L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de labase de donnéeseuropéenne d’occupationbiophysique des solsCorine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (70,6 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (71,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :terres arables (67,9 %), forêts (21,9 %), zones urbanisées (7,5 %), zones agricoles hétérogènes (2,6 %)[11]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : lacarte de Cassini (XVIIIe siècle), lacarte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
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L'histoire du village de Longecourt-en-Plaine est très liée à celle de la seigneurie de Longecourt et de sonchâteau, notamment pour la période d'Ancien Régime[12].
La seigneurie de Longecourt est citée dès leXIIIe siècle. Le domaine appartient alors à Robert de Boisleux[13], seigneur d'origineartésienne qui vit dans l'entourage duduc de Bourgogne. Une première maison forte de plaine, avec fossés et pont-levis, est construite sur les fondations d'une ancienne motte féodale. En 1298, cette seigneurie est acquise par le ducRobert II. Sa fille,Marie, épouseÉdouardIer,comte de Bar, en 1310. Cependant, la dot promise tarde à venir.Eudes IV, frère de Marie, devenu duc au décès de son frère aînéHugues V, décide de régler le problème. En 1323, il transfère la seigneurie de Longecourt, avec les domaines deTart et de Potangey, à son beau-frère. Un dénombrement de 1372 rapporte alors 50 feux à Longecourt, 15 à Potangey et 60 à Tart.
Lors de laguerre civile entre Armagnacs et Bourguignons, la famille de Bar s'oppose parfois auparti bourguignon. SiÉdouard III de Bar se réconcilie avec le duc du Bourgogne, son décès lors de labataille d'Azincourt en 1415 relance la suspicion. Son fils,LouisIer de Bar, un clerc, est trop proche de son petit-neveu, le« roi René », farouche adversaire des ducs bourguignons. Finalement, la seigneurie est provisoirement rattachée à la châtellenie ducale voisine deRouvres (1415-1436). Le problème est résolu par René en 1436 avec la vente de la seigneurie à Jean de Fribourg, maréchal de Bourgogne, seigneur àChamplitte. Selon le dénombrement de 1445, le château, alors délaissé, est en très mauvais état : seules les parties agricoles, protégées d'une seconde enceinte, sont entretenues. Le comte de Fribourg et Neuchâtel concentre uniquement ses efforts sur le domaine seigneurial (construction d'un moulin sur le canal d'évacuation des eaux, par exemple).
La seigneurie possède alors sa physionomie définitive assez homogène ; les seigneurs suivants se concentreront plus sur le château lui-même ou sur la remise à l'ordre du jour de droits tombés en désuétude. Le maître des lieux dispose de la totalité des droits de justice. Cela nécessite la présence sur place d'un juge (qui migrera à Dijon auXVIIe siècle). Celui-ci est assisté d'un greffier, d'un procureur et de sergents. Des prisons sont établies au château[14], quant au gibet, il est élevé à la limite du domaine, sur la route deSaint-Jean-de-Losne, au niveau de Potangey. La surveillance des moissons est assurée par unmessier désigné conjointement par le seigneur et les habitants. D'autres privilèges, relevant desbanalités, sont dus au seigneur : pesée des marchandises,banvin, corvées diverses (aux propriétaires de charrues, de charrettes...). Longecourt abrite alors un petit hôpital ainsi qu'une chapelle dédiée à sainte Marguerite sur la grande route de Dijon[15].
La famille de Baissey[16] hérite de la seigneurie en 1459. Jean de Baissey était alors déjà seigneur d'Izeure ; il meurt à labataille de Morat (). Son fils, Antoine (v.1460-1509[17]), également baron deTil-Châtel, connait une carrière militaire conséquente. D'abord au service des ducs de Bourgogne, il est fait prisonnier par les Français et, après le rattachement de la Bourgogne (1477), passe à leur service.Bailli deDijon, colonel desgardes suisses et deslansquenets pendant lesguerres d'Italie, il entre avec deux mille Suisses dansGênes (1494) et fait partie de l'avant-garde à la bataille duTaro (1495). Parlantbas-allemand, il sert d'intermédiaire dans les négociations avec les Suisses. Ce seigneur influencé par sa campagne italienne commande la reconstruction, en brique, de son château (vers 1495)[18]. Celle-ci est terminée en 1539, sous Claude de Baissey, colonel des lansquenets et« pensionnaire » des roisLouis XII etFrançoisIer.
Longecourt participe à l'histoire troublée de la fin duXVIe siècle. Le,Catherine de Médicis, accompagnée du jeune roiCharles IX, fait étape au château lors de son« grand tour de France ». Venant de Dijon, elle se dirigeait versPagny-le-Château pour y rencontrerChabot-Charny. Le, lesLigueurs prennent la forteresse, forçant les partisans d'Henri de Navarre à se replier surVergy. Le dernier seigneur de la famille de Baissey est Gaspard ; par un contrat de 1586 (confirmé en 1616), il institue comme héritier le marquis de Varennes tout en assurant l'usufruit à sa tante, Chrétienne de Baissey[19].
François de Nagu, marquis de Varennes, reprend le fief en 1620. Lors de laguerre de Trente Ans, les soldats impériaux du généralGallas, en route versSaint-Jean-de-Losne, brûlent le village (1636). Roger de Nagu, maréchal de camp des armées du roi, en poste de gouverneur d'Aigues-Mortes, succède à son père en 1644. Cependant, au milieu du siècle, peut-être en raison de l'éloignement de ce dernier, la seigneurie est un temps propriété de Gilles Berthet,maître d'hôtel du roi puis trésorier général desÉtats de Bourgogne (attesté entre 1646 et 1651). Le fief est repris en 1654 par Alexandre de Nagu, prieur commendataire de Saint-Marcel-lès-Chalon et tuteur du jeune Joseph, marquis de Varennes. En 1666, l'enquête de l'intendant Bouchu dénombre 51 feux et rappelle les nombreuses corvées toujours en vigueur (curée des fossés du château, banalités, etc). Le, Alexandre-Joseph de Nagu-Varennes revend la seigneurie à Jacques Berbis pour80 000 livres.
La famille de Berbis domine alors, grâce à cette seigneurie, les villages de Longecourt, Potangey etThorey-lès-Époisses. Elle possède aussi un petit fief àGemeaux. Par testament, Jacques Berbis laisse sa femme, Catherine de Mucie, désigner un héritier parmi ses enfants encore mineurs. Elle choisit Philippe, à l'occasion de son mariage en 1713 avec Madeleine de Thésut, fille de Jean de Thésut, le notable sire de Ragy. Ce dernier offre en dot les trois villages de Tart (Tart-le-Haut,Tart-le-Bas etTart-l'Abbaye) qu'il avait acquis auparavant (1705). En 1753, Nicolas-Philippe Berbis, capitaine de cavalerie au régiment de Grammont, succède à son père. Tout au long de cette période, les Berbis transforment le château en une véritable demeure de plaisance dans l'air du temps : un corps de bâtiment est abattu, le cours de l'Oucherotte modifié. L'embellissement est bientôt achevé au milieu duXVIIIe siècle. À laRévolution, un projet prévoit un temps d'y implanter une manufacture d'étoffes de laine (1793).
AuXIXe siècle, lecanal de Bourgogne, achevé partiellement en 1808, est définitivement ouvert en 1832. Il borde la limite est de la commune. Pendant la guerre franco-prussienne, le village et surtout le château sont occupés par les Allemands (1870).
Durant leXXe siècle, une nouvelleoccupation a lieu entre 1940 et 1944. Le château ainsi que quelques maisons voisines sont réquisitionnés par les Allemands du« KG55 » de labase aérienne militaire voisine deLongvic afin de loger officiers et services. Le, lors d'un vol d'entrainement de nuit, un bombardierHeinkel 111 est abattu au nord de la commune par unMosquito allié : ses cinq passagers sont tués[20],[21]. Les occupants allemands sont remplacés de à par les Américains du« 320th Bomber Group » qui installent leur quartier général au château alors que la troupe du 441th Squadron est logée sous des tentes dans les jardins[22],[23],[24].
En 1961, Longecourt devient administrativement « Longecourt-en-Plaine ».
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers lesrecensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[25]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[26].
En 2022, la commune comptait 1 185 habitants[Note 2], en évolution de −3,11 % par rapport à 2016 (Côte-d'Or : +0,82 %,France horsMayotte : +2,11 %).
En bordure du village de Longecourt-en-Plaine, dans un joli parc de 40 ha, à proximité de l'Oucherotte et entouré de douves que franchissent trois ponts dormants.
L'église paroissiale Saint-Didier de Longecourt-en-Plaine conserve certaines dalles funéraires remarquables[29] :
dalle funéraire de Jeanne deSaulx(« Jehane de Saulx »), épouse de Jean de Baissey, morte en 1490 ;
dalle funéraire de Jeanne deLenoncourt(« Jehanne de Lenoncourt »), épouse d'Antoine de Baissey, morte en (son épitaphe indique donc 1522, la nouvelle année commençant à Pâques).
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑a etbDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale »,Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography,no 501,(DOI10.4000/cybergeo.23155,lire en ligne, consulté le)
↑La famille deBaissey, héritière de Jean de Fribourg (décédé en 1459), tirerait son nom soit deBaissey, aujourd'hui dans laHaute-Marne, mais à l'époque en Bourgogne, soit du village proche deBessey-lès-Cîteaux.
↑Antoine de Baissey meurt le 7 janvier 1509 : son épitaphe indique donc 1508, la nouvelle année commençant à Pâques.
↑Le bombardier Heinkel 111, codé« GI+KW Werk nr 4709 » appartenait au"12/KG55" basé à Longvic. Les cinq tués allemands sont les pilotes « Ofw » Rudolf Dantert et « Ofw » Rolf Lindner (matricule 53616/143), le bombardier « Uffz » Reinhold Keinath (matricule 58280/293), le radio « Ofw » Helmuth Pilch (4°Üb. Staffel Timsit) et le mécanicien « Ogfr » Julius Fangmann. Le Mosquito appartenait au 29 Squad Fl-Off Crome.