| Lord du sceau privé Lord Privy Seal | ||
Armoiries dugouvernement britannique. | ||
Titulaire actuel Angela Smith depuis le (1 an, 4 mois et 21 jours) | ||
| Création | ||
|---|---|---|
| Mandant | Grands officiers d'État | |
| Premier titulaire | William Melton | |
| modifier | ||
Lelord du sceau privé[1] ougarde du petit-sceau (anglais :Lord Keeper of the Privy Seal ouLord Privy Seal) est l'un desgrands officiers d'État duRoyaume-Uni. Il est dans l'ordre de préséance après lelord président du Conseil et avant lelord-grand-chambellan.
La fonction est l'un des offices traditionnels de l'État : initialement, son porteur était responsable du sceau personnel (privé) du monarque (par opposition augrand sceau de l'État, qui est à la charge dulord chancelier). Bien qu'étant une des plus anciennes charges du royaume, elle ne donne aujourd'hui pas de fonction particulière à son titulaire à l'exception de celle d'entrer auCabinet, si bien qu'on considère généralement le poste comme l'équivalent d'unministre sans portefeuille.
Depuis legouvernement Attlee, cette charge a été fréquemment associée à celle deleader de la Chambre des lords ou desCommunes.
L'écrivain, résistant et diplomateJean Bruller dit Vercors , qui était un fin connaisseur des milieux politiques britanniques des années 40 et 50 a mis en scène le Lord du sceau privé dans un roman comique aux allures de conte philosophique,les animaux dénaturés. L'intrigue tourne autour d'une peuplade d'êtres à mi chemin entre le singe et l'homme (les tropis) découverte dans un coin reculé de l'Empire britannique. Les scientifiques et les philanthropes voudraient les rattacher au genre humain (avec lequel ils sont interféconds) mais un entrepreneur capitaliste sans scrupule , et avec lui tout lelobbycolonialiste, voudrait en faire des animaux exploitables à merci, comme desesclaves. L'affaire, ultra médiatisée, embarrasse le gouvernement de sa majesté.
C'est finalement le Lord du sceau privé qui hérite du dossier car le droit britannique (en grande partie non écrit) est muet sur la définition de l'être humain. Après consultations et tractations au cours desquelles ledit ministre se hâte lentement, le cas sera tranché à laChambre des lords (érigée en chambre judiciaire pour l'occasion). Avec finesse, Vercors, parlant de ce poste gouvernemental, le définit comme le « ministre des affaires imprécises »[2].