les quartiers deHollywood et deMid-Wilshire ont été reliés aucentre-ville par métro au tournant du nouveau millénaire. De nombreux projets visant à améliorer et à allonger ces lignes sont à l'étude ou en cours de réalisation, comme laligne Crenshaw dans l'ouest de la ville[25], le prolongement des lignes D versWestwood[26] et L versMontclair[27] et la construction duRegional Connector[28], un tunnel situé au centre-ville de Los Angeles visant à relier les lignes A, E et L. Par ailleurs, une navette par autobus permet de rejoindre le centre-ville depuisUnion Station jusqu'à l'aéroport. Cependant, à peine plus de 10 % des moyens de transport utilisés sont en commun, contre 50 % àNew York[29], un chiffre qui confirme que Los Angeles reste la ville de l'automobile par excellence parmi les plus grandes agglomérations du monde.
La ville de Los Angeles est aujourd'hui considérée par les urbanistes et les géographes comme le modèle et la préfiguration du développement desmétropoles américaines. Elle éclipse le modèle deChicago qui prévaut depuis la fin duXIXe siècle avec la célèbre « École de Chicago ». Si l'on considère les études récentes[30], la« Cité des anges » apparaît pour beaucoup de spécialistes comme le laboratoire du« postmodernisme urbain »[31].
Los Angeles vue des hauteurs. Plusieurs quartiers d'affaires sont symbolisés par la présence d'immeubles et de gratte-ciel, en plus du véritablecentre historique, ce qui caractérise bien l'absence de véritable centre à Los Angeles.Principales subdivisions géographiques de la ville de Los Angeles.
Cetétalement urbain (urban sprawl en anglais) poussé à l'extrême a pour conséquence, aujourd'hui, d'aller à l'encontre d'une proximité véritable avec la nature, les espaces naturels n'étant accessibles qu'après une longue traversée des vastes lotissements pavillonnaires constituant l'immense périphérie de l'agglomération. Celle-ci possède en effet le moins bon score en ce qui concerne le rapport entre les espaces naturels et la superficie totale de toute la côte ouest. Les déplacements urbains sont également devenus un problème central. Lestransports en commun ne peuvent avoir aucune efficacité du fait de l'absence de densité. L'usage de l'automobile détient par conséquent un quasi-monopole des déplacements, entraînant une saturation du réseau routier, malgré la création d'un très grand nombre d'autoroutes urbaines reliant les différentsquartiers de l'agglomération.
La faible proportion d'espaces publics engendre quant à elle l'exclusion sociale et le repli des nombreuses communautés ethniques entre elles, favorisant la présence lors des élections de« candidats ethniques ». L'architecteFrank Lloyd Wright disait à propos de la ville elle-même :« Penchez le monde sur un côté et tout ce qui ne tient pas très bien glissera vers Los Angeles. »[e]. Cette particularité fait la singularité de Los Angeles par rapport aux autres villes occidentales[33].
Entre 2009 et 2019, les loyers ont augmenté de 75 % à Los Angeles[34]. Face à la crise du logement, certains habitants font le choix de dormir dans des « capsules » de 3 m2, dont le loyer s'élève à environ800 dollars[35].
La superficie de la ville étant importante, Los Angeles est divisée en un grand nombre dequartiers. La plupart de leurs noms ont pour origine des zones rurales qui furent annexées par Los Angeles au fil du temps, la géographie, les rues principales ou le nom de propriétaires fonciers. Ces divisions n'ont pas de statut légal, mais ont une grande importance aux yeux des habitants pour des raisons culturelles et financières. Parmi ces quartiers,Hollywood est célèbre dans le monde entier pour ses studios de cinéma.
De nombreux noms de quartiers témoignent de l'origine de leurs habitants, commeChinatown (quartier chinois),Little Armenia (quartier arménien),Thai Town (quartier thaïlandais),Historic Filipinotown (quartier philippin),Little Ethiopia (quartier éthiopien) etLittle Persia (quartier iranien). L'ensemble reflète la diversité et la richesse démographique de la région. Les nombreuses communes qui bordent Los Angeles ou y sont enclavées (par exempleBeverly Hills etSanta Monica) sont la plupart du temps culturellement confondues avec elle.
Pour cela, de nombreux projets ont vu le jour, notamment sur l'axe de la Grand Avenue, achevé en 2009 et qui a coûté 1,8 milliard de dollars[réf. obsolète][38], que le maire veut transformer enChamps-Élysées de la côte ouest. Un programme de restauration a vu le jour pour Broadway (vieux cinémas de l'entre-deux-guerres) et pour de nouveaux lofts sur Spring Street. La bibliothèque centrale, érigée dans lesannées 1920 en styleArt déco a été réhabilitée.
La bibliothèque centrale
De nouveaux bâtiments sont sortis de terre : leWalt Disney Concert Hall signéFrank Gehry (2003), le building de laMTA, la cathédrale Notre-Dame des anges conçue parRafael Moneo (2002). La concentration d'institutions culturelles (musée d'Art contemporain de Los Angeles, laColburn School of Performing Arts) doivent redonner de l'intérêt pour le centre. Les résultats de cette politique de reconquête du centre sont regardés avec attention par les urbanistes du monde entier : beaucoup d'Angelins choisissent de revenir vivre dans le centre de la ville où plus de 10 000 lotissements sont actuellement en construction.
En raison de l'étalement urbain, des trop faibles densités de l'agglomération, de sa situation limitrophe de hautes montagnes et de l'utilisation extensive de la voiture, Los Angeles subit une importante pollution de l'air. Lesmog, qui y est particulièrement intense, est un nuage depollution provoqué par les gaz d'échappement et les rejets industriels. Il est occasionné par un phénomène météorologique appelé inversion thermique. Elle se produit lorsqu'une couche d'air froid se glisse sous une strate d'air plus chaud. Ces inversions se produisent fréquemment au large de Los Angeles avec l'influence océanique. Dès qu'un certain seuil est dépassé, un avis d'alerte est lancé par les autorités de la ville ; les déplacements en voiture y sont alors limités au strict nécessaire, et les usines doivent cesser de brûler des hydrocarbures. La mauvaise qualité de l'air a occupé les autorités depuis la fin desannées 1940, date à laquelle le comté a créé une agence publique chargée de ce problème[41]. Actuellement, de nouvelles mesures sont à l'étude pour améliorer la qualité de l'air dans les années à venir[42]. Le lancement, le, par les ports de Los Angeles et de Long Beach, d'un plan visant à réduire lapollution de l'air d'au moins 45 % en cinq ans dans la baie de San Pedro et au niveau de tous les transports et équipements, montre que la lutte contre la pollution est une priorité[43],[44].
En outre, la municipalité encourage le développement destransports en commun (qui sont moins utilisés qu'àSan Francisco ouNew York) ainsi qu'un système decovoiturage, mais ces mesures n'atteignent pas le succès escompté. Un réseau depistes cyclables a été développé ainsi qu'un réseau de lignes debus express, pour tenter de proposer une alternative à l'automobile.
Le maire de Los Angeles a signé l'U.S. Mayors Climate Protection Agreement(en) (« accord des maires des États-Unis sur la protection du climat »), visant à atteindre ou à dépasser les objectifs de réduction degaz à effet de serre (GES) fixé par leprotocole de Kyoto. Los Angeles possède déjà 215 km depistes cyclables[45] et 122 km de bandes cyclables[46]. À Los Angeles, des mesures fiscales encouragent les entreprises et les particuliers à installer des panneaux solaires qui, depuis 1999, représentent une capacité totale de16 mégawatts[47]. 10 % de l'énergie consommée dans la ville est déjà d'origine renouvelable[48] : l'objectif de la cité des anges était d'atteindre 40 % en 2020[48]. Le programmeTrees for a Green LA(en) encourage les habitants à planter des arbres pour réduire lesmog et améliorer le cadre de vie.Antonio Villaraigosa a annoncé qu'il feraplanter un million d'arbres dans sa ville et qu'il encouragera les carburants« propres » avant la fin de son mandat[49]. Los Angeles a un taux de recyclage de 65 %[50]. En, le maire a annoncé que la municipalité remplacera 140 000 ampoules des lampadaires et feux de signalisation par des diodes électroluminescentes[51].
La ville est située sur lafaille de San Andreas et le risque deséisme y est très élevé. Le tremblement de terre majeur le plus récent est celui deNorthridge en 1994 dont l'épicentre se situait dans lavallée de San Fernando. Les dommages qu'il a causés ont coûté plus de25 milliards de dollars[52]. D'autres tremblements de terre importants ont affecté l'agglomération : celui de Whittier Narrows en 1987 qui s'est produit dans lavallée de San Gabriel ou encore ceux de Sylmar en 1971 et deLong Beach en 1933. Néanmoins, la plupart des nombreux séismes qui ont lieu dans la région sont mineurs, les habitants en perçoivent souvent un ou deux par an, sans que des dégâts soient occasionnés ; beaucoup d'autres séismes ne sont relevés que par lessismographes. De nombreux spécialistes, notamment l'Institut de géophysique américain (USGS), attendent un séisme majeur dans l'avenir[53].The Big One est le terme employé par les Californiens pour désigner cette catastrophe éventuelle.
En outre, Los Angeles est régulièrement menacée par des incendies (par exemple, en, en-), et en qui touchent surtout les quartiers périphériques riches les plus récents, construits sur les pentes des collines, au contact avec la végétation naturelle[54]. En janvier 2025 a lieu l'incendie le plus dévastateur de l'histoire de la ville et ducomté[55].
Enfin, la ville, malgré le faible volume de précipitations, n'est pas à l'abri d'inondations, qui, à l'instar de celles de 1938 et de 1969, peuvent se révéler catastrophiques. Afin de limiter le risque, plusieurs bassins ont été construits, et la Los Angeles River a été bétonnée sur presque toute sa longueur[56].
Après avoir été habitée pendant un millier d'années par les tribusamérindiennesTongvas etChumash, la baie de Los Angeles est repérée en 1542 par l'explorateurJoão Rodrigues Cabrilho. Ce sont deuxmissions espagnoles venues du sud qui s'y implantent en 1771 et 1797. Los Angeles est fondée en 1781 en tant quepueblo (village) ; elle compte alors quarante personnes (douze familles)[57]. LaCalifornie est annexée en 1822 par leMexique, devenu indépendant de l'Espagne, et, quelques années après, des concessions sont offertes par le gouverneur. En 1848, la région passe sous le contrôle desÉtats-Unis, à la suite de leur victoire dans laguerre contre le Mexique. C'est en 1850 que la ville devient la capitale ducomté du même nom. La petite commune n'est alors qu'une simple bourgade de l'Ouest américain, avec sessaloons, ses salles de jeux et sesroutes encore en terre.
Les Américains colonisent la région et transforment profondément la bourgade qui devient une véritable ville. Pendant laruée vers l'or dans le nord de la Californie, Los Angeles devient la « reine des comtés de vaches » pour son rôle dans l'approvisionnement en bœuf et autres denrées alimentaires destinées aux mineurs du nord. Parmi les comtés de vaches, le comté de Los Angeles possède les plus grands troupeaux de l'État, suivi de près par les comtés de Santa Barbara et de Monterey[58].
Le, des immeubles du quartier chinois sont pillés et 20 de leurs habitants sont abattus par balles ou pendus[59].
Le sud de la ville esttouché par des émeutes du 11 au en réaction auxviolences policières et aux inégalités raciales[61]. Le bilan est de34 morts, plus de 1 000 blessés et près de 4 000 arrestations[62]. En 1992, Los Angeles est secouée par de sanglantes émeutes déclenchées par l'affaireRodney King, qui voit un automobiliste noir être agressé par quatre policiers blancs duLos Angeles Police Department (LAPD). Cette bavure majeure est filmée par un riverain, ce qui provoque la tenue d'un procès sous haute pression et très médiatisé, procès qui s'est déroulé àSimi Valley, ville située au nord-ouest de L.A. L'acquittement des policiers prononcé par un jury à majorité blanche soulève une vague de colère dans le quartier populaire et pauvre deSouth Central. Six jours d'affrontements inter-raciaux aboutissent à l'intervention de laGarde nationale. Le bilan officiel des violences avance le chiffre de55 morts et plus de 2 000 blessés. Les forces de l'ordre ont procédé à plus de 10 000 interpellations, et les incendies et les pillages ont été estimés à un milliard de dollars de 1992, pour des affrontements tels que les États-Unis n'en avaient plus connu depuis lesannées 1960. Quelques années plus tard, en 1994, laville subit un important tremblement de terre à Northridge et voit plusieurs tentatives de sécession de certaines de ses régions, comme lavallée de San Fernando etHollywood en 2002, sans succès[63]. En janvier 2025,des incendies se déclarent à nouveau, après des feux en 1961 et 2009, touchant notamment le quartier de Pacific Palisades, la vallée de San Fernando et Altadena, alimentés par des vents violents combinés à une sécheresse[64].
La ville a un système de« maire fort ». La maire actuelle estKaren Bass qui a succédé en décembre 2022 àEric Garcetti. Le maire gouverne avec leconseil municipal de Los Angeles, lui-même dirigé par un président élu par le conseil. En 2001,Alex Padilla a été le premier hispanique élu à ce poste. Il y a15 services municipaux (departments) dans le conseil municipal. Les autres officiels élus sont la procureure de la ville, Hydee Feldstein Soto, qui poursuit les délits mineurs commis à l'intérieur de la ville, et lecity controller, Kenneth Mejia, tous deux en fonction depuis décembre 2022. Ledistrict attorney, élu par les électeurs du comté, poursuit les crimes majeurs.
Pour rendre le gouvernement municipal plus attentif aux attentes des citoyens et pour améliorer la gestion des différents quartiers, le conseil municipal a institué des conseils de voisinage. Ces conseils consultatifs, proposés pour la première fois par le conseiller Joel Wachs en 1996, ont été délimités dans laCharter Reform de 1999. Le territoire géré par chaque conseil n'est pas forcément identique à celui du quartier tel qu'il est traditionnellement perçu par la population. Plus de 90 conseils ont ainsi été formés et chaque habitant peut voter pour la composition du conseil de son quartier. Bien qu'ils n'aient en réalité que peu de pouvoir, ils ont déjà fait pression sur le conseil municipal lors d'affaires importantes, par exemple, lors de leur opposition à un projet, dirigé par la ville, consistant à augmenter le prix de l'eau.
Sur le plan judiciaire, laLos Angeles County Superior Court a juridiction sur les procès sérieux (« felonies ») répondant à la loi de l'État, tandis que lacour de district des États-Unis pour le district central de Californie s'occupe de tous les procès fédéraux. Les deux institutions occupent plusieurs vastes bâtiments situés dans le quartierCivic Center du centre-ville. Toute la ville de Los Angeles et ses plus importantes banlieues étant situées dans le même comté, la cour supérieure du comté et la cour fédérale de district sont toutes les deux les plus importantes desÉtats-Unis.
Le Grand Los Angeles regroupe un peu plus du tiers des membres de l'Assemblée de l'État de Californie, qui ont tendance à travailler en partie depuis leurs districts d'origine. Depuis le début desannées 1990, Los Angeles apparaît de plus en plus comme la« vraie capitale » de l'État[65].
Los Angeles est une ville californienne plus conservatrice que sa rivale du nordSan Francisco, mais plus libérale queSan Diego, sa voisine du sud. Les élections municipales étant non partisanes en Californie, les candidats ne sont donc pas élus en fonction de leur étiquette politique, mais en fonction de leur charisme ou de leur capacité à constituer une coalition autour d'eux-mêmes, même si la tendance politique de chaque candidat n'est pas anodine. En 1973, les Angelenos choisissent leur premier maire noir, ledémocrateTom Bradley, réélu à cinq reprises. En 1993, c'est lerépublicainRichard Riordan qui prend les rênes de la municipalité pour deux mandats. En 2001, non rééligible, Riordan laisse la place àJames Hahn, un démocrate. En, les habitants de Los Angeles élisent leur premier maire hispanique depuis 1872. Soutenu par une vaste coalition englobant Juifs, Noirs, Hispaniques, Richard Riordan ouBarbara Boxer, le démocrateAntonio Villaraigosa est élu avec 59 % des voix contre 41 % au maire sortant. L'élection de Villaraigosa est la première grande consécration du poids politique des hispaniques dans l'État, d'autant plus qu'ils représentent 46 % des habitants de Los Angeles. Ce dernier s'est engagé dans une politique de protection de l'environnement et de lutte contre les gaz à effet de serre : il a par exemple annoncé en 2006 qu'il fera planter un million d'arbres à Los Angeles et qu'il encouragera les carburants« propres » avant la fin de son mandat[49]. Après les deux mandats d'Eric Garcetti (2013-2022), Karen Bass devient la première femme élue maire de la ville en novembre 2022.
Plus de140 nationalités sont représentées à Los Angeles, où l'on parle au moins224 langues : c'est l'un des principaux foyers d'immigration aux États-Unis (gateway city). Les populations hispaniques et asiatiques y croissent particulièrement rapidement : en 1970, on pouvait recenser 18,4 % de latinos, contre 40 % en 1990[73]. Certains Hispaniques parlent souvent lespanglish ou l'espagnol dans leurs quartiers (lesbarrios) ; lacommunauté asiatique est la seconde plus importante auxÉtats-Unis et celle desJaponais aussi. Les Persans de Los Angeles sont la communauté la plus grande de la ville : les Irano-américains de Californie se concentrent dans le quartier deWestwood et dans la ville deBeverly Hills. Des centaines de milliers d'Iraniens[74] sont arrivés dans cette région à partir de 1979. Aujourd'hui, le bassin de Los Angeles abrite la plus importante concentration d'Iraniens hors d'Iran, si bien que l'on parle de« Tehrangeles ». La ville accueille les plus grandes populations d'Arméniens,Iraniens,Cambodgiens,Philippins,Guatémaltèques,Israéliens,Coréens,Mexicains etHongrois en dehors de leurs pays respectifs[75].
Estimation de la population des dix villes de Californie les plus peuplées (2015)[76]
Évolution démographique dans la ville de Los Angeles
1850
1860
1870
1880
1890
1900
1 610
4 385
5 728
11 183
50 395
102 479
Évolution démographique dans la ville de Los Angeles
, suite (1)
1910
1920
1930
1940
1950
1960
319 198
576 673
1 238 048
1 504 277
1 970 358
2 479 015
Évolution démographique dans la ville de Los Angeles
Entrée du quartier deChinatown située dans le centre de Los Angeles.
Au recensement de 2000, il y avait 3 694 820 habitants[80] et 798 407 familles dans la ville. La densité de population était de 7 876,8 hab./km2. Ce chiffre peut sembler faible par rapport aux densités des métropoles européennes[f] ou même américaines[g]. Mais il s'agit d'une moyenne qui cache des disparités de peuplement importantes entre les zones peu habitées comme lesmonts Santa Monica[h] et les secteurs très urbanisés situés plus au sud. Certains quartiers seraient à la deuxième place aprèsNew York pour ce qui est de la densité, s'ils étaient indépendants de la ville de Los Angeles.
Pyramide des âges de la ville de Los Angeles en 2000.
En 2000, 26 % de la population avait moins de18 ans, 11,1 % avait de18 à 24 ans, 34,1 % de25 à 44 ans, 18,6 % de45 à 64 ans, et 9,7 % de personnes âgées de plus de65 ans. L'âge moyen était de32 ans.
Comme les autres métropoles américaines, les contrastes de richesse sont fortement marqués à Los Angeles. Certains des quartiers les plus riches comme ceux deBel Air etHollywood jouxtent les zones noires et hispaniques qui sont souvent des poches d'indigence. 30,3 % des personnes ayant moins de18 ans et 12,6 % de ceux âgés de65 ans ou plus étaient en situation depauvreté au début duXXIe siècle.
Concernant les origines des habitants, le recensement de 2000 montre que : sur 2 812 114 personnes nées aux États-Unis dans la ville, 1 485 576 sont nées en Californie, 663 746 viennent d'un autre État de l'Union, et 31 792 sont nées dans un territoire commePorto Rico,Guam… Sur les 1 512 720 habitants nés à l'étranger, 100 252 viennent d'Europe, 376 767 d'Asie, 20 730 d'Afrique, 4 104 d'Océanie, 996 996 d'Amérique latine et 13 859 des autres pays d'Amérique du Nord. Los Angeles continue d'attirer de nombreux migrants. Los Angeles est une ville multiethnique. En comparaison avec les autres cités californiennes, elle compte une proportion plus importante d'Hispaniques, qui sont aujourd'hui majoritaires dans le comté de Los Angeles. La part des Noirs est relativement élevée, par rapport au niveau de l'État, mais comparable à celui observé au niveau national. La ville de San Francisco compte davantage d'Asio-Américains dans sa population totale (30,7 %).
D'après lerecensement de 2020, 5,9 % des Angelins avaient moins de5 ans, 20,7 % moins de18 ans, 12,4 % plus de65 ans. La répartition ethnique est la suivante : 52,1 % se déclarent « blancs », 48,5 % « hispaniques ou latinos », 11,6 % « asiatiques », 8,9 % « noirs », 3,8 % métis[2]. 36,9 % des habitants sont nés à l'étranger et 58,9 % des personnes parlent une autre langue que l'anglais à la maison[2]. Le taux de pauvreté est de 18 %[2].
Les personnes sans-abri atteignent le nombre record de 55 000 dans le comté de Los Angeles en 2017 et 59 000 en 2018 (36 000 intramuros)[82],[83]. L'augmentation des loyers et le manque de lois protégeant les locataires contre les propriétaires sont des facteurs importants de l'augmentation du nombre de sans-abri à Los Angeles[84].
Les écoles de la ville sont gérées par leLos Angeles Unified School District (LAUSD), le deuxième système des États-Unis pour ce qui est du nombre d'élèves (plus de 720 000 en 2006).Avec le vote de laProposition 13 en 1978 dans l'État, les districts scolaires urbains assistèrent à une diminution de leurs moyens, et le LAUSD souffrit particulièrement pendant plusieurs années de sous-financement, de surpopulation des classes et de mauvaise maintenance des locaux. Les parents riches préféraient souvent envoyer leurs enfants dans les écoles privées, ceux des classes moyennes quelquefois déménageaient en banlieue pour faire entrer leurs enfants dans d'autres districts. Depuis, la situation s'est considérablement améliorée puisque le LAUSD s'est lancé dans un programme de construction de nouvelles écoles dans le but d'accueillir tous les élèves dans de meilleures conditions.[réf. nécessaire] Il existe aussi deux lycées français réputés dans la ville : le lycée international de Los Angeles, et le lycée français de Los Angeles.
Parmi les universités présentes dans la ville, on peut citer les prestigieusesuniversité de Californie à Los Angeles (UCLA, publique) etuniversité de Californie du Sud (USC, privée) qui sont considérées comme faisant partie des meilleures universités de la Côte Ouest et du monde. On peut aussi citer de nombreuses autres universités, comme l'université d'État de Californie à Los Angeles (CSULA, publique), l'université d'État de Californie à Northridge (CSUN, publique), laLoyola Marymount University (LMU) (privée), l'Occidental College (Oxy) (privée), laSouthwestern University School of Law (privée) et laSouthern California Institute of Architecture (SCI-Arc) (privée). En plus de ces universités, la ville contient un nombre élevé decommunity colleges. La région duGrand Los Angeles accueille d'autres universités de premier rang, comme leCalifornia Institute of Technology àPasadena.
La région de Los Angeles offre un environnement diversifié, favorable aux activités sportives et aux loisirs de plein air. Des milliers de kilomètres de pistes traversent la ville et ses environs, que l'on peut emprunter à pied, à vélo ou à cheval. Il est possible de pratiquer une grande variété d'activités dans le comté, dont leski, l'escalade, lebeach-volley et laplanche à voile. Ces deux derniers sports ont d'ailleurs été inventés dans la région (même si leurs prédécesseurs ont été inventés parDuke Kahanamoku àHawaï).
Los Angeles reste célèbre pour la glorieuse époque du« showtime » des Lakers deMagic Johnson pendant les années 1980, mais aussi grâce à l'époque Shaquille O'Neal & Kobe Bryant. En outre, lesTrojans de l'USC et lesBruins de l'UCLA figurent parmi les meilleures formations sportives universitaires américaines.
La criminalité n'épargne pas le quartier d'affaires.
Selon laCompstat Unit duLos Angeles Police Department (LAPD), chargée d'établir des statistiques sur la ville, Los Angeles a vu décliner de manière importante les actes de violence depuis le milieu desannées 1990notamment à la suite de la mise en place de nouvelles mesures de sécurité[réf. nécessaire] ; l'année 2005 a été un record à ce niveau, avec 43 231 actes de violence, dont487 homicides. On peut comparer avec l'année 1992 durant laquelle 72 667 crimes et délits ont été recensés dont 1 096 homicides. La baisse de la criminalité violente s'est poursuivie en 2006[85].
Malgré les clichés négatifs (Los Angeles est appeléegangland), les statistiques montrent que, en comparaison avec d'autres grandes villes, Los Angeles se porte relativement bien : elle a un indice de criminalité inférieur à celui deChicago,Houston etDétroit. Parmi les plus grandes villes du pays, seuleNew York avait un taux decriminalité inférieur. En 2021, la ville de Los Angeles a enregistré 397 meurtres[86] (environ 800 meurtres enregistrés à Chicago la même année, d'après les sources duChicago Tribune[87]).
Selon une étude de 2001 effectuée par leNational Drug Intelligence Center, le comté de Los Angeles abrite 1 350 gangs qui regroupent 152 000 individus. Si les poursuites en voiture se produisent plus souvent que dans les autres villes, c'est en partie à cause de la complexité et de la taille du réseau autoroutier de la ville[88].
L'insécurité est très variable en fonction du quartier dans lequel on se trouve[89]. Généralement, il est peu recommandé aux touristes de se rendre dans les quartiers au sud, sud-est et à l'est du centre-ville (Inglewood, Florence, Compton, East Los Angeles). Le centre-ville lui-même est déconseillé dès la tombée de la nuit. À l'inverse, les zones sûres se situent au nord, nord-ouest et à l'ouest du centre-ville (Santa Monica, Beverly Hills, Venice, Cheviot Hills, Hollywood Boulevard).
Selon l'American Community Survey, en 2017, 42,51 % de la population âgée de plus de5 ans déclare parler l'espagnol à la maison, 40,98 % déclare parler l'anglais, 2,54 % letagalog, 2,46 % lecoréen, 1,84 % l'arménien, 1,50 % unelangue chinoise, 1,37 % lepersan, 0,95 % lerusse, 0,60 % lefrançais, 0,52 % lejaponais et 4,26 % une autre langue[90].
Le journal quotidien le plus important de la région est leLos Angeles Times.La Opinión est lu par la communauté hispanophone. Il existe aussi une grande variété de journaux régionaux et d'information locale, de magazines et d'hebdomadaires, dont leDaily News, du Los Angeles Newspaper Group, que l'on trouve surtout dans lavallée de San Fernando,L.A. Weekly,L.A. City Beat,Los Angeles magazine,Los Angeles Business Journal,Los Angeles Daily Journal, leHollywood Reporter. S'y ajoutent de nombreux périodiques locaux servant les différentes communautés dans leur langue maternelle, et quelques journaux issus d'autres municipalités, comme leDaily Breeze (Torrance) et lePress-Telegram (Long Beach).
Le public duGrand Los Angeles a accès à un grand nombre de chaînes locales deradio et de latélévision. Les chaînes majeures sont KABC-TV 7 (American Broadcast Company), KCBS 2 (CBS), KNBC 4 (NBC), KTTV 11 (FOX), KTLA 5 (The WB Television Network), et KCOP 13 (UPN). Il y a aussi de nombreuses chaînes espagnoles ou indépendantes dans la région.
La composition de la population et les flux migratoires expliquent en partie la répartition des religions à Los Angeles. Lescatholiques sont majoritaires étant donné l'importance de la population hispanique : lediocèse de Los Angeles, le plus important du pays, dirigé par José Gómez, regroupe plus de5 millions de croyants[91]. La cathédrale Notre-Dame des anges est aussi haute qu'un immeuble de12 étages et peut accueillir plus de 3 000 fidèles.
À l'échelle de la Californie, le protestantisme, y compris les Églises évangéliques, devance le catholicisme[92].La ville a une longue tradition liée au protestantisme. LeRéveil d'Azusa Street est une manifestation deRéveil qui a eu lieu à Los Angeles en 1906 et qui est à l'origine dumouvement pentecôtiste, un mouvement religieux devenu global qui regroupe quelque280 millions de croyants[93]. LaFoursquare Church y est fondée en 1923.
Avec 590 000 personnes en 2000, la populationjuive est la deuxième du pays après celle de New York, et la ville abrite de nombreusessynagogues, dont la plupart sont situées dans lavallée de San Fernando et à West Los Angeles (la plus ancienne, la Breed Street Shul, située à East Los Angeles, qui a été jusqu'en 1951 la plus grande synagogue à l'ouest deChicago[94], est devenue un musée historique[95]).
Le poids économique de l'agglomération angeline est considérable : en, le PNB de la métropole était de411 milliards de dollars[96], c'est-à-dire qu'elle produit plus de richesses que lesPays-Bas (voir l'articleéconomie des Pays-Bas) par exemple. Le PNB de l'agglomération représente plus de 3,3 % du PIB américain.
Los Angeles est célèbre pour être le principal centre de productioncinématographique aux États-Unis, le plus rentable au monde, mais devancé par le nombre des productions deBollywood, enInde. Le nom d'Hollywood, le quartier dans lequel cette production a lieu, est devenu synonyme de cette industrie. On remarque cependant ces dernières années une augmentation de la concurrence à ce niveau, et de plus en plus de productions sont réalisées dans d'autres villes des États-Unis, ou auCanada, dontVancouver (surnommée la« Hollywood du nord ») etToronto. Autrefois, l'aéronautique et le pétrole étaient les domaines économiques dominants de la ville, mais sont remplacés par lesfinances, les télécommunications, le droit, la santé et les transports.
La ville dispose d'un importantport avec un trafic cargo de 54,228 millions de tonnes métriques en[97]. Quant à son activité conteneurs, elle atteignait en un total de 6 748 995 TEUs ce qui plaçait le port au premier rang des ports d'Amérique du Nord pour cette catégorie de trafic[98].
Plus de 60 % des entreprises californiennes ont installé leur siège social à Los Angeles, et, bien que la ville soit le siège de nombreuses sociétés (dont trois font partie du classementFortune 500), ce nombre quadruple si l'on considèreson agglomération ; la plupart des compagnies ayant préféré s'installer dans les zones où les impôts sont moins importants. Le bassin de Los Angeles, en particulier sa partie occidentale, est exploité pour son pétrole : depuis le début duXXe siècle, 30 000 puits ont été creusés ; aujourd'hui, environ 2 500 sont toujours exploités[99]. La ville abrite de nombreux immigrants mexicains, dont un grand nombre d'illégaux, qui se trouvent souvent relégués aux plus basses tâches de l'économie de la ville, comme le personnel d'entretien[100].
L'industrie touristique est très développée à Los Angeles, qui fait partie des dix villes américaines les plus durables selon le classement du magazineLawn Starter, basé sur descritères de développement durable, pollution, transports et production alimentaire[101]. Les touristes s'orientent généralement vers les nombreuxparcs à thèmes de la région tels queDisneyland ouUniversal Studios Hollywood. Le parcours touristique classique inclut aussi généralement un tour dans les artères célèbres telles queSunset Boulevard,Santa Monica Boulevard,Melrose Avenue, laCalifornia State Route 1 ou le célèbreRodeo Drive àBeverly Hills qui abrite de nombreuses boutiques de luxe.Venice Beach, au sud-ouest de la ville, est un site proposant de nombreuses activités. Outre une plage très connue, large et surveillée, les touristes visitent les nombreuses petites boutiques de souvenirs, de vêtements, de gadgets, etc., font du roller ou du vélo sur les pistes cyclables longeant la plage, ou regardent les quelques peintres ou musiciens s'y produisant quotidiennement. Quelques kilomètres plus à l'ouest,Malibu est célèbre pour ses plages et ses villas de luxe.
De construction récente, le bâtiment de laMetropolitan Transit Authority incorpore certains éléments faisant référence au styleArt déco, que l'on peut retrouver sur certains immeubles du centre-ville comme l'Eastern Columbia construit en 1930 et transformé enlofts au début duXXIe siècle.
L'architecture moderne apparaît à travers les travaux dePaul Williams(en), l'architecte du Shrine Auditorium et duTheme Building, le bâtiment représentatif de l'Aéroport international de Los Angeles (avec Welton Becket), de laLos Angeles County Courthouse, duLos Angeles County Hall of Administration, et de bâtiments situés àBeverly Hills ; et de ceux deFrank Gehry, comme leWalt Disney Concert Hall, le California Aerospace Museum, la Loyola Law School. Gehry est actuellement chargé de la supervision du Grand Avenue Project.
Labibliothèque Huntington, ouverte au public en 1928 et créée parHenry Edwards Huntington, propose unebibliothèque de plus de neuf millions d'ouvrages, dont de nombreux livres anciens (imprimés et manuscrits), unmusée d'art et un jardin botanique très réputé entre autres pour soncactus garden. La bibliothèque principale de la ville est laLos Angeles Public Library (LAPL), dont le siège, situé dans Downtown, a été reconnuNational Historic Site. Établi en 1912, leCounty of Los Angeles Public Library est un réseau de 87 bibliothèques mis en service et administré par lecomté de Los Angeles qui sert plus de 3,5 millions de personnes vivants dans les zones non-incorporées et dans les 88 municipalités du comté, dont Los Angeles.
Los Angeles est aussi un véritable musée à l'air libre depeintures murales, dont certaines deDiego Rivera, David Alfaro Siqueiros et Jose Clemente Orozco[104] ; elle serait la ville à en contenir le plus grand nombre. Elle abrite quelques-uns desgraffiti les plus connus du monde, par exemple ceux du Belmont Tunnel. On peut aussi trouver de nombreuses sculptures dans les parcs de la ville, dont ceux de l'université du Judaïsme et de l'université de Californie à Los Angeles.
L'écrivainJames Ellroy en 2011. Il est connu pour être l'auteur duQuatuor de Los Angeles, une série de quatre romans noirs dont l'intrigue se déroule à Los Angeles.
Los Angeles entre en littérature dans les années 1920, avec le satiriqueMerton of the movies d'Harry Leon Wilson sur l'industrie du cinéma à Hollywood (thème qui a, depuis, été repris dans de nombreux romans[105]), etThe Boosters (1924) de Mark Lee Luther qui décrit le boom immobilier de l'époque,Angel's Flight (1927) de Don Rian etOil! d'Upton Sinclair[106] qui décrit la ruée vers lepétrole deSignal Hill. Depuis, la ville et sa région, appréciées des auteurs (le grand Los Angeles accueille, aprèsNew York etSan Francisco, le plus grand nombre d'écrivains publiés, à l'échelle nationale[107]) sont un territoire fertile pour les écrivains. Deux genres en particulier sont liés à la ville : le« roman hollywoodien » et le roman noir.
Le« roman hollywoodien » s'attache à dépeindre les mauvais côtés du rêve hollywoodien, à montrer la confusion entre réalité et illusion, entre commerce et art, qu'il entraîne, et les conséquences qu'elle provoque dans la vie des personnages : le livre de Nathaniel West,The Day of the Locust (1939), est un modèle du genre[108], qui comprend, entre autres,The Loved One (1947) d'Evelyn Waugh etHollywood (1989) deCharles Bukowski. En outre le monde de la littérature a très vite rejoint celui du cinéma à Los Angeles, à travers l'écriture descénario, et l'industrie cinématographique a très vite attiré un grand nombre d'auteurs commeF. Scott Fitzgerald,Aldous Huxley,Tennessee Williams etWilliam Faulkner. Leroman noir est, depuis les années 1930, bien représenté, à travers les œuvres d'écrivains commeRaymond Chandler (Le Grand Sommeil (The Big Sleep, 1939),Adieu ma jolie (Farewell My Lovely, 1940) ;The Long Goodbye, 1953) ;Ross Macdonald (qui écrit dans la lignée de ce dernier tout en donnant à ses personnages une plus grande profondeur psychologique) ;Walter Mosley ;James Ellroy avecLe Dahlia noir (Black Dahlia, 1987),Le Grand Nulle part (The Big Nowhere, 1988),L.A. Confidential (1990) ;Joseph Hansen etMichael Connelly (Les Égouts de Los Angeles (1992) etL'Envol des anges (1999).
Los Angeles est un objet de fascination paradoxal pour de nombreux auteurs. La plupart des textes publiés au sujet de Los Angeles brossent le portrait d'une ville complexe et soulignent les différences qui existent entre sa réputation publique et une réalité souvent noire et teintée de pessimisme, faisant de Los Angeles une allégorie d'une condition moderne marquée par l'angoisse[109]. Dans ses romans semi-autobiographiques (le premier estBandini en 1938),John Fante décrit le Los Angeles de laGrande Dépression, où son alter ego Arturo Bandini cherche à vivre de l'écriture.Maria avec et sans rien (Play it as it Lays, 1971) deJoan Didion dresse de la ville un portrait négatif, à l'instar deMoins que zéro (Less Than Zero, 1985) deBret Easton Ellis, qui décrit l'aliénation d'un étudiant de la jeunesse dorée qui ne sortira d'une plongée dans les bas-fonds de la société angeline qu'en quittant la ville. Dans son autobiographieAlways Running (1993), Luis J. Rodriguez raconte son expérience des gangs et du trafic de drogues. Lascience-fiction porte à l'extrême les côtésdystopiques de la métropole, lieu de cauchemar dans, par exemple,Je suis une légende (1954) deRichard Matheson et lieu propice au désastre, dans les très nombreux romans et films catastrophes qui s'y déroulent[110]. Cependant, la figure littéraire de Los Angeles n'exclut pas l'optimisme ; elle est, à l'image de la ville réelle, diverse et multiple.
Les rues bordées depalmiers sont l'un des symboles de Los Angeles et sa région urbaine, comme ici surRodeo Drive, dans la ville voisine deBeverly Hills.
Berceau du mythe hollywoodien, Los Angeles a logiquement fasciné une multitude de réalisateurs américains, dontMichael Mann. Deux de ses films prennent place à Los Angeles :
Heat est l'histoire d'une traque au cœur de la mégapole entre un chef de gang (Robert De Niro), et un policier hargneux (Al Pacino). Cethriller se termine notamment par une scène d'anthologie près des pistes de l'aéroport de Los Angeles ;
Collatéral est l'histoire de la rencontre d'un chauffeur de taxi (Jamie Foxx) et d'un tueur à gages (Tom Cruise) au cours d'une nuit dans Los Angeles. Filmé entièrement en caméra numérique, le film traite autant de l'affrontement psychologique entre les deux personnages que de la mobilité urbaine propre à Los Angeles. Le sang-froid du tueur et la capacité du chauffeur de taxi à se mouvoir aussi habilement au sein de cet espace urbain démesuré (la fameuse« grille ») participent de la même logique implacable et meurtrière.
L.A. Confidential deCurtis Hanson montre le Los Angeles des années 1950, victime de règlements de comptes à la suite de la mort d'un des principaux caïds de la ville ;
Les Princes de la ville deTaylor Hackford : dans les années 1980, trois cousinschicanos, membres du gangVatos Locos, vont chacun suivre une route différente. Le film incarne la décadence des jeunes dubarrio et met en scène l'univers glauque des prisons et des quartiers difficiles ;
Nowhere, film deGregg Araki sur la jeunesse américaine qui souffre d'un manque de repères, désorientation qui trouve sa métaphore dans le tissu urbain de la ville ;
Collision orchestre le croisement de destins de nombreux personnages en l'espace de36 heures ;
Il y a également des films qui parlent de la communauté mexicaine immigrée.Born in east L.A., une comédie deCheech Marin, parle d'un Chicano né au quartier mexicain d'East Los Angeles qui se voit expulsé par erreur au Mexique, un pays qu'il ne connaît pas ;
Predator 2, dans lequel l'une des scènes est tournée sur le bâtiment Eastern Columbia Lofts, un film deStephen Hopkins avec, comme acteur jouant le rôle principal,Danny Glover ;
Scream 3 deWes Craven avecNeve Campbell,David Arquette etCourteney Cox, qui se déroule à Los Angeles, notamment des plans sur la villa d'un personnage du film dans les collines de Hollywood et plusieurs scènes se déroulant dans les studios sont tournées.
La La Land deDamien Chazelle, avecRyan Gosling etEmma Stone, est filmé et se déroule à Los Angeles, le titre du film fait référence à la fois à la ville de Los Angeles et au rêve et la romance qui sont narrés.
Enfin, Los Angeles sert de cadre à desséries dérivées telles queFame L.A. ou encoreJoey (2004-2006).Six Feet Under (2001-2005) se déroule à Los Angeles et aborde des sujets aussi divers que la drogue, la mort, l'homosexualité. La série dérivéeAngel (2000-2003) a également été tournée dans cette ville, tout commeScorpion (depuis 2014). L'aéroport de la ville est aussi mis en scène dans la sérieLAX avecHeather Locklear, série en une saison de13 épisodes qui relate l'histoire des codirecteurs de l'aéroport et les problèmes quotidiens qu'ils rencontrent dans la gestion de cette« mini ville » à part entière. Il y a aussi la téléréalité tel queLes Anges pour les saisons 1 et 10.
Plus que des morceaux consacrés à la ville, Los Angeles a vu naître et abrite toujours de nombreux artistes particulièrement attachés, en bien ou en mal, à la mégalopole et qui en parlent régulièrement dans leurs chansons. Les genres les plus représentatifs sont le rap (west coast), certains sous-genres duheavy metal (glam metal,thrash metal) et lepunk rock (sous-genrecalifornien), notamment :
↑(en) Cette information est issue de la page Frank Lloyd Wright sur Wikiquote en anglais. Cette citation (en version originale :« Tip the world on its side and everything loose will land in Los Angeles ») n'y est cependant pas proprement sourcée, raison pour laquelle elle a été déplacée le en page de discussion.
↑La densité de Paris ou d'Athènes est de l'ordre de 20 000 hab./km2.
↑« Le sud de la Californie a été secoué par un puissant tremblement de terre »The Associated Press,[lire en ligne (page consultée le 7 septembre 2008)].
↑« Séisme - Le "Big One" à LA avant 2040 »,TF1,[lire en ligne (page consultée le 7 septembre 2008)].
↑32 % dont évangéliques 20 % et protestants traditionnels 12 %, catholicisme 28 %, et l'ensemble des autres religions y compris les mormons 10 %, les 30 % restants se répartissent entre athées (4 %), agnostiques (5 %) ou indéterminés (21 %). Voir(en) « Religious composition of adults in California », surpewforum.org,(consulté le).
↑Environ 2000, selon Gerald W. Haslam dansMany Californias: literature from the Golden State, University of Nevada Press, 1999(ISBN978-0-87417-325-3),p. 80).
Julie-Anne Boudreau, Sophie Didier et Claire Hancock, « Homogénéisation résidentielle et indépendance politique : de la sécession urbaine et autres incorporations à Los Angeles »,L'Espace géographique,no 2,
Cynthia Ghorra-Gobin, « Los Angeles : réinventer les espaces publics »,Urbanisme,no 346,,p. 50-53
Claude Mangin, « D'Angelinopolis à Postmetropolis, ou l'exception devenant paradigme : un modèle pour la ville mondiale? »,Mappemonde,no 61,(lire en ligne[PDF])
Jérôme Monnet, « Los Angeles, la ville dont le prince est un criminel : drame géographique en noir et blanc »,L'Espace géographique,no 2,